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EAN : 9782916141688
170 pages
L'Arbre vengeur (24/01/2011)
3.3/5   79 notes
Résumé :
Plop ! C'est le bruit qu'il a fait en tombant dans la boue à sa naissance. Plop. C'est le nom dont on l'affublera désormais au sein de la tribu. Le Groupe qui l'accepte évolue dans un monde d'après : déchets, gravats, pluie incessante. Cette fin du monde a pour décor des immondices, pour habitants des humains en fuite permanente et soumis à une loi du plus fort exténuante. Mais Plop est différent, il va plus loin que les autres, il se hisse, sort du trou. Un roman c... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Dmitry Glukhovsky disait dans Métro 2034 : « Rien ne menace l'Homme. Les Hommes, ce sont des survivants comme les cafards. Alors que la civilisation… c'est elle qu'il faut préserver. »

Lorsqu'on lit ce genre de récits (Plop) qui inventorient de manière romancé, les pires vices de l'humanité, on est en droit de se demander ce que l'auteur a bien pu vouloir nous transmettre, autre que le dégoût. Car ce roman a évoqué en moi majoritairement du dégoût. Attention, j'ai été prévenue avant, je savais dans quoi je m'engageais.
Et durant ma lecture, je repensais à cette citation de Metro 2034, et je me suis dit, oui mais c'est quoi la civilisation ? Parce que dans le roman Plop, malgré toutes ses barbaries ignobles, il y a des règles à respecter, des tabous, des hiérarchies. Alors est-ce que la civilisation suffit pour nous convaincre que nous sommes mieux que d'autres ? Et ce sont qui les autres ? Les gens des autres groupes ?
L'être humain est-il un animal qui fait tout pour survivre ou est-il en réalité un guerrier belliqueux en quête permanente d'horreur ? Pour de l'argent ? Pour des ressources ? Pour la religion ? Pour rien ? Pour rien juste parce que c'est un vampire ? Est-ce que le mythe du vampire ne viendrait tout simplement pas de l'être humain qui aime voir le sang couler ?
Ce n'est pas le cannibalisme qui m'a le plus choqué dans ce roman (à vrai dire, ce sera le moins choquant), mais les viols à répétition et la froideur. A un moment, je me suis dit, ce roman est trop long, on a compris le message merci. Ou alors peut-être ne l'ai-je pas compris.
Sommes-nous toujours vivants, lorsque nous naissons dans la boue et que la vie se résume à la survie dans un monde terriblement hostile ? C'est quoi un être humain ? Après l'apocalypse, lorsque la civilisation aura disparue, y ‘aurait-il une différence entre celui qui naît dans la boue et celui qui naît dans les fleurs ? Celui qui naît dans la glace et celui qui naît dans la forêt?
Du pure vitriol en page. Pour plus de contenance, je vous invite à lire la chronique de Kikiberard22.

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J'imagine que pour écrire ce "Plop", Rafael Pinedo a dû se dire que verser dans l'ultra-violence et le trash était certainement le plus sûr moyen de se faire remarquer et de sortir du lot. Il a dû ensuite se dire que placer son récit dans un contexte post-apocalyptique pouvait justifier la violence la plus racoleuse. le thème du retour à la barbarie a dû lui paraitre bien pratique. Et tans pis si l'univers dépeint l'est à la truelle et s'il n'est pas crédible.

Je ne suis pas hostile aux récits violents qui remuent le lecteur. Encore faut-il que ça raconte quelque chose, que la volonté de l'auteur soit simplement de distraire ou bien de servir un propos. Ici, tout n'est que prétexte. La violence est là pour elle-même, elle est la base et le but du récit. Ni ludique, ni ne portant aucune idée.

Parfois le récit semble vouloir aborder un thème intéressant (le pouvoir du savoir, la conquête du pouvoir) mais à chaque fois l'auteur abandonne ces esquisses de développement de l'intrigue sans les exploiter pour retomber dans ses travers et sa vacuité abyssale.

Les personnages sont anecdotiques, inintéressants. Il n'est pas nécessaire de s'attacher aux protagonistes d'un roman pour le lire avec intérêt (le personnage d'"Un enfant de Dieu" de McCarthy ou les personnages du "diable tout le temps" de Pollock ne sont guère attachants par exemple). Mais il faut alors qu'ils soient bien caractérisés et qu'ils aient une certaine épaisseur. Ce n'est pas le cas dans "Plop". Les protagonistes ne sont pas attachants, ils n'ont aucune profondeur, ils indiffèrent.

Le récit est creux, vide, ne raconte rien. L'écriture est plate, sans originalité, aussi vaine que l'histoire qu'elle raconte. En moins de 170 pages, le roman de Pinedo réussit à être ennuyeux. Presque un exploit. Si je l'ai lu à toute vitesse, ce n'est pas parce que j'ai été emportée par le récit mais bien pour m'en débarrasser au plus vite.

Challenge Petits plaisirs 14
Challenge variété 6 (catégorie "un livre que vous pouvez terminer en une journée)
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Prix Casa América 2002

Il s'appelle Plop, comme le son qu'a fait son corps de nourrisson lors du passage du ventre de sa mère au sol perpétuellement boueux... Dans son monde cruel, les gens vivent en tribus afin de ne pas finir dévorés par les rats et les chats. Chacune a ses propres règles, ses tabous qu'il est interdit de transgresser au risque de finir lapidé ou dépecé puis donné en pâture aux porcs !

Dans cet univers de désolation, plus d'eau potable si ce n'est celle qui tombe directement du ciel, le reste n'étant bon qu'à nourrir la terre pour toujours plus de boue. Mais, ça tombe bien, car, de la pluie, il y en a tout le temps ! Elle tombe sans discontinuer sur ces peuples qui ne se protègent qu'à l'aide de vieux métaux rouillés et meurent les uns après les autres de terribles maladies quand ce n'est pas de la faim ou d'un accès de violence… Mais Plop, lui, va survivre. Et, loin de se contenter d'une vie d'esclave, il va apprendre et tenter d'accéder à un pouvoir pour le moins fragile, quitte à tout détruire sur son passage…

Avec ce texte court mais incroyablement incisif et brutal, Rafael Pinedo nous ouvre les portes d'un monde post-apocalyptique terrifiant dans lequel, en dépit de certains codes, tout semble permis… Viols, meurtres et cannibalisme font partie du lot quotidien de chacun. Les rares démonstrations d'affection ou d'amour paraissent incongrues et complètement déplacées dans cet univers où seule règne la loi du plus fort et l'assouvissement des besoins primaires. L'ambiance est sombre, glauque, voire oppressante par moments et le rythme de lecture effréné, en raison de la brièveté des chapitres, contribue à accroître une tension déjà bien présente.

Dans cette histoire aux allures de fable cruelle, l'auteur fait ressortir les pires travers de l'âme humaine. Dépossédé de tout, l'homme parvient tout de même à recréer un semblant de civilisation sur laquelle exercer sa tyrannie, son fanatisme et sa barbarie. Ici, pas de manichéisme, ni de morale, la violence est dans chaque geste et c'est pourquoi le lecteur ressort éprouvé, presque mal à l'aise après cette lecture dérangeante mais néanmoins étonnante. Avis aux amateurs qui aiment être bousculés…

Challenge ABC
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C'est le premier livre du genre post-apocalyptique que je lis et j'avoue que celui-ci ne m'a pas plût, heureusement que le récit est cours en 170 pages. Cela dit je retenterai certainement avec un autre livre du genre pour me faire un avis plus précis et il est difficile de juger avant d'avoir pu comparer. On suit ici la destinée de Plop qui est le personnage principal il se nomme ainsi car quand il est né il a été trainé dans la boue d'ou le Plop. Celui-ci a été recueilli par la vieille Goro dans leur tribu on ne peut ouvrir la bouche, tirer la langue ect ceci est punissable de peine de mort, on mange par groupe de 2 ou 3 uniquement et on doit marcher en baissant les yeux.

Il ne fait pas bon de naitre albinos (l'enfant est de suite bûlé vif) et la mère qui le met au monde est considéré comme une pestiférée

Je n'ai pas réussi à rentrer totalement dans ce genre qui sans le challenge multis-défis ne m'aurait pas du tout intéresser mais c'est ce qui fait l'intérêt de celui-ci nous faire lire différents genres auquel nous ne sommes pas habitués.
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Pour la lecture de PLOP, prévoyez : une paire de bottes afin de pouvoir patauger librement dans la boue.
une veste de qualité et imperméable...eh non ! Pas d'éclaircie prévue le temps de la lecture...
Pour les estomacs les plus fragiles, il pourrait s'avérer utile d'avoir à portée de main, un sac à vomi...Euhhhh.. non !..Deux !
Une machette, une feuille de boucher, voir, un Katana, pourront devenir salvateurs en vue d'un éventuel agresseur. Si vous ne possédez pas d'une telle arme, un long couteau correctement aiguisé, sera toujours utile.
Mais surtout ! Surtout !
Gardez toujours la tête baissée et n'ouvrez jamais la bouche ! En aucun cas !

Un jour, ou peut être plus tard ???
La terre n'est plus qu'une pauvre planète boueuse, ultra-polluée et dangereuse.
Que s'est-il passé ? (l'homme certainement).
Les règles n'existent plus. Un monde sans foi ni loi.
Des survivants se sont réorganisés. Ils vivent en groupe. Plusieurs groupes. Chaque groupe à son tabou. Chaque groupe est nomade. Chaque groupe survit tant bien que mal. Chaque groupe se démerde comme il peut.
Le groupe de PLOP n'est pas pire que les autres. Mais il n'est pas meilleur non plus.
Le danger est omniprésent. Au sein des groupes. Hors groupes.
Plop, lui, c'est rêvé plus malin.
La raison du plus fort est toujours la meilleure, a t-il crû.
Mais le grand tabou, reste le grand tabou...et c'est valable pour tout le monde.

L'ambiance ? ......

Phrases courtes. Chapitres courts. Tension. Pluie. Sang rouge. Viol. Un Chat. Cannibalisme. Pluie. Décapitation. Utilisation. Amour. Un chien. Ferraille. Gerbe. Pluie. Masturbation Collective. Utilisation. Ennemis. Sang noir. Des rats. Défécation (sur les autres, pourquoi pas). Champignons. Démembrement. Rouille. Recyclage. Testicules. Pluie. Mongoloïde. Hallucinations. Des chats...Grrrr !!!

......Toujours là ?

Pour public averti !
Une lecture post-apo, qui peut se lire comme une dystopie ou comme un vilain conte cruel pour grands enfants dégénérés, psychopathes avérés, ou tout simplement pour amoureux de beaux romans noirs et bien glauques.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait l'air d'être la femme la plus vieille du camp. Une fois, on lui a demandé combien de migrations elle avait vues.
_ Je sais pas, beaucoup.
Comme elle mangeait rarement avec les autres, on ne savait pas vraiment d'où elle tirait sa nourriture.
Elle pouvait être cruelle si nécessaire. Le plus souvent elle se contentait d'être simplement rude.
On racontait qu'une fois, elle avait passé plusieurs jours, et plusieurs nuits aussi, à s'occuper d'un gamin dont la mère avait été recyclée.
Le quatrième jour, elle avait dit :
_ Il guérit pas ! , et s'était mise à le dépiauter. Les cris avaient attiré des gens, qui lui avaient demandé pourquoi elle ne l'avait pas sacrifié d'abord.
_ J'ai pas fait attention, avait-elle répondu.
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Un jour, au milieu des spasmes de plaisir, Plop a fait semblant de tomber sur elle. Sa bouche s'est retrouvée contre l'un des seins. Il l'a mordu. Elle a juré que jamais elle n'avait ressenti quelque chose de pareil.
Elle lui a demandé de passer sa bouche, sa langue sur sa poitrine.
Plop a répondu qu'elle devait lui donner quelque chose en échange.
- Quoi? a-t-elle demandé.
- Du plaisir, a-t-il répondu, sachant qu'elle aurait dit oui à n'importe quoi.
Il lui a demandé de lui bander les yeux, de l'attacher, de le couper, de le contraindre, c'est comme ça qu'il jouissait, lui.
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_Recyclage ou bûcher ? a dit le commissaire général.
_Au vote.
Une forêt de mains s'est levée pour le recyclage.
La Vieille Goro lui a fait baisser les mains.
_Toi, tu es trop jeune pour voter.
Elle l'a amené voir l'opération. L'aiguille entre les cervicales, l'écorchement, le dépeçage.
En tant que fils, il avait le droit de demander quelque chose : il a choisi un fémur pour en faire une flûte. Il ne l'a jamais faite.
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A chaque pelletée, à chaque poignée de terre qui tombe sur se tête, une image de sa vie émerge de son esprit.
Comme ça, jusqu'à maintenant, la fin.
Tout cet effort a été fait pour ce moment, pour arriver à ça, pour pouvoir, enfin, mourir.
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C'était Plop. Son nom finirait par signifier Celui qui naît dans la boue, Celui qui vit dans la boue, Celui qui meurt dans la boue.
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