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EAN : 9782350302263
200 pages
Atlande (03/10/2012)
2.5/5   2 notes
Résumé :
4e de couverture :

" Sous forme romancée, l'auteur s'insurge contre la mort annoncée du judaïsme républicain, laïc et engagé, menacé tant par le communautarisme que par l'antisémitisme ou par le renoncement à l'identité juive. "
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
L'auteure, Colette Piat, aura le mois prochain 92 ans et a écrit une bonne cinquantaine de livres. Je n'en ai lu aucun. J'en avais entendu parler à cause de ses "Les Filles du Roi I et II", ses succès en littérature d'ailleurs de 1998 et 1999, mais un sujet historique qui ne m'attire guère. J'avais commandé, il y a un bout de temps, son ouvrage "La Louve de Vichy" de 2002, dans lequel elle nous présente une journaliste durant les difficiles mais importantes années 1930, mais que, pour des raisons qui m'échappent, je n'ai jamais reçu.

Colette Piat a été une étudiante brillante avec un doctorat, basé sur une thèse remarquable, en droit à seulement 31 ans. Elle était avocate à la Cour d'appel de Paris, lorsqu'en 1967, à l'âge de 40 ans, elle a décidé de consacrer sa vie active à l'écriture.

Ces sujets d'intérêt sont aussi vastes que variés. D'une biographie historique de la reine Clotilde, en passant par des ouvrages juridiques à des thèmes telle la misogynie, les sorcières et les travestis. Elle est l'auteure de 3 thrillers, sans oublier ses 67 pièces de théâtre.

Plusieurs de ses livres abordent la question juive, comme par exemple "Adieu Moïse" de 1991 et donc maintenant son dernier "Requiem pour un Ashkénaze" de 2012.

Colette Piat commence son ouvrage par la naissance d'Isaac Bernheim à Paris le 1er septembre 1936. "Naître à une date pareille était une imprudence", ajoute-t-elle.

Isaac Bernheim est, en fait, un personnage imaginaire, mais qui symbolise le sort de nombreux Juifs français : ses parents Bernheim-Meyer sont "holocaustés" dans un camp de la mort nazi ; le môme est caché et éduqué par des soeurs du Sacré-Coeur et, rebaptisé Bernard Lepois, il fait sa première communion, juste avant que sa tante, Sarah Meyer le récupère et l'amène rue des Rosiers, où une éducation juive remplace la catholique, et en 1950 le rabbin Guggenheim se charge de sa bar-mitsva.

Isaac prend ses études au sérieux et devient le premier de la classe. Ses relations privilégiées avec les profs "le rendaient naturellement suspect aux élèves : s'appeler Bernheim, être parmi les plus doués et fayoter ostensiblement faisaient de lui un gastéropode que ses camarades supportaient mal".

Mais Isaac grandit, passe son bac avec mention bien, entame une licence de lettres et est pris à l'essai comme rédacteur au "Quotidien Libre", sous le contrôle de Raoul Bonaventure, rédacteur en chef.

En 1957, Isaac rencontre Josette Blandin : "yeux marron, un mètre soixante, jolies jambes, 26 ans, travaille chez Chapari, le parfumeur, point". Pour Josette "un intellectuel célibataire. À mettre immédiatement sous les verrous du mariage". Très vite la demoiselle se trouve enceinte. Pour les Bernheim, pas une catastrophe si elle se convertit. C'est Guggenheim qui s'en charge dans sa synagogue. Pour le mariage, Sarah tient à réserver une salle chez Schwartzenbaum, afin d'être sûr d'un menu casher. Honoré Blandin regrette que le repas n'ait pas lieu chez son traiteur, question de saveur, mais tout se passe bien et le nouveau couple part en voyage de noces pour 3 jours à Vierzon chez la marraine de Josette, la veuve Suzanne Boutrey.

Les jeunes mariés s'installent dans un trois-pièces au 2e étage d'un bâtiment rue des Batignolles, où Isaac continue à écrire pour le journal, mais - pour les besoins de la cause - sous le nom très français de Jean Beaubourg.

Ses démêlés avec son rédacteur en chef, qui ne veut pas d'idée hasardeuse et qui manque tout bêtement de curiosité, font que notre héros soit viré. Comme le note l'auteure à la page 106 : "L'humanité inchangée depuis Vichy".

L'ouvrage fait partie de la collection "Roman indigné" qui propose des textes engagés sous la forme de fictions.
Ici, c'est la haine du Juif qui est au centre.

Personnellement, j'estime que malheureusement il y a assez de destins désastreux et fatals des Juifs en France par le passé, qui ont fait l'objet de témoignages bouleversants et poignants, et je ne suis donc pas trop convaincu par la formule d'un récit d'une vie fictive pour illustrer ou soutenir une thèse. Cela dit ce que Colette Piat avance est correcte et elle l'a fait dans un style hautement littéraire.
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J'ai rencontré Colette Piat par hasard dans une petite librairie où elle dédicaçait ce livre.
C'est une femme passionnée et passionnante.
J'ai laissé ce livre des années et vient, dix ans après de le lire.
Si le sujet est bien choisi la narration et les personnages, trop caricaturaux, nuisent au propos.
Le livre dans le livre est difficile à supporter. Dommage
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