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EAN : 9782846792226
Ginkgo (13/06/2013)
3.56/5   8 notes
Résumé :
«Travailler moins et vivre mieux.» Une célibataire acquiert une demeure au charme désuet comportant sept logements et un jardin en friche pour fonder une sorte d'arche de Noé fantasque. Elle emménage avec deux femmes récemment divorcées puis propose à des amis une colocation à titre gratuit fondée sur l'entraide, l'art et le rire.

Quand un spécialiste des troubadours et de l'amour courtois découvre leur communauté insolite, quatre appartements restent... >Voir plus
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Après le décès accidentel de ses parents, Juliette hérite d'une coquette somme qu'elle décide d'investir dans l'achat d'une grande maison charmante et atypique. Située rue Richard de Fournival à Amiens, cette bâtisse est divisé en sept appartements dont deux seront occupés par des amies de Juliette. Dans l'aile gauche, s'installe Prisca, une infirmière de 49 ans, militante syndicaliste, récemment divorcé, qui vit avec ses deux enfants. L'aile droite sera, elle, occupée par la douce et jeune Florence, épouse battue par un mari irascible, mère d'un petit Clément de 7 ans et qui trouve dans sa foi en Dieu la force de vivre. Les trois femmes bouillonnent de projets. Cette maison sera leur havre de paix, un endroit accueillant où elle pourront se voir, se parler, s'entraider mais aussi un lieu de rencontre pour les artistes, musiciens, peintres, comédiens, et autres saltimbanques. Pourtant, l'harmonie de ce beau projet de vie communautaire va être chamboulée par l'arrivée d'un poète, médiéviste avisé, spécialiste des trouvères et de l'amour courtois, professeur à l'université de Nanterre et qui travaille à une biographie de Richard de Fournival : Vincent Fournol. le quadra cultivé, un brin précieux mais d'une galanterie rare, devient un invité régulier de la maison des dames, faisant battre le coeur de certaines, éveillant la méfiance d'une autre.


Si cette Rue des dames est une comédie charmante qui se lit facilement et avec un certain plaisir, il faut tout de même avouer qu'on se demande où l'auteure veut nous emmener. S'il s'agit de faire l'apologie de la colocation, c'est un peu raté ! Effectivement l'idée est belle et le début de l'histoire a un goût de bonheur retrouvé, d'amitié sincère et de bien-être. Mais dès qu'un homme pointe son nez dans ce gynécée, la zizanie commence et ce ne sont plus que mensonges, manipulations et promesses oubliées. Alors l'auteure a-t-elle voulu prouver qu'il vaut mieux rester entre femmes et éviter la compagnie de ces messieurs pour être heureuses? Si c'est le cas, le procédé est un peu grossier, d'autant que la présence d'une femme au milieu d'un groupe d'hommes aurait eu les mêmes effets dévastateurs. Mais il faut dire qu'Isabelle MARSAY a tendance à forcer le trait. Son poète érudit est le comble du ridicule et ses personnages féminins sont des caricatures : Juliette ne vit pas, elle joue un rôle, Prisca est trop tout, trop militante, trop féministe, trop amère, trop vindicative et Juliette, avec sa certitude que le retour du messie est pour bientôt, laisse franchement pantois. Toutes les trois sont passionnées d'art, écoutent de la grande musique et s'inquiètent de l'avenir de l'humanité...Caricatural, non?
Bref, il faut prendre ce roman pour ce qu'il est : une lecture détente. Isabelle MARSAY se joue des genres et combine sans vergogne la chick litt, le roman sentimental et même le polar, le tout dans une langue châtiée qui, comme ses personnages, se prend peut-être un peu trop au sérieux. A réserver pour les jours où l'on veut se reposer l'esprit.
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Quand une utopie féminine se voit bouleversée par la dure réalité masculine...

On peut lire Rue des Dames comme une comédie en trois actes. D'ailleurs, le roman lui-même est découpé en plusieurs parties, cinq au total.

Acte 1 : Présentation du lieu et des personnages. Nous sommes dans une ancienne maison bourgeoise partagée en plusieurs appartements. Juliette, agent immobilier, célibataire sans enfants est la propriétaire. Elle accueille Prisca, mère de famille divorcée, deux enfants (Tom et Lucas), infirmière et militante altermondialiste ; et Florence, mère de famille divorcée, un enfant (Clément), vendeuse dans un magasin de vêtements et religieuse fanatique. Toutes les trois ont décidé de créer une communauté basée sur l'art et l'entraide. A ce stade, quatre appartements son encore vacants pour de nouveaux locataires. Un nouveau personnage entre alors en jeu : Vincent Fournol, spécialiste de la poésie courtoise et maître de conférences dans une université. D'abord tourné en ridicule par les trois femmes à cause de ses manières d'une autre époque, il entame une histoire d'amour avec Juliette.

Acte 2 : Juliette voulant éprouver les sentiments de Vincent, le pousse dans les bras de Florence, sous couvert de lui faire écrire son histoire comme un blason de la femme moderne. Ne sachant pas s'il l'a trompée, mais s'en doutant un peu, la défiance s'installe entre Juliette, Vincent et Florence.

Acte 3 : Prisca souhaite aussi avoir une histoire avec Vincent. Mais sa tentative de séduction se solde par un échec. Juliette découvre ensuite que Vincent les manipule toutes les trois dès le départ et a entrepris de toutes les séduire sur la base d'un pari. Juliette fomente une vengeance avec Prisca qui se termine mal pour Vincent. Les trois femmes reprennent ensuite le cours de leur vie en essayant d'oublier ce moment malheureux, soudées par un terrible secret.

Quelle morale à cette histoire ?

Le roman commence bien avec cet idéal de communauté solidaire où les liens humains comptent plus que l'argent, un thème très dans l'air du temps.
Mais au fil de l'histoire, on s'aperçoit que ce projet utopique est mis à mal par le caractère des personnages : trop théâtral pour Juliette, trop féministe pour Prisca et trop religieux pour Florence.
Ces caractères se révèlent et éclatent avec l'arrivée de Vincent qui chamboule toute leur communauté alors prolifique (organisation d'expositions, représentations théâtrales dans le salon...).
Que penser? Les féministes diront que les hommes mettent la pagaille dans les communautés de femmes et devraient s'abstenir d'y mettre les pieds. A mon sens, c'est une vision plutôt simpliste des choses. Je dirais plutôt que vivre ensemble dans une même communauté est un challenge car plusieurs caractères s'affrontent et que l'on ne connaît pas forcément bien les gens avec qui l'on vit. L'élément perturbateur de cette histoire est un homme, mais cela aurait pu être aussi autrechose.
La morale alors? On ne connaît pas forcément bien les gens qu'on aime et on n'a pas toujours conscience de ses limites. La rencontre avec l'autre permet de se connaître d'une certaine manière.

J'ai bien aimé tout de même ce début d'utopie à quoi on pourrait rêver en ce temps de crise : la solidarité entre tous, le développement de ses talents artistiques plutôt que céder aux sirènes de la société de consommation, le partage, redonner vie à un lieu chargé d'histoire...

Ce qui m'a déçue par contre, c'est la fin de ce roman qui s'annonçait si prometteur. En lectrice habituée aux fins heureuses, mon horizon d'attente a été nié. Mais admettons que l'auteur à le mérite de ne punir que les personnages qui l'avait mérité, ce qui me comble en partie.

Pour conclure, je conseille tout de même la lecture de ce roman, (bien que j'en ai décortiqué une bonne partie dans ce commentaire), ne serait-ce que pour vous rendre compte du suspens mis en place dès le départ par Isabelle Marsay. Dès le début, on sait qu'il va se passer quelque chose, tout l'annonce, et quand on sait la fin, le choc est immense !
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Je viens de tourner la dernière page, sans numéro pourtant 253 pourrait y être imprimé, mais je cherche une suite, encore du texte ! Déçue ! Comme lorsque l'on marche vite, toujours plus vite, dans un rêve, et que brusquement le sol se dérobe sous mes pieds, il n'y a plus que le vide !
Voilà, un peu l'impression que j'ai eu en lisant ce livre. On commence doucement, intéressée par ce que peut devenir la vie de cette femme qui à 35 ans, se retrouve brusquement orpheline suite à un accident survenu à ses parents ! Que va-t-elle faire seule dans cette grande maison, bien trop grande pour elle ? Suivant la philosophie de ses parents, elle décide d'en faire profiter d'autres femmes qui ont besoin d'aide, avec leurs enfants.
Voici donc une petite communauté qui se forme, avec un cahier Règles de vie, accepté par tous. Petit à petit on s'intègre, nous aussi, puis ...
Je ne dirais plus rien, pour ne pas révéler plus de l'histoire. Cette dernière page tournée, j'ai eu envie de savoir ce qui allait se passer ensuite, Isabelle Marsay nous laisse sur notre faim.
D'autre part, je suis d'accord avec KEISHA en ce qui concerne la couverture du livre dont on se demande pourquoi ne pas avoir choisit, en effet, une belle maison bourgeoise, ou bien un vieux massifs de rosiers qui dépérit, et une vieille souche d'arbre ! Il faudra poser la question à qui de droit !
On attendrait une suite, y en aura-t-il une ! Difficile à dire.

Il est bon de rappeler que l'auteure nous a déjà gratifié d'un excellent livre "le fils de Jean-Jacques" !
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« Dans une société où les gens étaient paradoxalement de plus en plus isolés, incapables de régler leurs factures, encombrés par d'innombrables papiers, pourquoi ne pas se regrouper ? » C'est l'idée qu'a Juliette en tête quand elle achète une grande demeure à Amiens. A 35 ans, elle a hérité de ses parents morts dans un accident d'avion d'une forte somme d'argent et décide d'investir dans cette grande bâtisse, mise en vente depuis un an dans son agence, et qui n'a toujours pas trouvé preneur. Elle va proposer à deux femmes divorcées avec enfants, Florence et Prisca, d'emménager avec elle. Chacune aura son appartement pour plus d'intimité, et il y a une pièce commune où elles peuvent se retrouver. Les règles de vie commune sont fixées et les dames souhaitent qu'un lieu soit dédié à la vie culturelle (débat, spectacle, sculpture,…) Elles se lancent avec enthousiasme dans cette nouvelle vie quand un grain de sable vient perturber tout ce petit monde. Ce grain de sable, c'est Vincent Fournol, un poète qui vient de publier un livre sur les blasons. Cet homme va bouleverser leurs existences…
Sans trop vouloir en dire, je ne m'attendais pas du tout à la tournure que les événements vont prendre ! Mais ce n'est pas pour me déplaire puisque justement, j'ai été surprise dans le bon sens. La plume d'Isabelle Marsay est piquante et ses personnages attachants, avec leurs failles et leur envie de changer le monde. J'attends avec impatience le second volet puisque la fin est odieuse avec nous, lecteurs !
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Si j'avais eu mon mot à dire sur la couverture, j'aurais plutôt choisi la photo d'une superbe maison bourgeoise un peu fatiguée avec parc à l'abandon, comme celle où emménagent Prisca, Florence, et leurs enfants, rejoignant leur amie Juliette, propriétaire désireuse d'offrir gratuitement le gite et de créer une sorte de communauté fondée sur le respect de certaines règles biens sûr mais la liberté respectée de chacun. Sont prévus théâtre, rencontres, expositions, etc... et éventuellement la venue d'autres locataires.

Cette ambiance "fille" est un peu cassée par l'arrivée d'un auteur spécialiste de Richard de Fournival, trouvère du 13ème siècle et auteur d'un Bestiaire d'amours. Les discussions s'avèrent parfois de haute volée, les individualités s'affrontent, c'est souvent brillant et intellectuellement roboratif.

Vous vous attendiez à autre chose? Moi aussi. Même si bien sûr cela évoluera comme la plupart le pensent. Sauf que... surprise! L'affaire tourne de façon imprévue, et de façon délectable (à mon goût).

Ce roman vraiment original semble devoir connaître une suite, alors vite, je l'attends! Ceci explique, je crois, que le potentiel de l'immeuble communautaire n'ait pas été complètement exploité, il reste toujours quatre appartements vides!

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Des Livres & Nous D. Picouly et I. Marsay .Émission Des Livres & Nous. Rencontre avec Daniel Picouly (écrivain et présentateur télé) à propos de son roman La nuit de Lampedusa présentée par Alexandra Oury à la librairie Martelle + rencontre avec Isabelle Marsay au sujet de Quand tout se tait. PLUS D'INFOS SUR LE BLOG DE L'EMISSION : www.deslivresetnous.tv
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