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EAN : 9791095432319
171 pages
Editions La Lenteur (26/05/2022)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Bertrand Louart, menuisier-ébéniste à la coopérative Longo maï, pose de façon simple et pédagogique, le dilemme de la critique sociale actuelle : comment critiquer un système dont nous sommes matériellement hyper-dépendants ? En effet, l'histoire du capitalisme industriel est, depuis l'époque des enclosures, celle de la destruction de l'autonomie collective et individuelle. Pour sortir de cette impasse, il défend, contre tous les admirateurs de l'abondance industrie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'histoire du capitalisme industriel est celle de la destruction de l'autonomie collective et individuelle. Bertrand Louart, menuisier-ébéniste dans le collectif autogéré de Longo maï, déconstruit « les illusions progressistes reposant sur la foi qu'une amélioration de la condition humaine résulte nécessairement des avancées scientifiques et techniques, du développement économique et industriel ». Il propose une perspective politique en défendant la voie d'une réappropriation des arts et métiers, d'une reprise en main de nos conditions d'existence, « pour sortir de l'impasse où nous enfonce la société capitaliste et industrielle ».
Constatant qu'aujourd'hui les mouvements sociaux comme les associations non-gouvernementales limitent leurs revendications à la recherche d'un compromis et à la demande d'une protection de la part de l'État, préservant ainsi que statu quo, il pointe l'impuissance à critiquer la société industrielle du fait de notre indépendance complète à celle-ci. Si le mouvement des Gilets jaunes a révélé l'absence d'une force sociale capable de résister à la modernisation, il a également mis en lumière aucune délégation de pouvoir n'est capable de résoudre les problèmes réels et que les peuples doivent reprendre leur destin en main. « Il est nécessaire non seulement d'occuper le terrain, mais aussi de construire de quoi y demeurer. »
(...)
Bouffée d'espoir parmi l'avalanche de résignation, cette ouvrage précieux, publié par une des maisons d'édition les plus inspirantes du moment, contribuera assurément à nourrir des perspectives et motiver des bifurcations. Aussi dense et synthétique qu'indispensable !

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Un livre intéressant où l'auteur plaide contre la logique industrielle qui nous éloigne de la subsistance par nos propres moyens au profit (c'est le cas de le dire) d'emplois salariés contre lesquels le capital nous accorde un revenu nous permettant de consommer nos moyens de subsistance. Il défend au contraire un objectif de ré-appropriation individuelle et collective des "arts et métiers" face à ce modèle capitaliste industriel.

Le premier chapitre, principalement historique, m'a beaucoup intéressé, les trois suivants m'ont ensuite semblé un peu trop théoriques et philosophiques, avant un cinquième et dernier chapitre plus concret sur sa propre expérience de vie qui m'a beaucoup plu. Je ne partage pas forcément toutes les opinions exprimées par Bertrand Louart dans ce livre, mais il a le mérite d'ouvrir de réels débats sur notre rapport au modèle industriel qui nous cajole et nous opprime au quotidien.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
L’activité des sociétés capitalistes industrielles est orientée non vers la subsistance, mais vers l’acquisition de plus de puissance ; elle n’entretient la vie que de manière incidente, et toujours sur la base de l’exploitation des humains et de la nature. La guerre économique n’est d’ailleurs rien d’autres qu’une guerre contre la subsistance autonome, qui détruit et dévalorise tout ce qui permet de se passer de la marchandise et de l’argent.
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À l’opposé de l’économie morale des sociétés de subsistance, qui redistribuaient l’abondance relative, l’économie politique du capitalisme repose sur la contrainte structurelle de la rareté engendrée par la dépossession de nos moyens de production et de l’existence.
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C'est précisément pour cela que le progrès est si puissant : sa dynamique est fondée sur notre participation, qu'elle soit volontaire ou contrainte ; il intègre ainsi notre activité autonome afin de détruire les conditions mêmes de notre autonomie. Le progrès n’est autre que la dynamique d'extension indéfinie du règne de l’argent, la colonisation de notre existence par les marchandises.
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L'idée de progrès a toujours servi à éliminer de l'horizon les autres voies, les autres mondes possibles que les habitants d’un lieu ou d'un pays avaient réalisés ou que les insatisfaits, les déracinés, les révoltés et les révolutionnaires avaient pu imaginer. 
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Cette invraisemblable inconscience ne faisait que refléter le progressisme le plus débridé, qui veut croire que tout ira mieux à l'avenir en s'aveuglant volontairement sur les origines du saccage du présent.
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Video de Bertrand Louart (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bertrand Louart
Librairie LA CARLINE Le mercredi 8 juin 2022, nous avions la joie de recevoir Bertrand Louart pour un échange autour de son ouvrage "Réappropriation", sous-titré Jalons pour sortir de l’impasse industrielle. un essai technocritique passionnant, radical et optimiste, publié en juin 2022 aux éditions de La Lenteur.
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