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EAN : 9791031204017
128 pages
Editions Ateliers Henry Dougier (03/05/2018)
4.2/5   15 notes
Résumé :
Près de la porte Saint-Martin, à Strasbourg-Saint-Denis, il y a la rue Blondel. Or, dans la rue Blondel, y avait une demoiselle. Elle avait l’uniforme que porte la profession : une jupette ultra-courte et puis un boléro ayant peine à cacher un soutif en dentelle deux tailles trop étroit. Elle se postait toujours en haut de ses trois marches, dans le creux d'une porte. On aurait dit un peu comme une pauvre madone dessus son piédestal.
Elle s’appelait Lucienne,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Une petite escapade qui fleure bon le pavé parisien des années 50 et 60 .
Une fiction qui fait revivre tout un petit monde de la débrouille .

J'vous donne l'atmosphaaaère : on a Lulu , Momo , Dédé , des putes, de macs , des petits voyous , ni futés ni féroces avec des bleus à l'âme ou des coeurs gros comme ça sans oublier l'érudit ...
Tout ce maelstrom qui colorait aussi le Paris de cette époque !
Et , quand j' aperçois , ne serait-ce que l'ombre d' Audiard , de Jouvet , de Gabin et des autres , je craque ...
Alors, ce petit récit , je l'ai lu d'une traite .

Mais , je lui ai trouvé un goût de trop peu : il a plus l'apparence d'une ébauche . le rythme est rapide , on survole les parcours des uns et des autres plus qu'on ne les vit .
Je passe aussi sur quelques anachronismes et sur la qualité des dialogues qui m'ont souvent semblé convenus ou simplistes : la gouaille , on oublie !

Belle trame pourtant qui demandait à mon sens plus de profondeur .
Ce roman , je lui trouve un air " Veillée des Chaumières " : la morale est sauve , je vous rassure !
Malgré tout , cette lecture m'a offert un divertissement sympa et je remercie l'équipe de Masse Critique et les Editions Ateliers Henry Dougier .




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Rue Blondel de Valery Sauvage était posé sur une table à la bibliothèque , il ne m'a fallu qu'un instant pour l'emprunter et quelques heures pour le savourer , je dis bien savourer..
Que pourrais-je dire pour allécher le lecteur curieux? Que nous sommes rue Blondel, juste derrière Strasbourg St Denis, dans les années 50, que c'était un quartier "chaud" où arpentaient nombre de dames..Lucienne, dite Lulu , est l'une de celles-ci.
Aujourd'hui, elle pousse la porte du Select, le bar où elle a ses habitudes , là où elle vient prendre son blanc limé , là où elle s'installe près de la vitrine devant une petite table ronde, là où elle se sent chez elle , là où elle est en "famille". Nous sommes en avril 1972, elle avait quinze ans en 1947 lorsqu'il lui a fallu reprendre le métier de sa mère.. Les années ont passé, elle en a connu des hommes, elle en a aimé un mais il a disparu un beau jour . Il s'appelait Maurice , était habile de ses doigts et l'aimait.. il y a eu Edmond aussi mais c'est plus un ami ..
Que sont ils devenus ?
J'ai savouré ce roman, dégusté chaque page, entendu la gouaille dans la voix des uns et des autres, de ma mémoire sont remontées des images que je croyais enfouies à tout jamais ..
Un roman qui vous l'aurez compris m'a parlé, m'a chuchoté au coin de l'oreille l'histoire d'un Paris disparu dont on ne parlait pas .
Valery Sauvage m'a embarqué dans un voyage presque immobile même si Edmond est allé en Grèce et Momo a visité quelques endroits privés de notre douce France.
Un roman que je vous invite à découvrir .
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Je remercie les éditions Atelier Henry Dougier et Babelio pour ce livre que j'ai eu le plaisir de découvrir pour la Masse Critique de septembre 2020.

1972, rue Blondel à Paris, le bar-tabac le Select va changer de propriétaire et Lucienne se demande ce que cela va changer pour elle.

Retour en arrière : Fin des années 40, Lucienne a 15 ans et le souteneur de sa mère la met sur le trottoir avec la tristesse qui ne la quittera pas. Elle va rencontrer Momo et Edmond, deux jeunes gens cabossés par la vie, entre débrouilles, petits boulots et incarcération !

Nous les suivons pendant 20 ans et chaque chapitre est consacré à la vie de l'un d'eux ! Comme dans un conte à la fin heureuse et ils se retrouveront dans le café du coin de la rue où Lulu s'est réfugiée toutes ses années.

Une note d'espoir dans ces quotidiens solitaires et souvent misérables qui malheureusement sont toujours d'actualité.

Un petit livre poétique et voyageur qui nous emmène hors du temps et qui m'a touché !

CHALLENGE RIQUIQUIS 2020
MASSE CRITIQUE SEPTEMBRE 2020
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Avril 1972, rue Blondel à Paris. Sur la vitrine du bar-tabac le Sélect, une affiche annonce le changement de propriétaire. Cela fait plus de vingt ans que cet établissement est le refuge de Lucienne : depuis qu'elle travaille dans la rue Blondel, en haut de ses trois marches. C'est sur ce piédestal qu'elle attend les clients.


Tout commence en 1947, lorsque Lucienne a quinze ans. Elle vit avec sa mère et le mac de cette dernière, qui estime qu'il est temps qu'elle suive les traces maternelles. Alors que Lulu refuse ce destin, la situation lui échappe et elle est incarcérée. A sa sortie, personne ne veut employer une fille qui sort de prison. C'est ainsi que commence sa vie de prostituée.


Momo fréquente aussi le bar de la rue Blondel. Il est serrurier. le problème, c'est qu'il est toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Il se laisse entraîner par des mauvaises fréquentations qui profitent de ses talents dans la serrurerie et atterrit, lui aussi, en cellule. Il y reste de nombreuses années.


Edmond, lui, n'a jamais été emprisonné au sens premier du terme. Cependant, il est enfermé dans ses souvenirs qui l'empêchent d'avancer. Lui aussi trouve du réconfort, rue Blondel.


Momo et Edmond ne se connaissent pas, mais Lulu fait partie de leur vie. Elle est celle qui apaise, qui écoute, qui offre du bonheur, pendant quelques heures. Elle ne sourit pas beaucoup, elle n'est pas à la place qu'elle souhaiterait, mais les deux hommes sont attachés à elle, chacun à sa façon, sans en avoir réellement conscience.


Rue Blondel raconte le destin de ces personnages de 1947 à 1972. Lulu croise Momo et Edmond, qui disparaissent, puis, reviennent. Chacun poursuit sa route, en emportant un morceau de l'autre[…]


La suite sur mon blog...


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Pour l'auteur tout commença dans les années cinquante, rue Blondel, à Strasbourg Saint Denis ... pour qui ne connaît pas Paris, ça ne situe pas vraiment les choses, pour comprendre il suffit de prendre un plan de métro ... nous sommestout près de la Gare de l'Est.
Pour moi tout commença dans les années cinquante, rue de l'Atlas dans le 19e arrondissement près de Belleville ... c'est là que j'ai ouvert les yeux ... puis j'ai habité pendant trente ans rue Juliette dodu .. nous sommes tout près de la Gare de l'Est.
Alors une masse critique qui me permet de me replonger dans l'atmosphère de ma jeunesse que voulez vous que je fasse ... je clique !
Merci en passant aux ateliers henry Dougier pour cet envoi (maison d'éditions que j'ai découvert il y a déjà quelque temps pour ces portraits très réussis de "lignes de vie d'un peuple" belle collection permettant d'approcher d'un peu plus près et de façon intelligente les cultures différentes)
Le paname des années cinquante, la rue Blondel, située dans les 2e et 3e arrondissements de Paris, qui doit son nom à la proximité avec la porte saint Denis construite en 1672 par François Blondel. C'est historiquement un haut lieu de la prostitution parisienne.
Un quartier, un bistrot, des vies qui se croisent, des rencontres, des absences, des chassés croisés de personnages qui se perdent et se retrouvent ou pas ...
Laissons nous porter par la nostalgie de l'âme d'un Paris disparu ou de notre jeunesse qui a foutu le camp.
Une fin, peut être un peu trop évidente, trop facile mais émouvante et pour une fois on peut avoir envie d'une histoire qui finit bien

PS
Les bâtiments remarquables et les lieux de mémoire de la rue Blondel :
Au No 16 : l'ancienne maison close Au Moulin, mais dont la façade du rez-de-chaussée de style art nouveau est aujourd'hui disparue.
Au No 23 : immeuble du xviiie siècle, en pierre de taille, comportant une belle horloge. Une devanture raffinée en bois peint clôt l'ancienne cour. C'est, ici aussi, l'adresse d'une ancienne maison close, comme en témoigne le « gros numéro » au-dessus de la porte qui signalait ce type d'établissement, et que l'on peut aussi observer sur plusieurs immeubles du quartier.
Au No 32 : l'ancienne maison close Aux Belles Poules, inaugurée en 1921, à la façade entièrement recouverte d'un décor de carreaux cassés des années 1930.

La rue Blondel et la musique :
Cette rue est évoquée dans une chanson de Georges Brassens de le Pornographe : « S'il vous plaît de chanter les fleurs, qu'elles poussent au moins rue Blondel, dans un bordel. » Ce passage de la chanson fait allusion à la maison de passe nommée Aux Belles Poules.
Le chanteur Boris Santeff lui a consacré un titre sur son album sorti en 1977.
Cette référence apparait également de la chanson de Booba, Turfu : « T'as ton studio rue d'Blondel, j'ai le mien à Fort Lauderdale. »
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Avril 1972, Paris.
« Changement de propriétaire » indiquait l’affichette apposée sur la vitrine du bar-tabac Le Select. Lucienne jeta un coup d’œil, intriguée et ressentit comme une légère crainte. Le Select, c’était son havre de paix, il ne faudrait pas qu’on aille lui changer ses petites habitudes. Depuis plus de vingt ans, elle arpentait la rue Blondel et venait boire son petit blanc limé, assise à sa place favorite, une petite table ronde, au fond, près de la vitrine. De là elle observait les passants d’un œil distrait, le temps d’une pause, avant de retourner au turbin. La clochette tinta quand elle ouvrit la porte. L’épais nuage de fumée lui piqua les yeux. Les éternels habitués, accoudés au zinc, buvaient leur petit noir, la clope au bec.
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Edmond n'aimait pas son prénom. Edmond n'aimait pas les parents qui lui avait donné, ce prénom. Edmond n'avait pas trop aimé non plus l'école et ne s'y était pas fait beaucoup d'amis, quelques camarades, des copains tout au plus. Edmond ne savait pas ce qu'il voulait faire de sa vie. En fait, Edmond ne s'aimait pas trop non plus lui-même.
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Depuis le couteau dans la cuisine, elle regardait sa vie s'écouler comme si c'était un film de cinéma. Elle aimait bien le cinéma, voir vivre les autres puisqu'il ne lui était pas permis, à elle, de vivre sa vie.
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