Sad Girl

Voici un manga bien sombre ! L'héroïne s'appelle Shiori. Son mari boit, est violent, elle cherche à s'échapper par les médicaments, au point de frôler la mort une première fois. Rejoignant sa meilleure amie de jeunesse, elle se laisse entraîner dans la prostitution. Elle retrouve un ancien ami de jeunesse, veuf chargé de famille. Il l'accueille chez lui, mais en fait vite sa bonniche et un objet sexuel. Il est bien heureux de voir Shiori se dévouer pour rembourser ses dettes à lui ! Cet homme ignoble s'avérera s'adonner à l'inceste avec un des enfants qu'il élève (ceux de sa première femme décédée). Elle rencontre aussi un jeune homme durant ses activités illicites, mais lui aussi est bien camé, et finit par mourir sous ses yeux, non sans lâcher dans un dernier râle qu'il l'aime ! C'est le début de la descente aux enfers, à coucher dans la rue, devenir SDF…Pour quelques semaines, car elle finit par se décider à revenir chez sa mère. Sauvée ? Pas si sûr…La mère est une maboule intégriste religieuse, membre active d'une secte. Avec toute une petite troupe, Shiori se sent prisonnière, contrainte d'aller faire du porte- à-porte pour porter la bonne parole. Fuyant toujours, les autres et elle-même, les choses vont finir par tourner mal…Mais peut-être, dans une autre vie, retrouvera-t-elle Takafumi, celui qu'elle aurait voulu épouser, et qui l'a quittée pour la fameuse meilleure amie !

Il y a bien peu d'espoir dans ce one-shot, on se demande à toutes les pages ce qu'il va encore bien pouvoir arriver de mauvais à Shiori, cette pauvre fille.

Mention spéciale au graphisme, assez remarquable, à la fois simple et précis, c'est efficace.

En dépit d'une couverture et d'un titre aux couleurs girly, ce manga ne donne pas dans la légèreté, loin de là.

Shiori, l'héroïne, réchappe d'une overdose de somnifère. Elle fuit un mari alcoolique et se réfugie chez sa meilleure amie de l'époque de la fac qui va l'initier à d'autre plaisirs illicites. Ensuite, elle va retrouver un ancien petit ami qui en fait voit plus en elle une bonniche pour lui et une nounou pour ses enfants qu'autre chose. Ce n'était qu'un début, au final, il va se révéler bien plus abject… Quant à son retour chez sa mère placé sous le signe de Dieu, "Oh my God !"

Prenez drogue, alcool, et autres paradis artificiels, ajoutez-y prostitution, inceste, violence, fanatisme religieux et la descente aux enfers sera complète. Secouez le tout et vous obtenez une histoire bien lourde durant laquelle quelques images de quiétude, trop peu nombreuses, permettent de sortir un peu la tête de l'eau pour reprendre une bouffée d'oxygène bienvenue.

Une histoire sans doute un peu "too much" pour être réellement convaincante et dans laquelle je ne me suis jamais véritablement senti en empathie. On traverse tout ça avec un certain détachement au détriment de la moindre once d'émotion. Mais je suis peut-être sans coeur !

Sad Girl… Sick Sad World…

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Shiori, jeune femme japonaise, se réveille un matin en trouvant son mari encore ivre de la veille allongé dans le hall. Elle se drogue aux médocs. Elle décide de fuire cette vie et son mari qui la bat également. Mais la pauvre va descendre aux enfers de l'addiction. Drogue, errance, prostitution, secte, ...

Ce manga nous offre un graphisme extraordinaire mais le scénario est on ne peut plus glauque. L'histoire est un plaidoyer contre toutes les formes de drogues. Il faut dire que l'auteure y met le paquet et les formes. Un peu trop peut-être. Entraîné avec la malheureuse héroïne dans une spirale infernale, abandonnée de tous, c'est les tripes noués que nous partageons sa descente aux enfers. Personne ne l'aide, que du contraire. Toutes les personnes vers qui elle se tourne profitent de ses faiblesses. Elle tombe de Charybde en Scylla. Heureusement et c'est sans doute là qu'est le point positif de cette terrible histoire, il reste toujours l'espoir et une porte de sortie. Mais quel parcours du combattant pour y arriver.

Enfin, pour le scénario et sa noirceur, il faut un moral au beau fixe pour digérer ce livre mais pour la qualité graphique, quel magnifique ouvrage. Nous sommes loin des standards habituels qu'on rencontre généralement dans les mangas. J'ai vraiment envie de découvrir d'autres oeuvres de cette auteure.

Une histoire dont je ne suis pas sûre d'avoir vraiment compris la fin (et donc l'entièreté). Il est possible que ce soit un récit enchâssé et que le récit qu'on suit depuis de début avec les malheurs de Shiori qui s'enchaînent soit en fait le contenu du roman qu'elle vient de finir d'écrire...
Quoi qu'il en soit, ce livre contient et évoque des scènes de maltraitance, de violence conjugale, d'addictions diverses, de déchéance sociale, de relations familiales compliquées et d'embrigadement sectaire...
A chacun de se faire son avis.

Shiori se réveille un matin dans une appartement dévasté. Son mari cuve l'alcool qu'il a ingurgité et, elle, et bien, elle se souvient des plaques de médicaments qu'elle a ingurgité. Dans un sursaut de lucidité, elle déclare "ça ne peut plus continuer comme ça."
Dès lors, Shiori nous narre son parcours qui s'avère une véritable descente aux enfers...

Shiori s'enfuit donc de chez elle et trouve refuge chez M., une ancienne amie d'université. On découvre qu'elle est dépendante aux médicaments et que son mari, alcoolique, la bat de temps à autre. Malheureusement M. est, elle aussi, dépendante. Pour elle, il s'agit de la drogue et très vite, elle initie Shiori à ses plaisirs coupables qui leur font oublier leurs angoisses et leurs soucis. Lorsque la police débarque, elle se retrouve à nouveau dans la rue. Cette fois-ci, c'est vers un ancien amant qu'elle se tourne. Heureux de trouver une femme pour s'occuper des 5 enfants dont il a la garde, il l'accueille chez elle. Mais bientôt, c'est la prostitution qui la guette.

Je n'en dirais pas plus mais vous l'aurez compris, la vie de Shiori va aller de Charybde en Scylla et c'est avec horreur que nous la voyons tomber dans une spirale infernale dont la jeune femme est incapable de se dégager.
Femme brisée, angoissée qui ne tient que grâce à ses médicaments qu'elle réclame comme le saint Graal, Shiori fuit sa vie comme elle a fuit le domicile parental, enfermée dans des préceptes religieux et sectaires qui lui coupait les ailes.
Drogue, alcool, dépression, manipulation, viol sur mineur, prostitution, embrigadement sectaire. cette histoire ne vous épargnera aucune horreur et c'est l'écoeurement qui vous guette devant cette femme qui refuse de se secouer et de prendre sa vie en main. Sauf que, il y a une chute à ce récit. Totalement inattendue, elle donne un autre regard sur tous les détails glauques survenues jusque là. Impossible d'expliciter plus sans vous dévoiler le sens de cette histoire !

Kan Takahama, éditée depuis quelques années chez Casterman, est connue pour ses ouvrages appuyant particulièrement les relations entres les hommes et les femmes. Vous vous souviendrez peut-être de Mariko Parade écrit à quatre mains avec Frédéric Boilet. Dans Sad Girl, on retrouve ce souci de mettre en lumière la difficulté d'être et de communiquer avec les autres. Son héroïne semble seule au monde et les seuls personnes qui lui tendent la main ne font que la plonger un peu plus dans la déchéance.
Écrit expressément pour la France, sans passer par la case Japon, ce récit bénéficie d'un traitement graphique à l'aune de l'histoire. Alors que la couverture évoque une histoire féminine pleine de fraicheur, l'intérieur se décline dans une large gamme de noir et de gris qui laisse peu de place à la lumière, présente par quelques petites touches peu apaisantes et plutôt mélancoliques.

Sad Girl est au final un livre sans concession qui déplaira peut-être par son parti-pris extrême et exagéré mais qui finalement se révèle d'un espoir surprenant et sert de fonction cathartique. Un ouvrage plutôt intéressant sur la dépendance, qui peut permettre d'ouvrir les yeux sur les actes extrêmes qu'elle peut nous faire faire.
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