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EAN : 9782367270036
137 pages
DeCrescenzo (25/04/2013)
4/5   5 notes
Résumé :
Après "Les boîtes de ma femme", paru en 2009, EUN Hee-Kyung, considérée comme un chef de file des écritures féminines, nous livre ici trois "Micro-fictions" au parfum doux-amer dans lesquelles l'auteur développe toute sa connaissance des rapports humains. Du voyou repenti au businessman au seuil de la mort, de la petite fille modèle à la femme affranchie qui rate tout à force de réussir, "Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps?" nou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? Je n'ai pas la réponse.
Trois courts récits dans ce recueil signé par Hee-kyung Eun une romancière sud-coréenne réputée et reconnue .
Il ne neige plus au pays natal le premier met en scène un jeune garçon handicapé par son bégaiement, qui s'attache aux pas d'un jeune voyou
Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? la nouvelle qui donne son titre au recueil nous parle d'une enfant mal-aimée, intelligente en quête d'amour mais qui se retrouve seule du début à la fin de sa vie. Incapable de se lier à autrui elle parait artificielle et arriviste voir arrogante et est détestée par tous et toutes..
L'héritage , dernière nouvelle , nous parle d'un homme plus âgé, travailleur acharné qui se retrouve à la porte de la mort sans avoir pu être celui qu'il aurait souhaité.
Ces courts récits nous parlent d'une société patriarcale où l'honneur, l'argent, la réussite sociale sont les gages de la place de l'individu dans une société plus traditionnelle qu'il n'y parait, où la solitude me semble être le lot quotidien.
Ces courts récits reflètent-ils une "réalité vraie,", sont ils des instantanés photographiques, y a t'il un fond de critique derrière ces textes,, une forme de regret? Plein de questions auxquelles je suis incapable de répondre ne connaissant que fort mal ce pays et sa culture.
Des Trois textes c'est sans aucun doute l'héritage qui m'a le plus touchée sans doute une universalité du propos devant un homme en fin de vie.
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Une lecture passionnante, surprenante, dérangeante.
Passionnante parce que les "micro-fictions", une appellation pour ne pas dire nouvelles ? ou ne pas reconnaitre simplement qu'un roman peut compter juste une centaine de pages...
Moi, cela me convient, les romans fleuves qui parlent pour dire tout et n'importe quoi, ici, nous sommes dans du bref, du coupé ras, de l'essentiel, et ce sera au lecteur d'imaginer plein de choses.
Passionnant, et dérangeant, car l'auteure met le centre de ses récits sur le lien familial, la parentalité, l'éducation (ou son absence), et surprenante car il est évident ici que les sujets sus-nommés tournent autour de la féminité, de la place de la femme dans une société marquée par la domination masculine.
Je pense qu'on ne peut pas comprendre ce recueil sans avoir à l'esprit la place de la femme dans la société coréenne et dans la structure familiale en Asie.
Il me semble que ce livre est une tentative d'ouvrir une fenêtre sur ce sujet.
Ainsi, les histoires racontées par EUN Hee-Kyung sont d'une sensibilité féminine incroyable. La petite fille cadrée par une éducation, un véritable carcan, auquel elle répondra quitte à en souffrir et à se perdre ; l'épouse, on imagine que c'est la petite fille devenue adulte, car on a bien une similitude des prénoms, l'épouse modèle qui est modèle sur quel modèle ? la tradition, l'attente de son époux, mais lui ? et puis enfin la dernière histoire, l'ultime récit, celui du père qui se meurt, entre le fils aimé et la fille rejetée, qui enfin comprend l'inéluctabilité de la mort, a tant souffert de l'absence de son père tant qu'il était vivant et va tellement souffrir de son départ. Tandis que le frère qui a été aimé par ce père veut abréger le deuil.
Eun Hee-Kyung a une plume assez fine pour exprimer subtilement les sentiments de ses personnages.
Je me suis laissée bercer par les émotions qu'elle sait exprimer légèrement, même dans le tragique, le doigté reste délicat.
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Trois nouvelles composent ce petit recueil. Des histoires sur la difficulté de vivre en Corée, sur le quotidien, sur les rapports familiaux et sociaux.
- Il ne neige plus au pays natal : un jeune homme bègue, mal dans sa peau et mal accepté par les autres quitte son village d'enfance avec sa mère pour s'installer dans une plus grande ville. Il commence à fréquenter des voyous et raconte son parcours jusqu'à la prison.
- Qui a tendu un piège dans la pinède par une journée fleurie de printemps ? : La vie d'une femme, d'abord jeune fille, élevée dans les carcans de la bonne société coréenne qui tentera de les rejeter sans y parvenir réellement. Définitivement seule.
- L'héritage : un homme d'affaires, victime d'un cancer tente de cacher ses déboires financiers à sa femme, son fils et sa fille depuis longtemps éloignés de lui, qui les a négligés.
La première n'est pas la nouvelle qui m'a le plus inspiré, d'abord parce qu'elle est emplie de retours en arrière, d'ellipses et ensuite, parce que je l'ai commencée juste avant mon week-end Huit Plumes et que je ne l'ai reprise qu'au vol retour (et bon, disons gentiment que je ne suis pas un grand fan des transports, même si finalement le voyage fut bon), la tête encore pleine des rencontres amicales. Pas facile pour reprendre le cours de l'histoire et pas envie de tout recommencer. Les deux autres, lues plus sereinement sont plus linéaires, pleines de détails de la vie quotidienne. L'écriture de HK Eun oscille entre le langage le plus policé possible, fleuri et imagé pour décrire une vie villageoise champêtre, bucolique et une langue crue, directe voire violente lorsqu'elle parle de la vie en prison. Les personnages sont tous mal en point, tant Sora la femme qui traverse sa vie sans la vivre, qui a le don de se faire détester en ne voulant que se faire aimer, que J et N les enfants de l'homme d'affaires en fin de vie, qui ne se sont jamais vraiment sentis aimés et respectés.
Une belle découverte que ces histoires pour moi qui ne connaît rien de la littérature coréenne du sud évidemment, parce que celle du nord doit être inconnue quasiment de tous. L'éditeur, lui est spécialisé en la matière, voyez son site ici. En plus, le bouquin est très beau : mise en pages, couverture réussie, papier épais de bonne qualité et titre on ne peut plus poétique et franchement attirant ; je ne connais pas le coréen, mais si c'est une traduction littérale du titre original, je peux dire que les Coréens ont le sens de la concision, puisqu'il est "Sangsok" !
Lien : http://lyvres.over-blog.com/
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Mais cette fois, il garda les yeux fixés sur un point précis, sans cligner, comme ensorcelé. Son visage n'exprimait pas la gaieté mais une certaine pureté, comme au sortir de l'eau.
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N songeait qu'ils ne savaient pas ce que signifiait vraiment la solitude. Le changement qui était survenu en elle après la mort de son père, c'est qu'elle arrivait enfin à accepter la solitude comme son destin, au lieu de l'ignorer ou d'essayer de la vaincre.
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Vivant, il l'avait fait vivre dans l'opulence ; à l'heure de sa mort, il s'était comporté de telle sorte qu'elle le laissait partir sans regret : quel bon époux ! Elle devait reconnaître qu'elle en avait eu de la chance !
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Les gens croyaient que je naîtrais en juin. Ils ignoraient que ma mère était déjà enceinte de deux mois le jour de son mariage. Mes parents avaient calculé que je verrais le jour en avril, et ils comptaient prétendre que je naissais avec deux mois d'avance. Je les ai mis dans l'embarras en déjouant leurs prévisions : je suis venu au monde en février. Effectivement au bout de sept mois (p.6)
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Sora n'était pas une fillette d'une beauté remarquable. Elle était pourtant très différente des gamins de la campagne qui parcouraient dix ou vingt kilomètres pour se rendre à l'école, leurs affaires sanglées sur la hanche, la semelle de leurs chaussures de caoutchouc tachée de boue rougeâtre. (p.36)
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