Je referme avec une légère insatisfaction ce recueil de nouvelles de l'auteure d'origine indienne
Anita Desai. Pourtant, je l'avais entamé avec intérêt. J'ai bien aimé celle intitulé « Paysage d'hiver ». Peut-être parce qu'elle se déroule en partie au Canada, peut-être parce que j'ai été ému par ces deux femmes, ces deux soeurs qui se sont partagé le petit Rakesh. La suivante, «
Poussière de diamant », qui a donné son titre à l'ensemble du recueil, m'a laissé perplexe. Cet homme qui tient à son chien, il était attachant mais je ne comprends pas l'importance qu'on lui donnait pour en faire la nouvelle éponyme. Les autres m'ont encore moins plu. Elles n'étaient pas mauvaises, même correctement écrite, mais sans plus. Elles n'évoquaient rien en moi. Des scènes de la vie quotidienne. Peut-être trop quotidienne ? Dans le genre ordinaire, voire banal.
L'autre élément qui m'a agacé, c'est ces nouvelles qui se déroulent partout dans le monde, et même au Mexique, alors que je m'attendais qu'elle se passent toutes en Inde. On pourrait me répondre que l'auteure
Anita Desai était à moitié Allemande (par sa mère), qu'elle a longtemps vécu en Angleterre. C'est vrai. Et elle a bien le droit d'écrire des histoires situées où elle le veut. Eliade et
Kipling ont bien pu écrire sur l'Inde, pourquoi pas l'inverse ? Seulement, moi, si je veux une histoire peuplée d'Anglais et qui se passe en Angleterre, j'ai l'embarras du choix. Donc, quand je sélectionne une auteure indienne, c'est pour découvrir l'Inde. C'est assurément réducteur mais c'est ainsi. Peut-être quand j'aurai lu suffisamment de bouquins d'
Anita Desai et que j'aurai tombé en amour avec sa plume, j'aurai envie de lire de ses nouvelles d'ailleurs.