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Olivier Deparis (Traducteur)
EAN : 9782757866504
840 pages
Points (08/06/2017)
3.61/5   367 notes
Résumé :
Purity, alias "Pip", est étudiante à Oakland, en Californie. Elle qui a grandi sans connaître l'identité de son père, élevée par une mère qui ne dévoile rien de sa vie, elle se tourne naturellement vers le journalisme d'investigation. On la dirige alors vers l'Allemand Andreas Wolf, un lanceur d'alertes charismatique rappelant par bien des côtés Edward Snowden et Julian Assange. Depuis la base secrète de son ONG en Bolivie, Andreas se livre à des attaques ciblées su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 367 notes
Le contraste est saisissant entre la courte tranche de vie de Purity Tyler que nous narre Jonathan Franzen, et l'épaisseur du support! Plus de sept cent pages, avec une impression de ne plus jamais pouvoir en sortir. Heureusement que l'histoire est intéressante et plutôt bien contée (on est pas non plus dans un chef-d'oeuvre de style littéraire, mais la traduction est passée par là, difficile de pointer le responsable, et de plus la part belle est faite aux dialogues, qui ont plutôt tout à gagner d'une authenticité au détriment du style).

Purity, qui a tellement honte de son prénom qu'elle le cache autant que faire se peut et répond volontiers au surnom de Pip, vit une relation conflictuelle avec sa mère, le point d'achoppement de leurs différents tournant autour de l'identité soigneusement cachée du géniteur de Pip. La quête identitaire de la jeune femme est d'autant plus compliquée que sa mère, enceinte d'elle, a disparu des écrans radar, allant jusqu'à changer de nom pour brouiller les pistes.

C'est un parcours complexe, fait de hasard et de nécessité qui mènera la jeune fille sur la piste de ses origines .

Ce qui alourdit considérablement le récit, c'est qu'à chaque personnage rencontré, l'auteur se lance dans une ontologie détaillée, qui met en lumière le déterminisme des histoires, construites sur des rencontres, des circonstances sur lesquelles chaque être humain n'a que peu de contrôle.
Tout cela procède d'une certaine logique, mais c'est une friandise plus proche du far breton que de la crêpe dentelle!

Le tout est assaisonné d'un contexte historico-social tout à fait intéressant et d'un fond musical qui plaira aux initiés (c'est aussi varié puisqu'à travers les histoires des personnages, on passe des années après guerre à l'époque actuelle).

L'impression globale est celle d'une écriture spontanée avec une trame pas forcément construite d'emblée, et un auteur emporté par son élan créateur.



Qu'en restera t-il? (il ne me reste quasiment rien des deux opus précédents Les Corrections et Freedom, que j'avais beaucoup aimés). La force du personnage d'Andréa Wolf, charismatique autant que psychopathe obsédé sexuel et illuminé? L'histoire d'un meurtre impuni?

Pas mécontente d'en être venue à bout, ce qui m'a pris un certain temps, ce n'est pas si facile que ça à lire.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Avis aux aficionados de l'entomologiste à lunettes : le Franzen nouveau est arrivé, et réjouissons-nous car il est excellent.

Sur la forme, le bébé porte bien la patte de son créateur, avec ses charmes bien identifiables (et pourtant à lire comme ça c'est plutôt repoussoir) : ouvrage volumineux, dialogues cérébraux, quelques mots savants distillés ici et là (mon avis de fan est que c'est en clin d'oeil aux reproches d'intellectualisme pompeux faits à l'époque aux « Corrections »)

Sur le fond, Franzen a troqué la focale spatio-temporelle habituelle de sa loupe d'entomologiste pour une grille de lecture plus large afin d'embrasser cette fois-ci les moeurs de ses contemporains à l'heure du Grand Internet, et il fallait bien un champ d'observation allant de la Californie au Colorado mais aussi jusque dans le Berlin-Est des années 80 ainsi que dans un coin de paradis au fin fond de la Bolivie pour ce faire.

Et l'auteur de se concentrer sur quelques personnages, qu'il prend soin de développer soigneusement un par un, pour explorer à l'aune du grand chambardement idéologico-politico-sociologico-économique du 21ème siècle leurs interactions, leurs aspirations, leurs névroses, et ce qu'il advient de l'identité, de la famille, du pouvoir, du sens de la vie individuelle dans un monde ultra-connecté.

Je vous épargne le pitch du roman qui n'apporterait rien de plus que la quatrième de couverture et risquerait de spoiler et me contenterai de résumer comme suit : C'est touffu, c'est drôle et désabusé, c'est intelligent et attachant, bref, la cuvée 2015 de l'ami Jonathan est encore une fois une réussite que j'ai bu sans modération !
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Nous voici plongé dans ce Purity de Jonathan Franzen, auteur Américain contemporain, publié en 2015. C'est une véritable immersion tant Franzen nous emmène avec lui tantôt dans un squat d'Okland, tantôt en Allemagne de l'Est, tantôt dans la jungle Bolivienne, et toujours avec la même intensité, le même rythme. On colle à la peau de chacun des personnages tant l'analyse psychologique de chacun est d'une immense finesse.

C'est bien écrit, très bien écrit même, extrêmement entraînant, c'est une épopée à travers les époques et les continents

Il y a malgré tout quelques longueurs : pour la tension et le suspens il faudra repasser.
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Un grand roman que l'on classerait volontiers parmi ceux de la collection fleuve noir, si celle-ci circulait encore. Une saga qui pointe son nez en Californie à Oakland, et pour être sombre en devient noire, désespérant de l'Homo Sapiens.
Un débordement de 750 pages ne s'écoule pas aussi aisément que des coupures entre les mains d'un faussaire ou d'un milliardaire qui n'a pas su qu'il aurait pu devenir un bon papa.
Ce fleuve ne coule pas, il tourbillonne, manque t-il de pente, non, car il connaîtra une chute de plus de 100 m, il est parfois à l'étal, comme prisonnier de la Stasi en souffrance de son destin, ou bientôt, dévastateur.


C'est bien le charme de ces voyages littéraires improbables, qui ne respectent aucune escale, aucun confinement, aucune accalmie comme si la Bolivie commençait sur les pentes mexicaines. "Purity" du nom d'une jeune Californienne, "Purity" qui signifie pureté, est le titre du roman de Jonathan Franzen.
Notre rencontre avec sa mère Mme Tyler, lance l'intrigue sur des bases solides, pas de mari, pas de nom. Purity Tyler se fait appeler Pip Tyler et loge dans un squat au milieu d'allemands pacifistes.
Avec ce jolie diminutif Pip, Purity se fait draguer par une jeune et jolie femme, et fini entre les bras d'Annagret pour un interrogatoire bien étrange.


Direction la Bolivie où l'attend le principal personnage de ce thriller endiablé, Andreas Wolf, élevé au milieu des écoutes de la Stasi. Fils d'un dignitaire de l'Est il est devenu un hacker à la tête d'une ONG, Sunlight Project.

Annagret âgée de 16 ans, n'avait-elle pas des liens avec l'Allemagne de l'EST ?
Les confidences d'Andréas nous ouvrent l'arrière boutique de ce monde de l'ombre.
"Son père avait pour mission de manipuler les chiffres avec parcimonie, de démontrer des augmentation de productivité là où il n'y en avait pas, comme d'équilibrer un budget qui s'éloignait un peu plus de la réalité, de gonfler les quelques succès de l'économie et de trouver des excuses optimistes à ses nombreux échecs".
Et la Mère d'Andréas, Katya. joue, simule, invente... d'une beauté diabolique elle a servi le parti. 40 années à amadouer, les plus stupides, les plus cruels, les plus couards des béotiens de la RDA , "envolées soupire t-elle" ; Andréas soupira, page 211, "ça ne m'intéresse plus de savoir qui était mon père".


La prodigieuse accélération du récit, commence, entre le passé tumultueux d'Andréas et le passé inexistant de Pip, un vent de vérités soudain balaye les pages, soufflant avec ses oublis fâcheux. La mise en scène faite de révélations diverses, aussi vraies que fausses, mêlées à celles des lanceurs d'alertes, tinta le monde de Pip d'un courant de folie.


Même une chatte ne retrouvait plus ses chatons. Ce sont les aventures amoureuses de Fip qui vont mettre un brin de pagaille dans les intrigues. Là où la virtuosité de Franzen est la plus visible, c'est d'avoir monté chaque épisode comme une table gigogne. Tout est empilé de façon méthodique un homme une femme, puis un homme une femme. La sixième table coince, et brusquement aucune ne peut s'extraire seule.


Le piège se referme sur chaque acteur, aucun n'a la totale maîtrise de son destin, le lecteur perd le nord, bien contraint comme moi de revenir en arrière pour suivre un certain Tom à la trace.
--Tom, je suis en train de te dire que je sais tout. Lui lance Pip page736.
--Ouh là . Bon.
--Tom je n'ai pas lu ton document.
--Ah bien . Excellent Pip.


Un volume entier pour tenter de mettre des mots sur ce qui fait l'identité de chaque être humain. Devenir un lanceur d'alertes ne donne pas la solution de ce questionnement.
"Un exhibitionniste radical est une personne qui a renoncé à son identité. Mais l'identité au milieu du vide est tout aussi dénué de sens."
"Pour avoir une identité, tu dois croire que d'autres identités existent également. Tu as besoin de proximité avec d'autres gens. Et comment construit-on la proximité ? En partageant des secrets."

Identité, secret, vérité, partage, exister, s'affirmer ? le roman n'a pas épuisé nos questionnements, il les a mis en lumière, ne sommes nous pas tous "à la recherche du temps perdu."
Un bon roman comme un bon vin, que l'on a du plaisir à déguster, vif, alerte, de belle couleur, enivrant, aux belles robes que l'on admirées, sur les épaules de Fip, Leila, Katya, Anabel, Annagret...
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Voilà un très long roman, comportant les ingrédients qu'il faut pour en rendre la lecture tour à tour distrayante, intéressante, surprenante, amusante, oppressante, captivante... J'aime absolument !

Arrêtons là les qualificatifs et penchons-nous sur le titre : Purity ! le mot anglais pour pureté ; conservé tel quel dans l'adaptation française du livre ! Un titre qui pourrait faire craindre un ouvrage engagé, militant, ennuyeux. Ce n'est pas le cas. Purity est le prénom véritable de l'héroïne du roman, celle qu'en fait, tout le monde appelle Pip. Comment peut-on s'appeler Purity ? Même aux Etats-Unis !... Sa mère n'avait pourtant pas choisi ce prénom par pur hasard...

Pip n'a eu comme famille que sa mère, une femme étrange, au caractère tourmenté, qui vit seule pauvrement dans un coin isolé de Californie, depuis qu'elle a quitté son mari, quelque temps après la naissance de sa fille, précise-t-elle. Un homme à fuir absolument et définitivement, proclame-t-elle lorsque Pip l'interroge.

Pip a vingt-trois ans. C'est une jeune femme tout à fait charmante. Ouverte, libre, franche, généreuse. Intelligente mais naïve. Séduisante malgré un manque de confiance en elle. Depuis la fin de ses études universitaires, elle travaille, un job ni passionnant, ni rémunérateur. Les temps sont durs pour les jeunes d'aujourd'hui, notamment pour Pip, qui avait souscrit un prêt étudiant de cent trente mille dollars qu'il lui faut désormais rembourser. Elle s'est mise en tête que la seule personne qui pourrait l'aider à se libérer de cette dette est son père, qu'elle veut retrouver, alors qu'elle ne l'a jamais vu et qu'elle ne connaît même pas son nom... Telle est sa quête !... Bien des choses auront changé pour elle à la fin du livre.

Le deuxième chapitre nous ramène vingt-cinq ans en arrière, à Berlin-Est, peu de temps avant la chute du Mur. Andreas Wolf est un jeune homme au physique avantageux, consommateur de jolies filles et d'images pornographiques. Bien que fils unique d'apparatchiks très privilégiés d'une « démocratie populaire » à bout de souffle, il joue de son charisme pour se poser en contempteur d'un régime qu'il juge fondé sur une hypocrisie ridicule et terrifiante.

Rebelle dans l'âme, porté par un ego démesuré, Andreas deviendra plus tard un lanceur d'alerte célèbre et hors-la-loi, à la manière d'un Julian Assange ou d'un Edward Snowden. Réfugié en Bolivie dans un coin de montagne paradisiaque où il est assisté de groupies aussi belles que dévouées, il entretient sa légende et pilote une cyberorganisation très efficace, le Sunlight Project. Très intelligent, opportuniste et manipulateur, il restera toutefois marqué par un péché originel, un acte criminel dont il redoute la découverte, ce qui le rend paranoïaque par instant. Une paranoïa qui menacera de s'aggraver et de l'engloutir... Entre temps, pourra-t-il aider Pip à retrouver son père ?

Deux autres personnages émergent dans l'intrigue. Tom, un patron de presse d'investigation, sérieux et ambitieux ; un type bien, dont la vie privée n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Et Anabel, la fille d'un industriel multimilliardaire, une femme belle et brillante, mais psychotique, délirante, destructrice et autodestructrice.

Tous ces personnages partagent une particularité : une forme d'exigence envers soi-même, chacun à sa manière ; la détermination – dangereuse ou velléitaire – de respecter scrupuleusement des convictions de base, comme s'il s'agissait de se convaincre de sa pureté personnelle. Mais défendent-ils un idéal ou l'image qu'ils veulent avoir d'eux-mêmes ?

L'intrigue est complexe et l'auteur n'en dévoile les noeuds qu'avec parcimonie, pièce par pièce, comme un puzzle, au fil de sept chapitres non chronologiques, dans lesquels je me suis laissé promener de façon très plaisante sans toujours savoir très bien vers quoi on me menait : tantôt à méditer sur la morale du journalisme d'investigation et du lancement d'alerte ; tantôt à réfléchir sur les limites de la démocratie ; tantôt encore à épier les intermittences du désir entre une jeune femme et un homme ayant l'âge d'être son père ; parfois juste à observer Pip s'enchanter de la richesse des odeurs tropicales dans les vallées boliviennes... Et aussi à suivre les remous d'une histoire d'amour et de folie ; un amour fou, hors de toute limite de temps et d'exigence – de pureté, notamment –, et qui déferle en haine, en envie de faire mal, de détruire, de se détruire.

Tout cela a-t-il un sens ? Soudain, dans un dialogue, à mi-parcours du livre, une lueur. Est-ce une piste, un fil conducteur ? Viendront finalement des révélations surprenantes ; des circonstances pouvant apparaître comme des hasards n'en sont pas... L'histoire s'achève dans une atmosphère de paix, de bonheur possible. Ou presque, mais tant pis pour ceux qui s'en excluent. Et quel dommage pour le lecteur que ce soit la fin de ce roman magistral.
Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
12 juin 2017
Jonathan Franzen n’est pas que le sociologue des dérives du monde actuel. Son livre fourmille de thèmes mais il est avant tout un vrai roman branché sur l’actualité.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeFigaro
18 mai 2016
Un ambitieux roman d'apprentissage brassant l'histoire contemporaine à travers un tourbillon de personnages et de destins en zigzags.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Chatelaine
06 mai 2016
Le regard de Franzen englobe l’universel autant que l’intime.
Lire la critique sur le site : Chatelaine
Telerama
04 mai 2016
Franzen (...) plonge dans les replis de la psyché de ses personnages, (...) fore leurs mensonges et les lâchetés sur lesquelles sont bâties leurs existences. Nourrissant de leurs « vilains secrets » ce grand livre moral, ce beau roman impur.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
Ma théorie est que l'identité consiste en deux impératifs contradictoires (...). Il y a l'impératif de garder les secrets, et celui de les faire connaître. Comment sais-tu que tu es un individu distinct des autres? En gardant certaines choses pour toi (...) Tu les tiens enfermés en toi parce que, si tu ne le fais pas, il n'y a plus de distinction entre l'intérieur et l'extérieur. Un exhibitionniste radical est une personne qui a renoncé à son identité. Mais l'identité au milieu du vide est tout aussi dénuée de sens. Tôt ou tard, l'intérieur a besoin d'un témoin. Pour avoir une identité, tu dois croire que d'autres identités existent également. Tu as besoin de proximité avec d'autres gens. Et comment construit-on la proximité? En partageant des secrets.
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Le père d'Andreas était le deuxième plus jeune membre du Parti jamais nommé au comité central, et l'exercer la fonction la plus créative de la République. En tant que premier économiste de l'État, il avait pour mission de manipuler les chiffres avec systématisme, de démontrer des augmentation de productivité là où il n'y en avait pas, d'équilibrer un budget qui chaque année s'éloignait un peu plus de la réalité, d'ajuster les taux de change officiel pour maximiser l'impact budgétaire de telle ou telle devise forte que la République parvenait à carotter ou à extorquer, de gonfler les quelques succès de l'économie et de trouver des excuses optimistes à ses nombreux échecs. Les hauts dirigeants du Parti pouvaient faire semblant de ne rien comprendre à ses chiffres ou les considérer avec cynisme, tandis que lui-même devait croire à l'histoire qu'ils racontaient. Cela demandait de la conviction politique, de l'autopersuasion, voire, et c'était peut-être le principal, de l'auto-apitoiement.
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« - Il y a l'impératif de garder les secrets, et celui de les faire connaître. Comment sais-tu que tu es un individu distinct des autres ? En gardant certaines choses pour toi. Tu les tiens enfermées en toi parce que, si tu ne le fais pas, il n'y a plus de distinction entre l'intérieur et l'extérieur. C'est même les secrets qui te permettent de savoir que tu as un for intérieur. Un exhibitionniste radical est une personne qui a renoncé à son identité. Mais l'identité au milieu du vide est tout aussi dénué de sens. Tôt ou tard, l'intérieur de toi a besoin d'un témoin. Sinon, tu n'es qu'une vache, un chat, une pierre, un objet du monde prisonnier de son statut d'objet. Pour avoir une identité, tu dois croire que d'autres identités existent également. Tu as besoin de proximité avec d'autres gens. Et comment construit-on la proximité ? En partageant des secrets. »
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Avec le whisky, la couperose était plus diffusément rosée qu'avec le gin et moins violacée qu'avec le vin. Chaque dîner universitaire permettait d'observer les divers aspects de la couperose.
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…elle songeait à l’horreur du monde, à cette lutte éternelle pour le pouvoir. Les secrets étaient un pouvoir. L’argent était un pouvoir. Le besoin que les autres avaient de soi était un pouvoir. Le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir : comment le monde pouvait-il être organisé autour de la lutte pour une chose qui isolait tant son possesseur?

(Boréal, p. 712)
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Vidéo de Jonathan Franzen
C'est l'un des mots de la langue française qui a le plus de synonymes dans le langage courant. Et pourtant, c'est bien souvent un sujet tabou dans notre société, dans la vie publique mais aussi dans la sphère privée.
Notre invitée du jour a pris le sujet de l'argent à bras-le-corps, en l'étudiant sous le prisme des inégalités hommes-femmes. Dans son ouvrage "Le Couple et l'Argent", en partant du constat que les hommes sont plus riches que les femmes, Titiou Lecoq montre que cela commence dès l'enfance et que le couple accentue encore les inégalités. Au fil de son enquête, elle démonte les mécanismes qui font que l'argent n'est pas neutre, et propose des solutions concrètes pour tout changer.
Elle nous en parle au fil d'un entretien où il sera question, entre autres, de son parcours, du féminisme, d'Honoré de Balzac et de quelques propositions de réformes. Et à l'issue de ce dialogue, nos libraires du rayon Sciences Humaines nous livreront quelques suggestions de lectures complémentaires.
Bibliographie :
- le Couple et l'Argent, de Titiou Lecoq (éd. L'Iconoclaste) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21394690-le-couple-et-l-argent-pourquoi-les-hommes-sont--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Les Morues, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/4060997-les-morues-titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Honoré et moi, de Titiou Lecoq (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18464064-honore-et-moi-parce-qu-il-a-reussi-sa-vie-en-p--titiou-lecoq-le-livre-de-poche
- Les Grandes Oubliées, de Titiou Lecoq (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955203-les-grandes-oubliees-pourquoi-l-histoire-a-eff--titiou-lecoq-l-iconoclaste
- Crossroads, de Jonathan Franzen (éd. L'Olivier) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20911355-crossroads-jonathan-franzen-editions-de-l-olivier
- le Genre du capital, de Céline Bessière et Sibylle Gollac (éd. La Découverte) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20926495-le-genre-du-capital-comment-la-famille-reprod--sibylle-gollac-celine-bessiere-la-decouverte
- le Coût de la virilité, de Lucie Peytavin (éd. le Livre de poche) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18362655-le-cout-de-la-virilite-ce-que-la-france-econom--lucile-peytavin-anne-carriere
- le Prix à payer , de Lucile Quillet (éd. Les Liens qui libèrent) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20915509-le-prix-a-payer-ce-que-le-couple-heterosexuel--lucile-quillet-editions-les-liens-qui-liberent
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