Le roman graphique montre de façon ponctuelle la vie de quatre hommes. La première scène les montre, exaltés par les événements d'octobre 1970, alors qu'ils décident de créer une cellule du FLQ et de se lancer dans l'action terroriste. Il y a ensuite une ellipse et dans les scènes suivantes, on se promène, à l'aide de retours en arrière, entre les années (1976, 1996,1983, 1995...) en faisant fi de l'ordre chronologique, en présentant des moments-clés où les hommes se croisent, se rencontrent, toujours avec des références au mystérieux événement de 1970 dont on ne connaît presque rien. Il y a toujours également en arrière plan des références politiques en lien avec l'indépendance du Québec (élection du PQ, référendum de 1995...).
Le récit est intrigant pour le lecteur, car s'il comprend bien que chaque personnage tente de faire sa vie en essayant d'oublier un tragique événement de novembre 1970, que les quatre hommes ont plutôt coupé les ponts depuis ce temps et que la culpabilité semble les hanter, il n'en sait pas plus et va tenter de refaire le puzzle avec les indices échappés ici et là. En plus du suspense, c'est une réflexion sociologique et politique sur le Québec qui est amorcée et les deux genres sont habillement entremêlés. Par ailleurs, la fin présente un élément de surprise intéressant.
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Dessiné avec un noir et blanc très efficace, et des sauts dans le temps très intelligemment employés, cette histoire se dévore comme un roman jusqu’à une conclusion surprenante. Jamais lourd, cet ouvrage explore l’évolution psychologique des personnages sur 25 ans, et comment chacun gère ses propres remords.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
- Bon, disons qu'avec tout ce qui se passe en ce moment, ce référendum qui va peut-être nous donner un pays, ça m'a beaucoup fait penser à ... À vous savez quoi.
- Bon, ça y est, on est ici pour fêter la connerie qu'on a faite quand on avait 20 ans.