Un tome 6 très ambitieux, impeccable sur la forme mais plutôt ambivalent sur le fond…
Dame Chepsout est devenue un Pharaon qui sème le trouble dans la tradition des games of thrones égyptiens, jusque dans le règne divin si on suit l'introduction du récit. Alors certes elle s'est débarrassée du père avant d'écarter le fils, mais si elle a éliminé les partisans du premier elle ne peut pas fliquer tous les apprentis partisans du second... Son grand projet est de miser sur le cosmopolitisme plutôt que sur l'isolationnisme, sur le commerce plutôt que sur la guerre, sur l'acceptation des autres plutôt que sur le refus de l'autre. Pour cela elle nomme chancelier un bishonen nubien à la fois androgyne et fashion victim qui ne ménage pas ses efforts pour rétablir les relations avec le Royaume semi-légendaire de Pount, mais qui se heurte au mur du conservatisme des élites égyptiennes isolationnistes (oh quelle surprise, on ne s'y attendait pas du tout), et qui amène peu ou prou un triangle amoureux… Et c'est là que bât blesse, car on met en scène le fait qu'on ne peut pas être souverain et femme (OMG quel cliché), donc que Dame Chepsout doit s'éloigner du preux et loyal Senmout qui la voit comme plus comme une femme que comme une souveraine…
Après on amène l'opposition entre Dame Chepsout et le futur Thoutmosis III, et la guerre des sexes se calque sur la guerre entre conservateurs et progressistes, isolationnistes et cosmopolites, et tutti quanti… On croirait revenir au bon vieux temps du « donner le pouvoir aux femmes et tout ira mieux », mais ce n'est pas comme si Indira Gandhi (surnommée la Déesse la Guerre) et Margaret Thatcher (qui de son propre aveu a déclaré la guerre à l'Argentine juste pour augmenter ses chances d'être élue à l'élection suivante) étaient passées par là pour nous prouver le contraire (sans même parler des cinglées Sarah Palin et Ségolène Royale)… To Be Continued, d'autant plus que la relation entre Hatchepsout et Thoutmosis III a été plus ambiguë tu meurs…
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Nouvelle aventure et nouveau personnage pour ce 6ème tome ! Et grande surprise, c'est un personnage à tendance LGBT. Ça semble un peu incongru au début de la lecture, et à la fin aussi d'ailleurs. Certes, cela permet de créer un effet de miroir parfois judicieux, mais qui la plupart du temps n'apporte pas grand chose, donc pour l'instant je n'ai pas été très convaincue... peut-être vaut-il mieux attendre le tome suivant pour en juger.
L'épisode garde quand même le dynamisme des tomes précédents grâce aux découpages qui créent des surprises et permettent au lecteur d'être au plus près des émotions des personnage. Quant à la quête de Chepsout, on la voit de plus en plus tomber dans le piège du "toujours plus" dans la quête du pouvoir. Ce pouvoir qui la rend distante avec ses proches dont elle commence à se méfier...à tort ?
Reste plus qu'à attendre la suite pour connaître sa réponse.
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J'ai commencé cette série il y a quelques temps et il était temps que je m'y remette ! J'ai fait fi de ce que je pensais de l'image de la couverture (on ne reconnait plus Hatchepsout). Pourtant ma gène s'est accentuée dans ce tome, elle change de plus en plus, certes sa cause est noble mais elle n'hésite pas au sacrifice pour arriver à ses fins. Son entourage devient de plus en plus déplaisant... le prince Djéhouty s'efface un peu. Comment va évoluer Hatchepchout ? Toujours intéressant mais j'apprécie un peu moins la jeune femme...
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Pari largement remporté par la dessinatrice Chie Inudoh qui appuie également le scénario avec brio pour dévoiler un aspect davantage introspectif à bien des égards, tout en pointant bon nombre d’éléments de décors, reflétant les motifs qui sèment le trouble dans les esprits de chaque protagoniste.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
La série est toujours aussi passionnante. Chie Inudoh a créé un univers foisonnant, racontant merveilleusement bien l’Egypte ancienne. [...] Le récit est toujours servi par des dessins magnifiques. C’est beau, raffiné, détaillé… Les planches rendent vraiment hommage à la splendeur égyptienne. Un des trésors des collections Ki-Oon !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Les affaires, c’est la guerre !
Les gens sont vraiment faibles face à l'autorité.
Je déteste la guerre ! Ecoutez-moi tous ! Est-ce parce que je suis une femme ? Peut-être... Mais est-ce que tous les hommes aiment les conflits ? Qui apprécie sincèrement de planter sa flèche ou sa lance dans le cœur d'un ennemi ?
La Reine a le devoir de protéger l’Égypte.. or, un pays ne se gouverne pas qu'avec de bonnes intentions.. telle est sa conclusion..
Je n'aurais jamais dû tomber amoureuse de vous.
Adieu Senmout... Notre relation appartient au passé !
RIKUDO 2 - REINE D'EGYPTE - LE COUVENT DES DAMNES - LECTURES DU CHEF #34
"La Reine d'Egypte" à partir de 0:26