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Les Contes interdits tome 10 sur 35
EAN : 9782897868338
172 pages
Ada éditions (11/02/2019)
3.65/5   404 notes
Résumé :
Par cette réécriture horrifique du conte célèbre Raiponce, engouffrez-vous au coeur d’un abîme où les masques de monstre et de victime couvrent le même visage ; où tous, y compris les sauveurs, n’échappent pas aux règles qui dictent l’abomination humaine.
Un incendie mortel dans un hôpital psychiatrique pour enfants.

Des jeunes femmes qui disparaissent de manière inexpliquée.

Une adolescente capturée à son tour par un être défigu... >Voir plus
Que lire après Les contes interdits : RaiponceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (75) Voir plus Ajouter une critique
3,65

sur 404 notes
Encore une fois, je suis toujours sous le charme de cette idée de revisiter les contes pour enfants, mais en version trash. J'ai lu Blanche-Neige de cet auteur et je dois avouer que je n'avais vraiment pas été emballée par la plume de l'auteur, c'est donc un peu craintive que je me suis lancée dans Raiponce… Et je dois dire que cette fois-ci, ça l'a complètement fait. Autant j'avais trouvé l'écriture hermétique et étouffante dans Blanche-Neige, autant cette fois, j'ai trouvé la plume incisive, juste, direct… mais poétique à la fois ! On sent bien que c'est un style dans lequel Sicard est à l'aise. L'histoire est bien glauque, comme il faut, la tension est soutenue, le rythme efficace… J'ai passé un excellent moment de lecture, mais il faut aimer les sensations fortes, le noir et l'ambiance lourde… Âmes sensibles d'abstenir !
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Énorme succès d'édition au Québec, la collection des Contes interdits chez AdA éditions s'appuie sur un concept des plus simples : la réécriture de contes libres de droit en une version horrifique, gore, glauque. Si tu es un fidèle de ces lieux ami-lecteur, tu sais à quel point ce genre n'est pas le mien. Déjà parce que je flippe très facilement… Si j'ai eu envie de découvrir un de ces Contes interdits, c'est par curiosité. Est-ce que ces ouvrages sont si extrêmes que cela ? Après tout ils sont réservés aux plus de 18 ans… Et puis, je ne vais pas te mentir, la beauté des couvertures de la collection est pour beaucoup dans mon attirance… Que les maisons d'édition en prennent note d'ailleurs, beaucoup de lecteurs sont sensibles au visuel…

Quant à savoir pourquoi j'ai choisi plus particulièrement la réécriture de Raiponce par monsieur Sicard… Sincèrement je crois que j'ai pris un peu au pif mais en prenant soin, toutefois, de dénicher un conte que je connaisse un peu. Bon avant ma lecture, j'ai quand même pris le temps de lire un résumé du conte original, du moins la version des frères Grimm…

Il y a longtemps que je n'avais pas « buter » sur une critique… Remarque, ami-lecteur, c'est toujours stimulant de devoir relever un défi de ce genre. Cette fois – encore plus que pour mes autres avis - je vais devoir presque exclusivement m'appuyer son mon intellect, pas sur mes émotions. Parce que la première conclusion au terme de ma lecture de Raiponce est simple : décidément le genre de l'horreur n'est pas pour moi. Bien que je sois moins sensible à la lecture que devant un film ou une série, je n'aime pas avoir peur et/ou être mal à l'aise. Or le court roman de monsieur Sicard suscite surtout cela… Si j'écoutais mes seules émotions, j'écrirais quelque chose comme : nan, beurk, c'est affreux et glauque. Mouais… On fait mieux en terme de critique construite et argumentée.

Prenons donc un peu de recul et de hauteur pour parler de Raiponce. L'histoire est constituée de deux parties distinctes et bien que la première des deux soit un peu moins violente, l'auteur ne donne pas de répit, très vite la première scène choquante surgit. Contrairement à beaucoup de lecteurs, du moins dans les commentaires que j'ai pu lire, j'ai nettement préféré la première partie du récit avec, pour personnage principal, Rob le chasseur. C'est avec ce dernier, que j'ai trouvé l'horreur particulièrement pertinente. Simplement car c'est avec Rob que monsieur Sicard montre le mieux le mécanisme qui pousse à franchir les limites… Quand nous entrons vraiment dans le vif du sujet, c'est à dire avec Jacinthe, l'adolescente kidnappée pour sa chevelure, les scènes atroces se succèdent. Et on ressent très bien la peur de l'héroïne…

Je ne vais pas le nier, c'est plutôt bien écrit et l'auteur parvient à rendre le récit extrêmement prenant. Surtout qu'il a eu l'intelligence de s'appuyer, pour Raiponce, sur quelques éléments véridiques. Dont l'incendie de l'ancienne clinique psychiatrique infantile dans la commune où se passe le roman. Incendie qui n'a fait aucune victime dans la réalité puisque le bâtiment était déjà abandonné depuis longtemps… le récit est glauque, gore, il met mal à l'aise et, rappelons-le, c'est tout le concept de la collection. Sauf… Sauf que j'ai trouvé quand même qu'on tombait dans le gore pour le gore, l'horreur pour l'horreur. Derrière la réécriture du conte et les scènes choquantes, il n'y a pas grand-chose.

Finalement, Raiponce, et peut-être les autres contes revisités par la collection, ne sont pas seulement à réserver aux lecteurs de plus de 18 ans mais aussi à ceux qui aiment l'horreur pour l'horreur. Ce n'est pas un mauvais roman, loin de là, même si c'est si court que le récit n'a pas le temps d'offrir autre chose que cet aspect horrifique et choquant… N'empêche que je ne suis clairement pas faite pour ce genre et, qu'à l'avenir, je m'abstiendrai de me plonger dans des romans qui nourrissent mes cauchemars…
Lien : http://altervorace.canalblog..
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Lorsque que j'entends résonner le nom de Raiponce, je pense directement à cette magnifique réécriture de Disney. Mais le créateur de cette histoire n'est nul autre que Grimm. Ou plutôt les frères Grimm.
Lorsque j'entends résonner le nom de Raiponce, je pense directement à cette douce mélodie que chante la jeune fille lorsque Mère Gothel lui brosse les cheveux. Et lorsque j'ai lu ce livre ; lorsque Jacinthe, qui n'est nulle autre que Raiponce, se met à fredonner une douce balade ; c'est à cette chanson produite par Disney que j'ai pensé. Et aussi mignonne puisse-t-elle paraître dans un dessin-animé, lorsque vous la fredonner en lisant ce livre interdit, cette chanson devient flippante de réalité.

En découvrant les personnages de l'histoire, j'ai beaucoup aimé l'idée que l'auteur a eu de donner des noms de fleurs a ses protagonistes : Rose, Jacinthe, Camélia, Marguerite. Tout comme le fait que cette sorcière n'a qu'un seule titre et aucun nom. Elle n'est que la sorcière. de quoi vous donner la frousse. Sa description physique est pour moi digne d'un film d'horreur. D'ailleurs est-ce elle qui s'occupe d'ensorceler la mère de Jacinthe avec ses fleurs si particulières ? Ses coups sont-ils prémédités ? Là est la question que je me suis posée lors de ma lecture et que je me permets de vous donner car il n'y a là aucun spoil.

Bref, revenons au début de l'histoire. La première partie de l'histoire se concentre sur deux chasseurs plutôt particuliers. Je me suis alors demandée qu'elle est le lien avec l'histoire de Raiponce ? Et la réponse arrive à la fin de cette partie et à la fin de la troisième partie. Hein ? Quoi ? Oui, ce livre contient trois parties divisées en chapitres. Bref, j'aime cette première partie qui introduit en douceur les drames qui sont et vont arriver. Je suis directement plongée dans l'horreur et le malaise. Enfin, quand je dis directement. Il faut attendre un peu quand même. Ce coup-ci l'auteur a posé des bases softs et solides pour son histoire.
Dans ces trois parties j'ai crû reconnaître les personnages clés que l'on connaît tous et ceci malgré les changements de noms. de plus, l'idée d'avoir nommé les victimes de la sorcière par des noms de fleurs est une idée fantastique et qui fait une parfaite référence à la fleur que Mère Gothel utilise pour garder sa jeunesse éternelle. Mais dans cette histoire la jeunesse éternelle n'est pas vraiment la raison qui pousse cette sorcière à kidnapper des jeunes filles pour leur brosser les cheveux. Mais alors quelle est cette raison ? À vous de le découvrir.

J'ai vraiment adoré cette histoire. Elle est affreuse, stressante, le niveau de violence augmente au fur et à mesure de ma lecture. Et la fin de cette narration était juste à mes yeux énorme. Je ne l'ai réellement pas venue venir. C'est peut-être bizarre à dire, mais cette réécriture, je la verrais bien en adaptation cinématographique. Elle en ferait frissonner plus d'un.

Cependant, je trouve cela dommage que nous n'en sachions pas plus sur cette fameuse sorcière. J'aurais aimé avoir un paragraphe en plus permettant de comprendre son passé car c'est ce qui manque au développement de ce personnage. Et à cela s'ajoute la plume par moment peu fluide de l'auteur. Et je ne sais si c'est comme cela qu'est travaillée la langue française au Québec, mais je trouve que par moment les phrases manquaient de liaisons compromettant une bonne syntaxe et donc une bonne lecture.

En bref, si vous n'avez pas peur de l'horreur, du dérangeant, du sang et de la violence; et qu'en plus vous souhaitez voir une revisite du conte de Raiponce dans un monde moderne tel que le notre, ce livre est fait pour vous. Mais accrochez-vous, surtout au début. C'est là que j'ai été le plus mal à l'aise.
Mais si vous êtes sensible, que vous ne voulez pas détruire l'enfant qui sommeille en vous afin de pouvoir continuer à fredonner « Fleur aux pétales d'or » en toute quiétude, passez votre chemin.
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J'ai divisé les contes interdits en 3 catégories : oui/non/je-ne-sais-pas-quoi-en-penser. Malheureusement celui-ci rentre dans la catégorie des NON pour moi. Avis purement personnelle, je vous invite donc à les lire afin de vous faire votre propre idée si vous êtes intéressés par le projet de revisite des contes classiques des éditions AdA, personne n'a les mêmes goûts.

Ceci dit, Raiponce est presque un huis-clos, ce que j'adore normalement. Des jeunes femmes disparaissent inexplicablement dans la région et une jeune fille est capturée à son tour lorsqu'elle décide avec des copains d'aller filmer un orphelinat incendié quelques temps plus tôt afin de faire le buzz sur Youtube. Elle se retrouve donc à la merci d'une sorcière qui a une fascination pour les cheveux. Un chasseur découvre par hasard la planque de la sorcière mais l'idée de sauver la petite ne lui effleure même pas l'esprit...

LP Sicard a une plume poétique que je saurai apprécier dans un autre contexte que les contes interdits, je me promets de lire ces autres bouquins. Il manie très bien les mots, il instaure facilement une ambiance glauque et cruellement sanglante. Mais le sentiment que les contes interdits ont été écrits avec une seule règle, soit le gore pour le gore, persiste. Je ne suis pas sensible alors ce n'est pas ce qui me dérange mais lorsque ça n'apporte rien à l'histoire et au contraire, plutôt, ça enlève de la crédibilité.

C'était mon huitième conte sur treize. Je compte bien tous les lire. À bientôt pour un prochain conte!
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Je remercie tout d'abord Babelio et les Éditions Contre-dires pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique.

Il s'agissait de mon premier conte horrifique. Je n'ai jamais été particulièrement attirée par l'horreur, que ce soit dans les livres ou dans les films, mais j'aime les réécritures de conte. Il paraissait donc tout naturel pour moi de lire cette revisite du conte des frères Grimm, Raiponce. Malheureusement, je n'ai pas été convaincue...

Si la plume de l'auteure est fluide et rehaussée de poésie (morbide), le récit en lui-même m'a paru peu emballant. Après avoir lu une soixantaine de pages, je me suis dit : "mais, c'est tout ?". J'avais effectivement l'impression qu'il ne se passait pas grand-chose. La narration est agréable à lire et nous permet d'en découvrir un peu plus sur les personnages, mais elle nous empêche d'avancer dans l'histoire. Si j'essayais de résumer le nombre de péripéties dans ce conte, elles ne seraient pas nombreuses et quelque peu répétitives.
Quant aux personnages, j'avoue que j'ai eu du mal à m'attacher aux jeunes filles prisonnières. J'aurais préféré qu'il n'y en ait qu'une, ne serait-ce que pour éviter les multiples prénoms de fleurs (certes, c'est un clin d'oeil au conte original, mais on tombe un peu dans la parodie...). Je n'ai pas non plus détesté la sorcière car, finalement, on ne sait rien d'elle. Nous n'avons que quelques explications sommaires à la toute fin du livre, mais, à mon sens, ce n'est pas suffisant pour comprendre comment elle en est arrivée là.
Le seul personnage que j'ai vraiment pris en horreur, c'est Rob. En même temps, difficile de faire autrement. C'est LE personnage qui ancre le récit dans le réel et qui rend cette histoire crédible.

L'horreur est bien présente, donc l'auteur a réussi son coup. J'ai été particulièrement dégoûtée par la première partie. La suite, avec la sorcière, est tout aussi répugnante, mais on tombe plus dans l'irréel, le fantastique, j'ai donc beaucoup moins frissonné.

Enfin, en ce qui concerne la conclusion de ce livre, j'ai été particulièrement déroutée. le changement de comportement de Jacinthe tombe comme un cheveu sur la soupe. Oui, j'imagine qu'elle est traumatisée et qu'elle ne peut reprendre une vie normale, mais où va-t-elle aller ? L'antre de la sorcière a brûlé, elle se trouve au milieu d'une forêt glaciale, elle n'a pas mangé depuis un bail... Même si elle devient elle-même un monstre, je ne vois pas comment elle pourrait survivre plus de quelques jours dans ces conditions. Cette fin n'a donc pas beaucoup d'intérêt à mes yeux...

En résumé, j'ai été globalement déçue par ce livre. Même si j'ai parfois aimé la poésie de l'auteur et la tournure assez complexe des phrases, j'ai été dérangée par la lenteur du récit et par le manque de cohérence final. Je ne pense pas continuer cette série des Contes Interdits, mais un amateur de littérature horrifique saura sûrement apprécier ce livre.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
- Tu croyais que je venais te sauver ? Ah ! Tu croyais que ton prince charmant viendrait te sortir de l'enfer, t'emmener sur son cheval blanc et te fourrer dans une cabane romantique ? Je regrette, petite.
Dans un rire terrible, il lui envoie violemment sa botte dans les côtes, la faisant plier de souffrance.
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[...] elle sentait le sol trembler de chaque lourd pas de la forcenée qui s'approchait d'elle ; elle entendait chaque millilitre d'hémoglobine s'égoutter des pointes repues et éclater au plancher, chaque respiration rauque de son latent assassin et le subtil crépitement de la glace que le sang chaud faisait craqueler.
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Raiponce avait de longs et merveilleux cheveux qu’on eut dits de fils d’ors. En entendant la voix de la sorcière, elle défaisait sa coiffure et attachait le haut de ses nattes à un crochet. Les frères Grimm
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A vrai dire, être meurtrier est bénéficier d'un statut odieusement offert par une société pleurnicharde qui cherche à s'aveugler elle-même - le meurtre n'a-t-il pas toujours fait partie de son identité ? Il est à l'origine de presque tous les changements et revirements de l'histoire de l'humanité - les guerres, les régicides et les trahisons ont fait de nous ce que nous sommes aujourd'hui ; tous autant que nous sommes demeurons les enfants du meurtre. Pour qu'on ait donné la vie, il aura fallu en enlever une autre.
[...]
L'être humain qui se refuse à tuer est une créature sans histoire ni mémoire.
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Il n'a rien d'un romantique, certes, mais il n'est pas indifférent à la beauté sauvage de la nature ; elle est cette primitivité encore inattaquée par la société, le reflet de l'homme au cerveau reptilien muselé par un contrat social qu'il est contraint de signer dès sa naissance.
[...]
Il y a peut-être aussi, dans cet environnement inapprivoisé, la liberté de jouir d'une absence de lois et de contraintes - du moins, c'est ce que Rob se plaît à penser.
[...]
La forêt est le retour à l'essence même de l'humanité, au libre-arbitre, à la toute pulsion.
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