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EAN : 9791090062306
264 pages
Editions iXe (17/02/2016)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Le point zéro de la révolution se situe dans la sphère privée, site de la reproduction sociale de la main-d'oeuvre et de la force de travail, soutient Silvia Federici. Écrits entre 1974 et 2012, les textes ici réunis mettent en perspective les analyses et les combats féministes dans lesquels l'autrice de Caliban et la sorcière s'est inlassablement engagée. Ils éclairent un parcours intellectuel et politique guidé par une adhésion critique au marxisme, qui rejoint dé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
«Point Zéro : propagande de la révolution » est un recueil d'essais écrits entre 1974 et 2012 s'articulant précisément autour du concept de reproduction, développé par un courant féminisme marxiste.

Peu habituée aux auteurs sociologiques italiens, c'est avec plaisir que j'ai découvert l'oeuvre de la féministe Silvia Federici.

La problématique principale de l'oeuvre est la suivante: «Le travail domestique non rémunéré, essentialités, est la partie cachée de l'iceberg de l'accumulation capitaliste».

La problématique est d'autant plus intéressante que le débat sur les inégalités hommes/femmes fait rage. On sait que les femmes sont moins payées que les hommes pour le même travail produit. Si cette certitude est aujourd'hui instaurée dans la plupart des consciences, la socialisation au travail domestique de la femme est encore inconsciente et reproduit de génération en génération par le biais de la sphère familiale et des institutions. Silvia Federici étudie le sujet avec habileté, évoquant des solutions pour échapper à la « responsabilité sociale » que les femmes ont incorporés via les différentes instances sociales et institutionnelles. Car il n'est pas question pour le féminisme de s'institutionnaliser, il faut plutôt sortir de ces rapports de productions que sont les tâches ménagères : trouver une solution pour inverser le mouvement, ne plus transformer la quantité de travail non payé par un profit capitaliste. Et toute la nuance de la problématique est là : abolir sans se soumettre davantage, faire évoluer les moeurs et les consciences sur un rapport de production « normalisé » dans les consciences.

L'auteure nous conduit à travers les différentes luttes à cet égard, des États-Unis à l'Afrique, sans oublier le continent Eurasien, on y découvre les luttes féministes ainsi que leurs problématiques générationnelles et socio-politique des différentes époques/lieux. le mouvement féministe est également traité avec la problématique de la mondialisation, sociologiquement parlant dans la thématique de la reproduction sociale et la reproduction de force de travail.

Une très bonne mise en approche pour des lecteurs peu avancés sur le sujet qui souhaite découvrir et s'informer. Les lecteurs avisés s'y retrouveront aussi, tant le recueil fourmille d'informations, de liens vers d'autres ouvrages ou études, et d'ouvertures problématiques. Il n'est pas aisé d'écrire un résumé ou une critique à la hauteur d'un tel recueil d'essais, j'encourage donc fortement les personnes intéressées par ce sujet à se lancer dans sa lecture. Les termes sociologiques ou économistes peuvent paraître compliqué sans aucune base en sciences sociales, mais avec quelques recherches internet la lecture est tout à faire abordable et très intéressante.
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Ayant reçu ce livre suite à une opération Masse Critique, je dois avouer que ce n'est pas le genre d'ouvrage que j'aurais acquis de moi-même. Je n'ai rien contre les essais ou le féminisme mais ni l'un ni l'autre n'ont ma préférence.
Je ressors de ma lecture de l'oeuvre de Silvia Federici plutôt mitigée.
D'un point de vue purement stylistique, je dirais que je manque peut-être d'expérience pour aborder (et apprécier) ce type d'ouvrage. Bien que le langage ne recèle pas de subtilités linguistiques, les termes et expressions employés appartiennent à un vocable toutefois particulier qui rend parfois la lecture un peu laborieuse. Je saluerais néanmoins l'effort fait par l'auteure pour vulgariser certains concepts. Son travail est parfaitement documenté et permet de se familiariser avec de nombreuses idées.
Pour ce qui est du fond, j'avoue ne pas adhérer complètement.
Tout d'abord la structure de l'ouvrage m'a quelque peu déplu. Une large première partie de l'ouvrage se concentre sur le salaire ménager et la second partie s'étale sur différents sujets : accompagnement des personnes âgées, difficultés des pays du Sud face à la mondialisation, biens communs... J'admets m'être un peu perdue dans la logique...
Je ne suis pas une féministe convaincue au sens le plus commun. J'estime prôner une égalité "dégenrée". Certaines idées de Silvia Federici ne recoupent donc pas mes propres perspectives.
Sa longue explication de la nécessité de rémunérer le travail ménager ne trouve pas grâce à mes yeux bien que je comprenne la logique qui la mène à cette idée. Comme elle le reconnait dans son ouvrage, les mentalités ont évoluées avec le travail des femmes devenu monnaie courante dans notre société actuelle. Je pense qu'aujourd'hui, les femmes visent plus un partage des tâches au sein du foyer que la rémunération en tant que femme au foyer. C'est du moins ainsi que je le vois.
Je recommande la lecture du chapitre page 152 : "La révolte des femmes contre le travail domestique. Redéfinition féministe du travail, de la lutte des classes et de la crise capitaliste" qui, à mon sens, reprend ses meilleures idées.
Pour conclure, je dirais que j'ai plus apprécié l'ouvrage pour tous les termes hors-féminisme qui y sont présentés : critique du capitalisme, réflexion sur le travail ouvrier, importance des évolutions sociétales et économique dues au travail des femmes, industrialisation du tiers monde...
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Bonjour,
Je pense que ce genre de livre n'est pas fais pour moi. Au bout de quelques pages j'ai préféré arrêter, ne parvenant pas a rentrer dans le sujet.
Je pense que cela aurait été un autre sujet le résultat aurait été identique. Je prend donc la décision de ne plus m'arrêter sur ce genre de lecture. J'espère que d'autres personnes l'ayant lu auront un meilleur avis que le mien.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Sa maison est son royaume, et sa femme doit connaître sa leçon sur le bout des doigts : à elle de prendre son mal en patience quand il est mal luné, de recoller les morceaux quand il est à bout et en veut à la terre entière, de ne rien exiger au lit parce qu'il est "trop fatigué ce soir", ou, comme l'a un jour observé quelqu'une, qu'il lui fait l'amour si vite qu'il pourrait aussi bien se contenter d'une chaussette.
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Vidéo de Silvia Federici
Un passionnant entretien avec Silvia Federici sur ce que se doit être un féminisme conséquent.
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