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EAN : 9782746738676
24 pages
Autrement Jeunesse (14/01/2015)
3.93/5   7 notes
Résumé :
Zitizo a presque sept ans.
Plus qu'un autre, il connaît
les animaux de la forêt.
Doli l'éléphant né le même jour
que lui est un peu son parent.
Bientôt Zotizo ira à l'école.
Mais un jour, le père du vent
et le père du tonnerre deviennent
fous. Leur folie guerrière
n'épargne ni les éléphants,
ni l'école !
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dans une tribu, quelque part en Afrique, Donali a laissé ses cheveux pousser très longtemps et s'est mariée avec Pougaza, le plus grand cueilleur de miel sauvage du village. Un jour, elle devient Djonimama en donnant la vie à un petit garçon que les heureux parents décident d'appeler Zotizo. Au même moment dans la brousse, Doli Wâli met au monde son petit éléphanteau, Doli Kôli. En grandissant Zozito fait connaissance avec les animaux de la forêt et parle à la sauterelle, la grenouille, le lièvre, le singe et même, de loin, au crocodile et au lion. Son préféré, c'est quand même Doli Kôli, il lui parle plus qu'à tout autre, il le considère un peu comme son cousin. Lorsqu'il va avoir sept ans, il n'a plus qu'une hâte : aller à l'école… Mais un jour, tous les cris et les bruits de la guerre envahissent la région…
Mon avis : Evoquer la guerre et sa cruauté avec des enfants n'est pas chose aisée, même si on choisit de le faire par le biais d'un album. Je crois qu'il faut se sentir extrêmement à l'aise avec l'histoire qu'on se propose de leur conter ; en tous les cas, c'est ma façon d'appréhender les choses. Yves Pinguilly, qui choisit souvent de situer ses récits en Afrique, nous offre un texte fort, presque sous forme de conte, en particulier en ce qui concerne la première partie, celle relatant la période de paix. La folie meurtrière des hommes est introduite par une métaphore, elle commence comme un orage violent qui dévaste tout sur son passage, entraînant la peur. Les illustrations qui chatoyaient jusqu'alors des couleurs chaleureuses du continent africain s'assombrissent brusquement pour se décliner dans des teintes grises ou plus sombres : les humains, tous âges confondus, tombent sans vie au pied d'un baobab ; les défenses d'éléphants s'entassent, prêtes pour leur infâme commerce ; et, au loin, une école est la proie des flammes d'un incendie sans merci. A l'issue du livre, et après la fin du chaos, alors même que rien ni personne n'a été épargné, s'ouvre le dialogue entre Zozito et ses parents : « C'est la guerre. Rien n'est plus méchant que la guerre qui fait mourir des papas, des mamans, des enfants… des éléphants. ». Et l'on referme l'ouvrage sur une petite note d'espoir, comme si la nature renaissait de ses cendres : l'apparition d'un éléphanteau sortant de la forêt. Alors oui, même si je n'ai pas été particulièrement sensible aux illustrations, mon choix se portera sans aucun doute sur ce titre s'il m'est un jour demandé d'aborder la thématique de la guerre dans le cadre de mes animations classes…
Public : à partir de quatre – cinq ans en lecture accompagnée
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'auteur, Yves Pinguilly, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.yvespinguilly.fr/
Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustratrice, Florence Koenig, vous pouvez suivre cette adresse :
http://www.florencekoenig.com/
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La longue chevelure de Djonimama étaient tombée, les mangues aussi, la forêt avait retenu sa respiration et Djonimama avait poussé, poussé.
Il y a sept années Zotizo était né. Nourri de bon miel par son papa, il avait bien grandi, entre les chants des hommes et les murmures des animaux de la forêt.
Zotizo pouvait entendre, comprendre les animaux de la forêt.
Son préféré était Doli Kôli, l'éléphanteau. Celui-là même était né le même jour que lui, un peu avant que Djonimama ne coupe sa longue chevelure, avant que les mangues ne tombent cette saison-là.
La paix était là et puis, un jour, le tonnerre cracha.
Les maisons prirent feu, des hommes et des enfants de l'âge de Zotizo faisaient cracher le feu, tomber des âmes, brûler les joies d'un feu qui chassèrent la famille de Zotiro au coeur de la forêt.
Ce jour, le village et les animaux se trouvèrent sans défenses.
Zotiro cherche son ami Doli Kôli...

Les bibliographies de littérature jeunesse ne manquent pas de titres en faveur de la paix, dans le monde et au sein de notre propre entourage.
Si les Editions Rue du Monde se font les médiateurs réguliers de l'ouverture sur le monde, mettant à l'honneur tous les continents et également la voix des nombreux combattants de cette liberté chérie,dans la grande histoire jusqu'à nos jours, les Editions Autrement ne sont pas en reste pour ce message humanitaire auprès des jeunes lecteurs.
« Sans défense » de Yves Pinguilly et illustré par Florence Koenig est un nouveau plaidoyer contre l'absurdité et les ravages de la guerre.
L'histoire commence comme un petit contre africain de tradition, Zotizo naît le même jour que Doli Kôli l'éléphanteau et l'on s'attend à une aventure magique et puis, et puis une réalité fracasse le décor.
Cette nuit, ces éclairs, ces éléments déchaînés sur le village auraient pu être l'oeuvre d'un dieu vindicatif, d'un sorcier maléfique et pourtant, il n'en ai rien.
Cette force mortelle est l'oeuvre de l'homme.
Le récit fait entrer dans ce petit hâvre de paix africain des milices armées, adultes, enfants embrigadés. Dans cette réalité, les éléphants également se montrent sans défenses à plusieurs titres.
Le jeune Zotizo découvre les défenses d'ivoire sur le sol et ses parents l'instruisent de la triste réalité, que les hommes peuvent être cruels aussi.
L'histoire se termine sur le possible espoir que les deux amis se retrouvent, Djonimama a mère de Zotizo réconfortant sa famille et la forêt, pansant les maux de ses quelques mots de mère.
Touchant tant au niveau de l'histoire que du talent graphique de Florence Koenig à apprécier.
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Zotizo et Doli Kôli naissent le même jour quelque part en Centrafrique, un pays fait de savanes et de forêts, traversé par l'Oubangui, l'affluent du fleuve Congo. Il y règne un climat tropical. Zotizo est le petit garçon d'Elle Donali, qui a coupé sa longue chevelure quand il vint au monde et de Pougaza, le plus grand cueilleur de miel du village. Zotizo grandit dans ce village abrité par de grands arbres où il fait bon vivre. Quant à Doli Kôli, un éléphanteau bien replet, il passe ses journées auprès de sa mère, Doli Wâli. Sa vie coule paisiblement parmi le troupeau. le petit garçon et l'éléphanteau se connaissent bien et s'apprécient beaucoup ; ils parlent et jouent souvent tous les deux. Un lien presque fraternel les unit. Zotizo a bientôt sept ans, l'âge d'aller à l'école, il a hâte...
Mais un jour, la terre gronde, la clameur s'élève, le feu surgit : c'est la guerre. Certains villageois réussissent à s'enfuir, à se cacher et d'autres périssent sous les balles. le petit garçon ferme les yeux et serre bien fort ses parents, il a si peur. Quand le silence revient, son regard se pose alentour : la guerre a tout dévasté sur son passage ; l'école n'est plus qu'un tas de cendres, les feuilles des arbres sont calcinés, des hommes, des femmes, des enfants gisent sur le sol, et un peu plus loin, en tas, Zotizo aperçoit des défenses d'éléphants...
Evoquer la guerre, la violence et la mort dans un album destiné à la jeunesse n'est pas une chose aisée. Yves Pinguilly trouve les mots qu'il faut pour dire l'indicible en utilisant notamment la métaphore et Florence Koenig dépeint la réalité avec intelligence à travers ses couleurs changeantes : les verts et les bruns lumineux et chaleureux s'obscurcissent à l'approche du drame. À la dernière page, la famille de Zotizo, éclairée par la pleine lune, entrevoit une lueur d'espoir. Ma fille a levé les yeux vers moi, et j'ai bien vu qu'ils étaient remplis de tristesse. Je crois que c'est la première fois qu'on parlait ensemble de la guerre...
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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critiques presse (1)
Ricochet
27 février 2015
Avec un texte aux résonances africaines souligné d'illustrations éloquentes, Yves Pinguilly et Florence Koenig parviennent à évoquer la guerre, cette triste réalité, pour la mettre avec intelligence et sensibilité à la portée des enfants.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Mais un jour, au village et dans la forêt, ce fut comme si le père du vent et le père du tonnerre étaient devenus fous ! Comme si la mère du jour et la mère de la nuit étaient devenues folles !
Tous les cris et les bruits de la guerre arrivèrent et se fracassèrent là, avec toutes les peurs de la guerre !
Des hommes, mais aussi des enfants ayant à peine quelques saisons de plus que Zotizo attaquaient le monde entier, avec ses arbres, son ciel, sa terre, ses fleuves et ses hommes et ses femmes et ses enfants.
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Le temps passa, et un jour, un peu un peu, la pluie des mangues
tomba et mouilla le bout de la langue de Donali.
Alors, les arbres de la grande forêt qui protégeaient le village
fermèrent leurs yeux.
Plus aucune feuille ne bougea.
Alors, Donali entourée par les vieilles serra très fort les dents.
Et elle sourit ensuite, quand son bébé nouveau-né poussa son
premier cri.
- C'est un garçon !
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Ce soir-là, Djonimama serra très fort son petit Zotizo qui contre elle l'écoutait, yeux fernés. Mille fois elle lui répéta:
- C'est la guerre. Rien n'est plus méchant que la guerre qui fait mourir des papas, des mamans, des enfants... des éléphants.
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Vidéo de Yves Pinguilly
Rencontre avec Yves Pinguilly à la bibliothèque de Valognes - Le jeudi 27 février 2014
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