Qui c'est qui décide ici ?

Quand j'ai vu que ce livre était proposé dans le cadre de l'opération Masse critique (merci à Babelio et aux éditons Gautier Languereau de me l'avoir envoyé), je n'ai pas hésité à cocher la petite case : je suis la maman d'un petit gars de 3 ans qui, comme tous les enfants de cet âge et plus, aime décider seul de ce qu'il peut ou ne peut pas faire…

Petit cochon aussi en a marre de l'autorité de ses parents, alors il prend ses cliques et ses claques à la recherche d'une nouvelle famille où personne ne décidera pour lui.
Lors de sa fugue, il rencontre une lapine, ensuite un coq, un chien et un cerf qui ont chacun leur manière bien à eux d'exercer -et de subir- l'autorité.

C'est un des points forts du livre : aborder, avec beaucoup d'humour, le thème du pouvoir et de son exercice.

Naturellement, rien de tout ça ne satisfait notre jeune indépendant qui hésite sur le chemin à suivre : veut-il rentrer chez lui ou poursuivre sa route ? C'est alors qu'il rencontre le loup dont il déjoue les ruses avant d'aller son chemin. Pour où ? On ne sait pas : l'histoire se termine là, nous laissant, grands et petits lecteurs, bien perplexes !

J'irai jusques à dire que cette « fin » ouverte m'a dérangée car je pense qu'entre 3 et 6 ans (l'âge des lecteurs auxquels ce livre se destine) on a bien besoin de limites, de cadres, que ce soit ceux d'un livre ou ceux de l'autorité parentale !

En conclusion, quoique j'ai beaucoup aimé les thématiques abordées, l'humour et les illustrations de cet album, je ne le trouve pas adapté aux plus jeunes (et le fait qu'il soit entièrement dialogué ne m'a pas aidé à le lire à mon fils).
Tout en appréciant et en encourageant le besoin d'indépendance de mon enfant, je n'ai pas trouvé le moyen, avec ce livre, de lui faire comprendre aussi la nécessité des règles et le fait que je ne peux pas tout lui permettre ; ce qui fait partie de ma responsabilité, pas toujours très confortable comme vous le savez, de parent.

Avec cet album, on vous parlera de l'art contrariant de faire de sa tête de cochon, on vous parlera du cochonnet trop "vénère" de faire le boudin dans un coin et qui part dehors voir si il y est (en supposant qu'aucun de ses parents ne l'y trouve).

"Je suis pas petit!!", nous hurle t-il à tout bout de champs et de chemins.



Avec "Qui c'est qui décide ici?", l'auteur vous parle de l'obéissance (aux parents) et de la contrainte de plier (bagages).

Baluchon sur le dos, notre cochonnet de l'histoire est parti se chercher une nouvelle maison plus en adéquation avec son idée de l'épanouissement, sans la loi "martiale" de papa et maman cochon.

Cette histoire du cochon qui fait sa crise d'ado s'adressera à un public plus jeune, nous serons dans les premières bases avant l'affrontement final.

Teenage is Coming!





Le personnage au groin de l'histoire aura tout le loisir de comparer sa vie de forçat (ranger sa chambre, vous vous rendez-compte?) avec celle des voisins de la ferme.

Et va y donc que je toque toc toc chez le voisin le chien de garde, chez les lapins, chez le coq.

Nous comprendrons ici que la contrainte reste une donnée incontournable, qu'il y a des choses qui plairons et d'autres indubitablement pas.

A hauteur de jeunes lecteurs, cela offrira un peu de hauteur au problème.



Comme arrivé à un moment charnière, plus aussi petit mais pas assez grand, notre cochonnet prouvera toutefois qu'il a bien retenu les leçons des parents cochons et le terme de l'histoire se montrera rassurant, gratifiant et peut-être aussi prompt à réconcilier.

La fin est ouverte, nous laissant peut-être imaginer des règles qui noteront le changement (il faut pas se leurrer, à trotter dans les bois on finit par avoir soif, faim et envie de revenir devant la télévision).

Le biais utilisé par l'auteur est intéressant car il laisse en effet une certaine latitude pour compléter l'histoire de sa propre leçon à donner en tant que parents lecteurs.

C'est l'histoire d'un petit cochon qui veut être libre et autonome. Il décide de partir pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs.
Ses pérégrinations lui permettent de découvrir comment fonctionnent d'autres maisons. Il croisera un loup qui lui proposera de l'héberger. le petit cochon va faire ce que sa maman lui a appris : ne pas suivre le loup.
Il y a beaucoup d'expressions se rapportant à la nourriture : le boudin, le jambon… Les illustrations semblent avoir été faites numériquement. Tous les personnages ont de bonnes têtes. J'aime beaucoup le loup qui ramasse les enfants solitaires pour leur donner un endroit où ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent.
Sur la dernière image, j'ai été surprise de voir une vieille console de salon. Je crois qu'il s'agit d'une Nintendo Super NES. Comme quoi, même les loups restent des enfants, même arrivé à l'âge adulte.
La fin ouverte ne m'a pas gênée. Elle permet de discuter avec les enfants. Ainsi certains pensent que le cochon est rentré chez sa maman et d'autres qu'il s'est construit une maison dans la forêt.
Cet album est parfait pour demander aux jeunes de créer la suite du récit.

Un album jeunesse reçu lors d'une opération Masse Critique. Merci à Babelio et aux éditions Languereau.

L'histoire? Un petit cochon en a assez que sa maman décide toujours pour lui alors il décide de s'en aller pour voir si c'est mieux ailleurs.
Les deux tiers de l'album m'ont plu. le petit cochon comprend avec les lapins et le coq, que c'est finalement pas si mal chez lui. Ils lui montrent que la liberté n'est pas comme il le croit, l'enfant peut facilement d'identifier à cette situation, c'est concret, les parents ne disent pas toujours oui!

A partir de la rencontre avec les cerfs, où il n'y a pas de chef et où "l'esprit d'équipe" est présent, le petit cochon semble indécis, ça n'a pas vraiment l'air de lui plaire non plus. Il est un peu perdu et ne sait pas quoi faire. Il rencontre le loup qui essaye de le "rouler dans la farine", à partir de ce moment le petit cochon se met à réfléchir.

Le problème de cet album c'est vraiment la chute. C'est trop vague. Pour de jeunes enfants, les fins ouvertes ne sont pas vraiment adaptées. Il est préférable d'avoir une fin et éclairée.

Ce serait intéressant d'avoir l'explication de l'auteur pour comprendre ce qu'il a voulu dire, mais personnellement, je la trouve, trop flou et pas vraiment compréhensible. C'est dommage parce que les illustrations sont très sympas, le graphisme est attirant pour les enfants et il est, au début, facilement accessible pour les enfants.

Le sujet de ce livre est intéressant: l'expression de son individualité et l'opposition à l'autorité. Petit cochon décide de partir de sa maison car il en a marre que ses parents lui disent ce qu'il doit faire. Comme dans tout livre pour enfant, il va rencontrer différents protagonistes et à chaque fois il choisira de ne pas rester car ce n'est pas comme à la maison. Sur ce point, il n'y a aucune originalité par rapport aux autres histoires pour enfants. Ce qui m'a le plus gêné, c'est qu'il n'y a pas de fin. Petit cochon rencontre le loup, refuse sa proposition... et c'est la fin. Où va-t-il ? Rentre-t-il chez lui ? Continue-t-il son périple ? Cette fin est aberrante. Un enfant ne peut se contenter d'une fin ouverte. Il lui faut une vraie fin. Pour les dessins, ils sont bien. Rien à redire. Les couleurs sont un peu sombres et tirent vers le rouge, mais ça va. Bref, un album jeunesse sans grand intérêt.