[Aux] États-Unis, … le café est devenu une boisson nationale, à la faveur du fameux épisode du « Tea Party » de 1773, quand furent passées par-dessus bord des cargaisons de thé dans le port de Boston. Les colons de la baie du Massachusetts avaient pris le parti de boycotter le thé importé d'Angleterre, dont la taxe était exorbitante, jusqu'à devenir le point de discorde symbolique entre la métropole et ses colonies. Le café remédia à cette pénurie volontaire, jusqu'à devenir la boisson « to take away » la plus répandue d'Amérique.
3071 – [p. 29] La boisson du diable.
Le café – Souvent attribuée au monde musulman, la paternité du breuvage est rendue à l’Éthiopie. Le café, dont l'étymologie vient de l’arabe qahwah, « boisson stimulante », terme ayant originellement désigné le vin, fut introduit en Perse et dans l'Empire ottoman, berceau de sa commercialisation, au XVe siècle.
L'exposition présentée au MuCEM de Marseille insiste sur la dimension alors subversive du produit, « sang du diable » pour les courants rigoristes de l'islam. Réputation exacerbée lorsque les rituels soufis commencent à utiliser les vertus de la caféine lors de cérémonies extatiques. Une dimension qui, comme la boisson, est importée en Europe, à la création des cafés, lieux d’ébullition politique et donc contestataire, notamment dans le Paris des XVIIIe et XIXe siècles.
3070 – [p. 29] Le sang du diable