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EAN : 9782900860045
188 pages
Edistart (28/08/2019)
3.86/5   11 notes
Résumé :
À la mort de son grand-père, Camille retourne vivre dans le château familial, cerné par les forêts épineuses de la montagne Noire. Avec sa mère, Roxane, et son petit garçon, Jack. Un bien curieux trio que cette famille-là.
Conteuse un peu lunaire, la jeune femme se sent comme une princesse inutile dans un monde trop cohérent. Elle décide pourtant d’affronter les démons de son enfance. Pour s’inventer une nouvelle vie.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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- un beau et grand château ancien comme il se doit
- un grand-père dragon
- une reine – mère
- une vraie princesse lunaire pétrie de délicatesse et de fragilité, poursuivie par les forces du mal jusque dans son intimité
- un prince sans épée
- un petit page rendu mutique par on ne sait quel puissant sortilège

Les personnages sont en place. 1, 2, 3… l'histoire sort du sac. Et elle commence… avec par un « Camille était morte. Parce que, moi, sa mère, je l'avais tuée. »
Mais rassurez-vous, les choses ne sont pas aussi claires que cela est écrit. Heureusement.

Rapidement, j'ai vite compris que cette écriture à la fois tendre et à la fois amère m'apportait des mots, des personnages souvent en inadéquation avec leurs propos.
Dans ce premier roman, j'ai donc trouvé des rêves d'histoires à n'en plus finir, j'ai traversé un monde mi-hallucinatoire, mi-réel, j'ai entendu un dialecte poétique qui sait parler aux coeurs sensibles. Comme le mien.
Il faut accepter l'idée qu'il ne se passe pas grand-chose dans cette histoire. le rythme est lent, mais les images sont belles.

Il ne se passe grand-chose en apparence. Car c'est à l'intérieur que les grandes révolutions se révèlent majeures. Pour cela, laissons-nous effleurer par le doux langage et les refrains hypnotiques de cette trajectoire familiale douloureuse.

Dans cette famille, comme dans les autres, les princesses ont malgré tout des choses à exprimer, une existence à construire. Il aurait fallu respecter ce fait indéniable.
« On ne se rend compte de rien lorsqu'on ne vit pas. » dit d'ailleurs la princesse.
Qu'est-ce qu'être vivante quand on possède tout mais que les fantômes sont encore dans le château ?
Peut-on échapper à la possessivité d'un parent sans s'en rendre responsable ?

Le travail des mères se révèle en effet complexe ; il faut lâcher ceux qu'on aime le plus et faire de ce renoncement un geste d'amour. La complaisance s'arrête pourtant, quand la dépendance s'installe. le prix à payer de certaines princesses pour apaiser les Dieux se révèle bien lourd si l'omnipotence a fait son lit dans le quotidien.
J'ai aimé ce roman, parce que son thème me touche profondément et qu'il aborde un sujet grave et tabou : détruire l'autre parce qu'on l'aime trop.

Lorsque j'ai été invitée à le lire, un autre livre "Parents toxiques Comment échapper à leur emprise" de Susan Forward était sur ma table de salon, en train d'être lu, analysé, digéré.

Pas étonnant donc que Refrain, qui restitue puissamment le temps du sursaut de vie, qui dénonce avec une infinie mélancolie CE grand scandale (caché dans les relations intrafamiliales et qu'on n'évoque jamais) m'ait sincèrement touchée.
Merci à l'éditrice de m'avoir permise de le découvrir…
Lien : http://justelire.fr/refrain-..
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Le résumé poétique de ce livre, ainsi que sa belle couverture mystérieuse, m'ont tout de suite attirée. Je me voyais déjà dans un ouvrage plein de poésie à l'ambiance gothique et mélancolique. Cela n'a malheureusement pas été le cas.

Camille est une jeune femme qui vit dans son monde. Rêveuse invétérée, elle gagne sa vie en racontant des contes et des histoires. Elle a un fils, Jack, qui ne parle pas. Bien qu'elle ne se sente pas capable d'être mère, elle entretient avec lui une relation forte, ils se comprennent même sans mots.

Les deux vivent avec la mère de Camille, Roxanne. Elle les surcouve, se charge de tout organiser, tout décider et surtout tout contrôler. Ce personnage m'a horripilée, elle manipule sa fille pour lui donner l'impression qu'elle ne vaut rien et qu'elle n'est capable de rien sans elle. C'est une relation malsaine, nocive entre mère et fille que l'autrice nous décrit, à l'opposé de celle entre Camille et Jack, toute en pureté et innocence.

Je pense que ce roman n'était pas pour moi : les thèmes ne m'ont pas parlé (voire m'ont un peu énervée : pourquoi une personne rêveuse devrait elle être incapable de faire sa vie ou même d'être mère ?), j'espérais également que le château serait le théâtre de souvenirs enfouis, de nostalgie, mais je n'ai pas non plus retrouvé cela. le format court du roman n'aide pas à s'attacher aux personnages ou à leurs interactions : je n'ai par exemple pour ma part pas été touchée du tout par la relation entre Camille et Michäel...

Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est Camille, personnage au départ effacé, qui malgré sa nature introvertie, va pousser sa chance et enfin prendre les choses en main. On ne comprend pas trop le pourquoi de ce changement de comportement, mais il a lieu. J'ai beaucoup aimé les dialogues décousus de la protagoniste, montrant son imagination fertile et farfelue.


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A la fin du confinement, j'ai passé une commande à ma librairie préférée. J'ai fait une liste des ouvrages que je souhaitais lire et demandé aux libraires de la compléter en me proposant des romans qu'elles avaient lus, aimés, et qu'elles me conseillaient. C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de Mathilde Roux et de son premier roman "Refrain".

Il était une fois une femme, Roxane, qui revenait sur les terres de son enfance, dans la Montagne Noire, à la mort de son père qui habitait un château. Elle était accompagnée de Camille, sa fille et de Jack, son petit-fils. Une drôle de famille que ces trois-là : Roxane, une mère dure, Camille, une jeune femme hors du temps, conteuse, lunaire, qui vit à côté de ses pompes, Jack qui ne parle pas, et puis Mickaël…

J'ai beaucoup aimé l'écriture aérienne, élégante, poétique, grave et pourtant truffée de réflexions drolatiques "Lui, Mickaël, restait un prince vaguement métrosexuel. Sans métro et tout à fait commun dans son short à carreaux et son vieux tee-shirt de promotion.", de jeux de mots en guise de titre de chapitre, et d'allusions humoristiques : "En tous les cas, elle les appellerait (ses deux chiens) Gustave et Adolphe. Simplement, elle ne souhaitait pas passer pour une nostalgique du IIIème Reich… le choix de leur nom s'était imposé à elle. Gustave comme Flaubert, et Adolphe comme le personnage de Benjamin Constant."

"Refrain" est un roman à la lisière du conte, ou encore de la chanson. Vous n'y trouverez pas pour autant eau de rose ou bonbon au miel. Vous n'assisterez pas davantage au mariage des héros, ni à la naissance de leurs nombreux enfants. Ce récit aborde avec justesse, émotion et originalité les sujets importants que sont la différence et son acceptation, la tolérance ou pas, l'amour sous toutes ses formes et ses difficultés, le chemin vers l'indépendance.

Récit, certes, troublant, déstabilisant, mais tellement tendre et touchant. Un beau premier roman.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Il y a Roxane, la mère toute puissante et abusive qui gère la vie de sa fille au point de lui faire croire qu'elle n'est capable de rien ou si peu ou si mal.

Il y a Camille, la fille qui ne semble pas tout à fait à l'aise dans ce monde, qui se sent mieux dans ses contes dont elle en a fait son métier.

Il y a Jack, le fils de Camille qui ne parle pas mais dont le lien si fort avec sa mère se passe de son.

Il y a Mickaël, l'homme obsédé par la famille de Roxane qui habite depuis toujours dans un grand château dans son village natal et qui abrite des secrets.

Ils sont tous fort attachants et créés en profondeur.

Mais la mort s'immisce dans leurs vies et rebat toutes les cartes dans une évolution des personnages qui restent à mes yeux magnifique.

L'histoire est belle, l'histoire est forte.
L'écriture m'a emportée, les personnages m'ont accompagnée ou est-ce l'inverse ?
Camille m'a profondément touchée et l'aider à traverser ses épreuves et se rencontrer elle-même m'a souvent titillée.

Bref, vous l'aurez compris j'ai adoré ! Et j'ai dévoré ce roman avec délectation.

De Mathilde Roux (II) Chez Edistart Editions
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Je remercie les éditions Edistar et masse critique Babelio pour cet envoi. J'ai demandé ce livre, car j'ai adoré l'atmosphère qui l'imprégnais à la lecture de la quatrième de couverture. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère de ce roman et l'histoire en elle-même qui évoque un amour maternel difficile à donner ou à obtenir. On va suivre surtout trois personnages Roxane la mère, Camille la fille et son petit fils Jack et autant vous dire que leur relation est compliquée et anxiogène. Il y a tellement de tensions et de non-dit dans cette famille que l'on est mal à l'aise. D'autant plus que l'histoire se déroule dans un manoir en plein milieu de la montagne noire. le plus de l'histoire, c'est vraiment son atmosphère qui est bien maîtrisée.

Un soir, va débarquer un personne qui va offrir une porte de sortie, une échappatoire à cette famille. Cela va permettre à Roxane, mais aussi à Camille de prendre conscience de ce qu'implique la parentalité. J'ai énormément aimé ce personnage qui vient libérer les tensions et il est celui qui m'a le plus touché.

Une bonne lecture, j'aurais apprécié que cela soit un peu plus développé et j'ai mis du temps à apprécier Roxane et Camille. Les personnages sont là pour nous rappeler ceux des contes de fées et j'avoue que l'auteure arrive avec son histoire à mettre en place tous les parallèles nécessaires, mais j'avais parfois quelques difficultés avec cela car cela donnait un côté trop irréel aux personnages pour moi.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il se retrouva immobile au bord de l'eau. Comme précédemment. Cette apparition, on ne pouvait dire qu'elle l'avait inspiré ! D'où venait-elle ? Il avait tellement l'impression de la connaître, mais il n'y avait aucune raison. Elle était pour lui une sorte d'abstraction solide, une de ces "aimées que la Vie exila". Mais certainement, il n'avait rencontré qu'un fantôme.
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On pouvait à coup sûr compter sur sa fille pour vous renseigner sur les coins à champignons. Pour faire fortune, c’était une autre paire de manches.
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— Camille, tu as quel âge ?
— Vingt-trois ans.
— Bon. Eh bien, tu devrais savoir le temps que cela prend de trouver un travail, non ?
— Deux jours, il me semble.
C'était la force de Camille. Elle ne faisait pas semblant de comprendre. Il abandonna.
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Combien d'histoires t'a-t-on lues, ma Camille ? Tu les as faites tiennes, elles t'ont traversée. Tu es devenue conte.
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