La grand oeuvre d'un incroyable styliste doublé d'un homme de science, né à Londres en 1605, toujours actuel.
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Quant aux témoignages des Pères anciens et des auteurs Ecclésiastiques, nous pouvons en déduire sans crainte qu’ils y voyaient davantage un Emblème qu’une Histoire vraie; ainsi Eucher admet-il que c’est l’Emblème du Christ , et nous ne sommes pas disposé à accepter littéralement le récit de Jérôme, selon lequel, s’apercevant que ses petits ont été détruits par des Serpents, elle déchire son flanc avec son bec, les ranime et les rend à la vie avec son sang, récit qui pourrait d’ailleurs très bien illustrer la destruction de l’homme par l’ancien Serpent et sa renaissance grâce au sang du Christ; pris dans ce sens-là, nous ne contesterons pas les récits d’Augustin , d’Isidore , d’Albert et de beaucoup d’autres auteurs; en outre, une fois compris que l’intention est Emblématique, nous acceptons sa présence dans des armoiries.
Pour commencer, nous voyons en tous lieux l’image de la femelle du Pélican qui se déchire la poitrine de son bec et nourrit ses petits avec le sang qui en coule; ainsi cette image se retrouve non seulement un peu partout sur les enseignes mais aussi dans les Armoiries et sur l’Écusson d’un grand nombre de familles Nobles; elle a été reprise par beaucoup d’Écrivains très saints et elle était un Hiéroglyphe de piété et de pitié chez les Égyptiens, raison pour laquelle ils ne les servaient pas à leur table.