Le titre (ambitieux) de ce livre m'a motivé pour l'acheter et le lire. Naïvement, je m'imaginais que les auteurs détailleraient des sujets précis que nous ignorons complètement, mais dont on peut prévoir que l'humanité est susceptible de les découvrir. Il n'en est pas vraiment question, bien entendu. Ce qu'on ne connait absolument pas, on ne peut pas en prévoir la nature et le contenu. Donc, on peut seulement explorer les frontières entre le savoir et l'ignorance. Dans cet opuscule, chaque spécialiste donnant sa contribution apporte son propre éclairage sur la question, en fonction de ses compétences particulières. Et, disons-le tout de suite, ces textes sont assez difficiles à bien saisir. C'est du moins mon avis. La plupart des contributeurs sont des philosophes ou des scientifiques, ou bien quelque chose d'approchant: il n'est pas simple d'entrer dans leur pensée. J'ai nettement préféré d'autres textes, un peu moins généraux, évoquant par exemple les recherches archéologiques sur la science maya, ou bien le difficile établissement de la vérité historique, ou encore les difficultés subsistantes en paléontologie, etc. Même dans ces domaines, j'ai dû m'accrocher … Donc, ne prenez pas cet ouvrage pour ce qu'il n'est pas: il ne répond pas à des devinettes ! C'est une lecture vraiment sérieuse.
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Les « leçons du passé »
« A la question « à quoi sert l’histoire ? », il est des jours où l’on est tenté de répondre : à rien ! Pourtant, un lieu commun voudrait que les historiens fassent de l’histoire pour éviter à leurs contemporains les turpitudes de leurs ancêtres. Ainsi comprise, elle aurait une fonction d’hygiène sociale, d’immuniser l’humanité contre les rechutes du Mal.
A vrai dire, il est bien difficile de mesurer à quoi l’apprentissage de l’histoire a été bénéfique à notre siècle, qui a probablement battu tous les records en matière de massacres et de calamités diverses à l’heure et au kilomètre carré. L’histoire mène donc à tout , y compris à Auschwitz et au Goulag. » (page 82)
LE BENEFICE DU DOUTE N°43/« Enseigner la France » invitée Ayyam Sureau / Part I