Sengo, tome 1 : Retrouvailles

Un manga qui fait découvrir le Japon juste après la guerre. le retour des soldats dont 2 se retrouvent de façon improbable. C'est tragique et parfois comique.

A comme Américains : on peut dire que les vainqueurs ont des comportements déplorables

B comme Bordel : plus ou moins organisés, ils sont très présents.

C comme Crise : le Japon d'après guerre est en pleine crise.

D comme Démobilisation : on découvre plusieurs soldats qui viennent d'être démobilisés.

E comme Enfant : très peu d'enfants dans ce tome. Et si il y a des femmes, j'ai eu le sentiment d'un monde d'hommes...

F comme Faim : très présente dans ce manga, quasi un personnage.

G comme Guerre : elle est dans toutes les têtes, tous les corps.

H comme Harmonica : un cadeau

I comme Intoxication : l'alcool est omniprésent.

J comme Japon: un pays dévasté.

K comme Kawashima et Kadomatsu Kuroda : les deux héros.

L comme Légumes : il sera beaucoup question de soupe.

M comme Mort: les morts sont partout.

N comme Noyade : dans l'alcool

O comme Orphelins : les quelques enfants présents sont orphelins.

P comme Prostitution : les femmes ne semblent avoir que cette voie pour s'en sortir.

Q comme Qui : qui revient, qui ne reviendra pas

R comme Retour : le retour des soldats est difficile, très difficile ou extrêmement difficile.

S comme Soldat : des soldats partout

T comme Traumatisme : des soldats abîmés

U comme Urbain : Tokyo est dévasté

V comme Viol ou Vengeance

W comme Watashi : "JE" ne compte pas

X comme X : il y a du sexe, consenti ou pas.

Y comme Yakusas :  forcément ils pullulent dans ce Japon en crise.

Z comme Zoomer : sur une période du Japon très perturbée

La surprise est au rendez-vous avec ce manga !

Ce qui surprend énormément dans ce manga, ce sont les dessins. le trait de crayon est fin, délicat et donne plus de relief aux personnages. Je trouve que les illustrations de l'auteur donne vie aux personnages et les rendent encore plus touchant. Et surtout, je trouve qu'avec un style comme celui-ci Sansuke Yamada s'éloigne du manga typas sombre et avec des traits plus épais pour les dessins.

Niveau histoire, c'est aussi surprenant, on baigne dans le sexe, la mort et la misère mais attention, l'auteur n'en fait pas trop, il fait pas de nous des voyeurs, il trouve le juste milieu. C'est tragique certes mais c'est par moment extrêmement drôle ! Les personnages sont attachants que se soient les deux anciens soldats, les prostitués et les gamins des rues, on ne peut être que touché par leur destin.

Bref une bonne surprise, une histoire qui démarre fort et le second tome m'attend sagement dans ma PAL !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..

Sengo est un manga qui dépeint la reconstruction d'un Japon meurtri qui tente de se relever après la défaite du pays lors de la Seconde Guerre mondiale.

Sansuke Yamada nous propose une totale immersion dans un Tokyo totalement dévastée à travers le regard de deux soldats qui se retrouvent par hasard dans cette capitale qui n'en a plus que le nom. Avec un graphisme rappelant les mangas plus anciens tout en y apportant une modernité très appréciable avec notamment des traits plus épais et dynamiques, l'auteur nous offre un manga de qualité.

Nos deux protagonistes ne sont pas des plus simples à suivre et à apprécier mais cela rend le manga d'autant plus crédible. Nous suivons leur périple dans cette ville où tout semble perdu et où il est difficile de rester sur le bon chemin. Les événements dépeints dans ce premier tome sont durs et peuvent heurter.

Je remercie Babelio et les éditions Casterman pour l'envoi de ce manga à l'occasion d'une Masse Critique. Ce fut une découverte intéressante pour moi et je me pencherai très rapidement sur la suite de cette série.

"Sengo" est le premier tome d'une saga historique dont l'histoire se déroule en 1945.

La guerre mondiale a alors pris fin et c'est une défaite. le Japon a perdu des milliers d'hommes. Il est complétement ravagé, la faim et la misère règnent.

Kuroda, militaire, revient au pays. Il n'a pas un sou en poche et ne sait pas où aller. Il marche, ère dans les villes en attendant de trouver un toit et de quoi manger. Un jour, il rencontre par hasard Toku, un ancien compagnon et chef de l'armée. La guerre a laissé des séquelles, l'homme est devenu un ivrogne solitaire qui vit d'un commerce de vente de soupes à emporter.

***

Les retrouvailles entre Kuroda et Toku se font dans de tristes circonstances. le pays a bien changé. L'après-guerre voit l'installation de l'occupation américaine, l'essor de la prostitution, les enfants seuls et livrés à eux-mêmes, usant de tous les stratagèmes pour manger et survivre.

Toku a très mal vécu son retour. Il passe plus de temps avec une bouteille à la main.

Kuroda va alors lui proposer une solution.

***

Ce manga reflète bien le drame et la noirceur de la guerre. Les personnages sont meurtris. Il y a de la pauvreté, des vies et des familles détruites, et la défaite n'arrange rien. Pourtant, quelque part, on sent de l'optimisme et le besoin d'une population de reprendre une vie malgré la présence étrangère. Alors, à force de débrouillardise, certains arrivent à s'en sortir.

***

Sansuke Yamada retrace un pan de l'histoire japonaise dont on parle peu. Les scènes sont souvent crues, les personnages grossiers, peu sympathiques, le langage n'est pas très fin. Mais l'auteur sait adoucir le tout avec un peu d'humour. Il faut juste s'imaginer le contexte de l'après-guerre et l'état d'un pays ravagé pour comprendre les mises en scènes de ce manga. J'aurais aimé que certains points soient plus creusés pour en savoir un peu plus. Aujourd'hui, la saga compte déjà cinq tomes, et je pense poursuivre cette lecture pour connaître l'évolution des personnages et leur capacité à sortir de cette misère sous les traits du mangaka.

Une bon départ pour ce premier tome !

Je remercie Babelio et les éditions Casterman BD pour cette lecture.

Lien : http://labibliothequedemarjo..

Je suis on ne peut plus sortie de ma zone de confort avec ce manga (et sa suite vu que j'ai lu les deux premiers tomes à la suite). Non seulement je ne suis pas trop friande de tout ce qui se rapporte à la guerre, mais, si j'ai déjà pu lire des romans qui se passent durant ces périodes sombres, en manga, eh bien c'est la toute première fois. Cependant, je suis partie confiante en me disant que les éditions Casterman réussiraient à me donner envie d'aller au-delà du premier tome. C'était risqué, mais un risque qui me permettait de faire une découverte, il n'y avait pas à hésiter.

Eh bien, je suis contente d'avoir pris ce fameux risque, et je peux vous dire qu'en arrivant à la fin du premier tome, je me suis plongée immédiatement dans le suivant !

Nous nous retrouvons en 1945, après la défaite du Japon, autant vous dire que la guerre a fait des ravages, que ce soit sur le pays lui-même, ou sur les personnes. Comme le montre la couverture, ainsi que dévoilé par le résumé, nous sommes en compagnie de Kadomatsu et Tokutaro, deux soldats se retrouvant dans Tokyo, une ville qui n'est plus que l'ombre d'elle-même et qui tente de se reconstruire. Nos deux hommes se sont connus durant cette guerre, Kadomatsu c'est retrouvé sous les ordres de Tokutaro, mais pour le moment nous ne savons pas encore beaucoup de choses sur leur relation, bien qu'apparemment ils se connaissent assez bien. L'un et l'autre ont peut-être participé à la même guerre, mais ils en sont revenus de manière différente. Si l'un semble complètement abattu et l'ombre de lui-même, à l'image de Tokyo, l'autre est son opposé. Mais peut-on revenir indemne de la guerre après avoir vécu la pire des cruauté dont l'humain est capable ?

La vie continue, mais à quel prix ? On avance, un pas après l'autre, un jour après l'autre en espérant que les suivants se montreront plus cléments. Ce n'est même pas vivre, mais bien survivre qu'il faut faire. Travailler pour pouvoir manger, mais le travail n'est pas à tout les coins de rue. Brigands, Yakuzas, prostitution, vols, règlements de compte, misère, un tableau bien sombre, et pourtant, on ressent sous cette couche de noirceur, l'espoir d'un jour meilleur, encore faut-il y croire.

Ce premier tome nous plonge dans le quotidien des soldats revenus de la guerre dans un paysage en totale désolation dans lequel ils devront pourtant réussir à trouver leur place. Il faut s'aider, s'entraider, ne pas laisser l'autre sombrer afin qu'un jour la survie redevienne une vie décente pour ces personnes qui ont souffert. Il y a certes les soldats, mais également les personnes restées au pays, comme les femmes, les soeurs, les enfants, tout ce petit monde meurtri doit trouver le pansement qui les aidera à avancer.