Issu d'une petite bourgade auvergnate, Maurice Pialat a rapidement connu le déclassement social lorsque son père, marchand de bois, a été ruiné. Il est alors confié à sa grand-mère. Il en a découlé un sentiment de déréliction qui a pesé sur la suite de son existence. Ce sentiment a infuser son oeuvre créatrice. Une oeuvre intense et entière. Il y a dans chacun de ses films une violence psychologique autant que dans les rapports humains. C'est lui, le personnage déchiré, paradoxal parfois à la limite de l'humanité qui apparaît dans ses récits. Obsédé par la vérité des choses qu'il a vécues, il a constamment préféré être amer que bien-aimé contre sa volonté, franc-tireur que flatteur, cinéaste du maquis que flagorneur à la petite semaine. Un livre qui nous aide à saisir le CAS Pialat. Un personnage assez unique dans le monde du cinéma français.
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On le savait provocateur, râleur, voir tyrannique sur les plateaux où il officiait. Il était surtout un artiste qui se défiait des étiquettes, qui refusait les marqueurs du métier et se mettait en recul des médias. le manque de moyens, d'absence d'argent, le peu de temps ont souvent été des freins à la création. Pourtant, cela ne l'effrayait pas. il rédigeait lui-même ses scripts en se basant sur son vécu, ses humeurs, ses impressions et cherchait la justesse des répliques. ce livre bien documenté éclaire sur l'homme et son oeuvre tout en rappelant à quel point il était un écorché vif.
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ersonne ne dirait de Maurice Pialat qu'il était la gentillesse et l'élégance mêmes. L'histoire se rappelle plutôt un poing levé adressé au public du Festival de Cannes en 1987 (photo), lorsque sous les sifflets, il reçoit la palme d'or pour le Sous le soleil de Satan et crie son célèbre "Vous ne m'aimez pas? Sachez queje ne vous aime pas non plus!"... L'homme était connu pour ses coups de colère homériques, Alors qu'il se montre très proche de Depardieu durant le tournage de Police, le réalisateur joue à ignorer Sophie Marceau, la violente psychologiquement jusqu'à lui faire monter les larmes. Pialat, réalisateur de talent, mais sale type tyrannique? Comme toujours, l'histoire est plus compliquée que cela. Une bio rigoureuse.
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Au cours de la Première Guerre mondiale, l'avion du lieutenant Maréchal et du capitaine de Boeldieu, de l'escadrille MF902, est abattu par le commandant allemand von Rauffenstein. Dans le camp de prisonniers, les deux français retrouvent leurs compatriotes déjà internés et bien décidés à s'échapper. Mais, alors que le trou qu'ils creusent depuis deux mois est sur le point de les mener vers la liberté, ils sont transférés dans un autre camp, Maréchal et Boeldieu se retrouvant à Wintersborn, forteresse médiévale où ils retrouvent von Rauffenstein, à la fois « enchanté » et « désolé » de les revoir...
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