Velázquez ces brebis, l’océan officiel
« rubis des feux arrière lorsque les autos freinent » (John Updike)
air voilé « amour crépitant » envers tous les humains (soudain)
la tête tournée vers la fenêtre qui parée de branches d’aubépine
petites branches et narcisses de ma fantaisie, c’est janvier roses peintes
par les larmes matinales sur les carreaux de la fenêtre je pleure beaucoup
la p. femme sainte me plaît je voudrais la prendre dans mes bras
je voudrais rester loupe en main je voudrais vivre main dans la main
avec Scardanelli, l’agneau dans mon lit
la précarité de mon temps intermédiaire extatique inconsciente (en flammée)
comme autrefois lorsque père me photographia dans ma robe blanche
et 1 mèche de cheveux (avais tourné la tête) me soufflait
dans l’œil – sa bise fougueuse au moment de partir
il m’embrasse 3 x sur la joue (à la suisse) aubépine
dit-il en regardant vers la fenêtre où de petites feuilles
où cachées des violettes exultaient (...)
Par Lucie Taïeb.
Samedi 19 septembre 2020 / 11 h
Lucie Taïeb est enseignante-chercheuse, traductrice de l'allemand, poète et écrivaine. A publié des textes en revue remue.net, plexus-S, z:, aka, Action restreinte, ce qui secret, des essais : Feshkills.Recycler la terre, éditions Varia 2019, Territoires de mémoire, 2012. Plusieurs recueils : peuplié, 2019, Tout aura brûlé, Les Inaperçus, 2013, La Retenue, LansKine, 2015 ; des traductions de l'allemand, dont Cruellement là, de Friederike Mayröcker, Atelier de l'Agneau, 2014. Et deux romans aux éditions de L'Ogre : Les Échappées, prix Wepler Fondation La Poste 2019, et Safe, 2016.
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