Les médecins de famille sont au premier rang et connaissent tout (ou presque) de leurs patients. Cachés derrière le secret professionnel, ils officient un peu à l'instar des prêtres et entrent dans l'intimité des foyers pour soigner, non pas les âmes, mais les corps. Une trentaine d'entre eux se sont prêtés à une vaste enquête visant à dresser un diagnostic global de l'état de santé de la population française. Il ressort de cette étude un panorama des pathologies dominantes et de l'écart qui se dresse entre les différentes strates de la population, selon que l'on soit riche ou pauvre, qu'on vit en métropole ou en milieu rural. Il apparaît également que tous observent l'apparition de nouveaux maux tels que l'obésité, la malbouffe, les addictions diverses, le stress, la souffrance au travail, etc. Un constat alarmant est mis en exergue. Les généralistes sont de moins en moins nombreux et deviennent des interlocuteurs particulièrement rares à la campagne, car les retraités ne sont généralement pas ou peu remplacés par des officiants de la nouvelle génération. Evidemment, la situation dévoilée en France est sensiblement la même en Belgique, puisque la frontière se situe à moins d'une heure de voiture de la capitale au Manneken-Pis !
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