AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Les nouveaux mystères de Marseille tome 11 sur 13
EAN : 9782709645867
354 pages
J.-C. Lattès (26/02/2014)
3.62/5   33 notes
Résumé :

Octobre 1908 – En plein jour, dans le parc public du Pharo dominant le Vieux-Port, le petit Paul, 2 ans, vient d’être enlevé par une mystérieuse dame en noir dissimulée par ses voiles de deuil.

C’est le début d’une affaire retentissante qui met Marseille et ses polices en transes : l’enfant kidnappé est le fils de l’un des plus gros entrepreneurs de la ville, Marius Gauffridy.

Vengeance commerciale ? Enlèvement crapuleux ? Dra... >Voir plus
Que lire après Rendez-vous au moulin du DiableVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
3,62

sur 33 notes
5
1 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
2 avis
1
0 avis
Marseille au début du 20e siècle et ici, c'est véritablement la ville qui tient le haut de l'affiche. Une Marseille lumineuse malgré ses côtés plus sombres. Marseille qui se développe, s'industrialise, s'urbanise, qui tasse ses artisans et ses paysans de plus en plus loin. Marseille qui remue, qui bouge, qui grandit , Jean Contrucci nous le décrit bien, c'est senti. C'est aussi un monde de petites frappes, de voyous et de malfrats qui s'installent, de criminalité latente et dans ce titre, de cupide vengeance. Une police qui se modernise aussi, une bourgeoisie qui peine à garder ses manières et ses privilèges. Oui, on sent que tout ce monde, tel qu'on le connaît, est en mutation. Les façons de faire, les politesses, la civilité, manifestations d'un mode de vie en changement. Donc, Baruteau, commissaire principal, aura à faire face à l'enlèvement d'une petite personne de 2 ans. Petit Paul, fils d'un des plus riches entrepreneurs de la ville, est kidnappé en plein jour, presque des bras de sa nourrice. La ville est en émoi, les policiers motivés. le neveu de Baruteau, Raoul Signoret, journaliste, sera bien malgré lui, au coeur de l'enquête. Bravo aux têtes de chapitres qui revêtent un agréable petit air de feuilletons. Une charmante lecture et une captivante promenade dans la Marseille des année 1900.
Commenter  J’apprécie          340
Dans la salle de rédaction du « Petit Provençal », où Raoul Signoret exerce ses talents de journaliste, l'ambiance est plutôt à la morosité à l'heure de boucler l'édition du lendemain tant l'information se fait frileuse. Ce qui oblige l'équipe à « faire suer les pierres », ce qui veut dire en jargon du métier tenter de transformer des faits anodins en nouvelles sensationnelles.

Une règle bien établie dans le monde de la presse, « le malheur des uns fait le bonheur des journalistes », se vérifie à l'annonce de l'enlèvement spectaculaire du petit Paul, deux ans, fils de Marius Gauffridy, un des plus gros entrepreneurs de Marseille.

C'est du coup l'effervescence au journal, mais également à « l'Évêché », siège de la police marseillaise où Eugène Baruteau, l'oncle de Raoul, est commissaire central.

Le chef suprême de tous les argousins de la ville est dans une humeur exécrable. Il souffre en effet d'une crise de goutte qui décuple sa mauvaise foi proverbiale, et amplifie son irritation contre des collaborateurs dans l'incapacité de trouver une piste pour retrouver l'enfant, sa colère résonnant dans les couloirs de la vénérable institution marseillaise. Son état ne l'empêche cependant pas d'inviter Raoul, qu'il considère comme son fils, à venir déguster en famille le dimanche suivant un des merveilleux plats dont son épouse à le secret, sans en référer bien sûr à son médecin, arguant du fait que ce qu'il lui demande ce sont des ordonnances et pas le menu du dimanche.

Le couple d'enquêteurs se reforme donc pour faite toute la lumière sur ce rapt dont tout laisse à penser qu'il s'agit d'une classique tentative pour soutirer une rançon auprès d'un des personnages les plus riches de Marseille, ce qui ne convainc pas totalement le journaliste qui n'aime pas se contenter des évidences trop facilement établies.

C'est l'occasion pour l'auteur de nous proposer une nouvelle image de Marseille et ses environs au début des années 1900, mettant cette fois en exergue toute une industrie de fabrication de tuiles à base de l'argile extraite des carrières des collines avoisinantes.

L'intrigue est prenante, le plaisir de retrouver le haut en couleur Eugène Baruteau, le fin et perspicace Raoul Signoret, et toute leur petite famille, toujours aussi grand, et le texte, émaillé d'expressions fleurant bon le soleil, le Vieux-Port et la Canebière, toujours aussi coloré.
Commenter  J’apprécie          82
J'avais laissé passer plusieurs mois avant de pouvoir reprendre le fil des aventures du Raoul Signoret, le courageux chroniqueur du Petit Provençal, car son auteur s'était mis à faire non pas dans l' « Authentique » mais dans l' « Historique ». du coup, alors que ce dernier opus est paru en février, je ne l'ai pas vu passer. Cet impair impardonnable réparé, je me suis à nouveau régalée en quelques heures, en retrouvant les bonheurs de lecture d'une nouvelle affaire criminelle résolue de conserve entre Raoul et son oncle, le chef de la police de Marseille, l'imposant Eugène Baruteau.
Une sinistre histoire de rapt d'enfant avec forte demande de rançon, qui se termine plus heureusement que celle du bébé Lindbergh. Cependant, une fois l'enfant retrouvé, après une course nocturne dans les landes de l'arrière-pays pleines de la glaise qui sert à fabriquer les tuiles et un sacré coup de pilon d'aïoli sur l'occiput de Raoul, l'énigme n'est pas encore résolue. D'autant plus que l'on retrouve non loin du lieu où était détenu l'enfant, les cadavres enlacés d'un homme tué à coups de marteau et d'une femme égorgée sauvagement … Les questions les plus lancinantes tournent autour de la personnalité de Marius Gauffridy, le père du bébé, un parvenu roublard et habile en affaires, qui tient à mener la négociation tout seul et à payer la rançon sans y mêler de près ou de loin la police.
Et pourquoi donc ? Et pourquoi ne se montre-t-il pas plus inquiet du sort de son fils ? Connaîtrait-il les ravisseurs ? C'est ce à quoi vont s'attacher Raoul et son oncle.
Au-delà de l'intrigue, c'est l'ambiance du Marseille de 1908 qui passionne le lecteur : le port et ses industries connexes, l'atmosphère d'une salle de rédaction quand un fait-divers tient en haleine toute une cité, les villages perchés – Banon sur son promontoire – de la campagne si proche, d'où l'on voit la mer immensément belle, les immeubles haussmanniens des beaux quartiers, les drames des jeunes filles à la merci de leurs parents ou de leurs amants …
Certes, j'avais suspecté très vite l'identité du principal instigateur du kidnapping, mais tout de même, je ne parviens pas à comprendre comment l'auteur a escamoté l'une des protagonistes …. Comment une famille noble, même désargentée, aurait-elle consenti à donner en mariage une de ses filles – même sans dot - sans la mener à l'autel … A moins que Germaine, la première épouse dont l'entrepreneur s'était débarrassé, n'ait été épousée civilement …
En tous cas, ce onzième épisode des Nouveaux Mystères de Marseille, est une réussite : du suspens, de la critique sociale, des paysages, de la castagne, du parler typique de la région : tout pour me plaire une nouvelle fois, merci Monsieur Contrucci !

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
Commenter  J’apprécie          50
Dans cette onzième aventure policière de Raoul Signoret, le journaliste-enquêteur du "Petit Provençal", Jean Contrucci poursuit son exploration du Marseille de la Belle Époque. Nous sommes maintenant en 1908, à l'époque où les "bons" bourgeois de la cité phocéenne continuaient à arrondir leur fortune en pillant notre empire colonial. Marcel Gauffridy, riche armateur, vient d'être victime de l'enlèvement du petit Paul, un bébé enlevé par duperie à sa nourrice Bernadette Arnoux. Raoul Signoret va devoir jouer à son corps défendant le rôle d'intermédiaire dans les tractations entre armateur et ravisseurs, tout en maintenant de bonnes relations avec la police, sous l'aspect de son oncle et père adoptif Eugène Baruteau, chef de la Sûreté marseillaise. Une histoire abracadabrante, qui ne surprendra pas les fidèles lecteurs des "Nouveaux mystères de Marseille", amoureux de mystère et de bons mots "avé l'assent". Si l'humour et les notations historiques et géographiques sont bien au rendez-vous, le mystère, lui, laisse un peu à désirer et l'on devine à cent lieues ce qui constitue la clé de l'énigme et n'est officiellement dévoilé qu'à la toute fin. Jean Contrucci, cet auteur amoureux de sa ville et sympathique pourfendeur des turpitudes en tout genre, semble être tombé dans le même piège qu'Agatha Christie avec Hercule Poirot ou Georges Simenon avec Maigret. En se centrant sur des personnages dont le lecteur connaît tout, ou presque tout, l'auteur oublie que ce qui fait le charme de ses histoires, c'est bien évidemment le reste. Dommage, mais pour ceux qui ne connaissent pas encore cet auteur, dont les romans "sérieux" méritent vraiment le détour ("Comme un cheval fourbu", "Un jour tu verras"), "Rendez-vous au Moulin du Diable" constituera quand même un sacré bon moment de lecture…
Commenter  J’apprécie          10
Marseille, en 1908. le petit Paul, deux ans, fils d'un des plus gros entrepreneurs de la cité phocéenne, Marius Gauffridy, est enlevé en pleine journée par une mystérieuse dame en noir. Cette affaire suscite une immense émotion, et mobilise aussi bien policiers que journalistes. Dans ce cadre, Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, et son oncle Eugène Baruteau, chef de la police marseillaise, se retrouvent bien entendu mêlés à cette sordide histoire…
Les lecteurs assidus de cette série écrite par Jean Contrucci (et intitulée "les nouveaux mystères de Marseille"), dont je fais partie, attendaient avec impatience les nouvelles aventures de Raoul Signoret, le volume précédent remontant en effet à 2011. On retrouve ici avec beaucoup de plaisir les personnages habituels, et en particulier l'intrépide et opiniâtre reporter du Petit Provençal, et son oncle patron des policiers locaux, lesquels sont liés par une affection réciproque. L'écriture est toujours aussi vivante, truffée d'expressions truculentes, emplies de soleil. L'intrigue est particulièrement réussie, pleine de rebondissements, et offre un dénouement plutôt inattendu. Et précisons enfin, pour ceux qui ne connaissent pas cette série, que l'on peut parfaitement se plonger dans cette histoire sans avoir lu les volumes précédents…
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- A côté de nous, les plus grands penseurs de l'humanité sont des rigolos. Notre intuition est phénoménale, notre puissance de déduction épastrouillante. Elle donne une idée de l'infini. Mais à part ça, elle ne nous a pas fait avancer d'un pas !
Commenter  J’apprécie          30
Nous avons actuellement dans nos bureaux de la Sureté un énergumène qui prétend que tu serais un sodomite mondain.Accessoirement un coprophage notoire . Dois-je faire porter ces affirmations sur le procès-verbal d'audition?
Commenter  J’apprécie          10
Depuis cinq jours, l'atmosphère studieuse et affairée qui s'était établie dans les locaux du quotidien -où régnait d'habitude une ambiance de cour de récréation - révélait que les journalistes avaient déclaré une sorte de "mobilisation générale", tous services confondus, face à un événement sans précédent dans l'histoire criminelle de Marseille, pourtant riche en péripéties.
Commenter  J’apprécie          00
Il faisait un temps de commencement du monde en ce bel après-midi du mercredi 14 octobre 1908.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Jean Contrucci (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Contrucci
Nous avons reçu Jean Contrucci pour une présentation suivie d'une lecture d'extrait de son roman "Le printemps des maudits", publié aux éditions Hervé Chopin !
autres livres classés : marseilleVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (76) Voir plus



Quiz Voir plus

Le Marseille de Jean Contrucci

De quel grand journal Jean Contrucci (né en 1939) fut-il le correspondant à Marseille ?

Le Figaro
Le Monde
L'Aurore

14 questions
14 lecteurs ont répondu
Thème : Jean ContrucciCréer un quiz sur ce livre

{* *}