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Ariane Bataille (Traducteur)
EAN : 9782383611554
160 pages
Globe (06/10/2022)
3.58/5   12 notes
Résumé :
Nous sommes au printemps 1976. Sigrid Nunez, 25 ans, sonne à la porte de Susan Sontag, 43 ans, pour l’aider à répondre à la pile monumentale de courrier reçu du monde entier pendant son hospitalisation.
Sigrid découvre un vaste penthouse lumineux, aux murs blancs et nus. Peu de meubles, un chien, et une pièce stratégique, la chambre bureau de Susan, où trône une énorme machine à écrire IBM Selectric. L’une réfléchit et dicte, l’autre tape et capte.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
J'avais coché ce livre,curieuse après avoir vu un article sur Susan Sontag.Bonne pioche.Alors merci à la masse critique Babelio et aux éditions Globe pour cet envoi.
Je serais bien restée un peu plus dans les souvenirs de Sigrid Nunez et sa façon de raconter cette femme,icône de l'Amérique des années1970. Ses réflexions, son portrait au plus près de celle qu'elle a connue,avec qui elle a vécu (elle a été la petite amie de son fils).
On sent que cette rencontre a marqué sa vie et a fortement influencé son parcours d'écrivaine bien que (et sûrement parceque) ces deux femmes sont foncièrement différentes.
Je pense que Susan Sontag ne devait pas être facile à vivre,sa personnalité écrasante pouvait la rendre par moments insupportable (et inoubliable).
Car elle était singulière, libre,audacieuse et éclatante.Mais elle était aussi snob,égoïste, grincheuse, incroyablement intrusive et abusive avec son fils unique.
Cette femme a bousculé tous les codes,c'est ce qui la rend si exceptionnelle je trouve.Comme tous les esprits brillants,elle était souvent déçue par la réalité des choses.
Kristen Stewart va incarner Susan Sontag prochainement au cinéma dans un biopic.
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Avec Sempre Susan, souvenirs sur Sontag, Sigrid Nunez nous fait entendre la voix rebelle et militante de Susan Sontag, essayiste et romancière américaine de la fin des années 1950.
Par un portrait attachant de Susan Sontag, femme dont le tempérament énergique est peu enclin à se conformer aux règles et aussi par une réflexion sur le métier d'écrivain et l'union parfois manquée entre l'écrivain et le lecteur une fois l'ouvrage achevé.
Comment être artiste du rêve plus que critique ?
Un récit pour une vie dont l'héroïne Susan Sontag disparue en 2004 a fortement influencé la trajectoire personnelle et professionnelle de l'auteure dans la manière d'appréhender le monde et l'acte d'écrire.
Un vibrant hommage !
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Lorsque Sigrid Nunez rencontre Susan Sontag, la quarantaine convalescente suite à son cancer du sein et sa mastectomie, pour l'aider à répondre à son courrier qui s'est entassé durant sa maladie, la jeune femme ne s'attend pas à devenir une proche de l'intellectuelle et de vivre avec elle et son fils, David, au 340, appartement dans lequel Sigrid apprendra beaucoup, et sur la littérature, et sur l'écriture, et, plus généralement, sur le monde qui l'entoure, par l'intermédiaire de Susan, avatar du mentor, dans toutes ses qualités comme dans tous ses défauts.

Car à travers ce récit autobiographique d'un moment charnière de la vie de Sigrid, qui la mènera ensuite vers une plus grande reconnaissance littéraire, et comme le titre le laisse bien supposer, à travers, aussi, la vie de Susan, à un moment tout aussi charnière de son existence, alors qu'elle vient d'échapper à la mort - rappelons que le cancer du sein, est encore de nos jours l'une des premières causes de mortalité féminine par cancer, alors, en 1976... - leurs vies de femmes, d'autrices, de new-yorkaises, aux modes de pensée et d'existence particulièrement différents, nous sont narrées, sans concession, de manière fragmentée, en une succession de souvenirs, tranches de vie... parfois drôles, parfois plus dramatiques, dans tous les cas faisant percevoir toute l'ambiguïté, la complexité, de l'amitié entretenue entre les deux.

Je remercie les éditions Globe et Babelio de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage très intéressant, qui me permet une entrée indirecte, somme toute incongrue, mais éclairante, dans l'oeuvre de Susan Sontag, que je vais désormais lire à travers ses propres essais, ou romans.
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Toujours Susan. Pour son fils, sa belle-fille d'un moment, ses amis… Pas de surnom, de maman ou autre, c'est Susan. Sigrid Nunez raconte dans ce livre des moments en compagnie de Susan Sontag, l'écrivaine américaine. Et j'ai été bien étonnée, ce sont surtout des journées passées à trois avec Susan et son fils dans l'appartement du 340 Riverside Street, New York, à parler d'écriture, de lecture. Et c'est une sacrée dame que cette Susan Sontag : une femme d'un fort caractère, légèrement snob mais assez remarquable. Et les souvenirs ressortent pêle-mêle, dans le désordre, une pensée en appelant une autre… C'est une biographie assez particulière : avec un oeil très critique et assez véridique, eu égard à la passion de l'écriture, entre autres, que Sigrid Nunez partage avec l'écrivaine new yorkaise.
J'ai apprécié de découvrir cette auteur de cette façon même si ça m'a un peu refroidi, ne m'attendant pas à une femme si déterminée et énergique. Et même si Sigrid Nunez a préféré ses essais à ses romans, j'ai bien envie d'en lire un (En Amérique peut-être ?)
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Parmi tous les titres recommandés par Susan, je ne me souviens pas d'un seul livre que je n'ai pas été contente d'avoir lu. L'une des dernières fois où je l'ai vue, elle n'arrêtait pas de parler des Emigrants de W. G. Sebald. Les Émigrants deviendrait l'un de mes livres préférés, et je subirais l'influence marquante de Sebald – encore un auteur que Susan m'aura fait connaître. » C'est Sigrid Nunez qui l'écrit dans cette nouvelle édition de Sempre Susan, les « souvenirs sur Sontag » de celle qui fut sa secrétaire, la petite-amie du fils de Sontag – David -, mais aussi son amie (jusqu'à la mort de Sontag en 2004, des suites d'une leucémie), sa Galatée même, si on ose seulement imaginer Susan Sontag en Pygmalion (en lieu et place d'un dragon irascible pour son entourage comme pour le commun des mortels qu'elle côtoyait au restaurant, dans la rue, les universités, etc.) Sigrid Nunez – par ailleurs l'auteure d'un excellent roman «intitulé « L'ami » - ne tari pas d'éloge envers sa mentor intellectuelle mais, par mille et une anecdotes, n'épargne pas non plus cette femme au tempérament égoïste et snob, new yorkaise jusqu'au bout des ongles (mangeant tous les jours des repas préparés ou au restaurant et incapable de se cuire autre chose que des soupes Campbell), romancière aux textes laborieux mais qui tenait à ce statut plus qu'à celui d'essayiste, l'amatrice vorace de cinéma dont les propres films avaient été très mal reçus (et c'est peu dire) par le public comme la presse. Mais Susan Sontag, dans l'intime, ce fut aussi l'amie et l'amante de Joseph Brodsky, une grande lectrice qui adorait l'Europe, celle de Calvino, Hrabal, Handke, Stanislas Lem aussi. Ce portrait riche et généreux, tendre et cru à la fois, est le compagnon idéal des entretiens parus sous le titre Tout et rien d'autre, qui disait déjà beaucoup de cette femme qui voulait rester en éveil, s'émerveiller encore et encore au contact de l'Art, fréquenter les marginaux et la jeunesse, quitte à se montrer au fameux CBGB de New York pour un concert des Ramones, surplombant les punks comme une bonne mère surveillant - tout en s'amusant - sa progéniture agitée. Une ode à l'intellect et à la culture et un livre qui fait honneur à Susan Sontag dans toute sa complexité et ses incohérences parfois.
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critiques presse (3)
Elle
04 janvier 2023
Subtil, cousu d'affection et d'admiration, le texte de Nunez se compose de remarques brèves et profondes. Elle évoque la volonté souvent déçue qu'avait Sontag d'être amoureuse.
Lire la critique sur le site : Elle
Bibliobs
22 décembre 2022
Sigrid Nunez, qui fut la secrétaire de l'intellectuelle américaine, publie un tout petit livre de souvenirs, exquisément impressionniste.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Liberation
15 mai 2012
Sempre Susan est nourri de parenthèses, de bricoles, d’observations fines qui finissent par faire un portrait. Ce portrait se lit comme un roman, tant le modèle est frappant, et l’auteur habile.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Virginia Woolf vivait la littérature comme une religion dont elle était la prêtresse. Susan me faisait penser à l'hyperbole archaïque de Thomas Carlyle : l'écrivain en héros. Il ne pouvait exister début plus noble, d'aventure plus belle, de quête plus gratifiante. Elle partageait l'adoration de Woolf pour les livres, et son idée du paradis : lire éternellement.
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Susan à toujours gardé l'allure et les habitudes d'une étudiante. Elle est toujours restée jeune, du moins dans sa tête. Ses proches la comparaient à une enfant (son inaptitude à être seule ; sa capacité d'émerveillement intacte ; son goût prononcé pour les héros, son besoin d'idolatrer les gens qu'elle admirait ;..). David et moi, on s'amusait à l'appeler notre enfant terrible.
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Pour elle, arriver en retard ETAIT une règle.
-je ne me préoccupe de l'heure que si je dois prendre un avion ou me rendre à l'Opéra.
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Videos de Sigrid Nunez (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sigrid Nunez
Nous sommes au printemps 1976. Sigrid Nunez, 25 ans, sonne à la porte de Susan Sontag, 43 ans, pour l'aider à répondre à la pile monumentale de courrier reçu du monde entier pendant son hospitalisation. Sigrid découvre un vaste penthouse lumineux, aux murs blancs et nus. Peu de meubles, un chien, et une pièce stratégique, la chambre bureau de Susan, où trône une énorme machine à écrire IBM Selectric. L'une réfléchit et dicte, l'autre tape et capte.
Trente ans plus tard, Sigrid Nunez, devenue à son tour une grande écrivaine, livre son témoignage. Elle raconte l'extraordinaire vitalité de Susan, sa curiosité, son énergie inépuisable. Amie et modèle à la fois, Susan est le mentor dont rêve tout apprenti écrivain. Un portrait fin et inattendu, dans l'intimité de l'une des plus audacieuses intellectuelles américaines du XXe siècle.
Sempre Susan » de Sigrid Nunez Traduit de l'anglais (États-Unis) par Ariane Bataille
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