Sens, n°1 : Seuls ensemble ?

Que dire ? Cette revue nous bouscule, nous fait réfléchir, nous fait rire !!
Cette revue se compose de deux grandes parties, elles-mêmes composées de plusieurs parties. Les deux thèmes (qui se rejoignent) tous ermites et solitude(s).
Vous allez apprendre des choses (je suis allée vérifier si ce n'était pas romancé pour partie car cela me semblait gros, mais non. Amenées sur le ton du l'humour, les anecdotes sur les personnages ermites (à divers degrés) vous apprendront pas mal de choses sur nos contemporains et nos anciens. Ce livre est magnifiquement illustré. Que ce soit des tableaux, des dessins, des photos, … vous allez voyager, être émerveillé, être touché.
Je l'ai lu quasiment d'une traite, mais on peut le lire en piochant chaque jour où à chaque moment accordé des informations, un peu de poésie, un peu de réflexion.
J'ai eu un gros coup de coeur pour le lexique ermitologique, les pokermites, le dernier colon, aller-simple pour la solitude, piège blanc ou encore métaphysique champêtre.
Pour finir je reprendrais une des dernières phrases de cette revue : « faire entrer l'art dans la vie… pas pour en faire davantage de l'art, mais pour en faire davantage la vie ».
Merci pour la confiance, j'ai passé un très bon moment, et je suis sûre que je prendrai plaisir à le relire de ci de là à l'avenir.
Un dernier mot, n'hésitez pas à découvrir cette revue !!!!

Une revue où la poésie se cache à chaque coin de paragraphe.

Les Doigts Bleus nous présentent le premier-né de leur magazine Sens – Revue psychédélittéraire dont la couverture un rien hallucinante semble nous plonger dans une sorte de multivers accessible uniquement à ceux qui sauront s'arrêter et prendre le temps d'observer.

132 pages dédiées à la Solitude avec un grand S. Celle des ermites, d'abord, puisque c'est le dossier de ce voyage unique en son genre.

J'ai aimé lire l'interview percutante d'Eva, une ermite de notre époque parce que, non, l'ermitage n'est pas l'apanage des vieux barbus tout maigrichons vêtus d'un simple linge et vivant au creux d'une montagne isolée de toute civilisation, il y a des centaines d'année. L'ermitage est actuel et se comprend peut-être mieux lorsqu'il est mis face à nos sociétés où la vitesse sous toutes ses formes est un credo renforcé par l'ultra connectivité de nos vies.

Un dossier dans lequel Keyvan Sayar s'amuse et prend un malin plaisir à nous surprendre avec ses Pokermites avant de nous proposer de piocher dans sa liste d'amis célèbres imaginaires (ou pas !) pour animer nos longues soirées d'ermitage.
Nelline Zilberg, de son côté, nous entraîne à travers le monde, à la rencontre d'ermites plus célèbres : Alexander Selkirk, Sarah Maitland ou encore Charles de Foucauld.

La seconde partie de cette singulière publication, nous plonge, entre extraits de textes classiques et créations originales, en plein coeur du sujet principal et nous démontre, si besoin en était, que l'essence même de la Solitude n'est rien de moins que la somme d'une innombrable déclinaison, qu'elle est propre à chacun et que paradoxalement, elle nous rapproche autant qu'elle nous isole.

Un premier numéro dépaysant, presque envoûtant et définitivement poétique.

Je tiens à remercier Les Doigts Bleus via SimPlement Pro pour cette jolie découverte.

"Sens" est une revue, ayant la forme d'un livre sans en être un, qui a été imagée durant le confinement et qui a vu le jour en décembre 2022. Elle a un avenir prometteur à mon sens, car son contenu se veut sérieux du fait des recherches réalisées et original avec une dose d'humour volontaire. C'est un contenu qu'on ne trouve pas dans les revues qu'on connaît. Bon moment garanti !

Elle contient deux principales parties : un dossier "Tous ermites ?" et une autre partie rassemblant divers textes axés sur la solitude, des aspects qu'on a tous ressenti durant le confinement 2020. Deux termes plutôt similaires et qu'on va découvrir en passant un bon moment. La revue nous fait face à la réalité et aux conséquences de la solitude sur une ou plusieurs personnes à l'aide d'anecdotes, interview, textes littéraires et définitions, en se basant sur des personnalités plus ou moins connues telles qu'Émilie Dickinson ou Tupac.

En plus des textes, des illustrations sont insérées dans la revue, rendant la lecture encore plus agréable. J'ai eu un coup de coeur pour l'illustration page 56. Tous deux mettent en avant l'écriture et la littérature sous toutes leurs formes à travers divers individus : poètes, chanteurs, personnalité grecque, etc.

Que l'on soit une personnalité ou non, "Sens" démontre qu'on a tous de la solitude en nous à un degré différent.

J'ai aussi bien aimé la quatrième de couverture où l'on peut lire des phrases en tournant la revue dans les quatre sens possibles. Au cours de sa lecture, j'ai décelé une petite coquille : "c'est" est écrit deux fois d'affilé mais on pardonne les rédacteurs.

J'espère qu'un nouveau numéro sortira à l'avenir ! Bravo et belle lecture à tous !

Nous vivons une époque où la solitude est endémique malgré tous les réseaux sociaux. Les amitiés deviennent de plus en plus virtuelles. Et l'humain s'enfonce dans la solitude, même au milieu de la foule. Il suffit de regarder autour de soi. La vie pullule d'exemples. Cette revue, créée presque par hasard, lors du confinement, nous invite à réfléchir à notre société. A notre mode de vie. A nos habitudes. En avons-nous vraiment besoin? Serons-nous assez critiques? Quelle est notre part de responsabilité dans un monde régi par la technologie? Ce repli sur soi, demandé administrativement pour couper court à la dissémination d'un virus, a poussé les créateurs de la Revue à réfléchir à la solitude. Cela a-t-il un sens? Sens, tel le nom de la revue.

L'un des maux de notre époque, est la solitude. Une solitude qui s'est illustrée lors de la grande canicule de 2003. Cette solitude est-elle appréciée de la même manière par tous? Nous découvrons différentes solitudes. de celle qui est recherchée et acceptée à celle qui est maladive: les hikikomoris, ces jeunes japonais qui sont accros aux nouvelles technologies et finissent par ne plus sortir de chez eux. C'est avec beaucoup d'humour, d'humanisme, de sagesse (oui, oui, il en faut) que les auteurs présentent leur notion de solitude. Ce qui nous fait réfléchir à celle des autres. Pourquoi devient-on ermite? Est-ce pour fuir la société ou tester sa capacité à supporter la solitude? Cette revue est très instructive et pleine d'humour. Ne négligez pas de jeter un coup d'oeil au glossaire. Il est truculent. Ce qui n'empêche pas que le sujet reste sérieux.

A notre époque, la solitude est présente dans la vie de nombreuses personnes dans les pays occidentaux. La Revue Sens, au travers de différentes notes littéraires (poésie, nouvelles, etc.), d'un délicieux humour, aborde cette notion sous toutes ses formes. Elle nous pousse à réfléchir à cette notion de solitude, malgré que l'homme vive dans un monde connecté. Les amis sont virtuels, la plupart des relations aussi. L'humain vit dans une société où la technologie l'éloigne et le rapproche de ses congénères. Une belle dualité. La vie humaine est reliée à une machine qui lui permet, pense t-il, de briser le mur qui le coupe du monde. Vérité ou utopie? Une question se pose: comment peut-on se sentir seul quand on est entouré d'humains?

Il y a quelques mois j'avais lu un recueil de poésie de Keyvan Sayar que j'avais beaucoup aimé. Donc quand il m'a proposé de lire cette revue à laquelle il avait contribué j'ai tout de suite accepté. Ce premier numéro à été imaginé en confinement.

Le tout premier article est consacré à Eva, New-Yorkaise et ermite et j'ai vraiment entendu la voix de la sagesse, car se reconnecter avec soi dans une vie trépidante et stressante paraît soudain une évidence élémentaire. de là à s'exiler au milieu des bois pour se ressourcer... Encore faut-il ne pas être une trouillarde dans mon genre ! Suit tout un dossier vraiment passionnant sur de nombreux ermites, entre ceux qui se coupent du monde pendant des décennies et ceux où celles qui vont en ermitage par périodes. Car oui, il y a quelques femmes. Et que dire de ceux qui le font dans le cadre d'une performance artistique dans des conditions extrêmes ?

On trouve dans cette revue des extraits de livres de Henry David Thoreau, Sarah Maitland, Bernard Moitessier mais aussi des créations originales, des nouvelles, alternées avec des textes classiques pour nous aider à comprendre l'érémitisme, ou du moins tenter de l'appréhender.
J'ai adoré ces histoires imaginative et glaçantes, tant la solitude peut parfois être terrifiante, mais aussi touchantes quelquefois ou bien poétiques, qui m'ont donné envie de découvrir d'autres écrits de ces autrices et auteurs.
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