Psychologie des femmes reste enfermé [...] dans sa période de rédaction. Mais, lu comme tel, il garde tout son intérêt. Il transmet le mode de pensée d’un intellectuel qui, à la différence de la plupart de ses collègues universitaires, prenait le risque de prendre en compte une question qui ne suscitait pas de véritable engouement.
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De même que seul l’individu, qui vient à incarner aux yeux des femmes l’idée religieuse, ou toute autre idée, est pour ainsi dire ce tremplin qui, seul, les aide à parvenir à l’altitude de celle-ci, de même ont-elles besoin, en raison de leur manque d’aptitude à l’abstraction – qui les pousse parfois à considérer que des titres papiers, comparés à l’argent liquide, sont presque dépourvus de toute valeur –, d’un indice unique pour l’idée artistique, qu’elles trouvent dans l’œuvre d’art achevée ; le créateur fait le chemin exactement inverse, et c’est ainsi que s’explique l’incapacité des femmes à la production, et leur capacité à la reproduction, que ce soit dans la dilection propre à la réception la plus fine, que ce soit dans l’art dramatique, les virtuosités musicales, souvent aussi dans l’art de la copie et jusque dans le travail manuel, tous domaines où elles excellent. (pp. 78-79)