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EAN : 9782253240815
480 pages
Le Livre de Poche (11/03/2020)
4.08/5   526 notes
Résumé :
Qu’est-ce qu’un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ?

Un matin de printemps, dans la décharge à ciel ouvert de San Perdido, petite ville côtière du Panama aussi impitoyable que colorée, apparaît un enfant noir aux yeux bleus. Un orphelin muet qui n’a pour seul talent apparent qu’une force singulière dans les mains.
Il va pourtant survivre et devenir une légende. Venu de nulle part, cet enfant myst... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (175) Voir plus Ajouter une critique
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San Perdido, ce premier roman de David Zukerman a été pour moi, un coup de coeur !
Il se situe, comme son titre l'indique, à San Perdido, petite ville côtière panaméenne, imaginaire, et démarre un matin de juin 1946.
Felicia, qui vit tout près de la décharge de San Perdido, à côté du bidonville de Lágrima, voit alors arriver un très jeune enfant, à peine une dizaine d'années, pieds nus, aux yeux bleus : "Des yeux d'un bleu si clair qu'ils semblent blancs. Des yeux qui font deux trous dans son visage d'un noir profond." Il est seul et muet. Il va s'installer près de la cabane de Felicia, en creusant une sorte de tanière dans le sol. Il possède une force singulière dans les mains et c'est pour cette raison que Felicia le surnommera "La Langosta" qui signifie le homard, car ses grosses mains sont comme des pinces. Il sera le fil rouge du roman. Dès l'incipit, nous savons que ce personnage principal s'appelle Yerbo Kwinton et qu'il est un héros. Et, nous dit l'auteur, "Qu'est-ce qu'un héros, sinon un homme qui réalise un jour les rêves secrets de tout un peuple ?"
David Zukerman dans cette fable sociale, récit légendaire, sorte de pamphlet, nous livre une caricature de la société où les plus pauvres survivent à côté des nantis. Dans les deux camps, c'est la ruse qui permet de s'en sortir. L'auteur décrit très bien la vie dans les bidonvilles, l'extrême misère dans laquelle ces gens vivent et tous les moyens employés pour arriver à survivre. Il rend compte également avec beaucoup de vérité, de la corruption qui règne chez les plus riches et les gouverneurs. Grâce aux portraits colorés des personnages que l'écrivain a si bien su restituer, nous sommes plongés comme si nous y étions dans cette ville et ce pays dont nous découvrons les coutumes, les combines, les coups bas, les trahisons et ressentons au plus profond de nous-mêmes toutes les inégalités. Il explore également avec beaucoup de psychologie les sentiments de chacun et enveloppe son récit d'une extrême sensualité, le climat tropical du Panama l'y aidant.
Le côté historique n'est pas négligé : l'indépendance du Panama, le canal de Panama, la présence d'anciens esclaves noirs et de soldats américains participent fortement à l'intérêt du récit.
San Perdido est un roman d'aventure original, dépaysant, vif et haletant, un conte avec des personnages forts et attachants, qui dresse une caricature de la société panaméenne pas si éloignée de l'européenne qu'on pourrait le penser de prime abord. Il me semble, d'autre part, que ce pourrait être un excellent scénario pour un prochain film. Impossible en effet, en lisant ce roman dans lequel certains roulent en Buick Kustom, en Packard Super Eight, ou en cabriolet Hispano-Suiza K6 de 1935, de ne pas avoir déjà des scènes cinématographiques plein les yeux !
Si la couverture très colorée du livre avait happé mon regard, son contenu m'a enthousiasmée !
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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C'est pas Paname au Panama.
Et pourtant, pour la petite histoire, j'ai appris que le sobriquet de la Capitale datait de ce (très) cher Ferdinand de Lesseps, qui en avait bien sué (et Suez aussi). Des dizaines de députés avaient touché des dessous de table, sur lesquels étaient déjà posés des pots de vin, de la société de percement du canal. La population avait dénoncé la vénalité de tous ces notables, surnommés "panamistes" et "panamitards". Une affaire qui, apparemment, n'a pas fait jurisprudence dans les consciences politiques et qui n'a qu'un lien vaguement géographique avec cette merveille de roman. Voilà, j'arrête de me prendre pour Stéphane Bern.
David Zukerman nous transporte donc au Panama à partir de 1946 pour un récit d'aventures métissées y muy caliente.
La Ville de San Perdido n'existe pas mais elle est dépeinte de façon si réaliste que le lecteur n'a pas besoin d'un guide vert, d'un panneau indicateur ou d'un GPS pour s'y retrouver. Elle pourrait être jumelée avec des villes africaines, asiatiques ou occidentales qui se ressemblent dès qu'il s'agit de parquer la population la plus pauvre dans des taudis et de bunkériser les plus privilégiés sur les hauteurs. La misère vue du ciel et pas besoin d'hélicoptère, Yann A-B. L'avantage d'une cité imaginaire, c'est qu'on oublie vite la carte postale pour se focaliser sur ceux qui l'habitent.
Dans la ville d'en bas, le paysage est recouvert par une immense décharge dans laquelle survit une population de laissés pour compte, précurseurs par dépit du tri sélectif et des vides greniers. Félicia, vieille femme qui a passé toute sa vie dans le bidonville, consacre ses journées à récupérer tout ce qui peut être revendu et à parcourir des kilomètres à la recherche d'eau potable.
Elle voit un jour débarquer un jeune garçon muet d'une dizaine d'années qui s'installe à proximité de sa masure. L'enfant est noir, ses mains cachent une force presque surhumaine et ses yeux bleus hypnotisent tous ceux qui croisent son regard.
Face aux injustices dont il est le témoin, le jeune garçon grandit et devient au fil des années le vengeur implacable de tous ces démunis. Héros de l'ombre, croisement réussi de Zorro et de Bernardo, il ne manque pas de clientèle car la petite ville côtière d'amérique centrale vit sous la coupe d'un gouverneur obsédé par les beautés locales et qui mène une politique très volontariste en matière de... corruption.
Plus qu'un simple récit d'aventure focalisé sur les exploits d'un héros masqué, ce roman métissé transcende le genre et les genres. Ce n'est pas un simple Robin des décharges, défenseur de la veuve et de l'orphelin. L'auteur construit une vraie mythologie autour de son héros, descendant du peuple Cimarrons, esclaves rebelles vivant reclus dans la jungle. Ce soupçon de fantastique est également épicé par les femmes du récit.
A San Perdido, les femmes abandonnent leur corps pour accéder à la ville d'en haut et échapper à la misère. On découvre Yumna, la cagole locale, qui use et abuse de sa beauté pour prendre possession du lit du gouverneur. Les plus belles filles de San Perdido sont accueillies dans le bordel le plus select de la ville, géré par une « Madame » d'origine asiatique bienveillante mais sans illusion. Parmi ses protégées, Hierra, dont les charmes irrésistibles attiseront toutes les passions et les vengeances.
Les personnages sont trop cabossés par la vie pour être manichéens et l'auteur prend le temps d'autopsier l'âme de ses personnages à la recherche d'une étincelle d'humanité, même chez les belles crapules qui traversent le roman.
Si Christophe Colomb a découvert l'Amérique, je n'ai pas planté en premier mon drapeau à San Perdido. J'ai l'impression que tous les fidèles de Babelio y ont déjà fait escale avant moi. du tourisme de masse qui n'appelle aucune critique tant cette histoire mérite le temps d'attente passé à la bibliothèque. Toutes les pages de ce livre emprunté étaient cornées au rythme des humeurs des lampes de chevet. L'avantage des voyages littéraires, c'est qu'il n'est pas utile de s'encombrer de crème solaire, d'une bombe anti-moustique, d'être à jour de ses vaccins et d'acheter à l'arrache à l'aéroport une bouteille de rhum pour tonton René.
Même les plus sédentaires devraient s'y retrouver.
Un magnifique voyage.









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Au Panama, dans les années 50, c'est la corruption qui dicte ses lois à la population démunie, qu'elle soit de San Perdido ou d'ailleurs. Les plus précaires vivent de la récupération, en un temps où le recyclage ne se référait pas à une pratique éthique pour préserver la planète, mais était la seule issue pour essayer de survivre. Felicia le sait, elle qui y vit depuis des dizaines d'années , insensible désormais aux odeurs nauséabondes qui font partie de son quotidien monotone. Jusqu'à ce qu'elle aperçoive le gamin, celui qu'elle nommera la Langosta, désossant les structures métalliques avec ses grandes mains adroites, posant son regard clair et énigmatique sur son entourage, sans jamais prononcer un seul mot.

Le récit est captivant, car les personnages sont forts, parfois à la limite de la caricature, comme ce gouverneur surnommé le Toro en raison de son appétit insatiable pour les jeunes beautés qui n'ont d'autres moyens pour manger que de vendre leurs charmes et qui engloutit le budget gouvernemental dans les plaisirs charnels tarifés, ou ce médecin dévoué et désintéressé qui prend soin des âmes et des corps, ou ces petites frappes qui rackettent les moins téméraires. Les destins pourraient être scellés, mais il faut compter avec Yerbo, armé de son regard pâle et de ses mains puissantes pour venir troubler le fonctionnement pervers de la ville. Et c'est un sacré personnage, avec une part de mystère qui le fera entrer dans la légende.

C'est aussi l'occasion de se pencher sur l'histoire des cimarrons, ces esclaves africains du 16è siècle, échappés des domaines espagnols.

L'histoire est captivante et bien mise en valeur par une écriture vive et dynamique. L'utilisation du présent évite que la légende prenne le pas sur une histoire à laquelle on a envie de croire. Pas de temps mort, tout est important.

Ça se dévore avec délectation : premier coup de coeur de cette année avec ce premier roman, dont on devrait entendre parler.
#SanPerdido #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Quelle histoire ! Avec San Perdido, David Zukerman m'a emmené en Amérique Centrale, au bord du Canal de Panamá, ouvrage débuté par les Français, repris par les Étasuniens, dans un pays où le trafic maritime attire toutes les convoitises et permet tous les échanges, légaux ou illégaux.
Tout commence dans une décharge publique qui coupe la ville de San Perdido en deux et près de laquelle s'est développé le bidonville de Lágrima. L'auteur réussit à rendre ces lieux tellement vivants que j'ai cru qu'ils existaient réellement.
Après un premier chapitre censé se passer aujourd'hui, histoire de bien mettre l'eau à la bouche, j'ai plongé en 1946, pataugeant dans cette décharge qui permet à tant de pauvres gens de vivre en récupérant ce que jettent les riches, les nantis qui vivent sur les hauteurs.
Je me suis attaché à Felicia, cette Ghanéenne qui veille sur la décharge en interdisant aux enfants de toucher aux sacs poubelle venant de l'hôpital. Un jour, elle voit arriver un enfant noir bien mystérieux, à la force surprenante. Elle le prend en affection, l'aide et il le lui rend bien.
J'apprends un peu plus loin qu'il se nomme Yerbo et je vais le rencontrer souvent, jusqu'à l'âge adulte. Il est muet mais entend bien. Son regard est d'un bleu si profond qu'il fascine ceux qui osent s'y plonger. Devant toutes les turpitudes de la ville, il va se comporter en justicier.
Au fil du roman, David Zukerman m'a fait rencontrer beaucoup de monde dans la ville et le port où la vie grouille, où les femmes sont très belles mais nombreuses à devoir vendre leurs charmes pour pouvoir vivre. La violence et la prostitution sont bien présentes un peu partout mais le coeur de l'histoire se trouve dans la jungle proche de la ville, sous la canopée où vivent les Cimarrons. Descendant des esclaves noirs révoltés contre les colonisateurs espagnols, ils forment encore une communauté qui perpétue ses traditions.
Enfin, il y a le gouverneur qui assouvit son priapisme sans retenue et ne se gêne pas pour s'enrichir au maximum alors que de nombreux administrés n'ont pas de quoi manger. Ce luxe insolent, ce gaspillage éhonté, ce mépris pour ses semblables s'ajoutant à une violence sexuelle omniprésente, tout cela fait de San Perdido, un roman passionnant, très vivant, qui captive de bout en bout.
Si c'est souvent violent, l'érotisme de certaines scènes est bien rendu car Yumna, fille de Lágrima qui n'a pas froid aux yeux, sait utiliser ses charmes pour parvenir à ses fins mais elle a une rivale nommée Hissa.
Yerbo grandit, devient une légende et je conseille de relire le premier chapitre à la fin de l'histoire, histoire qui pourrait d'ailleurs se poursuivre. San Perdido est une fresque magnifique qui n'oublie pas l'opportunisme étasunien me faisant bien ressentir aussi le climat du pays où la chaleur est souvent torride.
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À San Perdido au Panamà, la misère suinte, les corps suent, se cherchent, se fuient, se chevauchent, l'appétit des riches est gargantuesque tandis que celui des plus miséreux crime famine.
À San Perdido, on survit.

Félicia dans son bidonville au bord de la décharge voit sa vie chambouler par l'arrivée d'un jeune enfant muet aux yeux immensément bleus. Cette scène de l'arrivée de l'enfant bleu est tout bonnement splendide car elle se dessine devant vos yeux en transe et tremblants. Cet enfant nommé La langosta pour sa force dans ses mains dégage une aura merveilleuse. L'enfant parvient à être en empathie avec ceux qu'il approche. Devenant tantôt le fils que Felicia n'a jamais eu, tantôt le confident d'un jeune enfant martyrisé ou encore le justicier de San Perdido. Tellement stoïque, silencieux, son regard envoute ou saccage…

Dans ce livre, nous allons nous arrêter auprès de quelques personnages, tellement bien exploités qu'on ressent une foule d'émotions et un attachement palpable pour eux tous. Felicia, la vieille dame simple et tellement seule. Hissa, la jeune fille vendue qui fera tourner la tête des hommes. Yumna, trop belle pour être aimée.
Tous ces personnages vont se croiser puis s'assembler pour nous offrir un tableau accompli où tout prend sens.

Tous, ils cherchent à sauver leur peau. L'homme noir aux yeux bleus, La langosta, Yerbo, tapi dans l'ombre et le silence, sera l'ange protecteur de tout ce monde en proie à la misère, à la corruption, à la cruauté.

Lire San Perdido, c'est une expérience unique où tous nos sens sont en éveil. La chair de poule, la peau qui brille, l'odeur de la vanille, du tiaré. On en prend pleins les yeux à force de scènes cinématographiques hautes en couleur.

J'avais déjà eu un énorme coup de coeur pour Iberio, voici David Zukerman au panthéon de mes auteurs préférés. Son écriture me plaît, me correspond, un écrivain qui a le sens des détails sans rien alourdir, avec des images qui captent l'attention. Deux fois que je lis cet auteur et à chaque fois je suis transie.

Ce livre a des effluves de Sucre noir et de la ligne verte avec un souffle romanesque brillant et splendide. Une imagination d'orfèvre mêlée à une ambiance sensorielle magnétique, tout à fait exceptionnelle.

San Perdido est un magnifique voyage, mémorable, une plongée merveilleuse au plus près des mal lotis, une colombe blanche dans le ciel de leurs nuits, des personnages et des décors ciselés dans la chair du soleil.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
01 août 2019
Un éclairage primordial sur les laissés-pour-compte. Un récit touffu et plein de rebondissements.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (114) Voir plus Ajouter une citation
Par moments, elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d'ongles, les poils et les cheveux, des des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés.
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Ses yeux balaient l'horizon. les silhouettes disséminées continuent de fouiller les ordures. Aussi loin qu'elle porte le regard, elle peut les voir : accroupies ou courbées, tirant et repoussant les sacs, déplaçant des cartons, des planches, des meubles brisés, triant les objets cassés, les vieux matelas éventrés. Plus bas, derrière les corps que la chaleur qui monte du sol fait trembler comme des mirages, elle voit la mer des Caraïbes scintiller et, sur ses reflets d'argent, les cargos glissent comme des jouets miniatures vers le canal de Panamá.
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... elle suspend sa lecture et laisse ses yeux dériver au-dessus de la décharge. Les sacs lui apparaissent alors tels des livres échoués. Des histoires, des témoignages fragmentés, des instants contenant ce qui a été mangé, bu, porté, désiré, jeté après usage. Il y a en eux des portions pourrissantes de vies ordinaires qui achèvent de se désagréger et sur lesquelles on marche. Là aussi, on trouve des mots. Ceux des journaux, des lettres, des cartes postales, des affiches, des carnets, toute une existence de vocables utiles ou désuets, oubliés, méprisés, servant à emballer les épluchures, les rognures d’ongles, les poils et les cheveux, des mots déchirés, froissés, à moitié brûlés. 
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Felicia n'est pas dupe. Elle sait que beaucoup ouvrent les sacs pour y trouver les médicaments qu'ils revendent dans les rues de San Perdido. Ce sont les " docteurs mobiles ", comme ils se nomment eux-mêmes. Ainsi, les pauvres que le scorbut n'a pas édentés, que la faim ou la fièvre jaune n'ont pas tués, trouvent-ils dans les rues une chance de mourir en croyant se soigner.
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Les vieux légumes qu’elle a récupérés la veille à la fin du marché de Lagrima, ceux dont plus personne ne veut parce qu’ils sont à moitié pourris, mais dont elle trouve toujours une portion mangeable, sont encore sur la petite table, emballés dans une feuille de bananier. Elle a aussi quelques fruits tavelés : des baie d’acerola, des babacos, du guanabara dont elle gardera les feuilles pour faire des tisanes et calmer ses migraines. Elle a récupéré des cous de poulets dont elle fera une bonne soupe et un morceau de lard à peine vert, qu’elle a lavé soigneusement et fait sécher sur un clou.
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