J'ai beaucoup apprécié ce court ouvrage. S'assoir, pour méditer, est un moment important du processus de méditation et en fait intégralement partie. Garder son équilibre pour éviter les tensions fait partie de l'effort de pleine conscience. Quand j'ai commencé à méditer j'avais des tiraillements dans les jambes, à l'aine ou dans le dos et je croyais qu'en restant assis assez longtemps, ils disparaîtraient. Après la lecture de ce livre, j'ai pris le temps de me poser, droit et sans tension et… ça marche! Quelques petites tensions, aucune douleur, l'esprit clair pour méditer. L'utilisation d'un tapis et d'un coussin est primordial pour adoucir le contact du plancher sur les os des chevilles. L'absence de tension permet de se concentrer facilement sur la respiration pour laisser le souffle agir sur tout le corps et l'esprit pour dissoudre toutes les tensions et parvenir plus facilement à un grand état de calme. le pouvoir de la respiration dans l'attention consciente est très bien expliqué et j'ai pu assez facilement compléter ma première méditation de 60 minutes. Bon livre, bonne lecture, je recommande.
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Rends-toi dans un lieu tranquille
Dans la nature, la forêt ou même une maison vide.
Assieds-toi en posture de méditation
le dos droit et vertical
Observe d'abord ta respiration sur le devant du corps
En conscience, inspire
En conscience, expire
Sois attentif à la durée de chaque souffle
Quand tu inspires, inspire par tout le corps
Quand tu expires, expire par tout le corps
En conscience, sache que le souffle apaise et guérit le corps
Tel un habile potier observant la course circulaire de l'argile
Vois chaque inspiration devenir expiration
puis redevenir inspiration
dans un cycle sans fin
Partir d'un lieu du devant du corps où l'on se perd souvent dans ses pensées, descendre au dedans du corps à mesure que l'on se familiarise avec les subtilités du souffle et du soi, parvenir là où le souffle, le corps et l'esprit se fondent en seul et même phénomène - tel est le pèlerinage que vous faites faire à la respiration dans les couches successives du soi, progressant de l'inconscience à la conscience, puis à l'essence.
Les trois phases du souffle dont parle le Bouddha - commençant sur le devant u corps, pénétrant à l'intérieur du corps, puis se répandant dans tout le corps - correspondent au trois niveaux de profondeur que nous percevons dans notre moi. La transition du premier au deuxième, puis au dernier niveau s'apparente à une fouille archéologique du corps et de l'esprit.
Après tout, l'air entre et sort de lui-même, alors pourquoi y consacrer de l'énergie ? À cette question, le bouddhisme répond simplement que le fait de porter attention à la respiration - de la situer, de l'observer, de s'y abandonner et enfin de fusionner avec elle - nous aide à nous réveiller des idées chimériques que nous avons de nous-mêmes pour nous éveiller à la réalité de ce que nous sommes vraiment.
Assis le dos droit et vertical, nous commençons à relâcher les tensions du corps et de l'esprit en abandonnant tout simplement la masse corporelle à la pesanteur. La masse chutant, le centre de gravité ressenti descend lui aussi bien que nous gardions la ligne verticale. [...] Rentrer profondément en soi, c'est se laisser couler vers un centre de gravité plus stable.
Relaxing in the Body of Meditation