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EAN : 9782072853753
240 pages
Gallimard (22/08/2019)
3.2/5   52 notes
Résumé :
« C’est pas dangereux par là-bas ? À ton avis, bibi ? Je n’étais pas vraiment au courant du conflit au Sahara occidental avant de traverser la région en autocar. L’ampleur des problèmes de terrorisme dans cette zone du pays n’est pas non plus notoire, si ? Il abaisse ses lunettes fumées avec une emphase théâtrale, et je remarque tout à coup ses yeux bleu-vert, lesquels, entre ses pattes-d’oie, sa peau burinée et sa barbe de trois jours, ressemblent aux lagunes de Da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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On s'en souvient encore fortement : venue d'un peu nulle part, Violaine Huisman nous avait épaté il y a deux ans avec "Fugitive parce que reine", un roman bouleversant largement autobiographique.

Elle y rendait alors un vibrant hommage à sa mère, Catherine, une femme vraiment excessive que les médecins ont diagnostiqué comme "maniaco dépressive", à une époque où on de disait pas encore bipolaires pour parler de ces individus qui alternent périodes d'euphories et séquences de grande dépression et auto apitoiement.

Deux ans plus tard, elle continue la voie de l'auto fiction qu'elle transcende largement par une plume alternant envolée lyrique et sensuelles et confessions très intimes avec ce nouveau roman "Rose désert" sorti pour la rentrée littéraire.

A moins de trente ans, Violaine, narratrice qui fait donc énormément penser à la romancière, quitte New York et l'histoire d'amour toxique qu'elle vivait alors pour partir toute seule dans une Afrique subsaharienne aussi mystérieuse qu'hostile.

"Quand t'es dans le désert, depuis trop longtemps "chantait Jean patrick Capdevielle en 1983 ( je vous parle d'un temps), Violaine Huisman, elle ne chante pas, mais elle écrit et elle se souvient de son passé, histoire d'exorciser ses démons.

Vont ainsi s'enchevréter des fragments du passé , et des souvenirs de ce LUI, charimastique et odieux à la fois, avec ce présent désertique, agrémenté de rencontres souvent d'infortunes avec quelques exilés et expatriés pas toujours bien intentionnés.

La plume de Violaine Huisman, singulière, dure, autant érotique qu'élégante contribue pour beaucoup à faire de ce "Rose désert" une lecture assez saissisante et confirme tout le talent de la jeune romancière...
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Après Fugitive parce que Reine, autobiographie intense et émouvante sur la mère maniaco-dépressive de Violaine Huisman, l'auteure s'attaque ici à une relation toute aussi fusionnelle et explosive, un homme dont elle était folle de désir et d'amour, hélas à sens unique. Après leur rupture, elle s'est envolée vers le Sahara, effectuer la traversée des déserts de sa vie.

Elle ne s'est pas préparée au voyage, elle atterrit là, au Maroc, sans penser aux précautions d'usage quand on est une femme dans un pays d'hommes… Et si elle était venue ici pour retrouver un peu de « lui » à travers cette culture de la domination masculine ? La jeune femme de trente ans est en manque, prise au piège d'un désir fiévreux, addictif.

Deuxième partie, nous basculons dans une sorte de « Fugitive parce que Reine bis », petit à petit les blessures originelles se rejoignent, car au final les relations que nous vivons sont souvent celles que nous avons déjà vécues. le modèle maternel est une initiation à l'amour et à la découverte de la sexualité ; à travers les hommes de sa mère, Violaine a intégré des schémas, des répulsions et des critères qu'elle ne maîtrise pas. L'objectif de sa traversée du désert est d'ailleurs de rencontrer Adama au Sénégal, le dernier mari de sa mère. Cette rencontre sera plus tard associée à une disparition insoutenable. Comme si les rencontres masculines étaient toujours, inéluctablement, liées aux fuites de sa mère. « Maman », l'objet de ses névroses, devient le point d'ancrage éternel de ses romans.

Je vous invite à découvrir ce livre au romantisme pornographique, dont le style oscille entre modernité crue et envolées lyriques sublimes. Violaine Huisman nous envoûte avec audace et dévotion dans une littérature qu'elle n'emprunte à personne.
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Ce deuxième roman de Violaine Huisman est aussi réussi que le premier et c'est peu dire. J'ai adoré ce "Rose désert" qui entre en résonance avec mon passé parce que j'ai fait la route du Maroc au Sénégal dans ma jeunesse.
Violaine Huisman continue sur la lancée de "Fugitive parce reine" qui raconte l'histoire de sa mère maniaco-dépressive, en proposant un nouveau roman d'autofiction. Il commence quand Violaine, la narratrice, est en Mauritanie d'où elle compte retrouver sa mère qui vit au Sénégal. Pourtant, elle avait décidé de la quitter, de s'éloigner, en allant vivre à New York où elle se considère comme une réfugiée affective. Mais elle a fait le voyage de New-York au Maroc pour fêter les 30 ans de sa grande soeur chérie et va poursuivre sa route. Pourquoi traverser le Sahara ? C'est la question qu'on lui pose pour tenter de la dissuader parce que c'est dangereux, surtout pour une jeune fille seule. C'est pourtant ce que décide Violaine pour se redresser d'une rupture qui l'anéantie. Il n'y a pas de remède miracle contre les chagrins d'amour alors pourquoi pas celui celui-là.
À Nouakchott, un Stetson sur la tête et une cigarette au bec, elle va rencontrer Serge un coopérant qui porte le prénom de son grand-père et qui va jouer les protecteurs. Elle en a besoin car elle est assez insouciante. Il l'accompagnera jusqu'à Saint-Louis au Sénégal où elle retrouvera le compagnon de sa mère qu'ils rejoindront à Dakar.
En fait, elle se remémore tout cela maintenant que sa mère s'est suicidée. Elle revient en arrière sur ses amours, ses chagrins, ses choix, comme des flash-back.
Ce n'est peut-être pas très élégant comme expression dans une critique littéraire mais « ça me parle », c'est ce que j'ai envie de dire quand je lis Violaine Huisman.
Et puis, le voyage comme fil conducteur de sa vie qu'elle construit sur des amours douloureux mais qu'elle réussi à prendre en main est une idée qui me séduit, tout comme son écriture.


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Après mon énorme coup de coeur pour Fugitive parce que reine, le précédent roman de Violaine Huisman, je me devais de lire celui-ci.

On retrouve dans Rose désert, le style et les formules qui font la force du précédent avec ces phrases percutantes qui disent tant de choses en peu de mot, cela reste donc un vrai plaisir de lecture. Néanmoins j'ai trouvé ce livre un peu brouillon et inabouti. Violaine Huisman nous y raconte encore une fois sa propre histoire, de son adolescence à une période difficile où elle part sur un coup de tête en Afrique sans trop savoir ce qu'elle vient y chercher. La construction est calquée sur Fugitive parce que reine, avec une première partie racontant au présent ce drôle de voyage en Afrique et une seconde partie en forme de retour arrière qui dévoile au lecteur la succession d'événements qui l'a amenée là. Même si le procédé reste original, l'effet de surprise n'est plus là et j'ai été un peu déçue de ces trames jumelles. L'auteur revient aussi sur plusieurs événements déjà évoqués dans le précédent roman, accentuant cet effet de répétition. Quelques passages m'ont semblé moins intéressants et un peu longuets et le tout reste un peu bancal, on a parfois du mal à voir où Violaine Huisman veut en venir.

Malgré ces réserves, j'ai quand même apprécié ce livre pour son honnêteté et la franchise de l'auteur et surtout sa manière de se mettre à nu en quelques phrases et de nous faire partager ses sentiments de manière très juste. Certains passages, notamment ceux sur l'Afrique, sont particulièrement bien vus, loin de tous les clichés habituels. Et l'ensemble reste très attachant, on a envie d'en savoir plus sur cette drôle de famille et d'accompagner l'auteur dans sa quête pour se retrouver.

A recommander donc, mais plutôt pour ceux qui ont déjà lu Fugitive parce que reine et qui ont envie de partager encore un peu l'univers de l'auteur.
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Violaine Huisman est une auteure française. Depuis 20 ans, elle vit à New York où elle organise des festivals et événements littéraires. Je n'ai pas (encore) lu son premier bouquin, autobiographique, intitulé « Fugitive parce que reine ». Je vais vous parler ici de Rose Désert.

La première partie raconte l'histoire de Violaine, qui, à la suite d'une déception amoureuse, décide de faire un voyage fou dans le désert, du Maroc au Sénégal. C'est pas rien comme voyage, n'est-ce pas ! Et pourtant, préparation : zéro. Organisation : zéro. On a rapidement le sentiment que l'unique but de ce voyage est de se confronter au danger, de se faire peur, de se faire mal.

Le récit est ponctué des rencontres que Violaine fait durant son périple mais également des souvenirs de sa relation passée.

Dans la deuxième partie, on entre encore beaucoup plus dans l'intimité de Violaine. Violaine fait part de ses blessures et traumatisme. Une enfance et une adolescence plutôt chaotiques. Un père calme et riche. Une mère hystérique et dépressive mais qu'elle aime énormément.

Tout au long du récit, Violaine revisite ses rapports aux hommes, à l'amour, et bien sûr au sexe. le sexe est omniprésent. La poésie aussi. J'ai trouvé l'écriture érotique mais brutale. C'est une lecture surprenante, voire déstabilisante. La nette frontière entre la première et la deuxième partie du récit m'a tout d'abord désorientée. Ensuite, j'ai compris que tout était lié... L'amour et tout ce que ça comporte est bien souvent initié avec le schéma maternel...

On sent le besoin de l'auteur d'écrire à tout prix. Ce qu'elle livre est touchant. C'est pourquoi je vous invite à découvrir ce bouquin si vous en avez l'occasion. Pour ma part, j'ai ajouté « Fugitive parce que reine » à ma liste à lire !
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critiques presse (2)
LaCroix
17 février 2020
Après « Fugitive parce que reine », roman consacré à sa mère couronné de plusieurs prix, Violaine Huisman publie avec un autre beau texte consacré à un épisode tourmenté de sa propre vie.
Lire la critique sur le site : LaCroix
LeMonde
10 septembre 2019
Le deuxième livre de l’écrivaine affirme sa singularité de style sans échapper à ses obsessions, sans renoncer à l’héritage de cette « reine » que fut sa mère.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (79) Voir plus Ajouter une citation
Mon papa. Soudain je me souviens avec une netteté fulgurante de sa main de géant autour de la mienne, de mes doigts peinant à en faire le tour. Je me remémore tout aussi distinctement le parfum de son eau de Cologne, son menton aux égratignures aléatoires, aux petites touffes intégralement épilées sous les larmes rotatives de son rasoir électrique au cordon tire bouchonné, l'odeur de ses baisers sur mes poignets, ses gencives rincées au bain douche Synthol, le résidu de Bordeaux à la commissure de ses lèvres, son torse nu d'une blancheur étonnante sous sa toison grise....
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Lui. Lui inventer un nom me parait ridicule, artificiel , emprunté. Lui rendre le sien, déloyal, voire perfide. Quant aux nécessités de la fiction,le nombre de syllabes importe pour des raisons prosodiques, la vraisemblance requiert une cohérence sociale et géographique. J'ai essayé une soixantaine de variations dont aucune m'ont plu. Je m'en tiendrais à lui.
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C’est compliqué comme question. Je sais pas. Comment ça, tu sais pas ? Je t’explique : quand t’as un orgasme, tu le sais, parce que tu le sens. Donc si tu sais pas c’est que t’en as pas. Je te dis pas ça pour te stresser, flippe pas, c’est pas grave ! C’est juste que c’est pas cool pour toi. Il faut que vous fassiez autre chose. Comment ça, autre chose ? Je sais pas ! Je suis pas dans ton corps. Mais c’est space que tu saches pas. Leur conversation s’arrête là. Violaine n’a pas la force d’en parler davantage. Iris la met mal à l’aise, ce qui n’arrive jamais ; elles se comprennent toujours à demi-mot, sans le moindre embarras. Elles croient chacune autant à l’irrévérence et au dévergondage. Théoriquement. Le sexe, un terrain glissant à la surface indicible. Les discours superficiels, la fanfaronnade, les recensements d’exploits concernent peu le féminin. Jacob lui dit qu’elle se dérobe, qu’elle essaie de s’échapper quand il s’approche d’elle, comme un chien qui s’est fait battre. Lui n’a pas très envie d’entendre ses histoires de famille. Il l’encourage à se tourner vers l’avenir, à ne pas s’embourber dans le passé. Le moment présent. La pleine conscience. Le concept de mindfulness , elle connaît ? Peut-être qu’elle devrait s’inscrire au yoga, faire de la méditation. Respecter son corps. Se faire confiance.   Elle le regarde derrière son piano depuis le bar de l’Algonquin ou du Carlyle où il joue le soir. Entre deux morceaux – du jazz, des mélodies de film, des improvisations rythmées – il passe lui caresser la hanche, lui faire un baiser dans le cou, pour dissuader les vieux libidineux, surtout. Parmi ses amis à lui, elle est gênée de sa jeunesse. Elle essaie de se donner un genre avec ses cigarettes fines, son style de Parisienne insolite ; ça l’aide à faire illusion pour entrer dans les bars. Elle a lu quelques livres, vu pas mal de classiques, elle est assez dégourdie, pour son âge. Cette phrase lui colle à la peau : for your age . Et : for a foreigner , pour une étrangère. Lui – grâce à son oreille musicale ? – s’est entièrement débarrassé de son accent. Il n’y a de so French qu’elle. Elle et ses vingt ans, qu’elle se traîne comme des casseroles. Elle se met aux fourneaux pour se donner une raison d’être, pour participer au foyer, parce que son père lui a toujours dit, lui qui n’a jamais mangé qu’au restaurant, c’est comme ça qu’on garde son mari. Elle apprend à cuisiner, fait les courses, l’encourage à inviter des amis à dîner. Ils passent les week-ends à recevoir, ou à sortir avec le garçon à qui elle a loué l’appartement – Tu avais raison, lui dit-elle à son retour, je n’ai pas eu envie de repartir ! –, un artiste entre la mode, la performance et le design. Elle se crée un univers, tisse des relations, s’invente des projets. La précarité de sa situation, le déséquilibre de leur relation, ne l’inquiète pas. Elle fait ce qu’elle peut ; ce n’est pas rien.   Ils évoquent Noël et les vacances d’été. De trimestre en semestre, il est clair qu’elle va rester une année de plus. Avec lui. Elle rentre en France passer les examens, s’inscrit en licence ; ça lui va assez, ce programme d’études indépendantes. À Paris, on lui demande ce que c’est que ce pays où on accule un président à l ’impeachment pour s’être fait tailler une pipe. Quel puritanisme aberrant ! Et cette Monica, quelle pute !
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Maman, je t’en supplie, ne sois pas méchante. Je dis ça pour ton bien, parce que je t’aime, parce que je ne veux pas te voir souffrir. Est-ce qu’un jour dans ma vie, putain de bordel de merde, on pourrait arrêter de penser à ma place ? Je vais avoir soixante-deux balais, j’ai pas besoin qu’une pétasse de trente piges vienne m’expliquer ce qui va me faire du bien ! Maman n’était si odieuse et cruelle que quand elle déraillait sévère. Je voyais pointer l’hospitalisation, sa nécessité. Maman, tu ne voudrais pas faire un séjour en clinique ? Pas à l’hôpital, mais tu te souviens, la clinique de Garches, ça t’a souvent aidée, non ? Elle refusait d’entendre qu’elle était malade. Les épreuves l’avaient aguerrie à défaut de la guérir. Elle n’était pas malade, je n’étais pas médecin. Qu’on aille se faire foutre.
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Je n’avais pas choisi d’être célibataire, je n’avais pas décidé de me faire planter par l’homme pour qui j’aurais vendu mon âme, à qui, un siècle plus tôt, j’aurais sacrifié mon nom et ma réputation, celui pour lequel j’aurais renoncé à mon indépendance, cette autonomie que j’avais pourtant convoitée avec autant de fièvre que j’avais adoré son corps.
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Vidéo de Violaine Huisman
"Mon père était un homme d'une autre génération, aurait-on dit pour excuser sa misogynie ou son pédantisme, un homme dont les succès justifiaient l'arrogance, dont l'affabilité surprenait autant que la fureur, dont la tendresse excessive, baroque, totalement débridée, trahissait l'excentricité ou expliquait en partie l'attachement qu'il inspirait en dépit de ses abominables défauts. J'étais sa petite dernière, sa numéro huit, avait-il coutume de dire pour me présenter dans le grand monde. Dans l'intimité, il m'appelait son petit ange."  Dans "Les monuments de Paris", Violaine Huisman offre une plongée émouvante dans l'histoire de sa famille. Après avoir exploré le personnage de sa mère dans "Fugitive parce que reine", elle se tourne maintenant vers celui de son père, un mélange fascinant de philosophe et de businessman, reflétant l'ère des Trente Glorieuses. Mais au-delà du portrait de cet iconoclaste attachant, l'autrice nous entraîne dans une enquête familiale captivante autour de son grand-père, Georges Huisman. Haut fonctionnaire juif, il a joué un rôle crucial dans la création du Festival de Cannes en 1939, avant de subir la traque pendant la Seconde Guerre mondiale. À travers une écriture empreinte d'émotion, Violaine Huisman conjugue la mémoire et l'histoire pour faire revivre des destins oubliés, offrant ainsi un récit poignant et poignant.
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