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EAN : 9782757827475
371 pages
Points (30/08/2012)
3.95/5   39 notes
Résumé :
Le froid ne tuera plus de matelots. Le capitaine Kôdayû et son équipage s'éloignent de l'île glaciale d'Amtchitka, quatre ans après le naufrage du Shinshômaru. Adieu les dociles indigènes vêtus de plumes d'oiseaux. Terminés la chasse aux phoques et le commerce des peaux. En route pour la Russie, les marins peuvent enfin croire à leur retour au Japon. Le bateau vogue sur les flots de l'espoir.

« La ligne d'horizon se détachait sur le clair-obscur du ci... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Sans la belle plume de Yasushi Inoué ce long récit du naufrage d'un bateau japonais dont l'équipage accoste en Sibérie, tout en n'ayant aucune idée d'où ils se trouvent, aurait pu s'avérer ennuyeux mais sa qualité de conteur m'a tenue en haleine. L'histoire développée par Yasushi Inoué est basée sur des faits réels maints rapports conservés tant par les Russes que par les Japonais l'atteste. C'est donc la vie de Kôdayû et de son équipage que j'ai suivi du XVIIIe à la première moitié du XIXe siècle à une époque où le Japon reste fermé à tout pays étranger. Afin de situer la période pendant laquelle Kodayû résida en Russie, c'était pendant le règne de l'Impératrice Catherine II. Au Japon, avec Isokichi, il devra faire le récit de son aventure, au château d'Edo, devant le onzième shogun Ienari.
Plusieurs erreurs de typographie sont à signaler dans cette édition 2012 des Grands Romans Points, Mimeko en a fait une liste non exhaustive.
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J'ai beaucoup apprécié cette narration de la vie de naufragés japonais (en particulier de leur capitaine), à la fin du XVIIIème siècle, d'abord sur une île sauvage du détroit de Behring et qui, non sans de multiples péripéties, s'enfonce dans les terres de la grande Russie de Ekaterina II, allant même jusqu'à la rencontrer (pour leur capitaine).
En lisant l'introduction, j'ai crains de ne pas accrocher à ce récit, mais j'ai bien vite été heureusement surprise, car il est captivant presque de bout en bout (la fin étant peut-être un peu bâclée, mais cela tient sans doute au peu de documents sur cette période de la vie et de la mort de ces marins).
Je n'ai pas mis cinq étoiles, à cause de cette fin mais aussi parce qu'une carte des régions traversées par notre sérieux et nostalgique capitaine aurait été la bienvenue.
Cependant, je vous recommande cette passionnante autobiographie, tant par la psychologie des personnages que par la description des moeurs russes de l'époque et l'érudition de l'auteur.
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C'est un livre étonnant. Il ne peut pas plaire à tout le monde. Je ne sais pas s'il m'a vraiment plu mais il restera dans tous les cas dans ma mémoire.

Un navire Japonais fait naufrage, une partie de l'équipage va s'échouer sur une des îles du détroit de Behring. C'est le début de 10 ans d'errance que ces marins vont passer en Russie avant de retourner au Japon pour 2 des 4 derniers survivants.

Ce livre est basé sur une histoire vraie de la fin du 18éme siècle. le livre alterne le récit de ce qui arrive à Daikokuya Kôdayû, capitaine du Shinshômaru, avec des moments où l'on découvre l'histoire de la Russie de cette époque, enfin principalement de la Sibérie. On y voit un homme qui veut à tout prix rentrer chez lui. Et qui de retour, remarquera que son pays le rejette comme il repousse tout ce qui est étranger. En effet à l'époque, le Japon était fermé à tout courant étranger.

Le sommaire fait référence à un Ulysse malheureux. C'est une image que je n'aurais pas trouvée mais qui me plait beaucoup. A noter que en dehors de ce capitaine, 2 autres marins resteront en Russie car ayant été baptisés, ils sont devenus citoyens Russes. C'est impressionnant de découvrir l'emprise de la religion. On a beau le savoir, cela reste théorique.

A noter que c'est le 3ème roman que je lis de Yasushi : j'ai lu « le fusil de chasse » et « le maître de thé ». le 1er était bouleversant et superbement écrit (enfin la traduction lui rendait vraiment justice). Par contre le 2nd était trop expert pour moi. Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Je pense qu'il faut vraiment être au fait de l'histoire Japonaise pour comprendre ce récit. Mais j'ai aimé le style.
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« J'ai tenté d'écrire des phrases claires qui manquent peut-être d'élégance. Mais je me suis efforcé de faire que l'exacte vérité soit transmise dans son intégralité. Je n'ai aucunement cherché à écrire de belles phrases ou à divertir les gens. » Yasushi Inoué s'est visiblement collé sur ce que Katsuragawa Hoshû a relaté dans son Récit de la rencontre du shogun et des deux naufragés. Un style dépouillé au service d'une histoire pas banale, celle de navigateurs japonais échoués sur l'île d'Amtchitka dans l'archipel des Aléoutiennes le 21 juillet 1783, après une dérive de plusieurs mois dans l'océan Pacifique Nord. Rescapés par des Russes et les autochtones habitant l'île, les seize matelots nippons et leur capitaine Kôdayû séjournent un moment dans la péninsule du Kamtchatka, avant d'être emmenés à travers la plaine et la forêt sibériennes vers Okhotsk et Irkoutsk, dans l'espoir d'être un jour rapatriés dans leur patrie. Certains meurent des effets du scorbut ou de fièvres subites, d'autres de mort naturelle, tandis que les survivants se désolent à l'unisson de la nourriture, du froid et de l'éloignement de leurs proches.
L'exil forcé sera long (presque dix ans) jusqu'à ce qu'une rencontre entre Kôdayû et l'impératrice Catherine II au palais de Tsarskoïe Selo à Saint-Petersbourg, vienne mettre fin à une attente interminable.
Roman tiré d'un fait vécu, Rêves de Russie s'attarde aussi à l'époque historique elle-même (le tsarisme et des guerres menées en son nom, le développement économique de la Sibérie, les découvertes paléontologiques) en plus d'offrir une plongée dans les majestueux cours d'eau qui sillonnent une région marquée par un climat rude et saisissant.
L'écriture répétitive et sans envergure m'a tout de même déçue et pour cette raison, je ne lui confère que trois étoiles.

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Sacrée histoire que celle de ces pauvres marins japonais : ils se retrouvent très très loin de chez eux, et vont devoir 1 - survivre à des froids extrêmes 2 - s'adapter à une civilisation dont ils ignoraient même l'existence. Si les interminables précisions historiques m'ont laissé de marbre (ou plutôt de glace), j'ai été fascinée par la douloureuse bataille qui se joue en chacun des marins : comment rester japonais dans ces lieux et parmi ces gens ? comment ne pas perdre son âme quand le souvenir des siens et de son pays s'efface ? Quand la langue maternelle se perd ? Peut-on ne plus être japonais sans devenir fou ? Chacun des marins suivra sa voie particulière avec un grand courage. Belle histoire aussi d'amitié, baignée de délicatesse et de pudeur, aussi bien physique que verbale
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Tant que ses pieds touchent le sol, songea-t-il, l'homme peut toujours tenter d'améliorer les choses par son jugement, sa résolution et ses sacrifices.
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Russes et Japonais étaient vêtus de façon identique, mais s'il était impossible de les distinguer par leurs vêtements, on reconnaissait toujours les Russes à leur haute taille. On eût dit des ours accompagnés de leurs neuf oursons.
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Il était désormais entouré de gens qui ne pouvaient le comprendre. Il avait assisté à des choses qu'il n'aurait jamais dû voir pour conserver le droit ou la possibilité de vivre ici. Jamais il n'aurait dû découvrir l'Angara, la Neva, la glace et la neige d'Okhotsk, ni faire le connaissance de Kiril Laxmann, ni voir son bureau. Les églises et leurs clochers, la taïga qui s'étendait à perte de vue, le splendide palais impérial. Jamais il n'aurait dû rencontrer l'impératrice, si majestueuse et si magnifique parée de pierres précieuses. Et pourtant il avait bien vécu et il avait bien vu tout cela. Il ressentait un incommensurable sentiment de solitude et suivait les fonctionnaires comme un automate. Il était certain d'être incompris partout où il irait.
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Le Nouvel An arriva. Ce devait être au Japon la onzième année de l'ère Temmei. Depuis qu'ils avaient fait naufrage dans l'île d' Amtchitka, quoiqu'il advînt, Kôdayû et ses compagnons avaient toujours fêté l'événement selon la coutume japonaise, en mangeant un plat qui s'appelle o-zôni, ou plutôt une pale imitation de ce plat. Mais cette année là, pour la première fois, ils s'abstinrent. Vingt quatre heures sur vingt quatre, ils se relayaient au chevet de Kyûemon pour le soigner.
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Nous avons reçu un nouveau courrier officiel de la capitale, lui annonça le fonctionnaire. Votre demande a été rejetée. Vous êtes priés de rester en Russie et d'y servir l'Etat. Si vous accepter de vous engager dans l'armée, vous serez promu fantassin et nous vous faciliterons la voie pour accéder au grade de capitaine.
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Videos de Yasushi Inoué (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yasushi Inoué
Extrait du livre audio "Le Fusil de chasse" de Yasushi Inoué lu par André Dussollier. ©Editions Audiolib. Parution en CD et en numérique le 19 mai 2021.
https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-fusil-de-chasse-9791035405090
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