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EAN : 9782954908748
240 pages
(07/02/2015)
3.75/5   4 notes
Résumé :
Jeune adulte, Neru ignore sa mère lorsqu’elle lui parle de ses projets d’avenir. Pourquoi voudrait-il d’un travail ? La technologie a assez évolué pour que plus personne n’ait besoin de gagner sa vie.
Tout le monde passe à présent son temps sur RÉEL, l’immense univers virtuel qui régit communications, éducation, divertissements… C’est là que Neru entend forger sa place grâce à son vrai talent : les jeux vidéo. C’est aussi là qu’il admire de loin la mystérieus... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une bonne surprise !
Ce roman me fait découvrir une auteure dont je n'avais jamais entendu parler et qui, selon moi, a un réel talent. Une histoire bien construite, malgré l'impression de fausses digressions, un phrasé simple mais clair et correct, un regard équilibré qui alterne entre descriptions de paysage, d'état d'âme, dialogues, scènes d'action.
Roman de science fiction, l'auteure nous entraîne via une plongée futuriste dans une société où règne un étrange partage entre 2 mondes : l'un virtuel qui ironie du sort se fait baptisé REEL et l'autre, bien réel, qui s'appelle UNI. Au fond l'opposition réel/virtuel est un thème qui a déjà été traité (dans Matrix notamment) mais il est là conçu de telle sorte que ces 2 plans de perceptions puissent cohabiter en parallèle sans avoir à s'affronter. Enfin l'affrontement n'est pas complètement absent : seulement il n'est ici que psychologique entre des personnes qui ne font pas les mêmes choix de vie telle que l'illustre le conflit entre Neru et sa mère, Adélaïde.
Autrement, pour ce qui est des personnages, la brochette d'acteurs est assez diversifiée avec quand même un couple de héros central Neru/Likaï. Reste que si Likaï est vraiment mystérieux et Neru, particulièrement passionné, je ne sais pas, je trouve qu'il leur manque quelquechose. En fait, perso, j'ai préféré Ace ou encore la mère de Néru, personnages pourtant de second plan.
Enfin, pour en venir au point le plus critique : d'abord, il faut reconnaître que bien des questions restent en suspens. Mais qui est donc "Prodig"? Un système informatique indépendant (type une I.A), une communauté de programmeurs qui façonnent cet espace ou le chef "prodigieux" mais anonyme d'un monde régi par une hiérarchie secrète ? On pourrait faire la même remarque pour Uni car on n'en sait vraiment peu sur son identité, son mode de fonctionnement. L'auteure nous en montre cependant l'essentiel : les mondes que chacun d'eux gouverne sont exemptés de la famine, de la guerre, de la pauvreté (bref des principaux maux de l'humanité) et ils sont marqués par des formes, des couleurs riches (surtout Prodig) avec une certaine distinction sociale (les points de réputation). Or, même si ce regard est sympathique, la cohabitation des deux espaces sous des autorités différentes me semblent impossibles. Si un ordinateur géant vient au monde, il contrôlera tout à la fois l'intérieur et l'extérieur car trop puissant.
Bref un roman qui m'a bien plu et qui change de ce qu'on a l'habitude de lire car, même si le genre et le thème sont convenus, c'est la vision qui a quelquechose d'assez particulier. Déçue quand même par le portrait du héros, Néru qui n'est pas assez captivant pour avoir le 1è rôle.
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J'ai eu la chance de pouvoir le lire un peu en avant-première (merci au Dragon, d'ailleurs !), donc je me lance pour faire un petit commentaire.

En tant que grande fan du Dragon blanc (des Enfants de Prométhée), j'étais curieuse de voir ce que donnerait REEL, et j'ai plutôt bien accroché.

Eric et Dimitri des Enfants de Prométhée restent pour le moment mes créations préférées du Dragon, mais j'ai également trouvé beaucoup de matière à m'attacher en lisant REEL.

Je ne sais pas si l'on peut dire que c'est mon personnage préféré, mais au final je crois que j'aime bien la mère de Neru. Elle a de quoi agacer, mais c'est un bon personnage, pour moi. La dernière scène dans laquelle on la voit avec Neru est assez amusante. Elle est aussi un révélateur de l'évolution de Neru au fil de l'histoire, on remarque en partie ses changements dans l'attitude qu'il adopte vis à vis de sa mère au fil des différentes scènes.

Je me suis autant attachée à Neru qu'à Likaï. J'ai apprécié Neru pour tout un tas de petits détails, et d'autres plus importants, comme cette dramatique façon de socialiser et cet enthousiasme pour une personne en particulier, qui peut devenir un moteur (dans la vie, on se comprend). On voit surtout Likaï à travers les yeux de Neru, et on s'y attache en même temps que lui. A leur sujet, les éléments de réponse qui clôturent le roman m'ont surprise d'une belle manière et touchée (la fin du roman est vraiment belle).
Les nouvelles rencontres que Neru fait au cours du roman sont intéressantes et bien amenées. Fasia fait pas mal avancer Neru, et Ace m'a souvent fait rire (la description du bestiau aussi).

J'ai beaucoup aimé le principal “méchant” de l'histoire (en tout cas la tête la plus visible !), le contraste entre son côté un brin loufoque et son très pragmatique aspect “moi d'abord, les autres après (ou jamais…)” le rend parfaitement détestable, et en même temps tout à fait amusant, ironiquement.

Mes deux petites frustrations personnelles : ma curiosité au sujet de Sasha a été énormément aiguisée, et au final, je trouve qu'on l'a relativement peu vu et qu'il n'a pas été beaucoup exploré. Ce n'était pas forcément le but de l'histoire non plus, mais comme c'est un personnage qui a vraiment suscité mon intérêt, il m'en reste un léger goût de trop peu. Je pensais au début du roman qu'il prendrait une place plus importante dans l'histoire, du coup, j'ai fait chou blanc !
Deuxièment, j'avoue que j'aurais aimé en savoir plus sur Prodig. J'ai l'impression qu'on n'a fait qu'effleurer la surface de cette organisation… du coup si ce sont des ficelles laissées pendantes pour raccrocher une suite, moi je signe tout de suite :p
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Ce roman, je l'ai dévoré en deux nuits, c'était assez réjouissant comme lecture. Alors oui, j'aime la SF, mais c'est surtout la plume de l'auteure qui m'a scotchée du début à la fin. Parce que oui, Sophie, elle a une très jolie plume. C'est léger, c'est incisif, on va direct à l'essentiel tout en prenant le temps de s'attarder sur les personnages et les situations. Et c'est sans doute un peu contradictoire, mais on va dire que je me comprends.

REEL, c'est l'histoire de Neru, accro aux jeux vidéos qui gagne un accès au plus grand tournoi jamais organisé. Mais c'est surtout un plongeon dans un monde qui pourrait être. En effet, le monde en lui-même est basé sur le Projet Vénus que je suis depuis quelque temps. Et le voir concrétisé dans ce roman, c'était un moment très intéressant. En tout cas, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça donne à réfléchir.

Je ne vais pas mentir, au début, j'ai eu peur. On se retrouve avec un héros qui vit tellement déconnecté du monde réel que ça fiche un peu la trouille. Se libérer des contraintes de la société actuelle pour s'échapper dans une réalité virtuelle, j'avoue, c'est pas le truc qui me fait le plus rêver. En fait, la présentation de cette société par les yeux de Neru m'a fichu des angoisses. Entre sa mère qui semble s'être débarrassée de lui dès qu'il a atteint l'âge légal et la totale solitude dans laquelle il évolue, j'avais commencé à sentir venir le traumatisme. Heureusement que ce n'était qu'un point de départ !

Parce que finalement, on est entrainé loin du chemin tout tracé. Au fil des pages, on sort un peu de cette réalité virtuelle, on découvre le monde réel, on voit le fonctionnement de cette société et on se dit que ça serait chouette de se retrouver là-dedans. Et puis vient la fin. J'avais plein plein de théories sur la manière dont ça pouvait se finir. Ca allait du très farfelu au très déprimant. Et je suis contente de ne pas avoir deviné cette fin-là. Parce qu'elle n'est ni farfelue ni déprimante, elle est juste à sa place et n'est même pas moralisatrice.

Tout ça pour dire que REEL, ça a vraiment été un très bon moment de lecture. J'aime bien refermer un livre et continuer à réfléchir dessus. Et c'est exactement ce qui s'est passé avec celui-ci.
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Réel est un très bon roman merveilleusement écrit. Je dois dire que n'aimant pas tellement tout ce qui est en rapport avec les jeux et les plateformes en ligne, j'ai commencé la lecture de ce livre avec un avis critique. Finalement, je l'ai lu très facilement et même avec plaisir. La fin ne m'a pas surprise car je me doutais un peu du dénouement mais elle m'a beaucoup touchée. Une lecture très agréable que je vous recommande même si vous n'aimez pas la science fiction. On rentre facilement dans le récit et on s'attache beaucoup aux personnages principaux en dépit de leurs défauts. Un bon moment de lecture. Néanmoins je recommande vivement à tous la lecture de l'oeuvre précédente de l'auteur : le Dragon Blanc qui est encore un niveau au dessus.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
— Qu’est-ce que tu fais ? balbutia-t-il.
— Je danse avec toi, pardi. Allez, montre-moi cette fameuse agilité !
Ces mots firent naître une rougeur furieuse sur son visage et il vacilla quelques pas de plus, stupéfait. Comme Likaï persistait à les faire tournoyer au son d’une musique imaginaire, il s’efforça d’entrer dans le rythme et de ne pas lui marcher sur les pieds. Avant qu’il ne le réalise, il s’était pris au jeu et riait avec elle.
— Tu vois, ce n’est pas si difficile !
— Je n’ai pas la moindre idée de ce que je suis en train de faire.
— C’est pour ça que c’est drôle. La vie serait bien triste si on ne faisait que ce qu’on est censé faire !
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