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EAN : 9782358731102
328 pages
Le Bruit du Temps (08/05/2017)
4.5/5   2 notes
Résumé :
C'est depuis mon abandon de la vie laïque. Je passe tout mon temps selon le cours des choses. Hier, je demeurai dans un mont verdoyant ; Aujourd'hui, je circule dans une bourgade. Muni de mon sac et de mon bol à aumônes, A mon aise, je vais où me portent mes pas. L'envie me prend parfois d'user de mon pinceau. On donne à ce que j'écris le nom de poèmes. Ryôkan, Poèmes de l'Ermitage, vers 1818.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Cette fraîcheur dans la limpidité du ciel
Et cette plainte dans le cri des oies sauvages.

Cette rapidité dans le déclin du jour
et ce sifflement du vent perçant mon habit.

Cet accroissement de l'obscurité nocturne
Et cette étendue dans l'éclat de la rosée.

Moi, je quitte aussi ces lieux pour m'en retourner.
Vide et silence dans ma cahute fermée...

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Je regarde les gens du monde

Je regarde les gens dans le monde
Gâcher leur vie en convoitant des choses,
Jamais capables de satisfaire leurs désirs,
Tombant dans un désespoir plus profond
Et se torturant.
Même s'ils obtiennent ce qu'ils veulent
Combien de temps pourront-ils en profiter ?
Pour un plaisir céleste
Ils souffrent dix tourments de l'enfer,
S'attachant plus solidement à la meule.
De telles personnes sont comme des singes
Attrapant frénétiquement la lune dans l'eau
Et puis tombant dans un tourbillon.
Combien sans cesse ceux qui sont pris dans le monde flottant souffrent.
Malgré moi, je m'en fous toute la nuit
Et n'arrive pas à retenir mon flot de larmes.
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Vous n'avez pas besoin de beaucoup de choses

Ma maison est enterrée au plus profond de la forêt
Chaque année, les vignes de lierre poussent plus longtemps que l'année précédente.
Non dérangé par les affaires du monde, je vis à l'aise,
le chant des bûcherons m'atteignant rarement à travers les arbres.
Pendant que le soleil reste dans le ciel, je raccommode mes vêtements déchirés
Et face à la lune, je me lis à haute voix des textes sacrés.
Permettez-moi de laisser tomber un mot de conseil pour les croyants de ma foi.
Pour profiter de l'immensité de la vie, vous n'avez pas besoin de beaucoup de choses.
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Comme le petit ruisseau

Comme le petit ruisseau
Faisant son chemin
A travers les crevasses moussues
Moi aussi, Je Deviens tranquillement
clair et transparent.
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Du matin

Le matin, salut à tous;
Le soir, salut à tous.
Respecter les autres est mon seul devoir -
Salut au bodhisattva qui ne méprise jamais.

Au ciel et sur la terre, il est seul.

Un vrai moine n'a
besoin
que d'une seule chose
: un cœur comme
Bouddha qui ne méprise jamais.
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Videos de Ryōkan Taigu (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ryōkan Taigu
INTRODUCTION : « j'habite au pied du mont Kugami la porte s'ouvre sur la montagne émeraude si la solitude ne te rebute pas, viens donc frapper à ma porte au milieu de la forêt » (Ryôkan, poèmes chinois.)
« Ryôkan, de son vrai nom Yamamoto Eizô, est né en 1758 dans le bourg d'Izumozaki […], sur la côte ouest du Japon. […] L'endroit est très prisé par les artistes et les poètes. […] Eizô, qui est un enfant plutôt taciturne et solitaire, passe une jeunesse calme et studieuse dans une famille aisée où l'atmosphère est lettrée et religieuse. […] Les villageois le surnomment « Lampe allumée en plein jour » pour signifier son inutilité. […] En tant que fils aîné il est destiné à succéder à son père comme prévôt du village. Mais il se rend vite compte qu'une telle fonction publique, qui oblige à prendre parti dans les conflits et les rivalités, ne lui correspond guère. […] À dix-huit ans il décide d'entrer au monastère zen Kôshôji […] […] Il continue à étudier avec ferveur la poésie classique chinoise et japonaise, et pratique assidûment la calligraphie. […] Il va passer dix années à sillonner les provinces du Japon, de temple en auberge et d'auberge en temple, moine itinérant, unsui en japonais (littéralement libre comme « les nuages et les eaux »). Avec pour tout bien un chapeau de laîche, sa canne en glycine, un havresac et un bol pour mendier sa nourriture. […] […] a trente-huit ans, il décide de retourner vivre à Echigo, sa région natale. […] Ryôkan, maintenant âgé de quarante-deux ans, finit par trouver un ermitage inoccupé sur le versant ouest du mont Kugami, à neuf kilomètres au nord d'Izumozaki. Il va y rester vingt années. […] Ryôkan est continuellement souriant, il émane de lui une grande pureté, une immense joie et une profonde compassion. le rencontrer, c'est, dit-on, « comme si le printemps arrivait par une journée d'hiver obscure. » Un de ses contemporains qui le connaît bien, Kera Yoshishige, le décrit ainsi : « Le maître déborde d'esprit divin qui jaillit de lui comme des étincelles. Sa silhouette et son visage sont ceux d'un saint. Il est grand, longiligne, maigre et pur. Son nez est haut, ses yeux ceux d'un oiseau. » Kera Yoshishige raconte encore : « Le maître a séjourné chez moi plusieurs jours. Tous les membres de la famille se sont apaisés naturellement, une ambiance de paix a rempli la maison, et ce plusieurs jours encore après son départ. Si l'on parle avec lui, on se sent le coeur purifié. le maître ne prêche les soutras ni ne recommande de faire le bien. Il attise le feu ou s'assoit en méditation dans la salle de séjour. Ses propos ne touchent ni à la poésie ni à la morale. Doux et à son aise, sa seule vertu transfigure les gens. » […] Au sixième mois de 1830, l'été est caniculaire, Ryôkan tombe malade. […] le 4e jour du 1er mois de 1831 Yûshi (son frère) est de retour. Ryôkan est très faible. le 6e jour, entouré de Teishin (une jeune bonzesse), Yûshi et Henchô, un jeune disciple, assis en contemplation se termine, à soixante-douze ans, le séjour de Ryôkan dans ce monde flottant. Il laisse ce poème en adieu :
que laissé-je en héritage ? les fleurs au printemps le coucou en été les feuilles rouges en automne »
CHAPITRES : 0:00 - Titre Poèmes chinois: 0:06 - 1er poème 1:03 - 2e poème 1:27 - 3e poème 1:58 - 4e poème Wakas : 2:21 - 1er waka 2:36 - 2e waka 2:53 - 3e waka 3:09 - 4e waka Haïkus : 3:23 - 1er haïku 3:34 - 2e haïku 3:47 - 3e haïku 3:58 - 4e haïku
4:10 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Hervé Collet et Cheng Wing Fun, Ryôkan, moine errant et poète, Paris, Albin Michel, 2012.
IMAGE D'ILLUSTRATION : Hervé Collet et Cheng Wing Fun, Ryôkan, moine errant et poète, Paris, Albin Michel, 2012.
BANDE SONORE ORIGINALE : Kinshi Tsuruta et Katsuya Yokoyama, Japon - Musique Millenaire - Biwa Et Shakuhachi. https://archive.org/details/lp_japon-musique-millenaire-biwa-et-shaku_kinshi-tsuruta-katsuya-yokoyama/disc1/02.02.+San+An.mp3
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