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EAN : 9782246802778
480 pages
Grasset (19/03/2014)
3.88/5   68 notes
Résumé :
San Miguel, c’est le nom d’une île minuscule au large des côtes californiennes. Sur ce lopin de terre aride qui pourrait faire aussi bien figure de paradis que d’enfer, les destinées de deux familles, à plusieurs décennies de distance, vont se croiser. Le jour de l’an 1888, Marantha Waters débarque sur la côte ; elle n'a pas quarante ans et la tuberculose menace de l’emporter ; son mari, Will, espère que cet exil sauvage lui redonnera la force et le goût de vivre. U... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Au milieu d'une nature hostile, sur l'île minuscule de San Miguel au large de Santa Barbara, se succèdent 3 femmes. Marantha, Edith et Elise affrontent les vents, les pluies, les tempêtes de sable et les brouillards. Epouses ou fille de gérant de l'exploitation de moutons présente sur l'île, elles combattent tout autant la météo que la solitude. Loin du continent, tributaires des bateaux qui passent au large des côtes, elles vivent avec leur famille dans une précarité qu'elles subissent. Mais c'est aussi une façon plus libre d'appréhender le futur, de profiter du temps présent et de se protéger des affres de la société qui se modernise...
Un bien beau roman que celui-ci !! J'ai vécu au milieu des vents et des moutons, j'ai frissonné avec ces familles rassemblées au coin du poêle, j'ai pleuré avec eux sur la perte d'un cheval... Une écriture envolée qui nous entraine avec facilité au milieu de cette île perdue. Des personnages attachants qui affrontent courageusement les difficultés de leur quotidien et qui se sentent chanceux d'être protégés du monde mais qui le paient bien cher...
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Le précédent roman de TC Boyle, Après le Carnage, investissait Les Channel Island pour un débat de militants "Écolos" entre une tendance radicale et des responsables du conservatoire de la faune et la flore.

San Miguel, ici est investi par trois voix de femmes (et en partie documenté par leurs écrits), elles proposent une vision plus réaliste, plus sombre, presque noire, de l'île perdue dans les brumes au large de San Francisco.

San Miguel est bien cette île inhospitalière à souhait, balayée par les vents d'Ouest, où la nature se déchaîne au rythme des tempêtes, petit piton rocheux planté comme pour défier le diable. Peu de bateaux y font escale, quelques voiliers parfois ont la chance ou la malchance de s'y abriter.
Quelle lubie a pu conduire une famille à tant d'imprudences à vouloir vivre et même y guérir ? Ce rêve fou, on le vivra en trois épisodes, deux femmes vont y succomber, une troisième, mineure, contrainte de suivre son père par la force, finira par s'enfuir.

« Sur une île? Où cela, dîtes-vous ? Puis elle avait marqué une pause et son regard s'était pour ainsi dire retranché.
Je crois que l'air y est très bon, là-bas, avait-elle déclaré, très sain ; et le petit feu de charbon, dans la cheminée, s'emballa derechef.
Et il y fera plus chaud, plus chaud qu'ici en tout cas.P13 »

Par aveuglement Will et Marantha s'engageaient dans une aventure, une nouvelle vie, l'air virginal laissa vite place aux brouillards, puis une fois sur l'île à la boue. Perdre sa belle vaisselle fut pour Marantha le premier drame, plus lugubre et funeste, fut la fuite d'eau, qui en pleine nuit trouva le lit conjugal et le baptisa en silence.

Will se trouva vite dépassé et les quintes de taux chargées de sang redoublèrent, la guérison s'éloignait inexorablement.

La deuxième partie, quand plus tard, dans le récit, Edith "rigide le regard planté droit devant p305" suivit son père adoptif, contre son gré, elle avait 16 ans. Les conditions d'une survie chère à David Thoreau dans cet écrin de beauté, n'étaient toujours pas au rendez-vous. Jimmie, le commis avait du mal à retrouver celle qui l'avait charmé et mis sur les charbons ardents de la passion. Edith voulait se faire un nom dans le Music hall ! C'est surprenant de penser que l'absence totale de musique, mais une présence quasi permanente des moutons ! ai fait naître une telle vocation !

50 années après on retrouve Jimmie, vieil homme solitaire, le seul sans doute qui suivi les préceptes de Thoreau et qui semble goûter cette nature âpre qui lui ressemble.
Elise, c'est sûr va réussir , le couple qu'ils forment avec Herbie est plein de soleils de bonne humeur et leurs filles sont venues leur apporter une sérénité et un but ; leur apprendre la vie d'ici sur l' île où la maison bien isolée est devenue douillette et accueillante.
On ne sait toujours pas, quelle est la race si précieuse, suffolk, southdown, Blackface, Hampshire...qui leur apporte avec la laine leurs seuls revenus. L'élevage qui arase la terre sera-t-il finalement remis en question ?

Les événements semblent les conduire au désastre. Les blessures de guerre d'Herbie se réveillent douloureusement, les tracasseries de l'administration, la présence deux jeunes soldats inexpérimentés venus les protéger ! Rien ne va bientôt plus, plus rien ne tourne dans le bon sens à San Miguel malgré l'engouement médiatique que suscite nos trappeurs.
La guerre a éclaté, le couplé est en proie aux doutes.

Celui qui nous a enchanté par son ardeur à défendre la cause écologique, qui a rêvé comme Herbie, ou Elise d'une vie possible sur cette île rebelle, comme un défi lancé à David Thoreau et son célèbre Walden, T C Boyle nous ramène aux implacables réalités de la nature sauvage.

On pense aux îles Irlandaises les Blaskets où la population à fini par céder et fuir leur rocher. Les incidents mineurs prennent brusquement une ampleur stratosphérique ; pas d'avion, les conditions sont trop mauvaises, une toux ravageuse, un animal blessé, et c'est le drame.

Ce qui rend un tel roman attachant c'est son pouvoir de pousser les êtres à leurs limites extrêmes, d'altruismes, de dévouement, d'émerveillement, ici sur l'île on ne triche pas, on doit faire face, s'écouter se comprendre.
TC Boyle trace ainsi de très beaux portraits d'où émergent trois femmes étonnantes qui vont au bout d'elles mêmes : Marantha luttera pour surmonter sa tuberculose, malgré tous ses drames conjugaux et donnera l'envie de vivre libre à sa fille Edith, Edith devenue Inez Deane sera une reine de la scène fidèle à ses rêves bucoliques, Elise avec son énergie peu commune a pris en charge l'enseignement de ses filles et porté à bout de bras un Herbie assailli par les tourments.

Une magnifique saga d'une surprenante originalité, plus l'envie fébrile de fouler cette île dont il ne parle pas assez, de sa flore comme de sa faune.
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San Miguel une île au large de Santa Barbara (Californie) apparaît comme une terre promise aux yeux de Will Waters, le deuxième époux de Marantha, il y voit l'occasion de développer le commerce de la laine, et celui du guano. Embellissant la réalité de l'ile et surtout son climat qui pourrait améliorer la santé de Marantha, phtisique, Will la convainc elle et la fille adoptive de cette dernière, Edith de s'installer à San Miguel. Débarqués en plein hiver 1888, le réveil sera plus que difficile pour Marantha et Edith, perdues sur ce bout de terre inhospitalière, où vents, brouillards, froidures et pluies restent intenses, réduisant à néant toute tentative d'amélioration de leurs conditions de vie. Après la mort de Marantha, rentrée à Santa Barbara pour y mourir, Edith, devra revenir malgré elle sur l'île pour quelques années encore. 1930, en pleine crise économique, Herbie et Elise s'installent dans l'ile dans des conditions bien plus favorables, et leur vécu sera bien plus épanouissant, faisant prospérer le commerce de la laine et bénéficiant de liaisons plus fréquentes avec le continent, ou par radio, leur permettant de sortir de leur isolement insulaire.

Ce roman s'attache comme son titre l'évoque sobrement, à décrire cette île de San Miguel, personnage central du roman, qui va révéler les instincts et drames de chacune des trois femmes qui vont affronter cette terre perdue au milieu de nulle part, des femmes fortes, âpres face à cette île qui ne l'est pas moins et qu'elles doivent combattre pour survivre, un combat inégal...
J'ai apprécié ce roman, Inspiré de personnages ayant existé sans avoir de réel coup de coeur : les descriptions décortiquées et très détaillées (trop peut-être), les apartés entre parenthèse qui alourdissent le propos, ou les sujets rediscutés le long des chapitres ont eu pour effet de ralentir le rythme de ma lecture.
T.C. Boyle met d'autre part, sur le même plan, des évènements marquant la vie des personnages et les petites choses du la vie quotidienne, noyant les faits importants dans le quotidien, les rendant ternes. Alors restent les thèmes de la nature difficile, l'humain qui doit s'y adapter, des thèmes intéressants mais dont je n'ai pas vraiment aimé le déroulement..
C'est le deuxième roman que je lis de T.C. Boyle, et cette lecture confirme les mêmes sentiments de lenteur, d'étirement et au final d'ennui que j'avais ressenti lors de la lecture de América
....et c'est un peu dommage qu'avec tant de thèmes intéressants, son écriture en fasse un récit terne à mon goût.
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T.C. Boyle (Tom Coraghessan Boyle) est un écrivain et romancier américain né en 1948 à Peekskill dans l'Etat de New York. Depuis 1978, il anime des ateliers d'écriture à l'Université de Californie du Sud et vit près de Santa Barbara, dans une maison dessinée par l'architecte Frank Lloyd Wright. Il est l'auteur de plusieurs recueils de nouvelles ainsi que de nombreux romans. Celui-ci, San Miguel, date de 2014.
L'île de San Miguel est la plus à l'ouest de l'archipel des Channel Islands de Californie, un bout de terre aride où broutent les moutons et fréquentée par les phoques. C'est dans ce rude décor, ce microcosme, que T.C. Boyle plante sa saga courant sur presque un demi-siècle, à travers deux familles qui viendront s'y installer successivement.
Le roman débute le jour de l'an 1888 quand Marantha Waters débarque sur l'île avec son mari Will et sa fille adoptive Edith. C'est lui qui les y a entrainées car il a une idée fixe, être à son compte. Ils ont investi leurs économies dans ce projet, l'élevage de moutons et la revente de leur laine, puis plus tard quand les affaires marcheront un gérant viendra les remplacer sur place. Pour ajouter un argument à son choix, Will avance que le climat local ne peut qu'être favorable à la santé de Marantha souffrant de tuberculose. La maison est un taudis, une quasi-ruine, tout doit être récuré et réparé…
La seconde famille, Elise et Herbie Lester, s'installe en 1930. Ils sont jeunes mariés, elle arrive de la bonne société de la côte Est, lui a fait la Grande Guerre et en conserve un éclat d'obus dans le corps. Eux s'installent dans une maison en bon état et confortable pour continuer à pratiquer la seule activité possible ici, l'élevage des moutons, poussés par l'enthousiasme d'Herbie, « ils avaient rendez-vous avec la vraie vie, la vie au contact de la Nature, la vie selon Thoreau et Daniel Boone, simple, vigoureuse et pure. »
Une fois encore l'écrivain nous embarque dans une histoire étourdissante et riche en aventures mais surtout extrêmement touchante pour ne pas dire plus car bâtie autour de trois portraits de femmes – Marantha, Edith et Elise - qui en passeront par l'espoir, la déception, l'amour et la fidélité, des naissances d'enfants, la souffrance et même pire… Impossible de résumer une telle somme, trop d'évènements : les rudes conditions de vie sur l'île et les trop rares visites qui en font des Robinson Crusoé, mais aussi le contexte économique et social de ces époques comme la crise économique et la Grande Dépression, la guerre avec le Japon qui les place dans une situation inconfortable etc.
Si l'Homme et la Nature servent de toile de fond au récit, le plus intéressant réside dans l'angle psychologique entre chacune et son époux, ou bien entre Edith et Will. Certes, toutes auront de bons moments mais sur la durée cette vie isolée s'avèrera un cauchemar. Toutes s'évaderont de l'île (si on peut dire) mais en en payant le prix fort, au risque de faire rimer « fort » avec « mort ». Un magnifique roman.
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A partir d'archives, TC Boyle nous fait vivre la vie de trois femmes, Marantha, sa fille, Édith, et enfin Elise, aux destins scellés à celui de San Miguel, toute petite île au large de la Californie, loin de la civilisation, de son confort mais aussi de la guerre et de sa consommation forcenée. SI la volonté de vivre loin du monde diffère selon ces trois femmes, leur lutte pour survivre est la même. Dit écologique, ce roman dur et sombre, lumineux et humaniste, doit se lire avec lenteur et persévérance, sans se décourager, comme si le lecteur était lui-même prisonnier de cette île et devait trouver ses ressources cachées. Ici, la Nature superbement décrite n'est pas seulement le paradis retrouvė mais peut être destructrice et hostile. J'avais déjà apprécié l'écriture de cet auteur avec son merveilleux Water Music, j'ai été encore plus éblouie par ce roman . TC Boyle aime ces femmes et nous les fait aimer dans leur courage, leurs faiblesses et leurs différences.
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critiques presse (2)
LaLibreBelgique
07 juillet 2014
Trois femmes luttent et résistent sur une île battue par les vents, devant Santa Barbara. Un très beau roman "écologique", de T.C. Boyle.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Chro
01 juillet 2014
En faisant le choix d’un récit d’après archives, [TC Boyle] se lance un nouveau défi : écrire un roman basé sur des faits réels, sans trop d’ironie, de parti-pris. Pari réussi, y compris parce que les voix des trois femmes, Marantha Waters, Edith, sa fille, et Elise Lester, ne se valent pas.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu'elle savait, c'est que l'île lui était devenue étrangère, aussi étrangère désormais qu'elle l'avait été quand, pour la première fois, jeune mariée, elle avait remonté la route, et que Herbie avait allumé les lampes dans toute la maison, de sorte que, lorsqu'elle était retournée dans la cour chercher ses valises neuves en cuir, les fenêtres rougeoyaient dans la nuit qui était totale jusqu'au seuil des étoiles. Elle savait que la chance avait tourné. Elle savait qu'il ne fallait rien garder, que rien ne valait la peine qu'on s'y accroche, qu'en fin de compte, tout cela n'était rien. Elle plongea les bras dans le coffre et souleva tout ce qu'elle put. Le feu repartit de plus belle. Les pages se recroquevillèrent, les images s'effacèrent comme si elles n'avaient jamais existé.
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Elle toussait, toussait toujours et parfois crachait du sang. Il jaillissait en une bruine arrachée aux fibres de ses poumons, pompée, pleine d'air, comme un parfum dans un vaporisateur. Ou bien il montait dans sa bouche comme un sirop au goût métallique, brûlant de la chaleur de ses entrailles, jusqu'à ce qu'elle le crache dans le pot en porcelaine et voie le caillot rouge, brillant comme une chose à laquelle elle aurait donné naissance, comme le placenta, mais que pouvait-elle en savoir puisqu'elle n'avait jamais conçu, ni avec James, son premier mari, ni avec Will. A trente-huit ans, elle était résignée à ne jamais avoir d'enfant, pas dans cette vie. Lorsqu'elle se sentait fatiguée, quand elle avait des hémorragies et que la douleur à la poitrine avait l'acuité des tortures du Moyen Age, telle la "peine forte et dure" que le bourreau faisait subir au supplicié en empillant des pierres sur son corps jusqu'à ce que ses côtes s'enfoncent et que son coeur lâche, il lui semblait parfois qu'elle ne survivrait pas à cette année.
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Elle voulait sincèrement croire que leur vie avait un sens, qu'ils gagneraient de l'argent dans cette aventure, au lieu de perdre son dernier pécule, elle avait envie de croire que vivre retirée dans cette île réparerait ses poumons et que l'agneau d'Edith se rétablirait, reprendrait des forces progressivement...elle aurait prié pour que cela arrive si elle n'en avait perdu l'habitude.
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Elle avait entendu dire qu’on pouvait s’habituer à tout : ainsi, dans l’Arctique, les explorateurs devaient tuer leurs chiens pour ne pas mourir de faim et de froid, comme si les animaux dont ils ravissaient la chair et le fourrure n’avaient jamais été leurs compagnons et leurs confidents ; on parlait aussi des prisonniers en cellule d’isolement qui se satisfaisaient de la compagnie d’un rat ou d’un cafard, ou même de Robinson Crusoé, qui finit par s’habituer à son île, au point de ne plus vouloir la quitter. Mais, pour Edith, l’adaptabilité était une malédiction.
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Elle aurait pu autrefois avoir choisi de rester à Manhattan, de s’installer dans l’appartement avec vue sur l’East River sur lequel elle avait jeté son dévolu, et mener sa vie comme si elle avait glissé sur un fil de chez elle au travail et retour, à feuilleter les fiches du catalogue de la bibliothèque, ôtant l’enveloppe d’un sandwich à l’heure du déjeuner à son bureau au pied des hautes fenêtres, dînant au restaurant du coin, avec les bougies fondant dans des coupelles sur les tables et le menu du jour écrit à la craie sur le tableau au-dessus du bar. Elle aurait pu aller à Paris, retourner à Montreux ou chez sa mère à Rye, où chaque année était la réplique de la précédente, où le seul changement était le changement des saisons. Or Herbert Steever Lester avait frappé à sa porte et elle avait fait le grand saut, s’était transportée sur cette île qui ne lui était déjà plus rien…
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