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EAN : 9782864249443
255 pages
Editions Métailié (02/05/2014)
3.7/5   45 notes
Résumé :
Sarah Thornhill est la fille cadette de William Thornhill, ancien bagnard devenu propriétaire terrien le long du fleuve Hawkesbury, des terres hantées par le souvenir de leurs anciens occupants aborigènes méprisés et massacrés. William s'est remarié avec une femme ambitieuse et bornée. Mais Sarah mène une vie heureuse près de ce père qu'elle aime. Elle est amoureuse du beau Jack qui l'aime aussi. Pourquoi donc tous s'obstinent-ils à empêcher cet amour ? Quel secret ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Envie de voyager dans le temps et l'espace ? Accordez-vous quelques heures, une petite journée, et rejoignez, sans bouger de votre confortable canapé, le 19ème siècle et la Nouvelle-Galles du Sud en Australie pour y faire connaissance avec la famille Thornhill.
Le père, William, est un Anglais banni de la mère-patrie pour on ne sait quelle peccadille. Après avoir purgé sa peine, l'ancien forçat s'installe sur ces terres peu hospitalières et colonise un bout de terrain qui n'appartient à personne (si ce n'est aux Aborigènes. Mais après tout, ils n'ont aucun titre de propriété, n'est-il pas, donc on peut les déloger sans autre forme de procès. Mais ça c'est une autre histoire. Ou pas, d'ailleurs). Toujours est-il qu'en quelques années William Thornhill s'est constitué une belle petite fortune et est désormais un riche propriétaire terrien respecté et presque respectable, ne serait-ce cette tache originelle imprimée par le bagne et pas tout à fait effacée. Et ce au grand dam de Meg, la deuxième épouse de William, pour qui les apparences comptent plus que tout au monde (et quand je dis « tout »...). Basique et envieuse, elle rêve d'ascenseur social, non pas par l'éducation (l'illettrisme est très répandu et pas vraiment combattu), mais par l'accumulation de richesses et la recherche de « bons partis » pour les enfants Thornhill, même si elle n'est que leur belle-mère. Et à propos, parmi les enfants Thornhill, trois garçons, deux filles, Sarah est la cadette, 7 ans au début du roman. Elle en est la narratrice, et malgré son langage mal dégrossi qui ne connaît pas les négations, elle est loin d'être idiote et dépourvue de bon sens. Elle mène une vie insouciante, heureuse au milieu de la nature et de sa famille. Et puis un jour elle tombe amoureuse de Jack, un ami de ses frères, métis. Et puis ils décident de se marier. Et puis les ennuis commencent. La famille de Sarah s'oppose au mariage, pensez, un métis sans le sou, quelle mésalliance. Jack part et ne revient plus, Sarah est désespérée. Quelques années plus tard, elle finira par épouser un gentil garçon, moins par amour que pour échapper à sa famille. Et puis les secrets du passé et les vérités honteuses referont surface et le drame se dénouera.
Dit comme ça, on pourrait croire à un mélo à l'eau de rose. Eh bien pas du tout. C'est romanesque, même romantique et s'il y a bien un violon irlandais pour vous tirer une larme, on est loin de s'engluer dans l'hystérico-sentimental. En plus d'être captivant, le roman est intéressant dans la mesure où il aborde la colonisation de l'Australie, le massacre des Aborigènes, le racisme et le métissage entre Blancs et « naturels », les rapports de classe entre anciens bagnards et exilés volontaires, avec en prime une incursion dans la culture maorie de Nouvelle-Zélande.
Des personnages attachants, une histoire prenante, un contexte historique instructif, tout ce qu'il faut pour s'évader.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Livre lu dans les airs, dans un hôtel, dans le train et à la maison... On s'évade par la lecture dit-on !

Je connaissais déjà cette auteure que j'ai découvert avec la lecture du livre :

"Le lieutenant", lu en 2012 vous trouverez ici mon billet sur cette lecture.

Cette auteure à un thème de prédilection celui de s'intéresser à la colonisation. Là encore elle va s'intéresser aux populations autochtones et aux colons de l'Australie et également aux peuples Maoris de la Nouvelle Zélande.

Sarah Thornhill est la fille de son père (oui, vous l'auriez deviner...) et celui-ci est un ancien bagnard devenu propriétaire terrien sur des terres colonisées australiennes.

Elle a perdu très jeune sa mère et son père s'est remarié avec une femme qui ne sera pas très proche de Sarah...

Leur terre n'est pas loin de la "limite" cette autre partie du territoire non encore colonisée, derrière laquelle les populations envahies font face.

La vie s'écoule au rythme des travaux agricoles et des relations entre colons, une vie de labeur loin de tout en règle générale.

Sarah va alors faire la rencontre d'un homme, Jack Langland, un métisse, il est l'ami d'un des frères de Sarah. Les deux hommes travaillent sur des navires de pêche.

Avec Jack, Sarah connaitra son premier amour, celui qui vous marque le plus... Celui qui la tourmentera le plus... et oui Sarah connaitra aussi son plus grand chagrin d'amour en devant renoncer à son amour pour Jack.

Tout se déclenchera par l'arrivée d'une jeune enfant, la fille du frère de Sarah qui a périt en mer. Cette fille est, elle aussi, métisse (entre un colon anglais et une "naturelle") et Jack pensera bien faire en la ramenant chez les parents de Sarah, ses grands parents donc...

Cette enfant va déclencher des réactions excessives dans la famille de Sarah, réactions cachant bien des secrets gardés....

Jack quittera Sarah et devra laisser la jeune fille qui ne s'adaptera pas à son nouveau mode de vie...

Tous les projets de Sarah et Jack tombent à l'eau... Sarah est abandonnée sans rien comprendre du départ précipité de Jack. La vie de Sarah en sera à jamais modifiée.

Chance pour elle, un homme, un colon irlandais, va se prendre d'affection pour elle et la demander en mariage.

Si Sarah est bien loin de son coup de foudre avec Jack, sa vie avec Daunt ce colon Irlandais, va pour un temps l'apaiser, ils vivront alors dans la simplicité et la rusticité sur les terres de leur domaine.

Puis, la nièce de Sarah va à nouveau modifier son destin... Sa mort va provoquer une attaque chez le père de Sarah. Celui-ci sur son lit de mort va révéler à Sarah le terrible secret qui a précipiter le départ de Jack...

Sarah en ressortira totalement bouleversée et n'aura de cesse de tenter de réparer la terrible erreur de son père... Elle sera épauler par Daunt son mari, un homme bon et valeureux et par l'intermédiaire de sa petite fille qu'elle a eu avec lui. Jack aussi va revenir auprès de Sarah pour lui demander de redonner l'esprit de la petite fille à son peuple d'origine, celui des Maoris.

Ce livre m'a beaucoup plu, Sarah nous permet de comprendre la vie quotidienne à cette époque, l'histoire pointe du doigt les problèmes générés par la colonisation de ces terres peuplées de très anciennes tribus.

Ce livre parle aussi d'amour. de celui qui fait fi des différences, mais aussi de celui plus sage, qui apaise. Il parle de l'amour d'une famille et de celui d'un père... Il parle de pardon et de réparations...

J'ai appris que ce livre faisait parti d'une trilogie, je m'intéresserais aux autres livres car je pourrais apprendre un peu plus de l'histoire de Jack qui est parti sur les terres Maoris rejoindre sa famille.

Une petite partie du livre m'a paru un peu ennuyeuse, celle où Sarah abandonnée, abandonnait aussi ses rêves...

Mais l'écriture de Kate Grenville m'a plu à nouveau et notamment ses descriptions des sentiments et des sensations.

Une lecture que j'ai appréciée par les thèmes abordés,
la colonisation et ses dommages collatéraux et tout ceci par le prisme
de cette jeune femme Sarah qui m'a émue par sa détermination
et son engagement, mais aussi par sa résignation ...

Je vous invite à faire la connaissance de Sarah
et de sa famille sur les terres australiennes.

Bonne lecture !

Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Sarah est née en 1816 sur le sol australien dans la région de la Nouvelle-Galles du sud, au bord du sinueux fleuve Hawkesbury. Ses ancêtres étaient anglais. Son père William Thornhill, un ancien bagnard jetté hors de son pays a débarqué sur cette terre sauvage et a réussi à se faire une place. Il a effacé son ancienne vie de sa mémoire pour en commencer une autre avec sa femme. Cette dernière s'éteindra trop tôt pour voir grandir sa progéniture. Alors, William épousera Meg, une femme dure et inflexible. Propriétaire terrien, il gagnera suffisamment d'argent pour élever sa famille (4 garçons et deux filles). Sarah que tous appelle Dolly, surnom qu'elle déteste, a une enfance plutôt heureuse. Si elle n'apprécie pas sa belle-mère, elle adore son père, un homme autoritaire mais bon avec elle.
Sarah est une enfant et une jeune fille enjouée, qui aime courir le long du fleuve, marcher dans le bush, monter à cheval comme les garçons (et non en amazone). Illétrée, elle ne demandera pourtant jamais à apprendre à lire. Simple, généreuse et spontanée, elle aime vivre ainsi, proche de la nature entourée de sa famille.
Adolescente, elle tombera éperduement amoureuse de l'ami de son frère Will, Jack Langland, un marin courageux qui brave le fleuve jusqu'en Nouvelle-Zélande plusieurs fois par an. Fils d'un anglais et d'une « naturelle » (une autochtone, à la peau noire), le père et la belle-mère voient d'un mauvais oeil le rapprochement de leur fille avec lui.
Will périra en mer avec sa femme aborigène, laissant une petite fille... Jack la ramènera à son grand-père qui n'en connaissait pas l'existence.
À partir de là, le destin de Sarah va basculer brusquement quand un secret jusqu'alors bien enfoui va ressurgir... Jack sera chassé, partira en Nouvelle-Zélande, la laissant seule et désemparée. Sarah si ivre de liberté sera contrainte à mener une vie morne auprès d'un mari qu'elle n'aime pas...
Un très beau roman qui mêle une belle histoire d'amour et L Histoire avec un grand H avec la description de la colonisation où la violence et le racisme régnaient. L'auteure écrit avec intelligence la destinée d'une femme de la deuxième génération, qui doit composer avec le passé et les horreurs accomplis par ses ancêtres. C'est à travers les yeux de cette femme passionnée, libre, combative, sincère et empreinte d'une grande sensibilité que nous entrons dans son existence et vibrons avec elle dans des paysages splendides tour à tour désolés, indomptés, luxuriants baignés par une lumière bienfaisante comme celle qui irradie d'elle, Sarah Thornhill.
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Bonjour à tous après un long périple je reviens vers vous avec Sarah thornhill un roman à l'Australienne justement !

Situons l'action dans l'histoire de la colonisation de L'Australie : il y a environ 20 ans que les premiers bateaux amenèrent d'Angleterre les premiers bagnards purger leur peine sur cette île. La colonie s'installa un peu au-dessus de Botany Bay à Sydney Cove et y fonda la ville de Sydney. Eternel recommencement de l'histoire !
L'installation des premiers colons confisquant les terres aux aborigènes va créer des problèmes et tensions. William Thornhill, ancien convict, libéré s'installe à son compte avec sa femme et ses 4 fils et ses 2 filles dont Sarah l'héroïne, le long de la rivière Hawkesbury dans la région du New-South- Wales.
Tous les ingrédients sont donc là pour faire naitre un bon roman une belle saga à l'Australienne, sur cette terre envoutante.
Personnellement j'ai trouvé le tout très inégal, le récit manque de profondeur, les problèmes sont justes effleurés.
Le roman débute Sarah a 7 ans c'est une enfant heureuse, insouciante une petite sauvageonne parcourant le bush à cheval. Adolescente elle se prend d'abord d'admiration puis d'amour pour le beau Jack, copain de son frère Will et fils d'un blanc et d'une « naturelle » (aborigène). Mais ils seront très vite séparés, la famille de Sarah s'oppose à cette mésalliance. Will après sa disparition en mer laisse une fillette à moitié maorie qui est adoptée par William Thornhill, le père de Sarah.
Sarah dans sa quête cherche à comprendre pourquoi Jack l'a quitté ? Pourquoi l'a-ton séparé de lui ?
Secret de famille, amours contrariés, racisme, brassage ethnique, dans une nature hostile la difficulté de se faire une place on ne se cotoie pas entre différentes ethnies

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Sarah vit en Australie, au début du XIXe siècle, au bord du long fleuve tortueux Hawkesbury, en Nouvelle Galles du Sud. Sa mère est morte quand elle était toute petite. Son père, un Anglais banni pour vol, est maintenant affranchi. Il est propriétaire terrien, s'est remarié à une femme que Sarah appelle Ma. Ils vivent aux côtés d'Aborigènes (même si ce nom n'est jamais écrit explicitement), des "naturels", comme ils disent, de pauvres hères en guenilles. Sarah a pour meilleur ami Jack Langland, un métisse de père anglais et de mère "naturelle". Pour Sarah, cela n'a aucune importance. Elle finira par tomber amoureuse de son ami d'enfance. Ils prévoyaient de se marier. Mais voilà que son frère Will trouve la mort en mer, alors qu'il était parti pêcher en Nouvelle-Zélande avec Jack. Un premier secret est révélé et ce sera la fin de la vie tranquille et innocente de Jack et Sarah...

Si vous avez besoin de vous aérer l'esprit, de changer d'air, je ne peux que vous conseiller ce roman incroyable, qui m'a emportée loin pendant les quelques jours qu'il m'a fallu pour le dévorer ! Une fresque familiale et une histoire d'amour (sans mièvrerie), certes, mais aussi un roman sur l'ambiance de l'Australie de cette époque où le racisme et les préjugés sont encore monnaie courante et dont on parle ainsi du passé de l'île :
"Y avait partout des noirs, à l'époque. Les gens parlaient de sauvages vivant dans des coins reculés, où les blancs avaient encore jamais mis les pieds : ils se promenaient nus comme des vers et mangeaient leurs bébés, qu'ils disaient. Ils tuaient tous les blancs qu'ils rencontraient et leur arrachaient le coeur."

Mais si les habitants de cette terre sont racistes et méfiants vis-à-vis des autochtones noirs, ils le sont aussi entre blancs : ceux qu sont arrivés libres regardent d'un oeil condescendant ceux arrivés bannis et maintenant affranchis. Et puis, parmi ces Anglais, il y a également des Irlandais. Dont un originaire de Cork, le gentil Mr Daunt, désargenté et sa gouvernante, Maeve. Daunt est en fait un Anglo-Irlandais et il explique à Sarah qu'il ne parle pas la langue originelle de Maeve (le gaélique).

Ce roman est donc aussi celui de l'Australie du meelting pot contraint ou voulu car oui, les sangs s'y mêlent pour conduire à des histoires d'amours, entre noirs et blancs, entre métis et Maoris, entre Anglais et Irlandais. le sang est hélas aussi celui du crime, qui est le nerf narratif du secret révélé dans le roman, et du poids de la culpabilité qui s'ensuivra.

J'ai aimé le personnage de Sarah, héroïne très attachante par son courage et son grand coeur, quelqu'un sur qui on peut compter. Une jeune femme qui saura s'affranchir du poids de la culpabilité qui pèse du sa famille.
J'ai aimé la suivre dans les méandre du fleuve Hawkesbury, qui à chaque recoin révèle un paysage étonnant. Et puis observer avec elle et sa fille Sadie, les kangourous dans le Bush, m'embarquer avec le mal de mer en Nouvelle-Zélande pour rencontrer les Maoris.

Un roman très divertissant, on ne s'ennuie pas une seule seconde. Je le classe parmi mes coups de coeur de l'année. C'est le livre de Kate Grenville que je lis. J'y reviendrai parce qu'elle vous rend addict !
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
« Il m'a tourné le dos et s'en est allé, doublant l'allure, s'assurant de mettre de la distance entre nous. J'ai serré les coudes et j'ai couru. L'air me raclait la gorge mais j'en manquais. J'ai forcé mes enjambées, l'une après l'autre. J'avais du mal à respirer, j'étais déchirée, le soleil perdait son éclat. Je suis tombée par terre sans reste de voix pour l'appeler. J'ai levé la tête juste à temps pour le voir prendre le virage, pour voir ce dernier pas. Le balluchon s'est balancé, sa botte a repoussé les cailloux et son coude l'a entraîné.
J'ai regardé la poussière jaune, là où son pied s'était posé. Comme s'il allait revenir si je regardais longtemps. Je retenais mon souffle, j'attendais. Une bouffée de vent a agité les buissons, s'est enroulée par terre et redressée en emportant la poussière et les feuilles. Elle a tourbillonné comme une chose vivante, puis elle est retombée sur elle-même, poussière sur poussière.
Jack était parti, mais mon corps ne voulait rien entendre. Son rejet me retournait toute entière, j'ai vomi des cris et des larmes m'arrachant de longs gémissements désespérés que je n'avais pas le pouvoir d'arrêter. Je me suis accroupie dans la poussière et je me suis balancée d'avant en arrière pour repousser cette chose impossible à admettre. J'ai tiré mes cheveux, j'en ai arraché des mèches entières ; je voulais une douleur dans mon corps capable de détourner la douleur dans mon coeur. »
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Ces deux hommes que je connaissais si bien auraient difficilement pu être plus différents. mais il n'existait pas meilleurs êtres au monde que ces deux-là. Quelle chance d'avoir eu deux hommes comme eux dans ma vie. Plus de chance que je n'en méritais. J'avais jamais dit à John Daunt que je l'aimais. C'est pas comme ça qu'on se parlait. Mais en le regardant avec Jack, j'étais certaine de l'aimer à ce moment, aussi sûre que Sarah Thornhill avait aimé jack Langland
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« C'était donc ça, la nostalgie : se sentir bouleversé par la musique du pays où l'on est né. La perte de ce pays était aussi douloureuse et poignante que la perte d'un être aimé.
Nous, gars et filles natifs de ce pays, nous n'avions pas de tels sentiments pour cette terre que nous appelions la nôtre. Elle n'avait pas de voix à nous faire entendre, pas de chanson à nous faire chanter. Rien que du vide à la place du passé. Un vide, comme une pièce fermée, dans notre dos. »
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Je ne voyais moi-même aucune utilité à faire traîner la cour en longueur, j'étais tout aussi impatiente. [...] Ainsi quand il m'a retrouvée un beau matin dans le pavillon d'été, je savais à quoi m'attendre. Il s'est assis en face de moi, au bord de son siège, un peu pâle. L'agitation de ses mains ne m'a pas échappé. J'ai senti un pincement au cœur pour lui et pour tous les hommes, qui sont forcés de s'exposer à l'affront d'un refus. [...] Une femme peut perdre la raison à force d'attente, mais le rôle de l'homme est loin d'être aisé.

(P179)
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Je peux seulement raconter ce que je sais. La cruauté et les crimes, les souffrances de toutes parts. Mais de tous les crimes perpétrés, le pire serait de laisser échapper cette histoire. Pour ce qu'elle vaut, la mienne doit trouver sa place, parmi toutes les autres.
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Lilian's Story (film 1996) - extrait.
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