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EAN : 9782754808316
176 pages
Futuropolis (08/01/2015)
3.42/5   40 notes
Résumé :
Alors qu'il s'apprête à fêter les deux ans de sa fille, Matthieu Blanchin se sent de plus en plus mal: maux de tête, vomissements, aveuglement. Arrivé aux urgences, son calvaire continue durant de nombreuses heures. Atteint d'une tumeur au cerveau, il faudra l'opérer d'urgence et l'auteur restera dix jours dans le coma. Matthieu Blanchin n'était pas du genre à se plaindre, et, discret, se surnommait Monsieur Tout-va-bien. Trépané, il a voulu raconter son expérience ... >Voir plus
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A la bibliothèque, j'ai emprunté : Quand vous pensiez que j'étais mort : Mon quotidien dans le coma de Matthieu Blanchin.
Alors qu'il s'apprête à fêter les deux ans de sa fille, Matthieu Blanchin se sent de plus en plus mal : maux de tête, vomissements, aveuglement. Arrivé aux urgences, son calvaire continue durant de nombreuses heures.
Atteint d'une tumeur au cerveau, il faudra l'opérer d'urgence et l'auteur restera dix jours dans le coma.
Matthieu Blanchin n'était pas du genre à se plaindre, et, discret, se surnommait Monsieur Tout-va-bien. Trépané, il a voulu raconter son expérience de la mort, du coma et de sa vie après.
Quand vous pensiez que j'étais mort : Mon quotidien dans le coma est un roman graphique très personnel étant donné que l'auteur nous raconte son ressenti sur ce qu'il a vécu quand il était dans le coma.
C'est tellement personnel que je me suis senti de trop à de nombreuses reprises ; ayant l'impression d'être une voyeuse face à cet ouvrage.
J'ai parfois été mal à l'aise surtout que c'est très noir au niveau des dessins, des traits. Cela manque de légèreté et parfois j'ai trouvé ça un peu.. comment dire.. indigeste.
Bravo à Matthieu Blanchin pour ce formidable travail sur lui même, sur cet ouvrage qui est presque une thérapie.
Je suis admirative de sa façon de remonter la pente malgré les difficultés et de réussir à dessiner de nouveau.
Mais je reste quand même assez mal à l'aise face à ce roman graphique. Il est trop noir à mon goût, et cette impression de voyeurisme vis à vis de cet homme est toujours aussi présente quelques temps après ma lecture.
Avis très mitigé pour ma part, c'est pour cela que je mets seulement trois étoiles.
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Matthieu Blanchin a des maux de tête depuis quelques temps. Des mois ? Des années ? Jusqu'au jour de l'anniversaire de sa fille, où il s'écroule et sombre dans le coma. « Quand vous pensiez que j'étais mort » raconte cette expérience (si on peut appeler ça ainsi), mais également toute la phase suivante et la difficulté à s'en relever. Cet imposant pavé de 176 pages est publié chez Futuropolis.

Difficile bouquin que celui-là. On imagine combien il a été difficile à l'auteur d'accoucher d'une telle oeuvre, mais la difficulté est aussi de mise pour le lecteur. Autant le dire tout de suite, « Quand vous pensiez que j'étais mort » est un livre éprouvant, complexe, riche et éprouvant. le sujet y est pour beaucoup, mais certains lecteurs auront bien du mal à passer le récit du coma que nous fait Matthieu Blanchin. C'est proprement terrifiant. Et si on imagine le coma comme un endormissement, on voit là plutôt une sorte de cauchemar qui ne s'arrête jamais, avec une puissance sensorielle explosive.

Si vous vous sentez d'attaque, vous pourrez profiter d'un livre passionnant et terriblement prenant. Matthieu Blanchin raconte son histoire de son point de vue : son coma, son expérience et ses tentatives de rémission. Ensuite, le livre part vers d'autres chemins. Il s'intéresse à ses proches, sa fille et sa femme, et comment ils ont vécu cet événement. le récit par sa femme se révèle incroyable, les parallèles avec ce qu'a vécu l'auteur nous apparaissant comme limpides. La fin se focalise sur les médecines douces et/ou parallèles. C'est autant une critique des techniques de médecines modernes qu'une promotion d'autres voies.

On a bien du mal à décrocher du livre. Matthieu Blanchin ne s'épargne rien et se livre. Sa psychothérapie fait ressortir beaucoup de faits intimes, où l'auteur cherche à démêler les raisons de son attaque. On peut pense ce que l'on veut du fait qu'un trouble psychologique puisse entraîner des problèmes sur le cerveau (jusqu'à l'hémorragie et le coma), mais l'auteur ne cherche pas forcément à nous convaincre. Il raconte avant tout son long cheminement vers la guérison et tous les moyens qu'il a utilisés pour cela.

La narration de Matthieu Blanchin est riche, tant dans les textes que graphiquement. Il y a beaucoup à lire, mais les récitatifs sont passionnants et extrêmement puissants. Ils sont servis par un dessin dynamique en noir et blanc, avec lavis, qui sert parfaitement le propos. Sachant se délier dans les moments oniriques, il est un point fort de l'album. Difficile à dire si ce graphisme me séduirait dans un autre ouvrage, mais ici, il fait mouche.

J'ai été secoué par cet ouvrage. Sans adhérer forcément à tout ce qu'il y est raconté, la puissance du récit et la force des textes suscitent l'admiration. Difficile de lâcher cette lecture où le suspense s'installe. Et même si la production du livre prouve que l'auteur a au moins guéri suffisamment pour reprendre son travail, on se met à douter qu'il puisse un jour retrouver une vie normale. Un ouvrage dérangeant, qui m'a éprouvé comme rarement un livre ne l'avait fait.
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Matthieu Blanchin revient avec poigne et émotion sur ses années 2000. En 2002, alors qu'aucun élément précurseur n'avait permis de l'anticiper, il est victime d'une attaque cérébrale. Seul chez lui, il ne doit sa vie qu'à sa femme qui, outre le fait d'avoir fait venir les secours, s'obstine pendant presque 48 heures à faire entendre aux services hospitaliers que son mari n'a pas été orienté vers le bon service. En effet, les médecins lui diagnostiquent dans un premier temps un diabète et préconisent une courte convalescence dans un service de gastro. Isabelle, sa femme, n'a de cesse d'interpeller les équipes d'infirmiers et de signaler que l'état apathique dans lequel Matthieu se trouve ne s'explique pas. A force d'obstination, elle obtient un nouvel examen d'un médecin. Celui-ci donnera lui à une intervention d'urgence au bloc opératoire. Il y subit une trépanation. Matthieu a une tumeur de la taille d'une orange qui s'est logée dans son cerveau. Il est ensuite plongé dans un coma artificiel pendant 10 jours.

Revenir à la vie après une telle expérience est une épreuve inimaginable. Sans compter tout ce qu'il a vécu durant son coma. Matthieu Blanchin raconte cette période de sa vie.

-

Mêlant dessin et aquarelles, optant pour la sobriété du noir et blanc, l'auteur relate son expérience intime et troublante vécue durant les dix jours de son coma. Se retrouver après un tel événement nécessite de se (re)découvrir et de (ré)apprendre à se connaître puisque les sensations et la perception des choses sont altérées… ou du moins très différentes de ce qu'elles étaient avant le coma.

Le quotidien n'est plus le même. Il faut accepter ce sentiment de grande fragilité et composer avec les troubles et/ou les pertes de la mémoire immédiate. Pour Matthieu Blanchin (Le Val des ânes, Martha Jane Cannary…), il était également question d'accepter les crises comitiales qui surviennent sans crier gare, d'apprendre à dompter ses angoisses… Une nouvelle vie rythmée par des symptômes jusque-là méconnus de l'auteur, où les émotions affleurent en permanence et donnent le « La » de journées parfois tourmentées. L'auteur a également dû accepter, durant de longues années, l'absence totale d'envie de dessiner. Sa pratique artistique a été reléguée au second plan, contrainte de s'effacer devant un besoin de repos au-delà de l'acceptable ; dormir parce qu'il n'avait pas le choix, s'enfoncer dans un sommeil de plomb, à la fois réparateur du traumatisme interne subit par le corps mais aussi terriblement frustrant tant cette absence de prise sur soi-même et ses propres besoins vitaux ressemble à une fuite de soi. Dormir parfois 20 heures sur 24.

Et puis il y a ces souvenirs qui restent étonnamment précis. Matthieu Blanchin a vécu 10 jours dans le coma pourtant, il en ressort avec des années de souvenirs, d'images mêlées où la réalité se confond avec les cauchemars. Un voyage interne troublant mettant en scène diverses pérégrinations face à des situations saugrenues. Par la suite, il découvre à quel point les rêves et les cauchemars faits pendant son coma étaient influencés par ce qui se passait dans sa chambre d'hôpital : les conversations de ses proches pendant les visites, l'intervention des personnels infirmiers sur son corps…

Lire l'intégralité de l'article sur le blog :
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Matthieu Blanchin a bien du courage de raconter son coma, de se raconter ainsi dans des instants difficiles, douloureux, personnels, montrant ses proches désemparés (surtout sa fille qui se sent coupable) et étalant ses divagations et ses cauchemars. Le jour des deux ans de sa fille, il est victime de ce qui ressemble à une crise d'épilepsie. On lui découvre une tumeur au cerveau.

Après plusieurs années, deux trépanations, des séances de psy (qui font remonter les faits à sa petite enfance), des séjours dans une sweat lodge (à moins que ce ne soit pendant son coma), des cauchemars (parfois se poursuivant totu éveillé), une seconde tumeur (non cancéreuse), des médicaments en pagaille, des rayons... le voilà qui couche sur papier son expérience de mort rapprochée (near death experiment).

Le résultat... 172 planches intimes où Matthieu Blanchin se dévoile, s'expose, se met en scène. Pour lui, cela fait partie de la thérapie, de l'exorcisme. Pour certains lecteurs, cela peut être salutaire, une révélation. Pour moi, cela m'a fait l'effet d'être un voyeur qui lorgne un lit d'hôpital sans trop savoir ce qu'il attend.

J'ajouterai pêle-mêle que le dessin m'a fortement déplu, de même que la structure (ou l'absence de...) très brouillonne, empesée. Ces documents-vérité me paraissent parfois assez malsains. Je n'ai pas été séduit, loin s'en faut. (Par ailleurs, je l'ai lu en format électronique, très lourd, mettant un certain temps à charger chaque page, surchargée de traits noirs)
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Je devais lire ce livre en une journée pour ma semaine à thème mais je ne suis pas parvenue à accrocher.

Je suis très surprise car j'abandonne rarement des livres et jamais des bd qui se lisent toujours rapidement même si on n'aime pas mais là je n'aimais tellement pas tout que je trouvais chaque vignettes plus longues les unes que les autres.

Le côté noir et blanc ne me dérange pas en revanche, les graphismes sont trop brouillon pour moi et l'écriture est à la main, la main d'un enfant on dirait, les deux regroupés donne vraiment des planches chaotiques visuellement.
Je trouve cela très agressif pour les yeux !

Pour ce qui est des illustrations, c'est tout autant chaotique, la plupart du temps je ne comprenais pas pourquoi ces dessins particulièrement pour représenter ce qu'il se passe dans la vignette ou la planche mais cela je penses que c'est totalement volontaire afin de montrer la confusion dans laquelle était la victime.

L'histoire traite d'un sujet sérieux et sensible qu'est l'état dans lequel peuvent être des personnes dans le coma même si c'est peut-être au cas par cas car j'ai cru entendre que beaucoup ne rêvent pas ni rien. Je ne sais pas si l'auteur a écrit cela par expérience ou suite à un témoignage ou simplement par imagination.

Je trouves que ce livres peut en intéresser plusieurs car ce que je trouves cohérent mais qui en même temps est ce qui me dérange c'est que le chao des planche, de l'écriture et d'ailleurs du livre en général correspond au chao de l'état mental de la victime, sa confusion lors de ses moments. Cela est très bien pensé si c'est volontaire mais c'est aussi ce qui me dérange car du coup ça fait beaucoup trop de chao pour moi !

J'ai pu avancer jusqu'à un peu moins que le milieu du livre mais jusqu'à là où j'en etais c'était suffisant pour avoir l'histoire et un avis que je ne noterais pas quand même.

La fin peut-être bien , je ne le saurais pas par la lecture en tout cas mais même si elle peut l'être, le chao dans son ensemble visuel est agressif à la vue et l'histoire bien que profonde l'est tout autant pour me donner l'envie de persévérer.
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critiques presse (5)
Sceneario
11 mars 2015
Cette mise en scène très riche de son monde intérieur rend compte avec un symbolisme quasi-documentaire des expériences sensorielles vécues et de sa lutte interne pour la vie.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Telerama
11 mars 2015
Cette expérience était a priori irracontable. Blanchin lui-même a pu le penser. Et pourtant il en restitue, en noir et blanc, d'un trait qui happe, secoue, déchiquette, la vision intense et immédiate d'une interminable reconquête de soi-même.
Lire la critique sur le site : Telerama
Culturebox
03 mars 2015
Un témoignage fort et difficile, utile également, notamment pour les scientifiques qui s'intéressent de près à ce phénomène.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Actualitte
18 février 2015
Le dessinateur en est sorti transformé, le lecteur en sera secoué. Et ébahi, sans doute, par la force de caractère dont Matthieu Blanchin fait preuve, lui qui est parvenu non seulement à se relever d'une pareille épreuve, mais surtout à en tirer un livre d'une profondeur étrange, à mi-chemin entre le récit de vie et le parcours initiatique.
Lire la critique sur le site : Actualitte
BoDoi
09 janvier 2015
Jamais complaisant envers lui-même, toujours pudique, Mathieu Blanchin livre un album autobiographique intense de 176 pages dont on ressort éreinté et bousculé mais enivré par autant d’émotions.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C’est là un des pires souvenirs du coma : voir, sentir mes proches, sans pouvoir les atteindre, tendre les bras 100 fois, 1000 fois… Implorer encore et encore, appeler, sans réponse aucune…
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Peu importent nos blessures, la pire chose que nous puissions faire est de tenter d'oublier sans crier ou sans pleurer... l'humain qui a peur de vivre ses émotions est un être en cage...
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Videos de Matthieu Blanchin (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matthieu Blanchin
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