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Jeanne, la Mâle Reine (BD) tome 2 sur 3
EAN : 9782413003489
56 pages
Delcourt (13/02/2019)
3.62/5   20 notes
Résumé :
Début XIVe siècle, le royaume de France est le plus riche, le plus peuplé, le plus prestigieux de tous les Etats européens. Mais le destin refuse cette hégémonie et va prendre une cruelle revanche. L'orgueilleuse couronne, ainsi, touchera terre et mordra la poussière. L'instrument de cette ruine : Jeanne, princesse et petite-fille de Saint-Louis, nées sur les marches du trône. Elle est bien loin des arcanes du pouvoir. Pourtant la première place se rapproche inexora... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
"Pape Clément, Chevalier Guillaume, Roi Philippe! Avant un an, je vous cite à comparaître au tribunal de Dieu! Maudits, Maudits, Maudits! "
Hurlait Jacques Molay, le Grand Maitre du Temple, sur son bûcher...( dans Les Rois Maudits de Maurice Druon)


Est-ce lui qui fit mourir le Roi Philippe le Bel, ou Jeanne la boiteuse ?


Dans le chapitre précédent, Jeanne voulait venger sa soeur Marguerite ( morte à Château Gaillard). le Roi aurait laisser étrangler Marguerite, sa bru, accusée d'adultère !


Le Roi est mort, à cause d'un cerf blanc, avec une croix d'argent entre ses bois, selon la légende ...
Jeanne désirait sa mort, comme elle désire devenir Reine de France, avec acharnement et passion!


Tous ceux qui se dresseront entre elle et le trône, vont subir son courroux. Si vous aviez de la compassion pour Jeanne enfant, en proie aux insultes:
La boiteuse, la boiteuse !
Vous allez trembler devant Jeanne, qui écarte durement, tous ceux qui veulent accéder au trône de France...
Dont Isabelle, "la Louve des France" et reine d'Angleterre!


Jeanne la boiteuse ne revit jamais le "Bau Dru", le sorcier qui lui avait proposé un pacte avec Satan, car c'était la volonté de... Dieu!
Mais, au bout du chemin, Jeanne provoquera le guerre de Cent ans, entre l'Angleterre et le royaume de France.
"Jeanne, la Reine de sang!"

Une autre Jeanne se lèvera, un jour à Domrémy, pour bouter les anglais, hors de France!
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Avec ce tome 2 on est plus que jamais à une nouvelle version des "Rois Maudits" de Maurice Druon, cette fois-ci vu et réalisé par les femmes ! On met en scène une manipulatrice en chef qui dit agir pour venger sa soeur aînée Marguerite et faire avancer la cause féminine / féministes, mais qui ne ménage pas ses femmes pour faire accepter la loi salique qui exclut les femmes du pouvoir… Car elle compte bien éliminer ses rivales, pour que son époux Philippe de Valois qu'elle mène par le beau du nez et le beau de la queue ! C'est ainsi qu'entre mariages arrangés et mariages forcé et qu'une « accidents » et « empoisonnements », nous assistons aux heurs et malheurs de Louis X, Philippe V le Long, Charles IV le Bel et Isabelle de France la Reine d'Angleterre, et que les ennemis jurés Mahaut et Robert d'Artois se font volontairement ou involontairement ses agents dans la conquête du trône… le pouvoir certes, mais pour faire quoi ? Tous ces efforts, tous ces complots, toutes ces intrigues et toutes ces morts pour satisfaire son ego, placer ses pions pour grimper dans la hiérarchie et faire baisser ses ennemis à savoir tous les autres dans cette même hiérarchie ??? Marre de ces games of thrones aristocratiques de mes couilles qu'on retouve partout où un homme peut avoir une parcelle de pouvoir donc de l'autorité sur ses semblables… Si dans le tome 1 on laissait le suspens quant à savoir si Jeanne la Boîteuse était marquée par Dieu ou par Diable, ici il n'y plus aucun place au doute : nous retrouvons la garce archétypal des anti-héroïnes de telenovelas, donc aucune sympathique pour une connasse qui n'hésite pas à assassiner des enfants pour faire avancer ses plans. Sinon, hasard ou volonté clairement assumée c'est quand même étrange que les Pastoureaux aient de faux airs de Gilets Jaunes...

Après les dessins sont agréables mais je n'en suis pas fan, et il y a des passages un peu trop théâtraux et des passages un peu trop « chroniques de France »… Ce n'est pas la série la plus réussie de la collection, mais l'ensemble reste de bonne facture ! (sinon c'est moi où les circonstances de la mort de Louis X le Hutin ressemblent vachement à celles de la mort du fils aîné de François Ier ?)
Lien : https://www.portesdumultiver..
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Nulle femelle ne régnera au pays des lys.
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Ce tome est le deuxième du triptyque commencé avec Jeanne, la Mâle Reine, tome 1 (2018) qu'il faut avoir lu avant. . Il a été réalisé par France Richemond, médiéviste, pour le scénario, Michel Suro pour les dessins, et Dimitri Fogolin pour les couleurs. La première édition date de 2019. Cette bande dessinée compte cinquante-quatre pages. Elle comprend un arbre généalogique avec les membres de la Couronne de France, du Comté de Valois, du Duché de Bourgogne et du Comté d'Artois, permettant de situer Jeanne par rapport à Saint Louis, Louis VIII le lion, Robert I d'Artois, Philippe IV le Bel, Charles comte de Valois, Louis comte d'Évreux, Mahaut et Philippe d'Artois, les personnages historiques de sa génération représentant l'Angleterre, la Couronne de France, le comté de Valois, le comté d'Évreux, le duché de Bourgogne, le comté de Bourgogne, le comté d'Artois, et la génération suivante avec Édouard III roi d'Angleterre, la petite Jeanne fille de Louis X le Hutin, Jeannie fille de Philippe le Long, Philippe de Bourgogne.

Ambassade de Jeanne de Bourgogne, comtesse du Maine, au château d'Hesdin, résidence de Mahaut d'Artois. Cette dernière observe l'entrée des cavaliers et de la roulotte dans la cour de son château, en indiquant à un conseiller qu'elle se demande ce que veut sa soeur de Marguerite. Elle reçoit l'ambassade dans la grande salle, assise sur son trône. Évrard d'Orléans s'agenouille devant elle à distance respectueuse et lui délivre le message : sa maîtresse souhaite gloire et longue vie à la princesse de la maison capétienne d'Artois, comtesse d'Artois et pair de France, comtesse de Bourgogne. Jeanne de Bourgogne l'estime et elle a chargé son émissaire de lui faire présent son oeuvre : les heures de Notre-Dame dont il a peint chaque tableau. La comtesse s'approche et s'étonne qu'il n'y ait pas de frontispice, et elle remercie Évrard. Plus tard un conseiller vient le voir dans ses appartements pour lui indiquer de représenter madame d'Artois en prière pour le frontispice. Après quelques jours, un garçon de l'ambassade vient le prévenir que Mahaut reçoit Maubusier, un chef de guerre.

Évrard se rend dans la pièce où se tient le rendez-vous pour espionner. Il se découvre et prend la parole. Il estime que le projet de Mahaut et du chef de guerre est voué à l'échec : attaquer et Château-Gaillard où est détenue sa fille Blanche, et la forteresse de Dourdan où est détenue sa fille Jeanne II. Il est vite maîtrisé par les deux hommes armés. Il commence à exposer une stratégie alternative. La comtesse congédie Maubusier et son homme, et elle l'écoute. Évrard continue : Jeanny, la fille de Mahaut, possède les droits sur la Bourgogne. Or son seul crime est de ne pas avoir dénoncé Blanche et Marguerite, coupables d'infidélité. Il faut la faire réhabiliter. C'est le gendre de Mahaut qu'il faut séduire : le roi ne refusera pas la libération de Jeanny à son frère. Il poursuit son raisonnement : le comte de Poitiers est un homme intelligent. Il a deux bonnes raisons de pardonner : il n'a pas encore de fils et il veut garder le comté. Il est aussi captif de cette lamentable affaire que Jeanny. Il se propose ensuite d'aller parlementer. Puis la discussion évoque l'inflexibilité de Louis X et sa mortalité. Mahaut rappelle qu'elle est une des douze pairs du royaume et que ceux-ci élisent les rois, mais ont aussi le pouvoir de les déposer s'ils faillent. Or Louis ne respecte plus la tradition, ni leurs conseils et Dieu lui-même montre sa colère par des signes terribles.

L'ascension de Jeanne de Bourgogne vers le trône de France continue. du fait de la nature historique du récit, le lecteur sait déjà ce qu'il va se passer, plus ou moins dans le détail. En effet, cette période qui va de 1316 à 1328 s'avère particulièrement riche, avec le décès de deux rois : Philippe V le Long en 1322, Charles IV le Bel (Charles de la Marche) en 1328. D'autres morts suspectes, avec des soupçons d'empoisonnement. Comme toujours, le destin semble favorable aux projets de Jeanne. le roi d'Angleterre, Édouard II, refuse de rendre hommage pour le duché de Guyenne. le premier août 1323, Roger Mortimer, chef de la dissidence, se réfugie en France où le roi l'accueille avec amitié et refuse de le livrer. Charles IV fait saisir la Guyenne, comme le droit seigneurial le permet. Isabelle, l'épouse d'Édouard va négocier avec son frère. En trois planches, le lecteur voit passer la révolte des Pastoureaux de 1320, une insurrection populaire contre les puissants. En découle un nombre de personnages historiques imposants. Jeanne la mâle reine bien, sûr, répertoriée sous le nom de Jeanne I dans les encyclopédies, car il y a Jeanne II de Bourgogne (1291-1330), comtesse de Bourgogne et d'Artois, Jeanne III (1308-1347), princesse française, fille aînée du roi de France Philippe V le Long, et Jeanne II de Navarre, fille de Louis X de France et de Marguerite de Bourgogne. Comme dans le premier tome, la scénariste présente donc énormément d'informations qu'elle réussit à faire passer majoritairement dans les phylactères, rendant la lecture plus vivante. Il n'y a que lorsque Édouard II est acculé à négocier par le pape, que la narration passe en mode de cartouches de texte, illustrés par un dessin entièrement dicté par les informations.

Comme dans le premier tome, l'artiste a fort à faire pour donner à voir chaque personnage, chaque lieu, chaque séquence. Dans un premier temps, le lecteur ne prête pas forcément une grande attention aux différents individus qui sont évidemment habillés avec des tenues d'époque. Arrivé en page quatorze, il prend conscience de la qualité du travail de reconstitution historique réalisé par Michel Suro. Ce dernier se montre très investi pour les coupes de cheveux, les pilosités, les accessoires, les différences entre les armoiries. La scénariste présente les trois clans en lice pour s'arroger la maîtrise de la succession au trône. Charles de Valois, frère de Philippe le Bel, et son fils époux de Jeanne. le comte de Poitiers qui vient de s'imposer régent, et la tante de Philippe VI la grande Mahaut, sa belle-mère. le duc de Bourgogne et Agnès, mère de Jeanne, fille de Saint Louis. Il est possible que le lecteur commence à perdre pied devant tant de personnages historiques, surtout s'il n'est pas familier de cette époque. Quelques pages plus loin, il se souvient que chacun de ces six individus portait une coiffe ornée différemment, ainsi qu'une coupe de cheveux différente. S'il est perdu, il revient à cette page, et il se rend compte qu'il dispose de repères visuels permettant de savoir qui est qui, sans risque de se tromper.

À aucun moment, le lecteur n'éprouve la sensation de revenir à une scène identique avec à nouveau des personnages en train de papoter pour comploter. D'un côté, la scénariste prend bien soin d'identifier les individus en présence, de préciser l'endroit où se déroulent les conciliabules ou les négociations. Elle sait aussi inclure des moments de nature différente, y compris quelques scènes d'action. de son côté, l'artiste ne chôme pas non plus. Il s'investit dans chaque scène pour représenter les lieux dans l'écrasante majorité des cases. le lecteur peut donc prendre le temps de regarder la cour intérieure du château d'Hesdin, sa grande salle de réception, le chemin de ronde sur les fortifications du château de Poitiers, les jeux sur les grande prairie autour du château de Vincennes, puis la forêt alentour, plusieurs pièces de l'hôtel des Valois à Paris, une vue aérienne du palais de la Cité, un grand banquet avec un montreur d'ours, les artères de la ville de Reims, le sacre dans la cathédrale de Reims, l'attaque des pastoureaux dans une zone naturelle à quelques distance de Carcassonne, un tournoi, le navire emmenant Isabelle d'Angleterre en France. Afin d'être en phase avec la densité du récit historique, il réalise des planches comprenant en huit et dix cases, pouvant monter jusqu'à treize cases. Il utilise des cases bien rectangulaires, bien alignées, avec quelques inserts et régulièrement une case de la hauteur de deux bandes. Les dessins peuvent paraître parfois un peu appliqués, pour autant la narration visuelle s'avère riche et rigoureuse.

La scénariste parvient à faire exister ces personnages historiques, en privilégiant les discussions aux cellules de texte, ce qui les met en scène, les fait s'exprimer, leur donne de la place. Elle sait entremêler les intrigues de la cour, les complots dans les différentes familles, sans oublier l'usage des poisons, dont certains exotiques (une recette : pieds de crapaud, têtes de couleuvre, sang d'enfant, urine de vierge, hostie consacrée), l'espionnage, les questions d'hérédité et de légitimité, les cérémonies officielles comme les couronnements, et les relations entre les individus. Elle parvient à intégrer une quantité impressionnante d'informations de manière organique, sans que la lecture ne devienne indigeste. Elle doit toutefois faire des choix pour se conformer à la pagination dont elle dispose, ce qui peut parfois laisser dubitatif le lecteur qui n'est pas familier des grands événements de cette époque, ou qui découvre les différentes branches de la famille des Valois. Elle montre comment le destin de Jeanne de Bourgogne se constitue avec les événements historiques sur lesquels elle n'a aucune prise, et avec des opportunités saisies, des manigances impliquant parfois le meurtre, et souvent la manipulation politique de quelques-uns de ses proches, et de certains des grands de ce monde. Il n'est plus question du sorcier, le Bau Dru, mais la présence de la religion est montrée dans le quotidien, comme dans les cérémonies.

Ce deuxième continue avec les caractéristiques du premier. le lecteur assiste à la vie de Jeanne de Bourgogne de 1316 à 1328, alors qu'elle met en oeuvre des stratégies à long terme, en influençant ses proches et les décideurs pour arriver à ses fins. Scénariste et artiste réalisent une reconstitution historique consistante et dense, sans oublier de laisser de la place aux personnages, faisant tout pour trouver le juste équilibre entre la masse d'informations à exposer et la fluidité de la lecture.
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Jeanne la boiteuse, désormais mariée à Philippe de Valois, rêve d'être reine de France. les intrigues vont donc commencer pour évincer les prétendants du trône un à un.

Si, dans le tome un, on avait pu trouver de la sympathie pour Jeanne petite fille boiteuse rejetée et studieuse, il n'en est pas de même ici. C'est devenue une femme assurée, intrigante et rusée qui n'hésite pas devant tous les coups bas pour réussir son ascension sociale. On peut ainsi la voir empoissonner un nouveau-né et y prendre plaisir... La malédiction des capétiens serait donc une femme.
A côté d'elle son mari, qui sera couronné roi de France à la fin du tome, fait pale figure. Effacé et trop chevaleresque devant sa femme ambitieuse.
L'histoire a parfois un côté un peu trop studieux quand elle raconte les différents événements qui gravitent autour du trône de France. Moyen pour gagner du temps tout en resituant parfaitement le contexte historique, il permet également de nous donner un repère temporel car on a bien du mal à donner un age aux personnages qui ne semblent pas vieillir.
Accrochez-vous également dans l'arbre généalogique des pairs de France. Ils s'appellent tous cousins ou tantes, et pour cause ils ont tous plus ou moins un degré de parenté. Pas forcement facile de s'y retrouver surtout que le dessin n'aide pas à différencier graphiquement les personnages.
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Suite de l'histoire de Jeanne la Boiteuse.
L'histoire avance et Jeanne y prend une part active.
Si la dimension 'sanglante' de la reine commence à poindre, j'attends de voir venir les actes qui lui ont permis de passer à la postérité historique et pas des supputations où, sans exagérer, ils devaient bien être trois ou quatre à avoir un bon mobile pour perpétrer "une mort tragique et naturelle". On dirait que les scénaristes ont pris toutes les morts suspectes de l'époque et font porter le chapeau à leur héroïne pour légitimer sa présence dans cette série.
Bien qu'elle passe pour, au mieux, une mégère plutôt que pour une éminence noire.
La dimension historique au sens large, avec l'introduction de la loi salique, est très intéressante même si l'incessante contextualisation des faits est un peu pesante quoique nécessaire.
Côté dessin, je ne suis vraiment pas fan mais ça illustre bien l'histoire.
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critiques presse (1)
BDGest
19 mars 2019
Ce second volume confirme les atouts de Jeanne, la mâle reine et apporte un éclairage intéressant sur une page trouble de l’Histoire de France.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Début du XIVe siècle, le royaume de France est le plus prestigieux de tous les états européens. À sa tête, un roi de Fer, Philippe le Bel, sans état d’âme, habité par une idée grandiose de la France, et est prêt à tout pour la réaliser… Il n’hésite pas à rendre à merci le pape, ni à détruire l’Ordre du Temple. Les puissants tremblent sous sa férule. C’est dans ce monde que naît Jeanne, petite fille de Saint Louis. Et cette petite princesse est boiteuse. Pour les gens du temps, le Diable l’a marquée. Il lui sera difficile de trouver sa place. C’est une enfant solitaire qui aime passionnément sa sœur ainée, Marguerite. Celle-ci épouse le fils du roi et est donc destinée à devenir reine de France. Après le départ de sa sœur, Jeanne se morfond, d’autant plus que nul ne la veut pour femme. Or, au Moyen Âge, seul le mariage permet l’accomplissement d’une princesse. Désespérée, Jeanne écoute un sorcier, le Bau Dru, qui lui fait prêter serment à Satan. Alors les difficultés s’aplanissent et le séduisant Philippe de Valois l’épouse. Elle rejoint enfin sa sœur à la cour de France, mais Marguerite a changé. Elle a un amant et s’étourdit dans les plaisirs. Bien que leur complicité soit perdue, Jeanne veut la prévenir du danger qui la guette. En vain, Marguerite ne l’écoute pas et le drame éclate. L’adultère des princesses est châtié avec une extrême sévérité. Jeanne fait tout pour sauver sa sœur mais elle est impuissante. C’est alors qu’une comète d’un éclat exceptionnel semble annoncer la fin du monde, et que les destins basculent. La mort du roi Philippe le Bel, dans un accident de chasse, marque le début du déclin. Le nouveau souverain, Louis X le Hutin, commence son règne sous les auspices les plus sombres. Des pluies torrentielles figurent un nouveau déluge. Les récoltes sont détruites. La famine s’installe. Retirée dans son triste château du Gué-de-Maulny, Jeanne apprend la mort suspecte de sa sœur. A-t-elle été assassinée ? Il semblerait car le roi ne tarde pas à se remarier avec la ravissante Clémence. Colère et haine troublent notre héroïne qui fait serment de venger Marguerite. Et plus encore, Jeanne se promet de devenir la reine que sa sœur n’a pas pu être…
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Comme toujours, le destin semble favorable aux projets de Jeanne. En Angleterre deux affaires s’entremêlent et attisent la querelle avec la France. Le roi d’Angleterre, Édouard II, refuse de rendre hommage pour le duché de Guyenne. C’est alors qu’un prisonnier s’échappe de la tour de Londres : le premier août 1323, Roger Mortimer, chef de la dissidence, se réfugie en France où le roi l’accueille avec amitié et refuse de le livrer. Ce qui exaspère Édouard. Puis Charles IV fait saisir la Guyenne, comme le droit seigneurial le permet. Acculé, le roi Édouard, sur l’instance du pape, charge son épouse Isabelle d’aller négocier avec son frère. Édouard vit séparé de la reine, qu’il traite comme une prisonnière. Pour Isabelle, cette ambassade est l’occasion de s’échapper et de reprendre en main son destin. Mars 1325, Isabelle arrive sur la terre de son enfance, craignant un peu la réception de son frère le roi. Mais il l’accueille avec chaleur. Alors elle réalise un coup de maître en proposant son fils pour accomplir la fameuse cérémonie de l’hommage. Ainsi, le jeune prince quitte l’Angleterre et rejoint sa mère. Ayant à ses côtés le prince héritier hors de portée de son époux, Isabelle est en sécurité à la cour de France. Autour d’elle, se regroupe les opposants d’Édouard, dont le fameux Mortimer.
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Été 1318, les mariages des trois Jeanne eurent raison des querelles. Eudes Bourgogne épouse Jeannie de France, Robert récompensé d’avoir renoncé à l’Artois épouse Jeanne de Valois. Et la petite Jeanne, qui ne sera pas reine de France, épouse le jeune conte d’Évreux.
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Je suis un des douze pairs du royaume. C’est à nous d’élire les roys, à nous de les déposer s’ils faillent… or Louis, comme son père, ne respecte plus la tradition, plus nos conseils… Dieu lui-même montre sa colère par des signes terribles. Pour que l’équilibre du royaume soit rétabli, le roy doit mourir !
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Le roi Philippe V le Long tomba malade cet été-là. Une dysenterie semble-t-il ? Avec une fièvre quarte ? Il mit cinq longs mois à mourir, se décharnant jusqu’à n’être guère plus qu’un squelette. La rumeur d’un empoisonnement courut Mais ne court-elle pas toujours lorsque la mort touche un homme jeune ? Charles de la Marche, dernier fils de Philippe le Bel, devint roi sans discussion. Il était acté qu’une princesse en pouvait porter une couronne.
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