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EAN : 9782070144877
368 pages
Gallimard (13/03/2014)
3.83/5   6 notes
Résumé :
« Les Blancs ont leurs propres mots pour appeler le monde. Eux, le voient autrement. Dans leur langue, tout est taillé trop petit. Et le monde a du mal à entrer dedans. Il ne veut pas. Il se cache. Fait la sourde oreille. Ça laisse un trou, son départ. Après, l'homme blanc se venge. Sur lui, et sur tout le reste. [...] Ce que je vous propose ? Naviguer ! Dépasser les dernières écluses. Ne plus entendre dans vos cales le choc monotone des pelles, ne plus sentir ce po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Je l'ai gardé devers moi, en attente, allez savoir pourquoi ; comme s'il y avait un temps pour les livres et un donné pour celui-ci. Frédéric OHLEN est un homme des mots et donc des livres, autant dire que l'écriture y est parfaite en termes d'érudition et de style, une caractéristique, cette dernière qui lui est propre, il a ses mots et j'aime qu'un écrivain se caractérise ainsi. Pourtant je reste convaincue qu'il n'a pas tout dit, qu'il se réserve, normal me direz-vous c'est un personnage réservé même s'il est à lui seul, ce Quintet, une partie à la fois infime et conséquente des cinq. Ainsi retrouve-t-on là un message d'universalité qui dit qu'on vit ensemble malgré nos différences, avec ou sans heurts et que si l'on surnage dans l'historicité d'une contrée, ici en NOUVELLE-CALEDONIE, on ne démontre aucune vérité, sitôt faussée par le regard de notre contemporanéité. C'est donc un voyage à travers le temps où se mêle le rêve, la poésie et la beauté, passant de l'oralité à l'écriture, pour la mieux faire perdurer, enfin !
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Le roman de la Nouvelle Calédonie, sur le bandeau de couverte.Pour une fois, c'est plutôt vrai.Mais il n'est pas difficile de briller dans ce domaine car la production littéraire calédonienne, surtout romanesque, est quasiment inexistante.Il manque à ce pays une grande plume et Frédéric Ohlen peut , à ce titre , se poser comme un vrai romancier.
Il écrit très bien , peut-être même trop bien , pour nous faire ressentir la vie de ce pays colonial et un peu anachronique du Pacifique Sud-ouest
Ses mots sont trop compliqués pour une terre où règne la simplicité de la vie et la beauté des paysages.La structure du roman, avec cinq personnages très différents, est complexe et,souvent , difficile à comprendre même pour un lecteur du cru.Le texte est parsemé d'expressions locales ou d'anglicismes non traduits qui m'ont exaspéré
Un roman ambitieux ,comme le dit Frédéric Ohlen lui même ,qui marquera la littérature néo-calédonienne .Mais oubliez les clichés de la vie tranquille et simple sous les cocotiers
Le texte d'un écrivain reconnu mais il vous faudra un certain courage pour en venir à bout.
Si vous voulez un livre plus simple , et plein d'aventure, sur cette région du monde je vous conseille le livres de îles noires.Vies de Fletcher de Pierre Furlan
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Réactions de lecteurs_____

Évelyne André-Guidici, mai 2014, « Quintet de Frédéric Ohlen ou l'art du Träumen ».
http://ultraviolette.over-blog.com/article-quintet-de-frederic-ohlen-ou-l-art-du-traumenquintet-evoque-l-une-de-ces-boites-a-merveilles-menus-o-123779600.html

Selim Lander, le blog des mondes francophones, "Quintet, de Frédéric Ohlen : le roman du « Caillou »".
http://mondesfrancophones.com/blog/en-librairie/quintet-de-frederic-ohlen-le-roman-du-caillou/

J'ai découvert un nouvel auteur, un nouveau pays – à peine pouvais-je localiser la Nouvelle-Calédonie sur la carte – et un style d'écriture tout à fait à part. J'ai été transporté dans un autre siècle (fin 19e), j'ai vécu sur une île, sur un bateau d'esclaves, j'ai appris des nouveaux mots et vécu plus d'une aventure. Est-ce qu'on peut demander plus pour passer un dimanche ? À cause du nom de famille, Ohlen, d'un des protagonistes de ce livre, le lecteur peut s'imaginer que l'auteur a fait le voyage dans le temps pour découvrir les origines de ses ancêtres sur cette île. Mais n'importe, il a vraiment écrit un roman avec une grande bouffée d'air… réjouissant !!
Kenavo, sur le forum « Parfum de livres ».
http://parfumdelivres.niceboard.com/t10544-frederic-ohlen-nouvelle-caledonie


Échos dans la presse_____

"Libération, le Cahier livres de Libé", Émile Rabaté, 28.05.2014.
http://www.liberation.fr/livres/2014/05/28/mes-aieux-chez-les-kanaks_1029126

"Options", n° 595, mars 2014, page 38, par Jean-Pierre Léonardini.
http://www.caledonianpost.com/quintet-frederic-ohlen-laventure-continue

"Les Nouvelles calédoniennes" n° 13002, P. Ch., 26.05.14, page 6.
http://www.lnc.nc/article/pays/la-litterature-ce-n-est-pas-pour-faire-joli

"Endemix" n° 6, mars-avril-mai 2014, interview, pages 24-25.
Propos recueillis par Jean-Marc Estournès.
http://fr.calameo.com/read/00328369906ada5ef34c7


Séquences Radio et TV_____

"Je reçois Frédéric Ohlen, poète, nouvelliste et éditeur pour son premier roman formidable, picaresque, inouï, dirais-je, puisqu'il nous découvre les tribulations d'un continent quasiment oublié : "Quintet" chez Gallimard."
France Inter, Paula Jacques, "Cosmopolitaine", 25.04.14, en direct du Salon du Livre de Paris.
http://www.franceinter.fr/emission-cosmopolitaine-speciale-salon-du-livre-eric-orsenna-scholastique-mukasonga-frederic-ohlen

"Un roman à la belle épaisseur littéraire, d'identités et de langues mêlées [...].
Un livre historique, d'aventures, d'initiation."
France TV info, reportage de Christian Tortel, Emmanuel Morel et Bernard Blondeel, 24.04.14.
http://culturebox.francetvinfo.fr/livres/frederic-ohlen-auteur-du-roman-quintet-nous-sommes-des-metis-154617

"Un coup de maître !"
France Ô, Dominique Roederer, "Paris-sur-Mer", 10.04.2014.
http://www.la1ere.fr/emissions/paris-sur-mer/actu/quintet-de-requins.html

NC 1re, journal télévisé, "L'invité du dimanche", 18.05.14, durée : 14 : 10.
Interview : Alexandre Rosada
http://www.youtube.com/watch?v=2yu81K1snvU

Katjopine Éko – Web TV, reportages, interviews, cultures urbaines et métissées :
Salon du livre de Paris 2014 avec les auteurs et éditeurs de l'Océanie. "Frédéric Ohlen : histoire(s) d'un livre…"
http://katjopineetko.typepad.com/blog/2014/04/katjopine-éko-web-tv-reportages-salon-du-livre-de-paris-2014-avec-catherine-laurent-frédéric-ohlen-nicolas.html

Ministère des Outre-mer : Frédéric Ohlen, écrivain néo-calédonien, évoque son roman Quintet, inspiré d'une légende familiale vieille de six générations. Nouméa s'appelait alors Port-de-France et comptait 153 habitants... À lire chez Gallimard.
http://www.dailymotion.com/video/x1mrui3_rencontre-avec-frederic-ohlen-au-salon-du-livre-de-paris-avec-le-ministere-des-outre-mer_webcam

France Ô, journal télévisé de Polynésie française, 10.06.14, 02 : 19.
Présentatrice : Lucille Guichet.
Reportage : Brigitte Olivier, Gilles Hucault.
http://polynesie.la1rere.fr/2014/06/09/le-dernier-roman-du-caledonien-frederic-ohlen-publie-chez-gallimard-159839.html
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Quintet est un roman très bien écrit mais qui m'a donné du fil à retordre…
Oui, il m'a transporté dans une contrée lointaine : la Nouvelle-Calédonie.
Mais je n'ai pas tout compris car j'étais perdue entre chimère et réalité.
De nombreuses superstitions peuplent ce livre qui rend la lecture mal aisée.
Cela donne un aperçu de cette île mystérieuse…En tout cas, je vous conseille de lire en étant en forme car ce n'est pas un livre de détente…L'immersion n'a pas totalement réussie.
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Gros problème: je n'ai rien compris à ce livre. J'ai essayé de consulter des avis des lecteurs de Babelio, cela n'a pas suffi. J'ai recherché ailleurs: rien n'est accessible, ou du moins rien n'est clair. On pouvait pourtant attendre d'y trouver avec intérêt les "couleurs" de la Nouvelle Calédonie (au milieu du XIX° siècle, peu après l'arrivée des européens), mais pas grand chose de cela ne ressort. Certes, il y a une certaine poésie dans quelques passages, mais où est le roman annoncé? Je suis désolé, mais si j'ai tenu à finir ce livre malgré tout, je me trouve dans une perplexité et dans un incompréhension totales.
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critiques presse (1)
Culturebox
25 avril 2014
En Nouvelle-Calédonie, la question métisse passe sur le devant de la scène. Elle est l’objet de conférences au centre culturel Tjibaou. Et l’écrivain Frédéric Ohlen l’affirmer : « Nous sommes des métis », comme en témoigne son premier roman, que vient de publier Gallimard dans sa collection Continents noirs, Quintet.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Nous rentrons. Trop tard. Le mal est fait. On distingue des formes dans l’eau. Trois corps. Autour, des éclaboussures. Des masses noires qui vont et viennent. Je détourne les yeux. Billy est furieux. Il lève le poing. Insulte le Ciel. "Such a lot of rascals!" lance-t-il en direction des voiles qui s’éloignent. Il ne décolère pas. Une fillette a réussi à s’enfuir. Toute la tribu s’assoit, fait cercle. Ils l’entourent. Elle, reste là, debout. Ses longs cheveux plaqués dans son dos. Au bout de chaque mèche, une goutte. Des questions fusent. Et chaque perle frémit au bout de sa vrille, finit par glisser quand elle se décide. Elle se redresse. Un mouvement tournant du buste. Les pendeloques salées de ses mèches nous baptisent. Elle parle par saccades. S’étouffe. Recommence. J’essaie de traduire ce flot brisé, ces propos hachés. De coudre ensemble ces fragments. Impossible. Ça n’a aucun sens. Parfois, au beau milieu d’une phrase, elle s’arrête. Sa bouche s’ouvre. Mais plus rien n’en sort. Elle tremble. Avale sa salive. Regarde ses mains. On dirait qu’elle vient de naître. Qu’elle voit le monde pour la première fois. Une odeur d’iode, de mer chaude coule de sa chevelure. Je ne sais trop comment interpréter ses silences, ces blancs peuplés de frissons. Pourtant, chaque mot de la rescapée nous transperce.
---
Je vais les tuer tous !
Ils m’ont attaché bien sûr. Pieds, poings liés. Aussi étroitement qu’un porc qu’on va sacrifier. Un régime de faveur pour les fortes têtes. J’essaie quand même. Je demande à l’eau de se lever. Je la supplie de briser le bateau. De nous envoyer par le fond, car tout vaut mieux que le sort qu’ils nous réservent. L’eau ne m’écoute pas. Brise favorable. Beau temps insolent. Les rêves font ce qu’ils veulent maintenant. Le monde est muet. Plus de whale-boulouk. La seule baleine que je connaisse désormais, c’est celle qui nous a avalés. Le navire des Blancs. Un ventre où nous sommes entassés. Faisceau de poutres arquées comme des côtes. Utérus où nous sommes suspendus. À des crochets de fer. Des menottes. Qui pourrait dormir dans cette puanteur ? Dans cette étuve qui nous cuit tout le jour ? Avec toute cette masse humaine alignée, qui se tortille, s’agglutine, me rappelle sans cesse où je suis, me ramène à ma fierté blessée, à ces flaques d’urine sous nos cuisses.
Je suis quarante et je suis seul. Un animal qui chante. Chiale. Un son bas, profond qui entre en résonance avec les crânes, cherche le point de rupture. Fait vibrer un muscle inconnu. Certains marins craquent. Ils nous menacent du fouet. Alors ce cri, nous l’enfouissons dans notre poitrine.
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Combien sommes-nous maintenant ? Trente-cinq ? Vingt-cinq ? Je ne sais plus. Je perds le compte. Tout me fatigue. Penser. Manger. Marcher. Me souvenir. Le plus souvent, je gis à plat, sans souffle ni rêve, insensible à la morsure des puces. Je dors de moins en moins. Je vois des choses. Des lueurs vagues. Des silhouettes. Billy ? Je sens des parfums. Des odeurs d’herbe fauchée. De pluies. De poussière. Le grondement du volcan quand toute l’île se réveille, monte à ses noces de pierre. Une chaleur m’envahit. Réchauffe mes mains. Non, ce n’est pas la terre qui tremble, ni le train de la houle ni le branle-bas des vagues. La gigue des marins qui boivent et font la bringue. Non, sous les solives de chêne, la présence enfin me répond.
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Nous voici arrivés. On nous a disposés en cercle. Chacun à sa place. Certains vacillent. On les maintient debout. Beaucoup de gens veillent à ce que tout se passe bien. Le géant, lui, on le pose par terre. On le pare, comme on nous a parés, là-bas sur l’autre île. On l’habille. Il est désormais couvert de bijoux. Prêt à reposer sous la haute pierre dressée au bout de la fosse. On voudrait que le chef dorme bien, là. Qu’il y reste. Qu’il ne revienne pas. On ne sait jamais.
Nous aussi, on nous a préparé un grand lit. Une couche confortable avec chacune sa pierre. Moi, j’en ai une aussi, serrée dans mon poing. Une espèce de griffe. Celle que j’ai prise avant de partir. Au cas où. Je sens bien quand l’eau murmure. Quand le monde se grippe et n’est pas d’accord. J’ai envie de crier : "Je n’ai pas sommeil !" Aucun son ne sort de ma bouche. On m’a fait boire avant de venir. Un liquide brun au goût de poivre. Et depuis, j’ai du mal à parler. À penser. D’ailleurs, personne ne parle ici. Tout le monde descend, puis va s’étendre à l’endroit indiqué. Une femme, une seule, se défend. Une à qui l’on serre très fort son collier. Après, elle se détend. C’est mieux ainsi. Mais non, je sais que ça ne l’est pas. Et pourtant, j’obéis. Je me couche. On tire sur moi la couverture. Il fait nuit. J’ai des papillons plein les yeux. Je devrais passer. Je ne passe pas. Je continue. Le froid m’envahit. Le goût du sable.
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Videos de Frédéric Ohlen (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Ohlen
Un coup de maître ! France Ô, Dominique Roederer, "Paris-sur-Mer", 10.04.2014.
http://www.la1ere.fr/emissions/paris-sur-mer/actu/quintet-de-requins.html
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