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EAN : 9782845742024
Le Verger (03/11/2016)
3.05/5   10 notes
Résumé :
Bruxelles, 1891. Pour échapper au professeur Moriarty qui a juré leur perte, Sherlock Holmes et le docteur Watson sautent dans le premier train en partance – celui de Strasbourg. Ils y retrouveront une vieille connaissance…

Roger Seiter utilise ici le point de départ du Dernier problème de Sir Arthur Conan Doyle pour expliquer à sa manière le «  Grand hiatus  », cette période sombre de la vie de Holmes entre sa mort officielle dans les chu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Lorsque je veux me vider l'esprit après une lecture trop éprouvante, trop dure, j'essaie toujours de choisir un roman qui va me détendre, n'emmener dans une histoire intéressante et surtout plus calme émotionnellement.

Cet apocryphe holmésien traînait depuis trop longtemps sur ma PAL et c'était le bon moment pour l'en sortir.

L'histoire, je la connaissais, ayant lu la bédé "Retrouvailles à Strasbourg" mais sa novélisation est bien plus complète au niveau des émotions ressenties par Holmes…

Sans tomber dans ma mièvrerie ou la bluette d'adolescent, l'auteur ajoute quelques troubles à la machine à penser qu'est Holmes, lorsqu'il recroise la route de LA femme, celle qui lui damna le pion et dont il fut le témoin de mariage à son insu.

Et là, alors qu'il a fui Londres avec le brave Watson et que Holmes a déjà été victime de tentatives de Mort Subite à Bruxelles, une fois, les voilà qu'ils filent dans la ville de Strasbourg où là aussi Holmes est victime de la pègre locale et Watson enlevé.

Alors qu'il ne sait pas encore très bien à quel saint il va se vouer pour retrouver Watson, le voici face à l'opulente poitrine de la belle cantatrice : Irene Adler, LA femme, THE woman. On change de sein…

Reprenons depuis le début pour comprendre pourquoi on en est arrivé là (les distraits du fond qui ne suivent pas) : Holmes a passablement énervé le triste sire Moriarty en lui collant ses sbires à l'ombre et aux frais du contribuable (ou de sa Majesté ??) et ce dernier est comme un buffle rendu agressif par une guêpe qui lui aurait piqué les bijoux de famille.

Alors, notre Moriarty a délégué à d'autres salopards, un peu partout (sa petite entreprise ne connaît pas la crise) pour faire la peau à Holmes et l'accrocher au-dessus de sa cheminée, mais puisqu'on ne peut plus compter sur le petit personnel, qu'il soit bruxellois ou strasbourgeois, le professeur va devoir aller faire le job lui même.

Sa maman lui ayant dit qu'on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même, notre sale type va poursuivre Holmes pour aller le balancer dans les chutes du Reichenbach à Meiringen, Suisse.

Tout le monde sait que Holmes, tel Jésus, reviendra d'entre les morts, mais moins rapidement puisqu'il lui faudra 3 ans (et pas 3 jours)…

La fuite de Holmes comme nous ne l'avions jamais vraiment eu en détail, Conan Doyle se contentant de nous donner les villes traversées et oui, il est passé par la mienne !

Roger Seiter nous offre un "Dernier Problème" tel que j'eusse aimé l'avoir, avec des émotions, de l'action, des mystères, une enquête, des déguisements, de la ruse et quelques rougeurs devant la croupe incendiaire d'une Irene impudique qui se désape derrière un paravent mais avec un miroir derrière elle…

C'est frais, c'est enjoué, c'est enlevé, on passe du bon temps, on ne s'embête pas, on retrouve des personnages que l'on aime et dans un autre contexte, sans pour autant virer à la guimauve de bas étage ou à la romance version Harlequin.

Ok, je sais pertinemment bien que pour certain(e)s puristes, Holmes troublé par une femme, c'est déjà une crime de lèche-majesté, mais moi, ça ne me dérange absolument pas !

Mon seul bémol sera pour l'utilisation un peu trop radine de Watson, le pauvre étant fameusement en retrait par rapport aux autres personnages, d'ailleurs, il n'est même pas le narrateur de l'aventure, mais là, ça ne m'a pas dérangé que l'on passe à des narrateurs multiples.

Pour le reste, l'enquête est logique mais ne révolutionnera pas le genre policier. Malgré tout, elle est correcte et de bonne facture.

Et puis, l'auteur se permet de changer un détail à la fin, lorsque Holmes sort du ravin et ça rajoute du piquant au final car là, toutes les supputations sont ouvertes, et avec moi, ça vire vite au cochon !

Dommage que ce roman soit le seul et qu'il n'y ait pas une suite (il y en a une à la version bédé : Sherlock Holmes – Tome 3 – Sherlock Holmes et l'Énigme du Jodhpur de Manunta & Seiter).

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Retrouvailles à Strasbourg est la novélisation d'une bande dessinée et c'est le scénariste, devenu romancier, qui s'y colle : Roger Seiter. Présenté par les éditions du Verger (responsables notamment de l'édition du Mystère du Haut-Koenigsbourg) comme un spécialiste de la période victorienne, ce roman qui ne paie pas de mine se veut ambitieux. Encore faut-il reconnaître qu'ambition rime mieux avec prétention qu'avec qualité…

Assurément de l'ambition, l'auteur et le roman n'en manquent pas. Il est donc difficile d'être indulgent, même sans avoir lu la bande dessinée. Oser une nouvelle écriture du Problème final n'est pas donné au premier venu, d'autant que de nombreux ouvrages s'y sont déjà essayés (avec des résultats assez controversés). En l'occurrence, le pari est raté.

Comme quelques ouvrages de la même trempe, l'auteur utilise une référence du Canon à Strasbourg pour bâtir une intrigue qui tient plus du piège à touristes que de la démarche holmésienne. Ici les référence à la capitale du Grand-Est sont légions et l'objectif est clairement d'attirer du monde dans cette ville. C'est donc une visite pour gogo (pardon pour pigeon... heu non désolé pour touriste adepte de Sherlock Holmes) que l'auteur nous propose.

Le résultat est assez navrant. Il est question de Morirarty, de Moran, d'Irène Adler, de la Ligue des rouquins, bref de tout un joli tas de références pour bien appâter le chaland et au final l'on aboutit à une histoire assez plate, sympathique... pour un ouvrage régionaliste. Sorti de ce cadre, le roman n'a plus aucun intérêt. Les adeptes du grand détective auront de quoi être déçus et ceux de Watson encore plus. Certes le médecin n'est pas le meneur du duo mais là non ! non ! et encore non ! le sort qui lui est réservé est scandaleux ! Et il n'est pas utile de manier l'excuse du pastiche : car nous avons ici affaire à une farce bien trop grasse et indigeste pour cela.

Comme le principal intéressé n'est pas en mesure de prendre la plume et bien… tant pis l'on passe à une narration omnisciente ! En même temps cette facilité permet de nous faire une visite touristique de Strasbourg. D'ailleurs même Sherlock s'y met ! le résultat est ridicule. Ne manquerait plus qu'il croise Moriarty autour d'une choucroute. Nous y avons échappé de peu, au demeurant.

Le pire étant que malgré tout, le roman propose de bonnes idées. Ainsi le dénouement offre une bonne surprise. Il y a là un potentiel énorme qui n'est pas exploité. Franchement avec une idée pareille il y aurait eu de quoi construire une intrigue originale, bien plus palpitante et dépaysant que ce machin. Et bien non !

Est-il seulement possible de se vouloir aussi ambitieux et d'oser commettre un pareil ouvrage ? D'ailleurs est-ce seulement un roman digne de ce nom ? Vous l'aurez compris, je ne peux que vous conseiller de fuir à toutes jambes cette lecture, sinon pour vous en moquer…
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Retrouvailles à Strasbourg est la novélisation de la BD homonyme écrite par Roger Seiter et mise en image par Giuseppe Manunta.

L'histoire débute au moment où Sherlock Holmes fuit Londres avec le Docteur Watson car Moriarty a décidé de l'éliminer. Après un crochet par Bruxelles, les deux amis se retrouvent à Strasbourg où ils vont vivre un court séjour très agité.

Je n'ai pas lu la BD dont est issu ce roman donc je ne pourrai pas comparer les deux oeuvres. Au fond ça n'est pas plus mal, je ne jugerai le roman qu'à l'aune de lui-même.

Retrouvailles à Strasbourg est un pastiche holmésien agréable à lire même s'il y a deux ou trois petites choses qui ont chiffonné l'holmésienne que je suis.

L'histoire n'est pas racontée du point de vue du Docteur Watson (je ne vous dis pas pourquoi, ça serait dévoiler une partie de l'intrigue) et au début cela m'a perturbée. D'autant plus que le point de vue change régulièrement : Sherlock, Irène Adler, Léo, Josef, Süzel, Seppi... Tous les personnages sont les narrateurs du récit, ce qui change grandement des oeuvres du canon et des pastiches que j'ai pu lire à présent.
Il a fallu un moment pour que je m'habitue à ce parti pris. L'avantage c'est que cela permet de comprendre les réactions des personnages.

Par contre ce qui m'a vraiment ennuyée, c'est qu'on me serve un Sherlock amoureux ou du moins trèèèès troublé par Irène Adler. Déjà que j'en ai marre que les auteurs de pastiches fassent de Sherlock un gros sentimental mais là c'est encore pire avec La Femme. Oui Sherlock l'admire, il a du respect pour son intelligence et il la trouve belle mais de là à se pâmer et à la regarder à la dérobée, il y a une marge. Heureusement que les deux ne consomment pas, j'aurais fait une attaque.

Ce que j'ai aussi trouvé dommage c'est que Watson prenne une part si mince au récit. Que voulez-vous, j'adore Watson et il m'a manquée. Je suis incorrigible.

Mis à part cela, le roman est sympathique et original. L'intrigue est plaisante et les théories de Roger Seiter tiennent la route (et surtout elles ont le mérite de sortir des sentiers battus).

J'ai aimé que plusieurs histoires se mêlent à la principale, d'autant que j'ai vite pris en affection Josef et Süzel. Et les brigands strasbourgeois sont plus sympathiques que vraiment effrayants.

En bref, ce pastiche vaut le coup d'oeil et il m'a donné envie de découvrir les BD de Roger Seiter. Non content d'avoir écrit ce roman et trois BD mettant en scène Sherlock, il a écrit plusieurs BD se déroulant à l'époque victorienne. Je vais aller fissa à la médiathèque pour découvrir tout ça.

Je remercie vivement les éditions le Verger Éditeur pour cette jolie découverte. Moi qui habituellement décline ce genre de proposition, j'ai bien fait de faire une entorse à cette règle.

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On m'a prêté ce livre il y a quelques temps déjà et j'ai déjà de la peine à me souvenir de l'histoire.
Sherlock Holmes à Strasbourg , cela valait le détour selon moi, mais finalement, je peux affirmer que je n'ai pas adhéré à l'histoire.
C'est vrai, les ballades touristiques dans le Strasbourg d'autrefois étaient sympathiques, mais de la à y ajouter une histoire criminelle....Il fallait que cela soit crédible...
Est ce parce que je ne connais pas bien l'histoire de Sherlock et de son acolyte Watson que je n'y ai pas trop cru ? je ne sais pas . Cependant je peux affirmer que les personnages étaient un peu trop téléphonés et stéréotypés à mon gout pour y croire...( et je ne parle pas forcément des deux anglais )
Bref, je n'ai pas trop aimé.....seule la ballade à Stras était sympa finalement....
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Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions le Verger Editeur pour l'envoi de ce livre. Je suis toujours ravie de découvrir des histoires en lien avec le célèbre détective Sherlock Holmes que ce soit sous forme de livres, de films ou de séries.
J'ai trouvé cette lecture très plaisante et j'ai beaucoup apprécié l'écriture de Roger Seiter qui s'attache aux détails dans les descriptions (j'avais l'impression de visiter Strasbourg avec Sherlock).
Cependant, je suis restée un peu sur ma faim car il y a assez peu d'interactions entre Holmes et son fidèle acolyte Watson et il faut dire que leur duo est une des raisons pour lesquelles j'apprécie les nouvelles de Conan Doyle.
Il faut voir ce roman comme un complément au « problème final » (et c'est d'ailleurs ce qui est indiqué à la fin du livre) et je trouve cette facette de l'histoire bien connue des chutes du Reichenbach assez originale et crédible. Ce qui l'est moins, en revanche (et en cela, je suis d'accord avec la critique précédente), c'est le comportement de Sherlock vis à vis de « la femme » Irène Adler que j'ai trouvé beaucoup trop sentimental mais je suis peut-être trop exigeante.
Cette lecture a été une jolie découverte et je la conseille à tous les amateurs du célèbre détective.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Comme d'habitude, il a suivi Holmes par amitié, sans prendre le temps de réfléchir. Sans doute aussi par curiosité, car depuis qu'il a rencontré le détective quatre ans plus tôt, il doit bien avouer qu'il ne compte plus les aventures passionnantes, les enquêtes palpitantes et les innombrables mystères que celui-ci lui a fait partager. S'il veut être honnête, Watson doit bien avouer que, sans Holmes, sa vie aurait été beaucoup moins intéressante.
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Holmes en tremble encore de colère et d'indignation. Il soupire. Jamais il ne s'était attaqué à un si redoutable ennemi. Il est certes sur le point remporter la partie, mais pour rester en vie, il n'a eu d'autre choix que de fuir sur le continent en attendant le coup de filet qui désormais ne tardera pas à faire tomber Moriarty et sa bande entre les mains de Scotland Yard.
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Elle sait aujourd'hui qu'il y a toujours un prix à payer, que ne pas se fixer conduit à l'errance et ne pas s'investir condamne à la solitude. Même si, parfois, la solitude frappe également ceux qui se sont donnés corps et âmes.
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Mycroft sort un mouchoir et s'empresse d'effacer les traces d'une émotion qu'il estime être une faiblesse coupable. Il se lève et, sans prononcer la moindre parole, il quitte la pièce en saluant d'un simple mouvement de la tête les témoins de sa douleur.
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- Ils tapent le carton en t'attendant et c'est plutôt chaud. Fritz et l'Asticot ont même failli en venir aux mains. Fritz trouvait que six as dans un jeu de cinquante-quatre cartes, ça faisait beaucoup.
- Les abrutis !
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