Pourquoi le monde n'existe pas

Je m'en faisais une telle joie. Vraiment !
Trois euros chez mon bouquiniste préféré. Trois euros pour toucher le nirvana.
Je m'imaginais déjà des trésors de révélations. Un voile qui se déchire pour passer la tête vers plus de compréhension. Rejoindre les grands mystiques sur les sentiers de la Vérité.
Mais dès le début ça m'a paru tellement embrouillé, tellement compliqué que j'ai vite déchanté. En fait j'ai eu l'impression d'être un gros blaireau pour deux raisons :
1) Je l'ai acheté, croyant certainement encore au Père Noël.
2) J'ai rien compris; mais alors rien de rien.
3) j'aime pas les mecs qui se la racontent en clamant haut et fort : moi j'ai tout compris et les autres c'est de la roupie de sansonnet.
Tiens ça fait trois points ! Bah c'est cadeau : 3 pour le prix de 2.
J'sais pas vous mais bon z'êtes pas obligés d'y aller.

A trop vouloir disséquer le sens de la vie, on en arrive à des réflexions ou Galilée devient un simple trouduc qui n’a rien compris, la caricature ma bite comme d’hab, mais point de mépris je vous en con jure car je m’aventure dans l’incompris…

Pourtant l’auteur rassure ton égo de branleur dès le départ :

« Ce livre mon pote est fait pour toi, it’s for You man, je l’ai écrit en me disant que t’étais le roi de la teub, de la métaphysique philosophale, queue même si ton Graal à toi se gueule plutôt entre un OM/PSG, je vais t’éjaculer des mots tout facile à te faire cracher ta reconnaissance … »

Du coup moi, j’y vais à cloche pied pour me conforter dans ma sagesse de fantasmer d’être un putain de début de philosophe quelques part dans le monde… merci papa, et merci maman pour vos gênes dont je ne sais pas trop quoi foutre, car au fil de ses réflexions et des pages qui m’emmerdent tout bien comme il faut, je me rends compte que je suis non seulement une teub de la comprenette métaphysique équationnelle, mais surtout la teub de la teub, déjà le fait d’être une teub n’a rien de glorieux surtout quand tu vois sa gueule au matin, alors je te fais pas un dessin pour ma nouvelle nomination au panthéon des trous de balle…

J’ai compris un peu près queue dalle ou presque pas grand-chose :
l’univers, le monde, les faits, le champs des sens, l’ontologie de mon cul, les objets, les super objets, et NOUS dans ce gros caca, mais quelle branlette, sa pensée n’est pas dénuée d’une certaine proportion à la mégalomanie qui lui sied à ravir, mais eh oh eh, tout doux le rouquin, il ne s’agirait pas de s’extasier d’un état de faits que seul les plus relous du ciboulot pourront piger entre deux équations de la branlette intellectuelle…

"Faites passer les mouchoirs pour essuyer mes larmes sur le coin des tes lèvres… bordel t’en a plein les mains aussi…"

Moi je dis que l’on pourrait se réflexionner la gueule à coup de deux feuilles qui s’effriterait dans un nuage de boulettes, à se trouer les tee-shirts, et dans le flux de la défonce on pourrait se refaire le monde avec des si, de ça, ou d’autres … avec le recul de la vie qui se passe tranquilou, dans la paix, le chagrin ou la pauvreté,

"Fait tourner ta misère, ou paye ton cul, mais ouais t’inquiète ta bouche fera l’affaire… "

Finalement ne sommes-nous pas simplement une particule minus cucus d’un futur qui s’enfuit ? La construction d’un tout inachevé ? L’enfant perpétuel du temps qui s’égraine ?

Nous avons mesuré le monde à notre échelle et réduit l’univers à son expansion, sans être capable d’aller plus loin que notre raison, là ou butinent les scientifique, Marko cents têtes de génie et se caresse la tignasse pour nous pondre une théorie chelou nous poussant à nous droguer pour oublier toutes ses délires…

J’aime bien la philosophie mais pas celle-ci, pas celle ou je rame dans l’abstrait qui me complexe, j’ai déjà atteint mes limites avec certains ouvrages de vulgarisation… Donc Faut vraiment que je reste sur le bord du chemin du fastoche, à me faire enfumer la tronche à coup de iphone 6, et d’OGM, suivre le troupeau sans me poser de question, filer la grande aventure avec Sandy, Jennifer, et brandon qui vivent avec plénitude le néant de leur égoïsme, même que brandon à le kiki tout sourire devant son potentiel reproductif, c’est beau de ne rien se demander, d’oublier pourquoi, de s’indifférencier du comment, juste avoir les mains dans les poches à se trifouiller les roubignoles dans l’attente d’une finalité qui s’enfantera sur un futur crevé d’avance, voilà c’est peut-être ça le vrai truc à faire, suivre sa vie sans penser….

Avec comme bruit de fond, le ronronnement des supporters qui crient leur rage à la face de leur intelligence qui déborde de vérité :

"Paris Paris on t’encule…"

A plus les copains

J'étais curieuse de savoir comment l'auteur justifierait son propos : le monde n'existe pas. Notre vision du monde passe par le prisme de notre compréhension de celui-ci. Nous donnons à ce que nous voyons un sens différent. Mais dire que le monde n'existe pas, son essai philosophique, pourtant bien écrit, ne m'a pas convaincue. le monde existe mais notre esprit le voit de différentes manières.

J'ai apprécié la première moitié, mais j'ai décroché ensuite.
Trop d'absolutisme dans cet ouvrage. À force d'affirmer que telle ou telle chose est fausse, un point c'est tout, l'auteur m'a paru agaçant et fermé... Ce qui est tout de même contradictoire avec le propos du livre !

Une oeuvre puissante et originale qui brasse en 280 pages tous les concepts qui permettent d'aborder le monde. Il y a longtemps que je n'avais pas touché d'aussi prêt la notion d'infini ...