Revue XXI/5
10 notes
Résumé :
Presque aussi peuplée que la France, la Birmanie a été vitrifiée après un coup d’État militaire en 1952. Pendant plus de cinquante ans, une junte mafieuse a coupé le pays du reste du monde, ce qui ne dérangeait ni ses voisins, tant que leurs trafics de bois, minerais et pierres précieuses étaient protégés, ni les compagnies occidentales, qui y exploitaient du pétrole et du gaz bon marché.
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Le numéro 22 de la revue XXI, consacrée cette fois aux « Rêves d'Ailleurs », aborde le changement ou la volonté de changement sous toutes ses formes : l'exil bien sûr, mais aussi la volonté de changer les codes (« Chan, un oiseau en colère ») ou de conserver une impression d'évasion par la vie rêvée (« Enquête sur Maurice Herzog »).
J'ai été particulièrement touchée dans ce numéro par l'article « Ces mots qui brisent les vitres » où des bénévoles, au mépris des lois de l'édition moderne, fabriquent des ouvrages à la main, et le récit graphique de Marie Dubois, « Rendez-vous à Toulouse » qui évoque avec délicatesse le sujet du handicap mental.
Mais la revue XXI c'est aussi des illustrateurs talentueux qui savent donner des couleurs et des tons aux articles.
Une revue qui fait toujours autant de bien par où elle passe !
J'ai été particulièrement touchée dans ce numéro par l'article « Ces mots qui brisent les vitres » où des bénévoles, au mépris des lois de l'édition moderne, fabriquent des ouvrages à la main, et le récit graphique de Marie Dubois, « Rendez-vous à Toulouse » qui évoque avec délicatesse le sujet du handicap mental.
Mais la revue XXI c'est aussi des illustrateurs talentueux qui savent donner des couleurs et des tons aux articles.
Une revue qui fait toujours autant de bien par où elle passe !
Citations et extraits (2)
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Le déménagement, comme révélateur d'un pays en faillite:
Il se souvient d'un homme qui patientait, avec sa femme et deux enfants en bas âge, dans un petit appartement. C'était une nuit d'avril 2012. L'équipe d'Héraclès a fait vite, et discret, car le propriétaire aux nombreux impayés habitait en face. Quand le camion bleu s'est éloigné dans l'obscurité, Niklos est rentré se coucher.
Quelques heures plus tard, un coup de téléphone l'a réveillé. C'était le chauffeur, perdu avec la famille grecque dans les montagnes grecques. "C'est une grange pour les brebis, chef. Y'a pas d'eau courante, pas d'électricité. Je les laisse là ?" Nikos a parlé au père, qui lui a dit qu'il ne voulait plus d'adresse, plus de téléphone, plus rien. Le déménageur a vidé sa cargaison et fait demi-tour, seul.p.102,"Le déménageur de la Grèce"
Il se souvient d'un homme qui patientait, avec sa femme et deux enfants en bas âge, dans un petit appartement. C'était une nuit d'avril 2012. L'équipe d'Héraclès a fait vite, et discret, car le propriétaire aux nombreux impayés habitait en face. Quand le camion bleu s'est éloigné dans l'obscurité, Niklos est rentré se coucher.
Quelques heures plus tard, un coup de téléphone l'a réveillé. C'était le chauffeur, perdu avec la famille grecque dans les montagnes grecques. "C'est une grange pour les brebis, chef. Y'a pas d'eau courante, pas d'électricité. Je les laisse là ?" Nikos a parlé au père, qui lui a dit qu'il ne voulait plus d'adresse, plus de téléphone, plus rien. Le déménageur a vidé sa cargaison et fait demi-tour, seul.p.102,"Le déménageur de la Grèce"
Tiré de « Ces mots qui brisent les vitres »
À quoi bon offrir un livre à quelqu’un si vous ne pouvez rien inscrire à l’intérieur ? J’adore que les gens me remettent un livre qu’ils viennent de lire en disant : « Lis ça, c’est génial. » Le livre a déjà un peu vécu, il y a des mots, des phrases inscrites dans la marge, certaines pages sont cornées. Quand vous le lisez, vous y ajoutez vos propres notes, vos propres éraflures à la surface. Vous vous l’appropriez physiquement à mesure que vous découvrez les idées qu’il contient.
À quoi bon offrir un livre à quelqu’un si vous ne pouvez rien inscrire à l’intérieur ? J’adore que les gens me remettent un livre qu’ils viennent de lire en disant : « Lis ça, c’est génial. » Le livre a déjà un peu vécu, il y a des mots, des phrases inscrites dans la marge, certaines pages sont cornées. Quand vous le lisez, vous y ajoutez vos propres notes, vos propres éraflures à la surface. Vous vous l’appropriez physiquement à mesure que vous découvrez les idées qu’il contient.
Videos de Revue XXI (7)
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Le 7 avril 1994 débutait le génocide des Tutsi au Rwanda. Trente ans plus tard, Augustin Trapenard Patrick de Saint-Exupéry pour la réédition de la BD "La Fantaisie des Dieux - Rwanda 1994", publié aux éditions Les Arènes.
Journaliste et cofondateur de la Revue XXI, il a été témoin du génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Son livre "L'Inavouable, la France au Rwanda" paru en 2004 explore la responsabilité de la France dans ces événements tragiques. Vingt ans après, il retourne sur les lieux, accompagné d'Hippolyte, auteur de BD reportages, pour recueillir les témoignages des survivants dans la région de Kibuye, surnommée "La fantaisie des Dieux" pour ses paysages majestueux. Leur reportage met en lumière le rôle de la France, tant sur le plan politique que militaire, dans le génocide rwandais. Ce récit poignant rappelle l'importance de la mémoire et de la compréhension des événements tragiques pour éviter qu'ils ne se reproduisent.
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