Sans un mot

Je reste assez surprise par cette lecture ! Tombée sur ce roman par hasard à la médiathèque, c'est la première de couverture qui a d'abord attiré mon attention puis j'ai parcouru le résumé avant de me lancer dans ce récit. Je ne m'attendais pas à cette histoire que j'ai trouvé belle et touchante. Dinah, une adolescente de 15 ans est révoltée face à la manière dont les réfugiés sont traités et face aux réactions des adultes souvent indifférents à ce qui se passe au delà de leur porte. Elle voit également ses parents souffrir, sa mère qui rêve d'agrandir la famille avec une petite soeur ou un petit frère qui ne vient pas. Son père qui, une fois rentré du travail, s'enferme dans son bureau pour se réfugier dans un univers numérique avec ses jeux vidéos. Alors un jour, elle décide d'agir, elle va aider ses parents et un jeune enfant réfugié. Elle va trouver ce petit frère tant désiré et promettre à un enfant un avenir meilleur. C'est l'histoire touchante d'une jeune fille qui assez maladroitement veut aider ses parents et aider les réfugiés. Une belle preuve d'affection pour ces parents.

Il est bizarre ce petit roman. Très bizarre. On se demande ce qu'il se passe, on se demande dans quelle direction on nous emmène. Rapidement on comprend que l'enlèvement mis en oeuvre par Dinah n'est pas aussi clair qu'elle voudrait nous le faire croire. Son comportement est étrange, son discours parfois confus, le portrait qu'elle dresse de ses parents est plutôt inquiétant et la réaction de son ex-petit ami lorsqu'il apprend son geste confirme qu'il y a chez elle un truc qui ne tourne pas rond.
Malgré tout rien n'est affirmé clairement, on navigue à vue, en plein brouillard. Plus qu'une tension montant crescendo c'est une sorte de malaise qui se diffuse au fil des pages, on ne sait plus si Dinah oeuvre pour sauver un migrant ou si elle est une gamine paumée en mal de petit frère. Au final la surprenante conclusion remet les pièces du puzzle en place et conclut le récit sur une note positive qui n'a rien d'artificiel. Troublant et dérangeant.

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Dans Sans un mot, nous faisons la connaissance de Louna, une jeune fille de 15 ans convaincue qu'elle doit oeuvrer pour sauver les migrants. Elle trouve ses parents insensibles à cette question et décide donc de prendre les choses en main. Un soir, elle met en place son plan et se rend devant une école où elle enlève le jeune Mirhan avant que la police ne le retrouve. Elle ne veut pas qu'il soit renvoyé dans son pays et va tout faire pour l'emmener loin des forces de l'ordre, quitte à devenir hors la loi pour cela. Elle est prête à aller contre tout son entourage : famille, ex petit ami. Tout le monde semble penser qu'elle devient folle mais est-ce vraiment le cas ? Qui est réellement cette adolescente ?

Le petit Mirhan suit l'adolescente sans broncher, celle qui lui dit qu'elle est désormais sa soeur. Docile, il suit cette inconnue à la sortie de l'école. Mais Louna nous raconte-t-elle vraiment tout ? Fait-elle vraiment cela pour de bonnes raisons ? En attendant, ils doivent se soustraire aux forces de l'ordre, se cacher, fuir. Un véritable cache-cache à grande échelle se met en oeuvre.

Louna est une jeune fille attachante, émouvante, un peu paumée qui veut tout faire pour rendre ce monde meilleur. Et en ça, on ne peut que l'apprécier. Pour autant, rapidement on se pose des questions sur ses réelles motivations, sur ce qu'elle fait réellement.

En bref, Sans un mot c'est …
Ce court roman nous force à nous interroger sur la question des migrants, sur les possibilités d'aide à offrir. Romuald Giulivo signe ici un texte coup de poing, plein d'émotions sur un thème d'actualité. On ne peut que succomber à ces quelques pages et espérer en savoir plus, peut-être un jour. Voir ce que deviendra Louna lorsqu'elle sera grande, adulte.

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J'ai trouvé ce livre plutôt surprenant. Dès le début, on comprend qu'il y a quelque chose qui n'est pas clair quand Dinah enlève le petit garçon à la sortie de son école. Pourtant, on suit leur histoire, se demandant quels sont ses projets, et ce qui la pousse à vouloir agir ainsi.
Dinah ne rentre pas tout de suite chez elle, elle traine un peu. A côté d'elle Mirhan, plutôt bon joueur, la suit sans trop s'inquiéter, et c'est peut-être ce qui m'a le plus perturbée. On découvre ça et là des bribes de la vie, pas vraiment heureuse, de Dinah.
Au fil des pages, on découvre que le geste de Dinah est une sorte d'appel à l'aide un cri lancé pour que sa famille la regarde enfin, et qu'ils comprennent qu'elle a besoin d'amour.
On est loin du roman « course poursuite » décrit en quatrième de couverture. Sans un mot raconte plutôt la détresse d'une jeune fille, à fleur de peau, qui se sert d'une actualité importante (les enfants qui sont expulsés du pays) pour tenter de trouver une réponse à son mal-être.
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... A travers les yeux de Dinah, nous voyons la cruauté dans laquelle vivent ces étrangers qui demandent l'asile pour un quotidien en sécurité, on se remet en question et cela ouvre à la réflexion sur nos comportements face à cette misère humaine dans nos propres nations. J'ai été désarçonnée par la tournure des événements, sans savoir si ce ressenti était positif ou négatif même si j'ai trouvé l'ouvrage très bon et justement, très original. Son petit nombre de page et le temps passé aux côtés de nos protagonistes ne laissent pas le temps une seconde à l'ennui, nous sommes sans arrêt en mouvement et aux aguets pour cette journée folle ! Une aventure qui, je le pense, vous marquera et, j'en suis sûre, ne vous laissera pas indifférent ! A découvrir.
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