Pas mal du tout, peut-être encore meilleur que le premier opus, une découverte qui me comble.
Deux destins, deux cultures, une femme et un homme et ce n'est pas une histoire d'amour, c'est juste une histoire de guerre, de pouvoir et de croyance. Et si les chrétiens, Dieu qu'ils sont méprisables dans cette histoire, n'avaient pas trahi celle qui était pourtant leur alliée, la face du monde aurait peut-être été changée. En effet, à l'époque d'Aurélien, l'empire romain est en pleine déliquescence et seule son ascension au pouvoir, son courage et surtout sa rigueur vont remettre pour un temps l'empire sur les rails de la gloire.
Une plume colorée, un texte bien documenté, un rythme agréablement soutenu par des chapitres courts et percutants qui alternent d'un palais d'Orient à une tente d'Occident. J'ai aussi été particulièrement attentive à l'approche de la religion chrétienne par l'auteur et malgré les nombreux martyrs, elle est loin d'être irréprochable dans son intransigeance en ce qui concerne Dieu ! Une approche qui nous montre la face cachée liée au prosélytisme violent de certains meneurs éclairés...
Un auteur que je garde en mémoire et dont j'ai encore une trilogie en réserve pour une prochaine lecture :-p
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Suite et fin des aventures de Zénobi et Aurélien. Auréolé de ses victoires face aux perses, Zénobi est devenue toute puissante à Palmyre, mais, à Rome le destin d'Aurélien n'en est pas moins glorieux. La confrontations de ces deux destins ne peut mener qu'à l'affrontement ...
Cette suite est indispensable pour connaitre ce que l'auteur a réservé à nos deux héros. Globalement j'ai été déçu par ces deux livres. Dans ce second tome, on répète les mêmes erreurs que dans le premier. On peine à arriver à la rencontre entre Zénobi et Aurélien et une fois qu'on y est c'est décevant, voir, pour la fin bâclé. Grande déception d'autant que de nombreux passages sont inintéressants notamment les nombreuses scènes de sexe dont on ne comprend pas vraiment les intentions de l'auteur ? Montrer les moeurs des romains ? Quelques intrigues et complots sont plutôt bien amenés ainsi que la réalité historique de certains passages qui permettent de se projeter dans ce monde antique mais pas de quoi se ruer sur ce livre.
Je le déconseille.
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Suite de cette magnifique sage historique : Reine de Palmyre.
La Reine Zénobie qui est devenue une femme et une mère, dirige d'une main de fer l'empire. Suite à la mort de son mari, elle va devenir elle-même guerrière pour mener ses troupes et défendre Palmyre de l'invasion Romaine qui était à l'époque sans pitié. Un combat sanguinaire et historique s'en suivra ...
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Un homme qui n'avait pas encore découvert que les dieux n'étaient que des mots, des illusions que l'on invente avec le vacarme des vies et des douleurs, ainsi que les enfants repoussent, avec des contes, l'obscurité de la nuit.
Elle était plus pâle qu’il ne l’avait jamais vue, la bouche entrouverte sur un souffle que l’on devinait à peine.
Il ne prononça pas une parole tandis qu’il la contemplait, mais songea combien, malgré la pâleur, malgré le pansement et les tempes brillantes de fièvre, Zénobie demeurait belle. Une beauté qu’il n’avait jamais tenue dans ses bras. Mais qui, dans l’abandon de la maladie, inspirait moins le désir que la crainte respectueuse.
Toujours silencieux, il s’approcha de la couche, fit glisser sa paume au-dessus du visage de son épouse bien-aimée sans l’effleurer. Il n’osait pas la toucher mais voulait sentir la chaleur de cette vie qui lui était devenue si précieuse.
En cet instant, on oubliait les blessures, le sang, les compagnons morts. On se racontait les exploits et laissait déborder la joie d’être vivant et fort. Ceux qui avaient suivi la cuirasse rouge de Zénobie montrèrent une joie plus nerveuse. Ce qu’ils venaient de vivre était trop immense pour qu’ils puissent le partager avec de simples mots.
p263. Si, tu les verras, mon fils. Ils visiteront tes rêves et aussi tes pensées quand tu seras triste. Quand ils te manqueront trop. Ceux qui vont dans le pays ou vivent les Dieux demeurent toujours un peu avec nous.
Le corps d’une princesse est-il plus beau, plus désirable, que celui d’une courtisane ? Saisis la beauté lorsqu’elle t’approche, ne la laisse pas s’échapper. Il n’est pas extase plus grande. Tout le reste n’est qu’illusion, caprice d’imagination déréglée, ignorance des volontés de la nature et détournement du bonheur véritable.