Une bonne grosse déception, autant le dire d'emblée.
J'ai très peu adhéré au projet de Marc Lataste. Oui, il y a "quelque chose" qui se dégage de l'ensemble, de cette compilation d'influences, des X-Men à Trondheim en passant par Sfar... avec de vrais morceaux de mangas dedans, et une touche de comics, et de la déconne, et... et... et... mais au final j'ai eu le sentiment qu'il n'y avait que cela: des influences. Et pas de vrai récit, pas d'histoire, juste une compil.
Le préambule, technique habituelle, plonge le lecteur dans de l'action sans qu'il sache exactement à quoi s'attendre. Je sus OK avec cela. Puis, on arrive dans une conférence avec le Professeur Infini qui explique ses recherches sur les univers parallèles.Puis on découvre l'équipe très X-Men du Professeur Infini... et... pas un mot d'explication sur les origines de cette équipe (bien sûr, ce sera pour un deuxième tome, peut-être), ni sur le Professeur Infini lui-même. Pas de flashback, pas d'explication. Dommage (en tout cas, de mon point de vue).
Puis on a le récit proprement dit avec une invasion d'extra-terrestres et la solide équipe du Professeur Infini à l'oeuvre. Et un final que je ne dévoile pas mais que j'avais deviné à 100%. 95 planches de pas grand-chose donc, 6 cases assez vides, qui se lisent d'un seul regard tant elles sont évidentes. Cela peut constituer un point positif, parfois.
Le dessin... ne m'a pas particulièrement intéressé, ni repoussé. Chacun son style, Marc Lataste a trouvé le sien. Cela dit, j'ai vu bien plus original de sa part dans des croquis et essais. Là où j'ai plus de mal, c'est sur le respect des distances, des perspectives et des mouvements (voiture sur la corniche en planches 22 et 24, piétons traversant un passage en planche 25, bus dans la vitrine en planche 28). C'est statique, et l'animation est rendue uniquement par les habituels petits traits... qui ne fonctionnent pas. Par contre, dans un contexte plus onirique, comme les envahisseurs, certains décors, le dessin de Marc Lataste atteint son objectif. Je tiens à préciser que je suis un très grand fan des univers de Sfar et de Trondheim, preuve que des dessins "bricolés" ne me rebutent pas, à condition qu'ils soient efficaces et cohérents.
Le propos, les rouages... sont très pré-ados. Je vois très bien mon fils de 8 ans lire Professeur Infini. Ce n'est pas vraiment pour ados. L'enchaînement des idées, des sentiments, les liens avec l'armée, les explications sommaires (qui font appel à un référentiel bien spécifique, lié aux influences), on est clairement dans le pré-ado.
Je souhaite que l'auteur trouve son public. Il y a ce "quelque chose" dont je parlais plus haut. Inabouti, mais "quelque chose" quand même. Indéfinissable, mais bien présent.
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Quand un album jeunesse peut être lu avec autant de plaisir par un lectorat de 7 jusqu’à 77 ans, c’est qu’il est réussi. C’est le cas de « Professeur Infini ».
Lire la critique sur le site : BDZoom
Un premier tome excellent qui ouvre de nombreuses possibilités.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
Un trait assuré, un traitement des couleurs percutantes et des personnages attachants. Toutes les influences sont parfaitement maîtrisées.
Lire la critique sur le site : BoDoi
On espère que ce premier volume remportera suffisamment de succès pour permettre à ce jeune artiste de pouvoir explorer davantage cet univers qui regorge de possibilités !
Lire la critique sur le site : Sceneario
J'attends le feu vert du général Green. (p.75)