Très difficile de résumer cet essai, car, comme en poésie et en humour, la forme importe plus que le fond - ne prenons pour exemple que celui d'une bonne blague mal racontée : elle n'a aucune chance de provoquer le rire ; en plus, elle fait passer le mauvais raconteur pour un idiot. Donc pas de tentative de ma part de synthétiser cet essai mais seulement un conseil, aussi vif et brûlant que la spontanéité castillane, de lire cet ouvrage qui ne manquera pas de provoquer a minima chez son lecteur - européen s'entend - un sourire amusé qui éclairera son visage... et son esprit.
La folie serait - entre autre - espagnole écrit Madariaga. Et en effet, on ne peut qu'approuver...
L'humour et la poésie comme fédérateurs des européens plutôt que l'austère BCE, la triste Commission et l'ennuyeux Parlement, on n'y pense pas assez - heureusement, d'autres y ont pensé pour nous.
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Quant à la variété européenne, Madariage a eu recours, pour la montrer dans toute son étendue, à une méthode d'exposition ingénieuse et neuve. Il commence par analyser les tensions européennes, c'est-à-dire qu'il considère les nations de l'Europe par couples : France-Italie, France-Espagne, Italie-Espagne, Angleterre-Espagne, Allemagne-Russie, et caetera, et détermine pour chaque couple, les forces qui tendent à le diviser. Cela revient à opposer les uns aux autres les caractères nationaux. Y a-t-il réellement des caractères nationaux ? La psychologie des peuples n'est-elle pas une pseudo-science ? A la vérité, ce n'est pas une science, mais un art.
André Maurois, préface
A ce jeu des différences, Madariaga triomphe par la constante ingéniosité de ses remarques.
André Maurois, préface
Le livre de Madariaga est un livre bienfaisant.
André Maurois - préface