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EAN : 9782756018089
476 pages
Delcourt (02/04/2012)
4.25/5   224 notes
Résumé :
Été 2006. Philippe Squarzoni finalise son album politique Dol, mais il lui reste un passage à traiter, celui de l’écologie. Peu connaisseur, il veut maîtriser son sujet et parler en détail du changement climatique. Déstabilisé par l’ampleur du problème, il s’interroge, s’informe, interviewe des spécialistes, se trouve confronté à des impasses, ou renvoyé à de nouveaux questionnements. S’ensuivent cinq ans de recherches…
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Avant d'entreprendre la rédaction de Saison Brune, Philippe Squarzoni envisageait le concept du réchauffement climatique comme vous et moi, partagé entre le dégoût éprouvé pour le mercantilisme des politiques et l'indifférence du consommateur des pays développés. Une position schizophrène, l'auteur le reconnaît lui-même. La position, peut-être, de ceux qui n'ont pas encore osé s'intéresser suffisamment au problème du réchauffement climatique et qui, de fait, n'ont pas encore pleinement pris conscience des enjeux de la question.


Etrangement puisque sans rapport apparent, c'est en réalisant Dol, un album-reportage élaborant une vive critique de la droite française, que Philippe Squarzoni est amené à avouer qu'il ne fait pas mieux que ces hommes politiques qui déblatèrent autour de thèmes dont ils ne connaissent pas la moindre subtilité, et que sa propre connaissance de la crise climatique et des enjeux environnementaux ne vaut pas mieux que la leur. Dans la volonté de ne pas ressembler à ceux qu'il critique, Philippe Squarzoni décide de fouiller et de comprendre pour lui-même, mais peut-être aussi pour comprendre pourquoi des hommes politiques visiblement peu concernés par l'environnement s'efforcent de faire quelques gestes dérisoires en faveur de l'environnement, allégeant ainsi la culpabilité de la majorité –celle qui ferme les yeux en attendant que le miracle de la réconciliation avec la nature se produise sans effort et sans remettre en question le bien-être apporté par l'abondance énergétique.


Philippe Squarzoni reprend tout depuis le début. Autodidacte hors pair, il s'informe en cumulant des piles de livres qu'il lit, dissèque et résume en idées, théories et données chiffrées rendues accessibles en une dizaine de planches illustrées. Cette performance relève de la gageure, mais il faut reconnaître que Philippe Squarzoni a l'esprit de concision et n'oublie aucune donnée importante qui biaiserait la compréhension du lecteur. Reprenons tout depuis le début. Qu'est-ce que l'effet de serre ? Pourquoi est-il indispensable à la vie sur Terre ? Pourquoi s'alarme-t-on de l'amplification du phénomène ? Petit à petit, l'auteur nous apprend à comprendre les inquiétudes des scientifiques qui savent quel sort risque d'échoir à l'humanité et à la planète si rien ne change. Et les conséquences dépassent largement ce qu'on peut apprendre par hasard, au détour des média et des controverses audiovisuelles dont les intérêts ne sont absolument pas ceux du développement d'un système qui permettrait un mode de vie écologiquement viable.


En allant à la rencontre de scientifiques experts dans le domaine de l'environnement –mais aussi de philosophes ou économistes pensant à des systèmes alternatifs-, Saison Brune prend l'apparence d'un documentaire faisant s'alterner différentes voix toutes réunies pour faire prendre conscience à leur interlocuteur de l'urgence de la situation. Adeptes de la procrastination, méfiez-vous… On aimerait croire que les lenteurs pourront n'avoir aucune conséquence irréversible et que toute erreur est rattrapable. C'est faux !


« le rôle de la biosphère continentale, qui capture aujourd'hui une partie des émissions humaines de CO2, risque donc de se transformer radicalement. Comme les océans, les sols et les forêts pourraient commencer à émettre plus de CO2 qu'ils n'en absorbent. Leurs émissions viendraient s'ajouter à celles de l'homme. L'accumulation de CO2 dans l'atmosphère s'accélèrerait. Ainsi que la hausse des températures. Personne ne peut savoir où elle s'arrêterait. Si ce cercle vicieux venait à s'enclencher, l'arrêt net des émissions d'origine humaine ne changerait plus rien. La spirale serait irréversible. »


Partant de là, on peut choisir de fermer les yeux ou de se tourmenter –mais de se tourmenter seulement, à la manière de Philippe Squarzoni. Ainsi, Saison Brune ne se contente pas de rapporter et de classer des informations. Les chapitres « érudits » alternent avec des réflexions plus libres menées par l'auteur. Nous le voyons dans son quotidien de journaliste, en ménage avec son épouse, au gré de leurs activités quotidiennes, qu'il s'agisse de faire les courses, de partir en vacances ou de déambuler dans la nature. Ces mises en scènes ne sont pas anodines et permettent de révéler les contradictions profondes de l'homme habitué au confort de la société moderne. Philippe Squarzoni, même s'il s'indigne de l'immobilisme des politiques en matière environnementale, doit bien reconnaître qu'au niveau individuel, il n'est pas près non plus à faire de concessions. le propos, qui aurait rapidement pu devenir moralisateur, ne l'est heureusement pas. Nous évitons du même coup le happy end qui aurait trop probablement pu survenir sous la forme du message codé suivant : « Si vous prenez dès aujourd'hui de bonnes résolutions, le monde de demain sera aussi gai et ensoleillé qu'aujourd'hui ».


« Pour continuer à vivre dans ce monde de fiction, nous jouons à cache-cache avec ce que nous connaissons. Dans cette schizophrénie qui nous touche nous apercevons l'urgence d'agir sans croire en nos moyens d'action. Nous savons qu'une autre histoire a commencé mais nous continuons à faire comme si de rien n'était. Et le pire, c'est que c'est tellement agréable. »


Ce n'est pas si simple. Que valent les gestes individuels, perdus dans un système mercantile, inégalitaire et surproductif ? Est-ce vraiment une bonne solution de se concentrer uniquement sur ses propres gestes ? N'est-ce pas une extension individualiste, reproduction à petite échelle du grand système capitaliste ? Les questions qui se portaient uniquement sur des motifs environnementaux prennent une ampleur que Philippe Squarzoni lui-même n'avait sans doute pas prévue, et le lecteur comme l'auteur semblent cheminer de pair à travers une étendue cauchemardesque de questions.


Puisqu'on se demande souvent pourquoi traiter de grands sujets d'actualité en format graphique, la réponse pour Saison Brune va de soi : la lecture, mieux que la visualisation d'un film, permet de prendre son temps, de laisser les informations faire leur marque dans la conscience du lecteur et de l'amener à développer sa propre réflexion sur le sujet. Philippe Squarzoni ne propose aucune solution simple et semble croire qu'il n'en existe aucune. Mais peut-être a-t-il tort… En réunissant des lecteurs autour de Saison Brune, ne cherche-t-il pas d'une certaine manière à réaliser cette société solidariste qu'il évoque comme la possibilité d'une rédemption, face à l'individualisme forcené des sociétés libérales ? Ces paroles de Nicolas Delalande nous laissent songeurs : « Interdépendants et solidaires, les hommes sont porteurs d'une dette les uns envers les autres, ainsi qu'envers les générations qui les ont précédés et envers celles qui leur succèderont ».


La question reste ouverte…


Lien : http://colimasson.over-blog...
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Je vais être claire dès le départ : Il faudrait que tout le monde lise cette Saison brune ! Lisez-la, prêtez-la, conseillez-la, parlez-en !
Voilà plusieurs jours que j'ai refermé cette volumineuse BD et pourtant des pages, des mots me tournent toujours dans la tête et me poussent au questionnement et à la remise en cause.
Cela fait déjà presque une quinzaine d'années que je m'intéresse au réchauffement climatique et je pensais en connaître déjà un rayon sur la question. Mais cette BD est une formidable synthèse et vulgarisation du problème. C'est hyper documenté car l'auteur a interviewé tous les spécialistes de la question et parfois même un peu austère mais quelle intelligence.
Bravo à l'auteur qui développe tous les aspects aussi bien scientifiques qu'économiques ou sociaux : après avoir présenté les explications techniques (comment, pourquoi, cela provient de quelles activités, quelles conséquences) arrivent les questionnements personnels : qu'est-ce que je fais, moi avec ces informations ? J'arrête d'acheter, de voyager pendant que d'autres se pavanent en 4x4 ?
Quelles sont les alternatives ? le nucléaire, on pourrait le croire mais non. Les énergies renouvelables ? Elles ne seront pas suffisantes. Il rebondit ensuite avec les questions d'ordre économique et politique : c'est bien notre société hyper individualiste et ultra consommatrice et notre modèle économique (obsédé par la croissance) qui sont en cause et les seuls changements personnels ne suffiront pas à endiguer le raz-de-marée qui s'annonce.
Les questions sociales ne sont pas oubliées non plus et l'interview d'une économiste d'Attac s'avère prophétique sur la crise des gilets jaunes (la bd a été écrite en 2012).
C'est donc à une véritable transformation des mentalités, de nos comportements de consommateurs, des politiques auquel nous invitent les nombreux participants interrogés.
Voilà ce n'est pas une BD qui vous fera rire aux éclats, bien au contraire, mais personne ne pourra dire après l'avoir lue, ah…je ne savais pas, si j'avais su….Car malheureusement notre belle planète contrairement à certaines cathédrales, n'est pas réparable….
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J'ai rarement, et même jamais lu un bande dessinée pareille. "Saison brune" est un véritable essai dessiné sur le réchauffement climatique et ses conséquences. C'est un gros pavé de 477 pages, pas forcément facile à lire (surtout au début) mais absolument passionnant et essentiel. Sa lecture ne laisse pas le lecteur indemne et, comme tout plaidoyer politique, il impose une réflexion comme rarement un album BD l'a fait.
Développé en six parties, "saison brune" s'empare du lecteur avec une présentation scientifique claire du réchauffement, partie formidablement vulgarisée mais quand même un peu austère (tout du moins pour moi qui ne suis pas un habitué de "sciences et vie"). Puis l'auteur s'attache à nous décrire les différents scénarios possibles de cette augmentation de la température due à l'augmentation toujours plus importante de la production humaine. Plusieurs hypothèses s'offrent à nous. Aucune n'est sûre tant les paramètres sont nombreux et les connaissances scientifiques balbutiantes sur certains sujets.
Passée cette mise en bouche scientifique, Philippe Squarzoni mixe les catastrophes inéluctables à venir avec ses propres interrogations personnelles. Nous avons déjà beaucoup saccagé la planète et son atmosphère, les premiers dérèglements se font sentir (fonte des glaciers, de l'Arctique, cyclones plus nombreux,...). Que faire ? A titre personnel, à un échelon national, international ? Qui produit le plus de substances nocives pour notre avenir ? Les transports? L'agriculture? L'industrie ? Les pays riches ?
Autant de questions qui amènent un constat déprimant. Nous sommes sur un bateau de luxe qui coule ou comme un parachutiste aguerri qui, tellement habitué à sauter, s'aperçoit un jour qu'il a oublié d'enfiler son parachute. La comparaison fait froid dans le dos mais résume presque la situation dans laquelle on est, sauf que notre chute durera au moins un siècle.
La dernière partie devient encore plus politique. Il est grand temps de faire quelque chose mais quoi? Nos sociétés capitalistes et libérales ne sont absolument pas prêtes à faire le moindre effort alors que la communauté scientifique exhorte à la réduction de notre consommation d'énergie. Mais qui dit réduction dit obligatoirement changement profond de notre organisation sociale et ça pas grand monde n'est prêt à sauter le pas surtout nos politiques totalement inféodés au pouvoir financier.
L'album voudrait se conclure de façon optimiste, hélas, il ne le peut pas.
Difficile de résumer un tel livre, fourmillant de détails, d'informations. Cela ressemble quelquefois à un reportage d'Arte , avec ses spécialistes qui apportent avis et éclaircissements. Mais, c'est surtout un formidable pari réussi tant graphiquement, avec des planches d'une beauté à couper le souffle, un montage subtil d'images de pubs mises en contraste avec les plaidoyers de l'auteur ou des scientifiques que politiquement grâce à une énergique intelligence à essayer de prévenir d'une catastrophe imminente, niée par une alliance politico/médiatique.
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Saison brune, le titre de l'album, fait référence à une cinquième saison dans le Montana aux Etats-unis, période intermédiaire de transition entre l'hiver et le printemps. Un moment où l'on sait ce que l'on a quitté mais, tout en sachant vers quoi l'on va, il reste une indétermination, une incertitude sur le devenir. Philippe Squarzoni voit dans cette saison brune une métaphore de notre situation face au changement climatique. Il est certain que nous avons définitivement quitté un environnement climatique a peu près stable depuis plusieurs dizaine de milliers d'année sans savoir réellement vers quoi nous nous dirigeons.
Ce dernier album de Philippe Squarzoni est donc dédié à l'environnement, au réchauffement climatique. Dans la même veine que son avant-dernier ouvrage "Dol" dédié à la dénonciation de la société libérale capitaliste et l'analyse des conséquentes sociales que fait subir au monde le libéralisme et la mondialisation cette fois, Philippe Squarzoni, cherche à comprendre pourquoi ce bouleversement climatique, essaie d'analyser les causes du réchauffement climatique dans une démarche d'écologie politique et tente d'entre-apercevoir notre avenir et ce que l'on pourrait ou devriont faire pour éviter les pires catastrophes.
Le grand intérêt de cet album par rapport à Dol, c'est que Philppe Squarzoni reconnait qu'il ne connait pas grand chose à l'environnement et le climat. Il cherche à comprendre. Sans renier ses engagements politique et ses convictions, il analyse, étudie, écoute. L'album prend alors une dimension beaucoup plus attachante, moins militante, et finalement beaucoup plus proche de chacun d'entre nous qui avons les mêmes questionnements et les mêmes vertiges face à l'ampleur du problème et de ses conséquences et ses incertitudes.
Dans cette album, Philippe Squarzoni fait des parallèles entre son enquête très documentée, ses questionnements personnel illustrés par sa confrontation à la nature immense des espaces du Montana aux Etats-unis ou dans la campagne française et sa réflexion sur l'écriture de cet album : comment et par quoi commencer une oeuvre que ce soit un film ou un livre et comment finir, conclure ? cet autre questionnement ayant son écho, sa parallèle dans l'enquête qu'il mène : comment tout cela à commencer, comment tout cela va finir ?
Par rapport à l'album Dol, j'ai été totalement captivé par l'enquête que mène Philippe Squarzoni. Il nous entraîne sur des niveaux de réflexion qui vont au-delà de la seule dénonciation d'une société basée sur la consommation et l"individualisme. Ce thème et la manière dont il l'a abordé a fortement inspiré Philippe Squarzoni qui donne une dimension très simple et très humaine à son enquête ce qui a pour conséquence de nous impliquer immédiatement et nous accrocher. le dessin est à la hauteur de la démarche, chaque vignette a son importance. Les vues de paysages enneigés de la région où vit Philippe Squarzoni ou les grandes vignettes du Montana sont très réussie et donnent une dimension poétique, une respiration à l'album qui oblige à la réflexion. On retrouve la structure d'un documentaire du récit, de l'enquête et des faits, entrecoupés d'interviews.
Un álbum très réussi et de mon point de vue le plus abouti. Une démarche intelligente et une belle manière d'aborder et d'expliquer les enjeux climatiques et surtout d'illustrer l'écologie politique et démontrer ainsi en quoi les seules solution envisageables impactent directement sur l'organisation et l'économie de nos sociétés consuméristes et individualistes. Un livre qui ne donne pas de réponse mais qui oblige à reprendre les mêmes interrogations.
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Votre moral est un peu en berne? L'ambiance générale vous pèse?Vous avez envie de lire une BD qui vous donne la pêche et vous font miroiter des lendemains qui chantent?
Si oui, ne lisez pas cette BD.
Squarzoni nous dresse un constat très documenté de la situation climatique dans toute son urgence et ses (de plus en plus probables) tragiques conséquences.
Quelle claque, quelle terrible prise de conscience.
Je ne suis pas vraiment d'une nature pessimiste mais je ressors de cette lecture (conséquente il est vrai) avec l'envie de me rouler en boule et me mettre à pleurer. L'auteur semble être dans le même état, un peu perdu et très défaitiste.
Le pire, sans doute, est ce moment où l'on comprend qu'on a beau faire de notre mieux, à notre échelle, (et c'est très bien) ce n'est rien tant que les politiques, décideurs et industriels ne prendront pas consciences que soit on change soit on disparait.
Mais, voilà, peut-être que pour ça ils lisent cette BD. En fait tout le monde devrait la lire...
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critiques presse (8)
Actualitte
07 août 2012
L'album a la force d'un coup de poing dans le ventre.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Telerama
09 mai 2012
Le propos, foisonnant, complexe, austère à l'occasion, décolle ainsi du pur dossier pour atteindre une forme vivante, donc passionnante, de documentaire graphique.
Lire la critique sur le site : Telerama
Sceneario
16 avril 2012
Un documentaire volumineux et remarquable qui a le mérite de mettre sur la table une problématique écologique dont il devient plus qu'urgent de traiter avant que ce ne soit irrémédiable. L'avenir planétaire est entre les mains de tous !
Lire la critique sur le site : Sceneario
LeSoir
16 avril 2012
Avec un sens pédagogique prodigieux et une vraie philosophie de l'avenir, ce livre nous aide à mesurer les chances qu'il nous reste d'éviter la catastrophe.
Lire la critique sur le site : LeSoir
BDGest
12 avril 2012
On sort à la fois sonné et réveillé de cette lecture. Sonné parce qu’il y a de quoi être inquiet vue l'inertie généralisée, réveillé parce que maintenant on sait, et que comme l'auteur, on se connait.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
11 avril 2012
Œuvre de six années, Saison brune brille par sa densité et en même temps sa pédagogie, mais aussi sa construction savante et aérée par des considérations personnelles et cinématographiques.
Lire la critique sur le site : Auracan
BoDoi
03 avril 2012
Philippe Squarzoni et son trait réaliste n’ennuient jamais, malgré la densité des informations livrées. […] Un livre indispensable, tout simplement.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
02 avril 2012
C'est totalement prenant, l'intérêt est relancé par des trouvailles graphiques qui font mouche, et l'auteur se met en scène dans son quotidien avec émotion et ironie.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Comment des sociétés organisées politiquement et économiquement pour produire plus et consommer plus ... dont le développement repose sur l'exaspération du désir de possession ... pourraient-elles s'accorder avec une culture de la sobriété et de la responsabilité collective?

Au bout du compte, la liberté vantée par le modèle libéral est devenue le déguisement d'un individualisme forcené.
C'est la liberté de ne pas rendre de comptes.
Le refus de toute contrainte. De toute limite. Le refus du collectif.
"La société, disait Thatcher, une telle chose n'existe pas."

Augmenter les impôts pour assurer l'avenir du service public?
Accroître les prélèvements pour aider les plus pauvres?
Diminuer sa consommation ou préserver le climat?
C'est exactement le contraire du message cynique qui nous est répété tous les jours.

Le réchauffement climatique est aussi le symptôme de l'affaiblissement des solidarités de cet égoïsme collectif qui est le nôtre.
Hédonistes ironiques, jaloux de téléchargement libre, consuméristes insouciants et cruels.
Le réchauffement en cours, c'est aussi l'infinité de nos désirs. C'est l'accumulation de camelote. Et notre désinvolture devant la mise en danger du monde.
C'est la montée de l'insignifiance

Et parce que nous sommes joyeux, innocents et sans cœur...
Parce que la crise climatique n'est pas qu'à l'extérieur de nous... parce qu'elle est en nous...
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De façon générale, le réchauffement devrait s’accompagner d’une hausse des précipitations d’environ 5 à 20%. Mais la répartition de ces précipitations sera également de plus en plus inégale. Et tout semble indiquer que le surplus de pluie bénéficiera à peu de monde. Certains modèles prévoient une hausse des précipitations au nord de l’Europe et du continent Américain. Les zones tropicales et les régions à mousson, c’est-à-dire les régions les plus humides, auront également droit à des pluies plus abondantes. Par contre, dans le bassin méditerranéen et les régions subtropicales comme le Sahel, l’Australie, le sud de l’Afrique… c’est-à-dire les endroits déjà peu arrosés, il devrait se produire un assèchement encore plus marqué.
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En France, il n’y a pas de liens avérés entre les climatosceptiques et les industries de l’énergie, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Ce sont plutôt les luttes d’ego, l’histoire des disciplines scientifiques, l’effondrement du journalisme de qualité et l’idéologie qui expliquent le climatosceptisme. Ainsi Claude Allègre, ancien scientifique, autrefois respecté, mais désormais obligé d’adopter une position iconoclaste pour bénéficier d’une existence médiatique. Dans un livre vendu à plus de 10 000 exemplaires par un éditeur sans scrupules, il accumule les erreurs scientifiques grossières, invente des chercheurs, cite des articles qui n’existent pas, falsifie des courbes et des données scientifiques…
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Vendredi 26 août 2005 l'ouragan Katrina qui frappe le sud-est des États-Unis fait 5 morts en Floride, prive d'électricité plus de 2 millions d'habitants et se dirige vers la Nouvelle-Orléans.

En Louisiane l'état d'urgence est décrété. Les plateformes pétrolières sont évacuées les avions de l' US Air Force également... pas les populations civiles.

Samedi 27 août Katrina souffle désormais à 185 km heure et passe en catégorie 3. Kathleen Blanco gouverneur de Louisiane demande à la population de "prier pour qu'il redevienne en catégorie 2" . le maire de La Nouvelle-Orléans lance un appel à l'évacuation volontaire de la ville. Les gens les plus aisés fuient en voiture gagnant les États voisins. Les plus pauvres, ceux qui ne possèdent pas de voiture ou qui n'ont pas de quoi s offrir une nuit d'hôtel sont contraints de rester et d'attendre Katrina.


Dimanche 28 Katrrina passe en catégorie 4 puis 5 et s abat sur la Louisiane. À la Nouvelle-Orléans les vagues commencent à submerger les digues dans certains quartiers on redoute une montée des eaux de 7 à 8 m. 100 000 personnes sont piégées dans la ville. Bush est averti de la situation par visioconférence il va se coucher sans prendre de mesures pour répondre à la demande d'aide de la gouverneur de Louisiane.

Lundi matin la tempête est passée mais certaines stations de pompage ne fonctionnent plus. plusieurs digues qui protègent la ville craque les unes après les autres. Et l'eau monte. Une partie du toit du super dome ou 10 000 personnes se sont réfugiées a été arraché. il n'y a plus d'électricité ni d'air conditionné. Dans les quartiers pauvres à l'est de la ville les rues sont inondées sous 5 m d'eau les gens se réfugient dans les greniers ou sur les toits.

mardi le niveau de l'eau monte encore. Deux autres digues cèdent et les eaux du lac pontchartrain se déverse dans la ville. Dans la Nouvelle-Orléans inondée à 80 % parfois sous 7 m d'eau certains n'ont ni toi ni nourriture. des hélicoptères survolent la ville. ponctuellement il commence à récupérer des réfugiés. Autour du super dôme 25 000 personnes attendent des secours. Livré à eux-mêmes les rescapés cherchent à se procurer des vivres dans les magasins. D'après Patrick Le trehondat et Patrick Silberstein à ce moment les pages des journaux et les écrans de télévision se couvrent d'images de pillages.
pendant ce temps bush visite la base navale de Coronado et parle de la guerre en Irak.

Mercredi l'inondation charrie maintenant des déchets, des polluants industriels et des germes contaminants. les conditions de survie empirent alors qu'au super dôme les réfugiés attendent toujours assistance et ravitaillement. la police reçoit l'ordre de suspendre les opérations de secours pour lutter contre les pillages. le couvre-feu est décrété des soldats venus d'Irak sont déployés ils ont pour consigne de tirer pour tuer "et j'espère qu'ils le feront" déclare la gouverneur de Louisiane .

jeudi ils sont désormais 30 000 à s'entasser au super dôme au moment où le maire de La Nouvelle-Orléans lance un appel désespéré au gouvernement ....condoleezza rice achète pour plusieurs milliers de dollars de chaussures à New York . Dans l'après-midi les premiers ravitaillements arrivent 4 jours après la tempête

vendredi les évacuations commencent en hélico et en car. par milliers les réfugiés sont parqués dans des camps gardés par des soldats en armes

samedi des renforts de la gare de nationale sont envoyés policiers et soldats poussent les gens à partir plus de 40 000 réfugiés sont évacués les familles sont dispersées et éparpillées dans plusieurs états

lundi halliberton , bechtel KBr... les firmes déjà présentes en Irak obtiennent sans appel d'offres des contrats federaux pour la reconstruction totalisant 3,4 milliards de dollars.......
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Nous vivions dans un monde de fiction. Une fable. Déconnectée de la réalité. La prospérité matérielle dont nous bénéficions depuis deux siècles repose sur une énergie abondante et bon marché... l'accumulation de biens de consommation... et la destruction de la nature.
Que nous le voulions ou non... notre mode de vie et les émissions de co2 sont liés de façon organique. Que cela nous plaise ou non, il y a des gaz à effet de serre partout... dans notre nourriture, nos maisons, nos voitures, nos loisirs.
Ce qui est en cause avec la crise climatique, c'est chacune de nos activités, chacune de nos envies... tout produit acheté en magasin... notre façon de manger, de nous déplacer, de nous chauffer.
Éradiquer le co2 de nos sociétés et de nos mentalités ne sera pas facile.
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Vidéo de Philippe Squarzoni
L’immersion dans le quotidien des inspecteurs de l’unité des homicides de Baltimore en 1988 se poursuit dans cette troisième partie de l’adaptation du livre de David Simon, à l’origine de sa série The Wire (Sur écoute).
Retrouvez l'interview de Philippe Squarzoni : https://www.youtube.com/watch?v=JUvXxHeiq4k
Résumé : Un flic a reçu deux balles dans le visage. Pas d'arme. Pas de mobile. Pas d'indices matériels. Mais Terry McLarney a été le sergent de Cassidy. Son ami. Et il fera tout pour découvrir le coupable. Alors que l’affaire Latonya Wallace accapare toujours Landsman et Pelligrini, le tableau se couvre d’encre rouge. Les corps s'empilent, le taux de résolution plonge et la pression augmente…
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