Il est certain que l'impressionnisme fut, dans sa nouveauté, pour la peinture, une délivrance. Quelle exaltation s'empara des peintres, quand enfin le soleil se leva pour eux, quand enfin ils virent, ils eurent l'audace et la joie de voir « le spectacle des choses éclairé par l'action solaire ! ». Avec quelle bravoure ils menèrent les grands combats, ces expositions que les critiques officiels qualifiaient d'exhibitions de caricatures prétentieuses et qui resteront de glorieuses dates dans l'histoire de l'art français au XIXe siècle.
Et. l'artiste prenait un plaisir légitime, vraiment un plaisir d'artiste, à voir se former dans les yeux d'autrui, où les siens savaient lire le livre des âmes,,une juste image de lui-même, selon lui-même, avec une adaptation étudiée, « convenable », de son propre monde intérieur.
A noter ce souci d'une « composition de maintien », détail sans importance sauf celle que lui attribuait l'artiste même, on croirait l'homme distant du créateur, chez Whistler, de toute la place d'un « personnage ». Défaut de simplicité au prix de quoi se payait la merveille d'une comédie toujours de haut goût, variée qu'elle fût du style noble à la farce, ou plutôt précaution influée de la fierté la plus pure, précaution nécessaire pour préserver de tous indignes et dangereux contacts l'essence délicate du vrai vivant ?