Je ne sais pas vous, mais moi, je déteste les gens qui emploient des mots inusités, qui philosophent, la bouche en cul de poule en se croyant supérieurs. Comme si les idées n'étaient pas accessibles au commun des mortels. Non, mais !
Donc, c'est avec beaucoup de curiosité que j'avais coché ce livre de philosophie d'
Alexandre Lacroix, essayiste et romancier, directeur de «
Philosophie Magazine » dans lequel il a publié tous les articles présents.
Déjà, un point de départ : pourquoi les idées se baladeraient-elles là-haut, dans le ciel, au-dessus des expériences ordinaires ? Eh bien...à cause de
Platon et puis de Socrate ! Je ne vous refais pas un cours, rassurez-vous. Mais
Alexandre Lacroix, lui, dit que finalement, c'est à partir de sa propre expérience, de sa propre perception du monde que chacun peut « penser » et se forger une opinion. Finalement, ce sont les humains qui font le monde, non ? Ce ne sont pas des Idées, qui, aériennes, vogueraient toutes guillerettes et daigneraient s'abaisser de temps en temps vers des intellectuels à l'air absorbé.
Donc, nous voici sur Terre, nous cognant à toutes sortes d'expériences : le deuil, le couple, l'érotisme, la souffrance, l'éducation, le langage, les animaux, l'échec, le courage, la force, le vieillissement, la morale, le travail...Je m'arrête là.
Alexandre Lacroix part très souvent de son vécu et pense. Il cite de temps en temps d'autres philosophes, pour les expliquer, ou pour clamer son désaccord. Mais il accepte la diversité, il accepte la confrontation. Les livres de philosophie sont essentiels, pour lui, car « le grand philosophe est celui qui réveille notre pensée, tandis que le bercement de la banalité l'engourdit. La beauté du geste philosophique, c'est qu'on ne devine jamais comment le philosophe va s'y prendre. Ce qui compte, c'est la qualité de l'éveil que la philosophie procure ».
Tout au long de ces pensées, j'ai réfléchi. Sur moi-même, sur ce qui m'entoure, sur des concepts abstraits. Et je peux vous dire que ça fait du bien. Car on n'a pas beaucoup le temps de penser, en toute quiétude, dans ce monde de fous. Ce livre est vraiment un tremplin pour le commun des mortels, vers une forme plus aboutie du cerveau et de l'âme. Point de départ uniquement, car les chapitres très petits ne font évidemment que donner les jalons d'un développement à accomplir par soi-même.
Merci donc à
Alexandre Lacroix, merci aux éditions Allary de m'avoir fourni matière à penser, « le plus sûr antidote au poison de la routine ».