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EAN : 9782955853719
228 pages
Annwn Deith (26/11/2016)
4.28/5   23 notes
Résumé :
« À l'extérieur, les autres ne semblaient toujours rien vouloir remarquer. Elle traversait la vie comme une ombre, au milieu des rires et des cris. Chaque jour qui passait rendait plus insupportables son chagrin et son immense sentiment de solitude. Sa rancœur, aussi. Elle maudissait son bourreau, et cette mère indigne qui l'avait trahie. Elle abominait ce monde, elle vomissait la vie. » Début des années 90. À six ans et demi, Annwn encaisse les coups et subit son p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
La justice injuste
Un super roman très bien écrit très poignant on en devient vite accro pour connaitre la fin.
Cette histoire reflète très bien notre misérable société dans laquelle nous vivons tous ou chacun ou la plupart d'entre nous ne voit pas plus loin que sa petite personne ou il y a que lui qui compte, ou la justice est injuste ou on fait passer des criminels pour fous
Un roman qui fait réfléchir sur notre société et notre vie actuelle
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Cher(e)s ami(e)s, dix jours environ après avoir fini « Prisonnière de l'inceste » de Annwn Deith, je vous retrouve, aujourd'hui, pour chroniquer cette oeuvre qui n'est malheureusement pas une fiction mais bel et bien la retranscription sur papier d'un vécu abominable et douloureux.
S'il est vrai que sans sa présence sur la liste des bouquins mis en prêt par Amazon Kindle, je n'aurais probablement jamais lu ce témoignage qui m'a fait de l'oeil, je concède volontiers que je ne le regrette pas même s'il m'a donnée la nausée et qu'il n'est pas à mettre dans les mains du premier venu.
Dès les premiers chapitres, j'ai su que l'aventure allait être pénible, bouleversante, voire impossible à terminer.
Arrivée à son terme, je confirme qu'il m'a été difficile, par moment, de tourner les pages par peur de découvrir davantage de sévices, d'abus sexuels ou autres violences.
Je me demande encore si, durant cette lecture, je n'ai pas été la proie d'hallucinations, si j'étais bien réveillée et ne cauchemardais pas.
Cette histoire sidérante dépasse le comble de l'horreur et malheureusement ce que j'ai lu était bien réel et non le fruit de mon imagination.
On comprend en parcourant le synopsis que la vie d'Annwn n'a pas été simple dès son plus jeune âge puisque la violence succède à la violence avant qu'elle ne subisse, à six ans, son premier viol. Cette fillette innocente apprend combien les hommes peuvent être pervers et abjects. Elle grandit auprès d'une mère non aimante, aux multiples relations sentimentales, qui ne la considère pas ou plutôt qui la bafoue, la trahie, sept ans plus tard, en l'offrant en pâture à son nouveau compagnon. En compensation, si j'ose dire ? Une pièce de dix francs pour acheter son silence et une phrase dont elle se souviendra à jamais : « Toi, au moins, t'as de la chance. Tu ne t'es pas fait violer… » A treize ans et demi, notre souffre-douleur connait donc à nouveau un supplice mais on ne s'attend pas à ce qui va suivre…
Prisonnière de ce couple cruel, diabolique. Cloitrée quasiment toute la journée dans l'appartement, l'adolescente ne peut échapper aux affres de l'inceste durant près de neuf ans et demi, jusqu'à ce qu'une main tendue, prénommée Grégory, l'aide à sortir de cet enfer.
Cet ouvrage est l'écho exact de son calvaire. L'auteure y dépeint ses souffrances, son amertume, sa colère.
A quoi est-elle confrontée lors de cette sombre jeunesse ? A-t-elle une ou des échappatoires pour tenter d'oublier ? Est-elle en contact avec l'extérieur ? Dans l'affirmatif, peut-elle se confier ? Comment rencontrera-t-elle son « sauveur » ? Quel plan vont-ils fomenter pour lui permettre de quitter son domicile-prison et par là même l'extraire à ses bourreaux ?
La procédure judiciaire engagée contre ses tortionnaires est également abordée. On suit son déroulement. Annwn nous explique ce qu'elle en attend. Elle parle de ses espoirs, de ses doutes, de ses craintes quant à l'issue finale. Qui débouchera sur ?
En bref, Réussira-t-elle à se reconstruire ? de quoi et avec qui sera fait sa nouvelle vie ?
Si vous avez l'énergie de vous plonger dans cette terrible histoire, vous saurez…
La majeure partie de ce touchant témoignage relate en fait le quotidien de la gamine auprès de cet homme abject et de sa mère. Un quotidien fait de tortures, interdits, privations, et surtout incestes des plus sauvages.
Privée de tout amour, notre héroïne nous raconte de quelle façon elle a pu subir cela sans devenir folle. Pourquoi personne ne lui est venu en aide et de quelle manière son supplice a pris fin au bout d'une décennie quasiment.
Ce document est un condensé de cruauté, de misère, de tristesse mais aussi d'espoir puisque l'amour avec un A majuscule naîtra finalement.
On est confronté à l'ignominie, à la perversité de l'être humain la plus totale.
Je me suis demandé au fil du récit où la jeune fille puisait ses forces pour supporter ces exactions et cette humiliation. Chapeau bas ! Mademoiselle Deith pour votre courage.
Opus intéressant (est-ce vraiment le terme approprié ?) mais dur à lire. Il ne m'a pas arrachée de larmes.
Lecture courte, rapide avec une écriture assez crue sur certains passages.
Le beau-père ne m'a inspirée qu'aversion et mépris.
Au risque de choquer, je vous dirai simplement que, selon moi, « la génitrice » est autant fautive sinon plus que ce barbare. Comment peut-on avoir une telle mésestime pour son enfant ? Comment peut-on être irresponsable et sans-coeur au point de la considérer comme un « objet » sexuel ? A l'instant, où j'écris ces lignes, je cherche encore les réponses…
Cette personne m'a choquée, dégoûtée. Elle ne mérite que de l'indifférence.
Bravo à la narratrice pour avoir osé se confier. En s'accaparant la parole, elle a dénoncé l'abomination et la non-assistance à personne en danger. A mon sens, c'est déjà une victoire. En couchant sur papier cette tragédie, elle encourage d'autres à faire de même.
Merci pour cette initiative et que cela vous aide longuement dans votre thérapie.
Merci à Grégory d'avoir été l'instigateur de cette démarche.
Pour conclure, je dirai que c'est un récit effroyable. Un bouquin qui n'aurait jamais dû voir le jour car de telles atrocités ne devraient pas exister.
J'ai l'habitude de lire de terribles et poignants faits réels. Toutefois, cette autobiographie m'a laissée un sentiment de profonde répugnance et rejoint dans la triste catégorie des livres glauques ou nauséabonds ceux de Annick Cojean « Les proies dans le harem de Khadafi » et « le silence des autres » de Lydia Gouardo.
A acheter ? : Oui car il lève le voile sur ce crime qu'est l'inceste et met en exergue le courage de cette belle personne. Il lui permet enfin de s'exprimer, d'être considérée en tant que victime.
Cette lecture qui m'a permis d'en apprendre plus sur le sujet a néanmoins été dénuée de tout plaisir et peut rebuter certains bibliophiles.
A réserver aux plus téméraires.


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C'est un livre fort émouvant. Une histoire vraie qui fait froid dans le dos, cette gamine qui subit des violences et qui garde tout pour elle.
Et on comprend pourquoi.. La justice n'est toujours pas du bon côté..
Bref, un énorme coup de coeur pour cette femme qui est allée jusqu'au bout. Bravo!
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un super témoignage super bien écrit avec beaucoup d'émotions qui ne peut laisser aucun lecteurs indifférents
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une histoire tellement bien écrite que l'on se met vite a la place de cette pauvre gosse un roman que tous le monde devraient lire avant de faire des enfants
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Annwn regagna sa chambre, toute penaude, et s’allongea sur son lit. Qu’ai - je fais pour mériter ça ? Est - ce mon karma ? Ai-je été moi - même un tortionnaire dans une autre vie ? J’ai dû faire quelque chose de mal, c’est certain, sinon pourquoi me ferait - on autant souffrir ? Je dois oublier. Oui, c’est ça. Oublier. Je dois apprendre à refouler tout ce mal qui me ronge : les viols, la maltraitance, les pressions psychiques … Toute cette fange doit être réprimée pour pouvoir subsister. C’est soit ça, soit en finir avec la vie. Mais je ne suis pas assez courageuse pour mettre à exécution cette dernière échappatoire. Il me faut donc continuer à m’entraîner à détacher mon esprit de sa prison de chair ; il me faut m’envoler. Je suis seule. Je ne suis rien. La société ne peut pas m’aider, les gens sont si individualistes, si égoïstes. Qui intéresserais - j’si je venais à rompre le sceau d’un si pesant secret ? Je souillerais la famille et me mettrais à dos tout le monde … De toute façon, il est trop tard . Cela fait déjà trois ans que je dois me soumettre aux avilissantes obsessions de ce cancrelat et aux chantages hystériques de la génitrice, alors qui me croirait après tout ce temps ?
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La victime, elle, resta dans le bureau du brigadier en attendant que les bourreaux s’éloignent des bâtiments. Lorsqu’elle put enfin rejoindre Grégory dans le hall d’entrée, un policier s’avança vers le brigadier - chef pour annoncer le départ des deux autres et ajouta à voix basse, à l’oreille de son collègue :

« Il dit qu’il a du mal à marcher, mais il a oublié son fauteuil roulant dans l’entrée … »

Un sourire narquois illumina le visage de l’agent. Tout le monde avait vu clair dans son petit jeu ; il voulait les apitoyer sur son état de santé, mais, en oubliant son « indispensable » moyen de locomotion, il n’avait fait que s’enfoncer. Pauvre type ! pensa Annwn.
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Les hordes de navetteurs préféraient s’agglutiner au chaud, à l’intérieur, au milieu des odeurs d’alcool, de sueur rance, de malbouffe et de chaussettes sales. Seule, loin de ce tourbillon infernal, elle regardait les frimas de l’hiver lui tomber dessus. Ses doigts bleuis par le froid se recroquevillaient sous ses mitaines. Ça piquait, comme si des centaines de fourmis y avaient élu domicile. Le sol vibrait sous ses pieds chaque fois qu’un train approchait des quais, et crissait dans un tintamarre épouvantable. Le jour était morne et gris, d’une tristesse insondable, et l’on avait peine à y voir.
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Qu’ai-je fait pour mériter ça ? Est-ce mon karma ? Ai-je été moi-même un tortionnaire dans une autre vie ? J’ai dû faire quelque chose de mal, c’est certain, sinon pourquoi me ferait-on autant souffrir ? Je dois oublier. Oui, c’est ça. Oublier. Je dois apprendre à refouler tout ce mal qui me ronge : les viols, la maltraitance, les pressions psychiques… Toute cette fange doit être réprimée pour pouvoir subsister. C’est soit ça, soit en finir avec la vie. Mais je ne suis pas assez courageuse pour mettre à exécution cette dernière échappatoire. Il me faut donc continuer à m’entraîner à détacher mon esprit de sa prison de chair ; il me faut m’envoler. Je suis seule. Je ne suis rien. La société ne peut pas m’aider, les gens sont si individualistes, si égoïstes.
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Le brigadier semblait sympa, il ne la jugeait pas. C’était déjà ça. La situation était suffisamment pénible ; si en plus elle avait dû faire face à une personne méprisante ou pleine de préjugés, elle ne l’aurait certainement pas supporté.
La pause toucha à sa fin, trop rapidement au goût de la jeune femme. La cigarette s’était consumée. Comme son enfance et son adolescence parties en fumée. L’audition reprit dans une atmosphère lourde. Annwn but à petites gorgées ce qui restait de son verre d’eau. La nausée guettait, mais il fallait la combattre. Maintenant qu’elle se trouvait dans ce bureau, elle ne pouvait plus faire marche arrière
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