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EAN : 9782330010829
222 pages
Actes Sud (12/09/2012)
3.57/5   7 notes
Résumé :
La maladie ayant restreint la maîtrise de sa main, Imre Kertész a pu tenir ce journal grâce à un ordinateur. Voilà la raison pour laquelle son titre fait allusion au traitement de texte. Couvrant les années 2001 à 2003, ces pages reviennent sur un moment crucial, un des plus grands bouleversements de la vie d’Imre Kertész : le prix Nobel de littérature en 2002.
Il y aborde aussi la genèse de son roman Liquidation, le travail littéraire quotidien, l’importance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sauvegarde, par Imre Kertész. Ce livre est un journal écrit entre le 18 mars 2001 et le 18 octobre 2003. Au début de cette période, Imre Kertész est un écrivain hongrois connu pour des ouvrages sur les camps de concentration et d'extermination Buchenwald et Auschwitz où il a séjourné en 1944 et 45, Être sans destin, Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas. En 2002 il reçoit le prix Nobel de littérature, et sa notoriété, sa condition évoluent (de même que son aisance matérielle).
Que dit Imre Kertész dans les deux cents pages de ce journal ? Il se présente comme un vieil homme (de 72-74 ans) déclinant sur les plans physique - il a une maladie de Parkinson - et intellectuel - l'inspiration n'est pas toujours au rendez-vous -, amoureux de sa femme qui a aussi des problèmes de santé, tentant d'achever un roman, Liquidation, entamé depuis treize ans, et maugréant sur la situation en Hongrie, patrie dont il ne veut pas être, parce qu'antisémite et d'esprit étriqué. Hongrie qui, pense-t-il, lui rend bien le désamour qu'il lui porte (voir citation).
Imre Kertész est le plus souvent d'humeur maussade, il craint la résurgence d'un antisémitisme qui parviendrait à éradiquer Israël et tous les Juifs d'Europe, mais qui est aussi alimenté par certains coreligionnaires (voir citation). Il pense que l'Occident est en déclin, ce qui ne l'empêche pas de beaucoup voyager et de s'installer à Berlin, capitale qu'il apprécie infiniment plus que Budapest. Ce cynique qui ne se fait pas de cadeau, n'en fait pas non plus au monde, aux politiques, à bien des artistes et écrivains, réservant son amour à la musique, Mahler, Bartok, Beethoven.
Il survole les thèmes qu'il aborde, les exécute de formules péremptoires ou elliptiques quand on aimerait davantage le voir les approfondir, dialoguer avec lui, mieux connaître le grand témoin qu'il a été. Je suis un peu déçu car on sent bien que c'est un personnage en plus d'un écrivain. Il reste, pour l'apprécier à sa valeur, à lire ses ouvrages majeurs.
[http://lireecrireediter@over-blog.com
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C'est un heureux hasard qui m'a fait découvrir ce dernier journal d'un prix Nobel de littérature dont je n'avais pas retenu le nom: l'écrivain hongrois d'origine juive, Imre Kertész. le troisième prix Nobel littéraire de ce deuxième millénaire, le premier étant Gao Xingjian, écrivain français d'origine chinoise, et le second, V.S.Naipaul, écrivain britannique d'ascendance de l'Inde du nord. Il se trouvait sur la table des nouveautés de la bibliothèque et après l'avoir feuilleté j'ai su que c'était un livre pour moi. Je ne m'étais pas trompée: j'ai du mal à m'en détacher et voudrais le recopier à la main. Plus qu'un journal intime écrit jour après jour sur son ordinateur, c'est un livre de réflexions que nous livre ici l'auteur.
Depuis, en novembre dernier, il a décidé d'arrêter d'écrire, la maladie dont il est atteint ne lui permettant plus de poursuivre. Il a dans le même temps confié ses archives à l'Académie des Arts de Berlin : "C'est un geste émouvant de confiance et de réconciliation qu'Imre Kertész, en tant que survivant de l'Holocauste, transmette cette oeuvre exceptionnelle à une académie de la capitale allemande." (Bernd Neumann, ministre fédéral allemand de la culture)
Je n'ai choisi que des citations sur la littérature mais bien plus nombreuses sont celles sur la vie en général, la politique, la religion, le passé, l'histoire, ses souvenirs, sa fin de vie, bref tout le reste. Il me faut le relire.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Mauvaise idée sans doute de ma part de commencer l'oeuvre de Kertész par ce journal... Impression mitigée, sans doute du fait de mon ignorance de son travail?
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critiques presse (1)
LeFigaro
27 septembre 2012
Autoportrait sans concession d'un homme entré dans l'hiver de sa vie, portrait impitoyable d'un monde décevant, ce livre est comme une blessure à vif qui s'achève en 2003 de manière poétique: «Cet été, le soleil est comme un message de l'enfer.»
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu'on fait aujourd'hui de la démocratie n'a pas grand chose à voir avec la res publica ; je parlerais plutôt de démocratie de marché. Avec un peu d'autodiscipline, c'est une forme d'existence très agréable, mais elle prendra vite fin, à cause de son évolution insolente vers la centralisation de l'argent et du pouvoir ; alors c'en sera fini de l'autodiscipline et de la douceur de vivre. N'est-ce pas une sorte de fascisme discret qui nous attend, avec parure biologique, restriction totale des libertés et relatif bien-être matériel ?...
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En Hongrie, il est possible de parler de l’Holocauste ou de l’art lié à l’Holocauste, sans jamais mentionner mon nom. Comme si je n’avais jamais rien fait dans ce domaine. Quel est leur problème avec moi ? Un : la haine personnelle et la jalousie. Deux : ma pensée radicale. Trois : comme je dispose d’une certaine expérience, on ne peut pas me mentir. J’ai été là-bas et ce fait est considéré comme trop dangereux par la jeune génération des menteurs de l’Holocauste, […], assoiffés d’honneurs, motivés par le sentimentalisme, la dictature de l’assimilation et l’utilitarisme commercial. […]
La Hongrie n’aime pas les Juifs, les Juifs de Hongrie ne m’aiment pas, moi.
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Qui a dit que Goethe n'était pas romantique? Parce que lui-même s'en défendait? Et Flaubert? La désillusion lucide exclurait-elle le romantisme? Allons... Mais alors, me direz-vous, pour moi tout grand art, tout style de grande envergure serait romantique? Bien sûr, vous répondrai-je. il y a deux sortes d'art: le romantique et le mauvais.
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Kundera donne à réfléchir mais une question se pose: s'il sait tant de choses sur le roman, s'il est tellement intelligent,pourquoi ses livres sont-ils si médiocres? ( là, il a la dent dure, je trouve. J'ai aimé: "La vie est ailleurs", "La Valse aux adieux" et surtout "L'insoutenable légèreté de l'être", moins "l'Art du roman", c'est vrai!
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Qui m'a appris le plus de choses? Thomas Mann, je crois (la détermination et la contenance de l'écrivain, le travail et la dignité, sans parler de la culture), et aussi Camus (tenir sans concession à la seule possibilitédu seul matériau possible). Depuis, je ne les lis plus. - Cela dit, Stendhal était moderne. "Tout art est nouveau".
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« Être sans destin », de Imre Kertész, c'est à lire en poche chez Babel.
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